Des villes-champignons… aux discours journalistiques

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Des villes-champignons… aux discours journalistiques

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  Annales de Ul’niversité Omar Bon  – g n o uméro   14           Des ville-schampignons… aux  discours journalistiques   Sur quelques états du se   ns au Gabon          D E VILLES - CHAMPIGNONS A VILLES FANTOMES   Jean Pamph   UOBMelKi      A      R ESEAUX DE MESURES METEOROLOGIQUES AU G ABON : POUR QUELLE   EVALUATION   DES CHANGEMENTS CLIM ATIQUES ?         Jean Damien MALOBA MAKANGA   L  EEE ROLE DES ARCHIVES DANS UNE ADMINISTRAT ION PUBLIQUE OU PRIV   Joël-Jadot MEDZEGUE           A  DE LANGAGE DES ACTESNALYSE COMPARATIVE D E LA PRODUCTION DES   JOURNALISTES A L ’ ENDROIT D ’O MAR B ONGO O NDIMBA ET DE P IERRE   M LORS DES DEBATS TELEVISES A LAMBOUNDOU ’  LLEELECTION PRESIDENTIE   DE 200   5 AU GABON   Pamphile MEBIAM-AEKONO   L E NEO - REALISME ET L ’ HUMANITE SUPERIEURE AU RISQUE DE B ALZAC :     LECTURE PARADOXALE DUPERE G ORIOT   Max-Médard EYI         ISSN : 2-912 6-0138-8    ISBN : 97-82-91260-231-0     EAN : 9782912603    2   10

       

   

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s   trs,vetiac  mnoo année sos e nt , e clie  noi ni tcue ur

Annales de l’Université Omar Bongo        DE VILLE S-CHAMPIGNONS À VILLES FANTÔMES : la trajectoire de Gamba et Mounana (Gabon)         Jean PamphilKeOUMBA dépa.r tde géograp hie,  Centre de recherche CE,R   GEP Université Omar Bo,ngo Chercheur associé au RESO, UMR 65,9   C 0 SRN Universi tRéenne 2s    jeanpamphile@yaho   o.com         Résumé: Mounana et Gamba ont été d-ecsh avmillpeisgnons nées respectivement de l’extraction de  l’uranium et du pétrole au début des années 1960. Après quatre décennies d’activités ex leur existence est remise en cause par le déclin de leur activité motrice amsorcée à la fin de 1990L.e devenir de ces villes est alors posé en termes de reconversion économique, tant ell demeurées dépendantes de l’extraction par leur structure économique do- minée par une industrie extractive que par la prégnan-cedr esui    lies t usuairlbe eel,cngageant ainsi leur pronostic vital. C’est cette épineuse question qui est développée dans les lignes suivantes.   Mots-clés:Mounana, Gamba, croissance urbaine, déclin minier, reconversion économiqu syndrome de Gillette-,c hviallmepignon, crise nuer. b ai   Summary: Mounana and Gamba have been boomtowns burnt respectively by uranium and oil extract the earlier 60s. After four decades of mining activities, their existence is tnher eofa tened by the d the extraction in the end of the 90ts.u rTe heo f ftuwo towns depends on the economic  restructuring as well they stayed depending of mining extraction by their economic str dominated by extractive industry. This is the main topic of the following lines.   Key words:M    ceilen ,imingnd ga,r oGwathm,b a, urobuanna nlliGetteirut ,gnes ructronecicom symdrome, boomtown, urban crise.   ISSN : : 978291260 ISBN : 97- -9126 -2 -0- EAN -912 6 1 8                                               Mise en ligne le 27 octobre 2009.    

 sel étc ves r ité   s e  n sfe cit netn  u  eig l te e l  lurse   000 te  d la   àal   ap,sre a illes 7e   suos  ed e

