La campanienne inscrite de Saint-Blaise et de Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône) - article ; n°1 ; vol.14, pg 99-123
26 pages
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La campanienne inscrite de Saint-Blaise et de Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône) - article ; n°1 ; vol.14, pg 99-123

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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1981 - Volume 14 - Numéro 1 - Pages 99-123
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 57
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Michel Lejeune
La campanienne inscrite de Saint-Blaise et de Saint-Rémy
(Bouches-du-Rhône)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 14, 1981. pp. 99-123.
Citer ce document / Cite this document :
Lejeune Michel. La campanienne inscrite de Saint-Blaise et de Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône). In: Revue archéologique de
Narbonnaise, Tome 14, 1981. pp. 99-123.
doi : 10.3406/ran.1981.1061
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1981_num_14_1_1061CAMPANIENNE INSCRITE DE SAINT-BLAISE LA
ET DE SAINT-RÉMY
Ier s. avant On entreprend notre ère) ici trouvés de publier sur les conjointement deux sites de Saint-Biaise les graffites (ci-après gallo-grecs : SB) sur et céramique de Saint-Rémy campanienne (ci-après (IIe : SR) et
dans les Bouches-du-Rhône, documentation qui n'est, à ce jour, que très partiellement connue.
La conjonction des deux publications résulte de circonstances modernes : le principal responsable des
fouilles a été un même homme, Henri Rolland (1887-1970), et le matériel des deux sites est, à ce jour,
conservé en un même dépôt (Hôtel de Sade, à Saint-Rémy). A date antique, les analogies entre SB et SR (ici :
en matière d'épigraphie et d'anthroponymie) résultent de leur appartenance à une même aire ethnique et
culturelle, sans qu'on ait à supposer entre les deux sites des relations privilégiées; sur un cas, ponctuel, de
rapport entre les deux cités (passage d'un personnage de l'une à l'autre), voir plus bas, section F.
A une exception près (SR 7041), il s'agit de marques de propriété gravées à la pointe après cuisson sur
de la vaisselle domestique. Il arrive qu'une même pièce porte deux ou plusieurs marques : c'est qu'elle est
passée entre les mains de possesseurs successifs. Cet état de choses a sans doute été plus fréquent que nous
n'imaginons ; il apparaît volontiers dès que nous parvient un vase ou un plat à peu près entier ; le caractère
extrêmement fragmentaire de la plupart de nos tessons fait probablement échapper à notre observation
maint cas de pluralité de graffites.
Tous nos exemplaires SB et la plupart de nos exemplaires SR proviennent de zones d'habitat; mais
(voir section C) un petit nombre d'exemplaires SR proviennent de tombes. Il n'y a pas lieu de reconnaître à
ces derniers graffites un statut particulier; l'usage funéraire n'est qu'un prolongement de l'usage de la vie
quotidienne ; le mort emporte avec lui une partie de sa vaisselle, avec la marque (voire les marques : ainsi
SR M 239) qu'elle portait de son vivant; ou, aussi bien, sans marque.
Enigmatique est la pièce SR 7041 : un fragment de pot cassé a été retaillé et limé de façon à procurer
un disque approximativement circulaire de 25 mm de diamètre et de 6 mm d'épaisseur. Entre les deux faces
a été répartie la gravure, à la pointe, d'un nom d'homme (oenopei$. Objet qui demeure un hapax.
Probablement jeton ou tessère devant servir à quelque jeu ou à quelque manifestation de la vie sociale ou
politique de la cité. Rien ne nous permet de préciser cette destination.
La marque sur vaisselle est exceptionnellement un symbole géométrique ou un dessin. Mais presque
toujours elle ressortit à l'écriture : abréviation acrophonique du nom du possesseur, quelquefois même ce
nom écrit en toutes lettres.
A la différence des inscriptions (dédicaces et épitaphes) empreintes d'une certaine solennité, nos
graffites appartiennent au niveau le plus humble des emplois de l'écriture : aux pratiques domestiques
spontanées de la vie quotidienne. Ils sont, par conséquent, d'utiles témoins de la connaissance de l'écriture
dans le monde indigène dans les deux siècles qui précèdent notre ère. On a trop souvent tendance à
privilégier une approche qualitative de tels dossiers (en ne retenant guère que les « beaux » documents, ceux
qui nous livrent des noms entiers ou à peu près entiers). Or l'aspect quantitatif, lui aussi, importe. Il n'est pas
indifférent que nous puissions ci-après énumérer quelque 75 graffites pour SB, quelque 50 pour SR. Sans
doute l'interprétation de tels chiffres met-elle en jeu un nombre décourageant d'inconnues : combien de
foyers dans l'habitat fouillé, et durant combien de générations ? Parmi les gens qui n'ont pas tracé de
graffites, combien s'en sont volontairement abstenus et combien n'en étaient pas capables ? De ce qui a été M. LEJEUNE 100
effectivement écrit sur céramique, quelle proportion est arrivée jusqu'à nous ? etc. On est, certes, réduit à des
appréciations subjectives. Mais celles-ci seront d'autant moins fragiles qu'on disposera de plus de dossiers
publiés non sélectivement mais exhaustivement.
ABRÉVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
CAGR : F. Benoît, Carte archéologique de la Gaule romaine : Bouches-du-Rhàne, 1936.
Do. : G. Dottin, La langue gauloise, 1918.
GPN : D. Ellis Evans, Gaulish personal names, 1967.
Ho. : A. Holder, Altceltischer S prachschatz, 1896-1907.
KGP : Karl Horst Schmidt, Die Komposition in gallischer Personennamen, 1957.
Wh. : J. Whatmough, The dialects of ancient Gaul, 1949-1951.
A) SAINT-BLAISE : NOS SOURCES
Fouilles à partir de 1935 par H. Rolland (décédé en 1970); reprise de fouilles depuis 1974. Beaucoup
de poterie campanienne, souvent porteuse de graffites; ce matériel provient exclusivement de zones
d'habitat : on n'a pas fouillé de nécropoles antiques. La destruction de Yoppidum au début du Ier siècle avant
notre ère engage à dater du IIe s. ces graffites gallo-grecs, au moins dans leur grande majorité.
Dans le premier volume qu'il a consacré au site, en 1951 (Fouilles de Saint-Biaise ■. IIIe supplément à
Gallia), H. Rolland consacre à ces inscriptions deux lignes p. 140 («plusieurs tessons portent des graffites
indiquant vraisemblablement le nom du propriétaire du vase ») et une figure à la page suivante (fig. 46) avec
seize dessins de graffites (citations ci-après par «Jig. 46-1 », «Jig. 46-2 », etc), sans aucun commentaire, et
sans aucune référence d'inventaire; les dessins eux-mêmes sont loin d'être tous exacts (voir, p. ex.,
discussion de 216). - Parmi ces dessins, identification sûre de - 8 avec 216, de - 9 avec 15086, de - //
avec 15085, de - 12 avec 101, de - 16 avec 536; identification douteuse de - 6 avec 15072, de - 10
avec 15078, de - 13 avec 15113; pas d'identification pour - 7, - 14; on néglige ici les dessins figurant
une lettre isolée (- /, - 2, -3, -4, -5, - 15).
Dans le second volume, datant de 1956 {Fouilles de Saint-Biaise, 1951-1956 : VIIe supplément à
Gallia), deux lignes p. 1 6 (« deux fonds de coupe de céramique campanienne, l'un avec le graffite x, l'autre
avec un a gravé après cuisson »).
Par la suite, quatre photos de graffites nouvellement trouvés ont paru dans les chroniques de Gallia
(XXV-2, 1967, fig. 23, p. 417 pour 3086, 3094, 3095; XXXV-2, 1977, fig. 10, p. 526 pour xaç, graffite non
inventorié); rien d'autre n'a paru.
Quant au matériel lui-même, il n'avait pas été inventorié, à une dizaine de pièces près (101, 216, 536,
1943, 2335, 3043, 3086, 3094, 3095), et on est dépourvu, pour la quasi totalité des tessons, de toute
information sur le contexte archéologique. Tout a été, en principe, réuni à l'Hôtel de Sade (mais, en fait,
n'ont pu y être retrouvées certaines pièces dont l'existence était connue par les dessins Rolland, ainsi pour
fig. 46-7, - 10, - 13, - 14).
C'est à notre demande qu'en 1979 tous les tessons inscrits de SB disponibles à l'Hôtel de Sade ont,
d'une part, reçu un n° (série commençant à 15068) quand ils n'en avaient pas, ont d'autre part été
photographiés par les soins du Centre Camille Jullian à Aix-en-Provence. PLANCHE I
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0) CAMPANIENNE INSCRITE DE SAINT-BLAISE ET SAINT-RÉMY 103
B) SAINT-BLAISE : ÉLÉMENTS D'UN CORPUS
Nous décrivons ici environ soixante-quinze pièces. D'abord quatre qui ne sont connues que par des
dessins Rolland (d'aloi incertain). Les autres ensuite, existantes à ce jour, répertoriées et photographiées.
Pour des raisons d'économie, on n'a reproduit dans cet article qu'une partie de l'illustration disponible.
Mais, pour tous les textes, a &#

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