Transferts de technologie et management de la grande entreprise au Japon : le point de vue de la business history - article ; n°4 ; vol.20, pg 525-546
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Transferts de technologie et management de la grande entreprise au Japon : le point de vue de la business history - article ; n°4 ; vol.20, pg 525-546

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Description

Histoire, économie et société - Année 2001 - Volume 20 - Numéro 4 - Pages 525-546
Abstract Without a continuous and dynamic flow of technology and management transfers into Japan, the country's industrialisation could never have succeeded. Japanese firms unquestionably showed an exceptional enthusiasm for imports of technology and management skills. If there was any resistance, it was attenuated by an acute awareness of Japan's lag behind the West and led to the conservation of certain specific Japanese practices, especially in management. Not only did no real opposition manifest itself on the part of the different agents in the work-place to theses innovations; the climate of co-operation proper to the Japanese factory or workshop actually favoured the creation of a working consensus. The result was the rapid adoption of Western management skills and practices, and even the will to do better.
Résumé Sans un flux continu et dynamique de transferts de technologies et de compétences managériales, l'industrialisation japonaise n'aurait jamais pu réussir. Il est incontestable que les firmes japonaises ont manifesté un exceptionnel enthousiasme envers les importations de technologies et de compétences managériales. S'il y a eu des résistances, elles ont été atténuées par la conscience aiguë d'un retard sur l'Occident et ont conduit à la préservation de certaines pratiques spécifiquement japonaises notamment en matière de management. Non seulement n'y a pas eu de véritable opposition du monde du travail à cette introduction, mais encore un véritable consensus s'est opéré grâce au climat de coopération étroite caractérisant l'usine ou l'atelier japonais. Le résultat en a été l'adoption rapide des techniques et pratiques managériales occidentales et même la volonté de les dépasser.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2001
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Akira Kudo
Transferts de technologie et management de la grande
entreprise au Japon : le point de vue de la business history
In: Histoire, économie et société. 2001, 20e année, n°4. pp. 525-546.
Résumé Sans un flux continu et dynamique de transferts de technologies et de compétences managériales, l'industrialisation
japonaise n'aurait jamais pu réussir. Il est incontestable que les firmes japonaises ont manifesté un exceptionnel enthousiasme
envers les importations de technologies et de compétences managériales. S'il y a eu des résistances, elles ont été atténuées par
la conscience aiguë d'un retard sur l'Occident et ont conduit à la préservation de certaines pratiques spécifiquement japonaises
notamment en matière de management. Non seulement n'y a pas eu de véritable opposition du monde du travail à cette
introduction, mais encore un véritable consensus s'est opéré grâce au climat de coopération étroite caractérisant l'usine ou
l'atelier japonais. Le résultat en a été l'adoption rapide des techniques et pratiques managériales occidentales et même la volonté
de les dépasser.
Abstract Without a continuous and dynamic flow of technology and management transfers into Japan, the country's
industrialisation could never have succeeded. Japanese firms unquestionably showed an exceptional enthusiasm for imports of
technology and management skills. If there was any resistance, it was attenuated by an acute awareness of Japan's lag behind
the West and led to the conservation of certain specific Japanese practices, especially in management. Not only did no real
opposition manifest itself on the part of the different agents in the work-place to theses innovations; the climate of co-operation
proper to the Japanese factory or workshop actually favoured the creation of a working consensus. The result was the rapid
adoption of Western management skills and practices, and even the will to do better.
Citer ce document / Cite this document :
Kudo Akira. Transferts de technologie et management de la grande entreprise au Japon : le point de vue de la business history.
In: Histoire, économie et société. 2001, 20e année, n°4. pp. 525-546.
doi : 10.3406/hes.2001.2245
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_2001_num_20_4_2245DE TECHNOLOGIE ET MANAGEMENT TRANSFERTS
DE LA GRANDE ENTREPRISE AU JAPON :
LE POINT DE VUE DE LA BUSINESS HISTORY1
par Akira KUDO
Résumé
Sans un flux continu et dynamique de transferts de technologies et de compétences managériales,
l'industrialisation japonaise n'aurait jamais pu réussir. Il est incontestable que les firmes japonaises
ont manifesté un exceptionnel enthousiasme envers les importations de technologies et de compétenc
es managériales. S'il y a eu des résistances, elles ont été atténuées par la conscience aiguë d'un retard
sur l'Occident et ont conduit à la préservation de certaines pratiques spécifiquement japonaises no
tamment en matière de management. Non seulement n'y a pas eu de véritable opposition du monde
