Trouvailles isolées de monnaies carolingiennes en Poitou : inventaire provisoire - article ; n°151 ; vol.6, pg 241-283
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Revue numismatique - Année 1996 - Volume 6 - Numéro 151 - Pages 241-283
Summary. - Whereas Carolingians hoards brought to light in Poitou are fairly well- known, single-finds have never given rise to a specific study. A canvassing business based on collecting information from archaeological excavations and fortuitous discoveries made by private individuals together with bibliographical and archivistic perusals has enabled a survey consisting in at least 133 mentions of single-finds to be set up. The use of this corpus allowed the author to come to the conclusion that a real widespread money-making economy was established in Carolingian times in Poitou which would otherwise tend to corroborate the written documentation.
43 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 109
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Olivier Jeanne-Rose
Trouvailles isolées de monnaies carolingiennes en Poitou :
inventaire provisoire
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 151, année 1996 pp. 241-283.
Abstract
Summary. - Whereas Carolingians hoards brought to light in Poitou are fairly well- known, single-finds have never given rise to a
specific study. A canvassing business based on collecting information from archaeological excavations and fortuitous discoveries
made by private individuals together with bibliographical and archivistic perusals has enabled a survey consisting in at least 133
mentions of single-finds to be set up. The use of this corpus allowed the author to come to the conclusion that a real widespread
money-making economy was established in Carolingian times in Poitou which would otherwise tend to corroborate the written
documentation.
Citer ce document / Cite this document :
Jeanne-Rose Olivier. Trouvailles isolées de monnaies carolingiennes en Poitou : inventaire provisoire. In: Revue numismatique,
6e série - Tome 151, année 1996 pp. 241-283.
doi : 10.3406/numi.1996.2092
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1996_num_6_151_2092JEANNE-ROSE* Olivier
TROUVAILLES ISOLÉES DE MONNAIES
CAROLINGIENNES EN POITOU :
INVENTAIRE PROVISOIRE
(PL XXXIII)
Résumé. bien travail connus, de - prospection Alors les trouvailles que les se trésors fondant isolées carolingiens sur n'ont la jamais collecte mis fait d'informations au l'objet jour en d'une Poitou étude provenant sont particulière. relativement de fouilles Un
archéologiques, de découvertes fortuites effectuées par des particuliers, ainsi que de
dépouillements bibliographiques et archivistiques, a permis l'élaboration d'un invent
aire constitué d'au moins 133 mentions de trouvailles isolées. L'exploitation de ce
corpus permet à l'auteur de conclure à une réelle capillarisation monétaire du Poitou
carolingien, ce que tendrait par ailleurs à confirmer la documentation écrite.
Summary. - Whereas Carolingians hoards brought to light in Poitou are fairly well-
known, single-finds have never given rise to a specific study. A canvassing business
based on collecting information from archaeological excavations and fortuitous disco
veries made by private individuals together with bibliographical archivistic perus
als has enabled a survey consisting in at least 133 mentions of single-finds to be set
up. The use of this corpus allowed the author to come to the conclusion that a real
widespread money-making economy was established in Carolingian times in Poitou
which would otherwise tend to corroborate the written documentation.
Je commencerai cet exposé ' par un bref rappel de la situation moné-
* Membre de la Société Française de Numismatique, 2, Place du Marché, 28300
Mainvilliers.
1. Communication présentée le 26 novembre 1994, lors de la Journée monnaies de
fouilles et petite monnaie organisée par le Centre Ernest Babelon (CNRS) dans les locaux
du Laboratoire byzantin du Collège de France (Paris), sous la direction de Cécile Mor-
risson et de Marc Bompaire.
J'exprime ici ma gratitude à ceux qui m'ont apporté aide et conseil durant cette
enquête, principalement : Jean-Pierre Bailleul (Melle), Brigitte Boissavit-Camus
(Tours), Arnaud Clairand (Paris), Guy Collin (Les Ponts-de-Cé), Michel Ducouret
(Saint-Sulpice de Royan), Jean Hiernard (Poitiers), E. de Lavergne (Nancy), Barbara
Lesimple (Mainvilliers), Jean-François Pichon (Barjouville), Elise Bernier et Fabrice
Revue numismatique, 1996, p. 241-283 242 OLIVIER JEANNE-ROSE
taire du Poitou carolingien. En premier lieu, il convient de noter que le
Poitou se distingue à cette époque par la large diffusion et par l'abon
dance de son numéraire. Un rapide dépouillement de l'inventaire des Tré
sors médiévaux et modernes découverts en France dressé par Jean Duplessy
permet ainsi de comptabiliser pas moins de 6 300 monnaies poitevines
mises au jour pour le seul règne de Charles le Chauve (840-877), soit
presque la moitié des pièces répertoriées pour la période sur le territoire
national2. La présence à Melle (Deux-Sèvres) de mines argentifères, ex
ploitées dès le vif siècle pour le plomb qu'elles renfermaient, explique très
probablement l'importance du volume de ce monnayage3. Et, si aucun
texte ne mentionne un atelier monétaire dans la localité sous les règnes
de Charlemagne (768-814) et de Louis le Pieux (814-840), l'Edit de Pitres
du 25 juin 864 maintient Melle parmi les dix lieux de fabrication autorisés
Vigier (Poitiers), Christian Vignaud (Poitiers). Ma reconnaissance va en particulier à
M. Guy Collin qui, durant l'élaboration de cette étude m'a très largement ouvert les
dossiers de sa documentation personnelle. Ce texte a également bénéficié d'une relec
ture attentive de Françoise Dumas, Marc Bompaire et Michel Dhénin que je remercie
vivement. Il va de soi que les opinions formulées ici n'engagent que leur auteur.
