XI Barabudur. Les  origines du stupa  et  la transmigration, essai d archéologie religieuse comparée - article ; n°1 ; vol.32, pg 269-439
175 pages
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XI Barabudur. Les origines du stupa et la transmigration, essai d'archéologie religieuse comparée - article ; n°1 ; vol.32, pg 269-439

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1932 - Volume 32 - Numéro 1 - Pages 269-439
171 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1932
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Extrait

Paul Mus
XI Barabudur. Les origines du stupa et la transmigration, essai
d'archéologie religieuse comparée
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 32, 1932. pp. 269-439.
Citer ce document / Cite this document :
Mus Paul. XI Barabudur. Les origines du stupa et la transmigration, essai d'archéologie religieuse comparée. In: Bulletin de
l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 32, 1932. pp. 269-439.
doi : 10.3406/befeo.1932.4555
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1932_num_32_1_4555BARABUDUR
LES ESSAI ORIGINES D'ARCHÉOLOGIE DU STUPA RELIGIEUSE ET LA TRANSMIGRATION, COMPAREE ( 1)
Par Paul MUS
Membre de l'Ecole Française d'Exliême-Oricnt.
Introduction
« Barabudur als twistappel», ou: «le Barabudur, pomme de discorde»
— suivant une plaisante remarque du Dr. F. D. K. Bosch, c'est là le titre
qu'appellerait tout exposé critique des études consacrées au célèbre monu
ment par des générations successives de travailleurs : tellement architectes
(1) II va de soi que le présent travail demeure d'une portée strictement archéolo
gique. Peut-être les thèses qu'il défend auront-elles une répercussion sur l'étude
technique de la construction, mais nous attendrons sur ce point l'avis des hom
mes de l'art. Il nous a fallu accorder une place assez grande à des considérations
architecturales, sinon dans les conclusions, tout au moins au début de la recher
che. Si nous l'avons pu, c'est que la chaleur et la compétence mises par les
techniciens dans leurs controverses ont profité atout le monde: chacun fournit,
eu ce qui concerne ses collègues, le travail serré de critique auquel un profane
aurait été mal fondé à se risquer. Il ne nous est resté qu'à choisir et citer. On doit
avouer, d'autre part, que la part de l'architecture dans le Barabudur est assez simple
pour être saisie du premier coup. En élévation, cette structure à ciel ouvert
reste rudimontaire. Toute sa difficulté, loin qu'elle dérive de principes subtils de
construction, tient au contraire à ce qu'on ne trouve nulle part la possibilité d'appli
quer ces principes à son interprétation. Le dispositif procède d'idées abstraites et de
fins magiques, objet essentiel de notre étude, qui sont étrangères à la technique pure
du bâtiment. Disons même qu'elles la contournent et l'éludent, le mot n'est pas trop
fort, au point de rendre le plan incompréhensible à quiconque l'aborde sans avoir en
mains les sutrct du Mahâyâna où réside l'explication de ses écarts. Mais ces textes n'ont
pas encore été identifiés parles philologues, dont c'eût été le rôle de les fournir aux
architectes. — On observera que la majeure partie des dessins d'architecture que
contient ce mémoire sont empruntés aux travaux des techniciens que nous citons. Us ont
été exécutés, avec une obligeance dont nous le remercions, par un jeune architecte de
notre Service archéologique, M. Công-van-Trung. Nous avons les plus grandes obliga
tions au Dr. Bosch, chef du Service archéologique des Indes Néerlandaises, et à MM.
Kroyi et van Erp, qui nous ont autorisé à reproduire plusieurs planches de la grande
Monographie du Barabudur, — sans l'aide de laquelle, nous tenons à le dire, le présent
iravail eût été impossible. — — 270
et archéologues se sont mesurés avec chaleur sur ce terrain ! On sait qu'entre
1814 et 1931 la bibliographie du grand mémoire de MM. Krom et van Erp
relève plus de 320 articles, ouvrages ou chapitres d'ouvrages s'y rapportant,
et la liste n'est pas close (*).
Sans doute n'existe-t-il pas un second édifice dans tout le domaine
indien ou indianisé, qui égalerait celui-là par la diversité des interprétations
auxquelles il a prêté : nul non plus ne recelait davantage d'énigmes et n'a
ouvert des champs de recherche plus divers à tous ceux qui l'ont approché (2).