Annales de l’Université Omar Bongo        La fin des années 1990 a été marquée par deux crises majeures ayant affe villes de Gamba  30(06 ha 1  comme résonance hab.) Mounana37(26 deb) . et respectivemedun   tdéclin de l’extraction pétrolière et uranifère. La Compagnie des Mine d’Uranium de Franceville (COMUF) a mis un terme officiellement à son activ industrielle à Mounana en 1999 consécutivement à l’épuisement des rése économiquement exploitaobuler s.s aP part, le déclin durable dès 1998 du gisement  pétrolier R-aKboiunga a contraint son exploitant Shell Gabon à se lancer dans une straté de réduction de ses coûts de production par la délocalisation de son siège socia transfert d’une cinaqiunaen tde ses actifs à Gamba en 1998. Mais la poursuite du déclin d Rabi lui impose de systématiser les suppressions d’emplois qui chutent de 1000 a 1997 à 311 actifs en 2004. Le développement des deux crises urbaines prése isomorphis mqeuan taux défis auxquels sont confrontées les  d: eudxé fi vidlle la s dépollution des sites industriels, de la requalification des infrastructures héritées e reconversion économiCqeuse . défis, auxquels ne sont pas confron-tGéenstil Port (pétrole) eMto anda (manganèse), les excluent de notre étude essentiellement axée s difficultés de reconversion économique.   En effet, Port Gentil monopolise l’ensemble des sociétés pétrolières et des 5 emplois du secteur. Pour sa part, Moanda a déecso nroésmeirqvues à 200 estimées millions de tonnes de manganèse, soit un siècle d’exploitation. Cette étude n’abord non plus, l’épineuse question de la pollution déjà objet d’un au 2 . er Patrep orej t’draitlc contre, elle se propose de lire la  trdaej enctoosi rdeeux petites- cvhilalemspignons en  mobilisant le modèle de la base exportatrice3yt dansHomer Ho’d t,feefn  Ef.itcidérp tub nu  le modèlheo ytien paraît robuste pour expliciter l’évolution des deux centres urbains, structure économique éliérem eorngtaena rau ei-xtcviet dsée ée pominintvi.eartc éomon  Pour ce faire, on montrera d’abord que les deux agglomération-s sont des v champignons atteintes «dryndu de Gome tte illeavtn,»a rt ed ê’ntronfcox aus ée setimil d’une croissance impulsél’ei ndpuars trie extractive faisant planer la menace de voir  Mounana et Gamba devenir des villes fantômes faute d’une reconversion réussie.   I -   M OUNANA ET G AMBA ,  DEUX ANCIENNES PETIT ES VILLES - GIPMAHC SNON ATTEINTES DU « SYNDROME DE G TEETILL       »   Elles ont été estutjes au  sy«ndrome de Gil l»e,t toebservé pour la première fois  dans la ville américaine de Gillette (Wyoming), qui a connu une croissance rapide l’effet de booms miniers successifs faisant exploser sa population,  6q0u0i   est passée d hab. en 1 9à6 61 3000 hab. en 1970, pu i4s 0à0  3e4n 1983. Parallèlement, la ville a été en  proie à une surcriminalité dseu p3é2r i%e u àr ela moyenne de l’Etat de Wyoming. C’est cet  aspect qui a beaucoup retenu l’attention de psychologues co4mm eMa. shrKon eaEl ruop si                                                 1   s dénnéeaphimogr sodeLcereu  dnsnos seuqsellec t det enmitat et de la poégénarll h’ba dealupnoitGR(  )PH 1993,  celles du RGHP de 2003 ont été sujettes à controverse, entre le Gouvern leam ent, le Ministèr Planification et la Cour constitutionnelle. 2 ér aL « talibihae  dontiirhcalf inrè eim Moue de », nanaap àtîard er sna rlaevGuaeb   oni,cna°3. 3 H OMER H OYT ntmeopelev dont sab cimonoce fo  in  »,e c, « Homer HoyLoanncdeEptcono,mviocls. 30, 1954, pp.18-2186 .     4 E LDEAN K OHRS  4791ni ,ming,  «» ,S h in Wyosmnoqge eourctnwsceooa i  lfoocb http://fr.wikipedia.org/wiki/syn dte. llete Giemor I    -2 -0- EAN : 978291260 : 97- -9126SSN : -912 8 ISBN 6 1                                               Mise en ligne le 27 octobre 2009.    

) 6719 (a de ion  ei surtd   ines   ocnn u 1965 ,  ed tn e a L

Annales de l’Université Omar Bongo        les économistes comme Isserman et 1 ,Mlele syrnirifdrome fait référence à un phénomène urbain marqué par une forte expansion urbaine sous la dominatio l’industrie extractive. Il définit -lcehs avmillpeigsnons nées de l’extraction d’un e  ressource  naturelle. C’est dans cette acceptionu   siqtué’   iecnased rc assioeu dx l  esticp eul iuqs agglomérations gabonaises est la conséquence directe du développement de l’in extractive. En effet, l’extraction s’est implantée et développéev ideen s des localités d’homm :e sles villages de Gamba et de Mounana ne comptaient que quelques diza d’habitants avant l’ère miniè-1re9 6(01)9. 5L0es effets   de Gome yndr «suds » ttelliesont manifestés pleinement au cours de la dé-c8e0n nsioe us1 9l’7i0mpulsion cdheosc s  pétroliers de 1973 et 1977. Le développement des gisements Gamba (1963) et Iving a dopé la production de Shell Gabon qui est  p0a0s0s ébe/j  deen   319 en67 à00502 b/j moyenne au cours de la pério-d1e9 714,9 6c8ontribuant pour moitiér oàd ulcat iopn  nationale. L’emballement de la production a accéléré l’urbanisation et l’immigrat nouvelles populations. Gamba comptait désorm a0i0s 0p hrèasb .d ae u1 d0ébut des années  1980.   A Mounana, l’urbanisation s’est faite sous l’égide  ddeè lsa  1C9O61M UaFvec  l’édification des équipements industriels et des premiers logements miniers. Elle a une accélération avec la mise en valeur de nouveaux gisements (Mikoulongou en Boyindzi en 1967 et Okelobondo en 1974) et une conjoen cdtubarolervaf s ffetux ee a d’entraînement des chocs pétroliers sur le marché de l’uranium avec le développem l’électronucléaire en France, absorbant 80 % des exportations de la COMUF. production d’uranium a doublé en passant de 500 t. d’Ur/aen    d0-96 à74d1réoialp na s 1000 t. d’Ur/an dans la décennie suivante (fig.1).                                                   1 A.   M.   I SSERMAN ,   J.   D.   M ERRIFIELD  dc annomi ecoonalneat lemhtdo sofr analyzing regi, Q «siuaxp-eimer spatial change: an application to an energy boom-t2o8w7,n  i»nH, .    pBp E . R 2 E 6 NT 4 SEN W ILLIAM ,   R.   D ANTA D ARRICK ,   E TA D AROCZI (dir.),R   egio   s lDenanempolevsecorP t,a1n9d8P9o,li   c3i2e4spageEs;c   o[inno   mic geo,graphy vol. 63,-139]; A.   M.   I SSERMAN ,   J.   D.   M ERRIFIELD ana lanoa :sisyls odthmegirer fon ,Q «  loctnor lrguo puasi-experimenta application to an energy boomtown and groEwctohntoh   em g iocr e y o », g   ra,p1h9y87, 63, -1:93.     ISSN : -2 -0- EAN -9126 : 97- ISBN 8 1 6 -912 : 978291260                                               Mise en ligne le 27 octobre 2009.    