du travail à cette introduction, mais encore un véritable consensus s'est opéré grâce au climat de coo
pération étroite caractérisant l'usine ou l'atelier japonais. Le résultat en a été l'adoption rapide des
techniques et pratiques managériales occidentales et même la volonté de les dépasser.
Abstract
Without a continuous and dynamic flow of technology and management transfers into Japan, the
country's industrialisation could never have succeeded. Japanese firms unquestionably showed an
exceptional enthusiasm for imports of technology and management skills. If there was any resistance,
it was attenuated by an acute awareness of Japan's lag behind the West and led to the conservation
of certain specific Japanese practices, especially in management. Not only did no real opposition man
ifest itself on the part of the different agents in the work-place to theses innovations; the climate of
co-operation proper to the Japanese factory or workshop actually favoured the creation of a working
consensus. The result was the rapid adoption of Western management skills and practices, and even
the will to do better.
Introduction
Comment pourrions-nous situer le développement technologique du Japon dans
l'histoire du monde modeme ? Quelles sont les tendances majeures du développement
technologiques du Japon ? Comment et dans quelle mesure de telles tendances ont-
elles modelé les caractéristiques du management des affaires au Japon ? L'objectif ici
visé est de faire un tour d'horizon afin de préciser quelles sont les bonnes questions du
point de vue de la business history. Il est possible de le faire en dressant un bilan des
travaux disponibles dans ce champ 2.
1. Ce texte a été traduit par Dominique Barjot. Il va de soi que le traducteur assume lui-même toutes
imperfections de la traduction.
2. Cet article est une traduction française d'un papier écrit en Anglais et paru dans Annals of the
Institute of Social Science, n° 37, 1996 de l'Université de Tokyo. La version anglaise a été présentée à
l'EHESS, au séminaire des Professeurs Patrick Fridenson et de Christian Sautter, que je remercie très vive
ment pour l'organisation de ce séminaire. Tous mes remerciements également au Professeur Dominique
Barjot cette traduction de la version anglaise.
HES 2001 (20e année, n° 4) 526 Histoire Économie et Société
Étant donné que la business history s'intéresse notamment au management des
affaires et en particulier au processus de prise de décision par les strates managériales,
peu de travaux prêtent attention à la relation entre développement technologique et
management des affaires et, en particulier, entre le processus de prise de décision
managériale et les questions relatives au développement technologique. Avant de se
centrer sur ces éléments, il paraît nécessaire de poser un certain nombre d'hypothèses
susceptibles d'orienter la discussion.
La première proposition porte sur la relation entre développement technologique et
transfert de technologie. Il est probable que des développements technologiques ne
sont possibles que lorsqu'il y a transfert de technologie ou, de façon plus précise, s'il
existe un transfert international de technologie. Une autre proposition est que, dans la
plupart des cas, le transfert de technologie est étroitement lié (et accompagné par) à
des transferts de savoir-faire en matière de management, en ce sens que ces derniers
peuvent s'opérer seulement à travers des transferts de technologies. Autrement dit cela
signifie que, normalement, c'est le transfert de technologie qui affecte ou dicte le
transfert de savoir-faire managerial, à l'exception d'aucune entre voie.
Par suite, le développement de ce savoir-faire managerial n'est possible qu'au tra
vers de transferts internationaux continus. Une analyse des rapports entre développe
ment et management des affaires induirait donc une enquête sur le transfert ou
l'échange de technologies aussi que du transfert de compétences managériales.
L'usage du terme transfert inclut non seulement l'importation ou l'introduction de
technologies ou de compétences managériales depuis l'extérieur, mais aussi leur
exportation. Une firme peut développer ses technologies et ses compétences managér
iales non seulement grâce à leur importation, mais aussi à leur exportation. Un cas
intéressant à cet égard est la leçon laissée par la compagnie américaine RCA, dont la
vie en tant qu'entité d'entreprise s'achève quand elle cesse d'exporter des technologies
à l'étranger. L'objectif du présent essai est de tenter de répondre à la question
suivante : comme les firmes japonaises se sont-elles comportées en tant qu'introductri
ces - réceptrices de savoir-faire en matière de technologies et de management vis-à-vis
de l'étranger ? Il se limitera, dans sa section finale, à mentionner un certain nombre de
problèmes de ces firmes en tant qu'exportateurs, fournisseurs de compétences techno
logiques et managériales, des problèmes qui exigeraient une enquête future.
La présentation qui va suivre n'est pas ailleurs qu'un essai et ne peut être présentée
au mieux que comme un certain nombre d'hypothèses de travail en vue d'études ulté
rieures. Cela ne signifie pas que ces hypothèses sont totalement infondées ; au contraire,
elles dérivent des travaux empiriques de l'a

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