(!) Cf. Archaeologisch Onderzoek in Nederlandsch-Indië, III, Beschrijving van
Barabudur. Deel I. N. i. Krom, Archaeologisch Beschrijving, Nijhoff, La Haye,
1920 (BAB). II. T. van Erp, Bouwkundige Nijhoff, 1931 (BBB); [en
appendice:] N.J. Krom, Aanvulling op de Archaeologische Beschrijving (ABAB). La
première partie légèrement abrégée en édition anglaise : N. J. Krom, Barabudur,
Archaeological Description, Nijhoff, 1927 (BAD). L'ensemble de ce grand travail est
fréquemment appelé par les savants néerlandais a Barabudur-Monographie ».
(-) Outre les travaux d'architecture, d'archéologie et d'histoire des religions
qui seront analysés dans le cours de ce mémoire, rappelons que le Barabudur
a prêté aux recherches les plus variées. M. Parmentier. a donné l'exemple il y a
vingt-cinq ans en tirant de ses bas-reliefs le plus clair de la documentation
qu'exigeait une étude sur L'architecture interprétée dans les bas-reliefs anciens de
Java, BEFEO., VII (1907), p. i-6l»: les constructions en matières périssables de
l'époque, notamment, nous sont accessibles par les nombreuses illustrations qu'en
fournissent les galeries historiées (a). Non moins important le secours qu'y trouvent
toutes recherches sur les anciens instruments de musique : J. S. Brandts Buys, De onťwik-
"kelings mogelijkheden van de mu\iek op Java, Congr. Bandoeng (1921), p. 77 ; surtout
J.Kunst — C. J. A. Kunst-van Wely, De toonkunst van Bali (1925), pp. 154 sq., 241-244
et passim; J. Kunst, Hindoe Javaansche mu^iek-instrumenten (1927), pp. 21-23, 58-61,
66-68 et passim, pi. 5-27; N. J. Krom, De Dansbegeleiding op Bataboedocr, Nederl.
Indîô Oud & Nieuw, XII, pp. 321-23 (1928) ; ou sur l'art nautique : R. Mookerh, Indian
Shipping, Londres (1012), pp. 45-49, 151, 157, dont le frontispice représente la plus
célèbre ce nef» du Barabudur; J. Hornell, The origins and ethnological significance of
Indian boat-designs, Mem. As. Soc, Beng., VII, 3, pp. 218-221 ; et même la botanique :
H. Cammerloher, Die Pflan^endarstellungen auf den Reliefs des Borobudur, Natur, 14,
pp. 222-229. On voit par ce simple énoncé qu'une bibliographie raisonnée du Barabudur
serait une encyclopédie.
Ces richesses que l'on peut nommer proprement universelles, ne s'étalent pas ainsi,
(a) BRANDES avait déjà attiré l'attention sur l'intérêt que présenterait une pareille étude. D'une façon générale,
on peut dire que ce savant doué d'un esprit aussi solide que curieux a abordé les principaux problèmes que posait
le Barabudur avec une prescience à laquelle tous ses successeurs ont été unanimes à rendre hommage. Bien que,
dispersées dans des Notules ou des rapports, ses observations n'aient point été réunies et que son nom, en ces matières.
ne reste attaché à aucun mémoire étendu, on ne saurait donner une esquisse de l'historique des recherches sans
rappeler, avec M. KROM (cf. BAD., p. 44), que BRANDES fut « l'un des hommes qui ont le mieux cornu le
Barabudur ». Saluer ici son nom est un devoir d'autant plus cher qu'il fut constamment le plus fidèle ami de notre
Ecole. - — 271
Ce ne serait pas un travail ingrat que de reprendre cette copieuse
littérature dans l'ordre chronologique, depuis Cornelius et Stanford Raffles ;
à Hanoi toutefois, pour les ouvrages anciens, pareil récolement peut seule
ment s'ébaucher. Nous sommes plus favorisés en ce qui concerne les publi
cations récentes — d'entre lesquelles, en mettant hors de pair la Monographie
de MM. Krom et van Erp, la plus remarquable sans conteste est sortie de la
plume de M. Stutterheim : il y aurait injustice à ne pas la citer, en même
temps que la grande Monographie, en tête de toute tentative nouvelle. Cette
contribution pleine d'ingéniosité, intitulée Tjandi Baraboedoer, Naam,
Vorm, Beteekenis, marque à certains égards un sensible progrès sur l'exposé
archéologique fondamental de M. Krom (i).
Et pourtant M. Stutterheim n'apporte pas encore la solution complète du
« Problème du Barabudur ». Nous croyons — c'est notre excuse pour nous être
attardé sur certaines interprétations aujourd'hui démodées — que les auteurs
récents oat pu sacrifier la part de réalité que ne laissaient pas d'enfermer les pre
mières hypothèses à celle qu'apportent les conceptions nouvelles. Les idées
anciennes étaie

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