2. J. Duplessy, Les trésors monétaires médiévaux et modernes découverts en France,
t. 1, Paris, 1985 {Trésors Monétaires, supplément I). Il convient cependant de préciser
que la plupart des pièces melloises de cette période (plus de 5 000) comptabilisées ici
proviennent du très gros trésor de Marçay (arr. Poitiers, cant. Vivonne, Vienne), enfoui
à la fin du IXe ou au tout début du Xe siècle (B. Fillon, Études numismatiques , Paris,
1856, p. 41-55 ; J. Duplessy, op. cit., n° 207, p. 82). Mentionnons également pour mé
moire l'important trésor de Preston-Cuerdale (Lancashire, Grande-Bretagne), enfoui
vers 905, qui contenait environ 7 000 monnaies dont au moins 560 deniers de Melle au
nom de Charles le Chauve : R.H.M. Dolley et K.F. Morrison, Finds of Carolingian
coins from Great Britain and Ireland, BNJ, 1963, n° 13, p. 80-81 ; M.M. Archibald,
Dating Cuerdale : the evidence of coins, Viking treasure from the North West. The Cuer-
dale hoard in its context. Selected papers from The Vikings of the Irish Sea conference,
Liverpool, 18-20 May 1990, dir. J. Graham-Campbell, Liverpool, 1992, p. 15-20.
3. D'après les Gesta Dagoberti, texte écrit dans la première moitié du IXe siècle (R. Doe-
haerd, Le Haut Moyen Age Occidental. Économies et société, 2e éd., Paris, 1982, p. 247,
n. 7), ces mines étaient en exploitation en 635, sous le règne de Dagobert. Celui-ci
ordonna de livrer tous les deux ans au monastère de Saint-Denis huit cent livres de
plomb de Melle : Gesta Dagoberti, dans Monumenta Germaniae Historica, Scriptores
Rerum Merovingicarum, t. II, éd. B. Krusch, Hanovre, 1888, с 40, p. 419. Peut-être le
plomb avec lequel Saint-Eloi fit revêtir les toitures de Saint-Paul et de Saint-Martial de
Paris en provenait-il : Vita Eligii, dans Monumenta Germaniae Historica, Scriptores Re
rum t. IV, éd. B. Krusch, Hanovre, 1902, с 18, p. 684. Cf. aussi H. Van
Werveke, Note sur le commerce du plomb au Moyen Age, Mélanges d'histoire offerts à
Henri Pirenne..., t. II, Bruxelles, 1926, p. 653-662 et M. Rouche, L'Aquitaine des Wisi-
goths aux Arabes (418-781). Naissance d'une région, Paris, 1979, p. 195. L'amélioration
des techniques de traitement de la galène argentifère permit d'alimenter en minerai
d'argent l'atelier monétaire de Melle : H. Sauvaget, De 1'exploifatíon des mines de Melle,
Mémoires de la Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres, t. III, 1907, p. 49-62 ;
A. Richard, Observations sur les mines d'argent et l'atelier monétaire de Melle sous les
Carolingiens, RN 1893, p. 194-225 ; Daubree, Aperçu historique sur l'exploitation des
mines métalliques dans la Gaule, Revue Archéologique, t. 41, 1881, p. 261-284. Voir
également l'étude récente d'A.-M. Fourteau-Bardaji, Un atelier carolingien d'enrichi
ssement du plomb argentifère. Le site des Boulitotes à Melle, Bulletin de la Société His
torique des Deux-Sèvres, 3e s., t. I, 1993, p. 443-458. Par ailleurs, le minerai argentifère
RN 1996, p. 241-283 TROUVAILLES ISOLÉES DE MONNAIES CAROLINGIENNES EN POITOU 243
à produire la monnaie de Charles le Chauve4. Au demeurant, la prospérité
de l'endroit avait déjà provoqué la convoitise des Vikings qui pillèrent et
incendièrent la ville en 848, lors de l'une de leurs toutes premières incur
sions dans la région5.
Force est aussi de constater que l'étude de la circulation monétaire dans
le Poitou carolingien n'a jamais fait l'objet d'une recherche particulière.
Certes, à l'occasion de synthèses générales, ce thème a pu être abord

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