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Extrait

EXPOSITION DE DOMINIQUE DAUCHY
24 février – 26 mars 2009
DOSSIER DE PRESSE
CONTACTS Jean Pierre Lavignes et Patrice Landau 27 rue de Charonne - 75011 Paris - France Tél.:33 (0)1 47 00 88 18 -Port.:06 14 17 47 80 -Fax :33(0)1 43 55 91 32 Ouvertvendredi de 14h-19h samedi 11h00-12h30 et 14h-19hdu mardi au Parking :Opéra Bastille et 131 av. Ledru Rollin E-mail :galerie.lavignesbastille@noos.fr www.lavignesbastille.com 
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Je dédie cette exposition à Jean Louis Ferrier † , esprit libre s'il en fut , qui a su découvrir Equipo Cronica, Lukaschewski, et bien d'autres, ainsi qu'à Vélãsquez, Fellini, Marco Ferreri et Petrone.
Jean Pierre Lavignes
SOMMAIRE
Page 3 ............... Préface du catalogue par Richard Leydier Page 5 …........... LA CENA ou LES MANGEURS par Dominique Dauchy Page 6 …........... Reproductions de la sérieLes Mangeurs Page 16 …......... LA SABANDIJA par Dominique Dauchy Page 17 …......... Lettre à Marguerite, Infante d'Espagne Page 18 …......... Reproductions de la sérieLa Sabandija
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PREFACE DU CATALOGUE
Dominique Dauchy La chère humaine Richard Leydier
À raison de trois ou quatre par toile, des visages surgissent d’une pénombre de fond des âges, d’un temps où le langage n’avait pas encore été inventé, faces primitives privées de parole mais néanmoins hurlantes. Les regards sont hallucinés, terrifiés par une condition quasi protozoaire qui réduit les corps à une bouche, dotée de fonctions minimales et vitales : le cri et l’ingestion. Au fil des tableaux émergent des mains, qui paraissent esquisser une forme de communication guère plus élaborée. Elles se saisissent peu à peu de lambeaux de viande, qu’elles portent en bouche. Les mâchoires déchiquètent la nourriture sanguinolente, calmant temporairement la faim mais pas la hantise du manque. Sans doute la chair est-elle peu abondante, et le partage pas à l’ordre du jour. Les expressions se font plus agressives, jusqu’au passage à l’acte de violence, la morsure d’une oreille ou d’une main annonçant une issue anthropophage. Devant ces affamés, on songe auSaturne dévorant ses enfants decertaines images de damnés répétant éternellement les Goya, à Dante, à mêmes gestes d’automutilation. Le dernier tableau de la série montre des quartiers de viande suspendus comme dans la chambre froide d’une boucherie. Rien ne dit qu’il s’agisse de corps d’animaux. À l’origine de la série desMangeurs, il y a un projet mené par Dominique Dauchy durant ses études d’art, à la fin des années 1980. Elle s’était employée à représenter diverses scènes duSatiriconde Pétrone, roman fragmentaire narrant les pitoyables aventures de trois compères à l’époque de Néron. Près de vingt ans plus tard, l’artiste revient sur ce récit rocambolesque. Mais si elle avait auparavant opté pour son illustration fidèle, elle entend désormais se concentrer sur l’épisode du dîner chez Trimalchion, qui plus est sur un mode beaucoup plus distancié. Rien dans lesMangeurs, en effet, ne se réfère explicitement aux événements survenus dans le triclinium de cet affranchi richissime et arrogant, dont le grand plaisir est de faire ostensiblement étalage de ses biens auprès de ses invités. Dominique Dauchy a sans doute d’abord retenu de ce repas la comédie sociale, rapportée sur un mode plaisant et théâtral par Pétrone, mais qui s’avère, souterrainement, d’une extrême violence. Il y a la fatuité, la condescendance, la fausse bonhomie de Trimalchion à l’égard de ses convives, lesquels, en retour, n’éprouvent certainement qu’envie et haine pour leur hôte. Soulignons, aussi, la bienveillance feinte du paterfamilias pour ses esclaves, caste à laquelle il appartenait il n’y a pas si longtemps. Tout ce petit monde badine autour des mets merveilleux et délicats continûment déposés sur la table. Mais, en réalité, ils rêveraient de s’entretuer – ce que  suggèrent quelques sorties empreintes d’une agressivité larvée. Leur appétit est en effet un appétit de mort. Seules les conventions sociales et la crainte de la punition empêchent la soirée de tourner au massacre. L’artiste s’est également attachée à la longueur de ce dîner qui n’en finit pas, et dont les protagonistes semblent condamnés jusqu’à la fin des temps à une compagnie détestable. Dans ses tableaux, la répétition des têtes, de toile en toile, traduit plastiquement cette boucle infinie, tandis que les fonds sombres et mats suggèrent une intemporalité. D’une profondeur insondable, ils renvoient à de noirs instincts, à un inconscient collectif, à une sorte de mémoire génétique de la chair pour ce que les hommes ont été, et seront toujours : des animaux. Sans même évoquer les événements les plus sanglants de l’actualité, on mesure chaque jour combien, à tous les niveaux de
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