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Annales de l’Université Omar Bongo        Fig. 1: La re lation e ntre e xtraction m iniè re e t crois s ance dé m ographique à Mounana 1200 12000 1000 10000 800 8000 Production d'uranium 600 6000 Population urbaine 400 4000 200 2000 0 0 Années     Cette progression a eu un effet de levier sur l’urbanisation et la croissa démographique à la suite de nouveaux migrants venus à la quête d’un emploi. urbanisation rapide a propulsé au statut de préfecture Mounana en 1977, et Gam 1993.   II -   L  URBAINEES LIMITES DE LA CRO ISSANCE     Mais la croissance urbaine a été limitée par des effets de seuil et par des pervers inhérents à l’empri-séec sopnoamtiioque des exploi tants.   II -1   .E FFETS DE SEUIL DE LA URBAINE CROISSANCE     La croissance s’est avérée bi e; nl ’farcatgiivlieté industrielle (basique) a fini par  induire deesff   ets dessueru   ille développement urbain, particulièrement sur l’habitat et le équipements collectifs dimensionnés à la taille des compagnies exploitantes. De so les deux vi-llcehsampignons présentent toujours des caractéristiques typiques des v minièr e savec un s-oéuqsuipement en services et des pôles urbainms eentnaciorrees   élé (fig.2a et 2b). De plus, cet effet de seuil a été renforcé par la faiblesse des réalisat pouvoirs publics, en dépit de la prés feilnsc ed ud et e«rr o»i rau sein de différents  gouvernements.   Trois raisons principales paraisse ncte tétcel asiirteuration. D’abord, le paternalisme  minier a induit  usyn n«drome mi n»i esre manifestant par la forte dépendance des pouvoirs  publics à l’égard de la politique sociale des explo Citea snytns drmoinmierse sne’ts uite. combiné à la logique r edneti lè’rEetat, qui le détourne des centres déclinants et l’oriente vers les zones prometteuses synonymes de nouvelles rentes. Enfin, le tout est exac I    : 97- ISBN -2 -0- EAN -9126 : 978291260SSN : 1 8 -912 6                                               Mise en ligne le 27 octobre 2009.    

erbé   sell  d se oisn  fetsef  etr euq i  s e nc ba ne  tte  Ce

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Annales de l’Université Omar Bongo        des politiques publiques de développement marginalisant l’échelle départemental situent nosg laogmératio ns.   II -2.   L  LA MONOES EFFETS PERVERS DE - INDUSTRIE EXTRACTIVE SUR LA DYNAMIQUE URBAINE     Auxeffets de ssee   usilont additiondneéss    effets   pqeruiv   esres révélés avec le sont décli nqui a engendré une crise urbaine multif-ocri ma e.o cCceallsienoén le départ des  sou-straitants industriels, faute de possibilités de se reconvertir sur place, et l’émig des e-xmineurs vers Moanda, plongeant le commerce local dans une profonde atonie 3). Ainsi, au cycle vertueux de la croissanitc etr, aqdupar une it ’stéa i noitsed mguaatne emplois salariés, s’est substitué, avec le déclin, un cercle vicieux qui les a détruits et les activités économiques.       ISSN : -912 6 1 8 ISBN : 97- -9126 -2 -0- EAN : 978291260                                                 Mise en ligne le 27 octobre 2009.    

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Annales de l’Université Omar Bongo      

    tys qupi ac ,eéicnréffidt enemblai foptr èierm nillse  s iv e detiquérisractunMoa anésprteen 5 G    ) abma te  urbaine encore tnu ens rtcuuter ae  nep  cu : .nera eea on,  aerroam  e             5) K,JP giF                           merc comntreu cean uoaneM a .ig: a            F     mes e euVne’  octobrene le 27                 2 00.9                    is   M      ig lene  21068792                        I    NBS79 :19---226 --0AN E 9 :ISSN : -912 618