U. surur, lat. item : adverbe de manière, connecteur discursif - article ; n°1 ; vol.45, pg 131-154
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Description

Collection de la Maison de l'Orient méditerranéen ancien. Série philologique - Année 2011 - Volume 45 - Numéro 1 - Pages 131-154
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2011
Nombre de lectures 54
Langue Français

Extrait

La variation linguistique dans les langues de lItalie préromaine CMO 45, Maison de lOrient et de la Méditerranée, Lyon, 2011
U.SURUR, LAT.ITEM ADVERBE DE MANIÈRE, CONNECTEUR DISCURSIF 1
EmmanuelDupraz Université de Rouen ERIAC
1.Il existe un adverbe ombriensurur, qui possède deux allomorphessurontet sururont 2eVttim luqEe  tn lait eraduer t rap nit,item 3. Nous souhaitons examiner les emplois de ladverbe ombrien et les comparer à ceux du correspondant fonctionnel latin que paraît êtreitem. Les adverbes ombrien et latin nont pas de parenté étymologique4. Lad ebrev ombrien,surur, est attesté dans des textes prescriptifs : il sagit des longues descriptions de rituels religieux des Tables Eugubines, destinées à guider les officiants. Dans ce corpus où sont attestées vingt-huit occurrences,surura le même fonctionnement que le latinitemdans un corpus comparable pragmatiquement et chronologiquement, celui des inscriptions latines dépoque républicaine, qui sont également des textes
 1. Remerciements à Colette Bodelot et à Camille Denizot pour leurs remarques, à Lucie Bailleux pour sa relecture.  2. Aucune différence entre les emplois des différentes formes ne justifie dy voir trois grammèmes distincts. Nous reprenons donc lanalyse comme relevant dun grammème unique qui est proposée par Vetter 1953, p. 436 et par Untermannet al.2000, p. 724 ;pacePoultney 1959, p. 69 et 325-326.  3. Cf. Vetter 1953, p. 436.  4. La question de létymologie desurur: cf., en dernier lieu, Untermannest controversée et al.2000, p. 724, et M. de Vaan 2008, p. 549. Cet adverbe et ses allomorphes peuvent être rattachés au thème indo-européen*so- ou au thème indo-européen*su̯o-. Le thème*so-est un thème démonstratif hérité ; à ce sujet cf. pour le sabellique Untermannet al.2000, p. 640, avec bibliographie antérieure, et pour le latin Leumann 1977, p. 470. ̯fléchi ou endophorique hérité dont le fonctionnement est difficile à reconstituer ; Le thème*suo-est un thème ré à ce dernier sujet, cf. Petit 1999. La formesururest issue de*su̯ō-su̯ōs ou*sō-sōs, qui comporte lancien instrumental*su̯ōou*sōredoublé, les allomorphessurontetsururontsont respectivement issus de*su̯ō-s-hont et de**su̯ō-su̯ō-s-hontou de*sō-s-hontet de*sō-sō-s-hont, avec une particule-hontattestée dans plusieurs grammèmes ombriens, dont létymologie est obscure et dont nous discutons plus loin le fonctionnement. À propos de ladverbe latinitem, cf. Ernout et Meillet 1959, p. 324-325, et de Vaan 2008, p. 311.Itemest issu de ladverbeita, qui comporte le thème synchroniquement purement endophoriquei-.Itemcomporte une recaractérisation au moyen dune particule-emdont nous discutons également le fonctionnement plus loin.
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e.azuDrp
prescriptifs. Dans ces inscriptions,itemt es r pangviteaté strucccneric-to qnest es. Il n pas possible de déterminer sisururpouvait présenter un autre fonctionnement dans dautres genres de texte en ombrien, faute de documentation, mais, pouritem, il existe aussi de nombreuses attestations littéraires. Une étude de cinquante attestations présentes dans luvre de Cicéron atteste un fonctionnement très différent : item est non plus un adverbe anaphorique de manière, mais un connecteur discursif, un 5 adverbe parenthétique . Selon nous, lidentité de fonctionnement dans lépigraphie prescriptive officielle ombrienne et latine, sagissant de deux grammèmes qui nont pas de parenté étymologique, renvoie à une ν ήκ ο ιjuridique, à une tradition commune comportant des correspondances précises de langue à langue dans le domaine du droit. Mais le latin documente une variation importante entre cette tradition juridique et les emplois dans dautres genres de textes. Cette variation a pu exister en ombrien ; elle ne peut pas être reconstituée dans cette langue. 2.1.Les emplois ombriens desurur, quil est possible de traduire par « de la même façon, de même », ont plusieurs traits caractéristiques. Tout dabord, les trois allomorphessurur,surontetsururontsont attestés uniquement dans des énoncés à limpératif, qui effectuent un acte de langage injonctif direct. Cest par exemple le cas en (1) : (1) (VIb 3 et 4)post. uerir. tesonocir. sif. filiu. trif. fetu fiso. sansie. ocrifer. fisiu. totaper. iiouina. poni. feitu. persae. fetu. aruio. fetu / surur. naratu. pusi. pre. uerir. treblanir. « Derrière la porte Tesonoca, quil sacrifie trois cochons de lait à Fisus Sancius, pour la citadelle de Fisus, pour la cité dIguvium ! Quil sacrifie avec de la poni[offrande liquide difficile à analyser] ! Quil les sacrifie au sol (?) ! Quil sacrifie les entrailles (?) ! Quil récite de la même façon que devant la porte Treblana ! » Ladverbesururest employé dans une proposition qui comporte limpératif futur6 naratu. Cette proposition figure elle-même dans une liste de propositions prescriptives destinées à lofficiant dun rituel. Une autre caractéristique commune à tous les énoncés qui comportent ladverbe sururest la place de cet adverbe :sururet ses allomorphes figurent dans toutes les occurrences en tête de proposition. Une exception unique peut être alléguée, (2) :
 5. À propos de cette notion, cest-à-dire dadverbes ne contribuant pas sémantiquement au contenu dune proposition, ne modifiant pas les conditions de vérité de celle-ci, cf. Bonami, Godard et Kampers-Manhe 2004 ; Bonami et Godard 2007.  6. Sur limpératif futur en ombrien et en latin et son emploi comme marqueur dinjonction abstraite, en dehors duhic et nuncl notgnospmecni  uec ineégnttiraomplète d cnaiéon ,vaitno site laon duati dans la catégorie de la personne, cf. les remarques et difficultés proposées par Prosdocimi 1990, p. 314-321 ; Rosén 1999, p. 114-119 ; Rix 1993.
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