A Paris des habitants s engagent
208 pages
Français

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A Paris des habitants s'engagent , livre ebook

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Description

Le présent livre expose les étapes d'une action collective qui a vu le jour en 1955, souhaitant proposer des solutions aux victimes de la crise du logement. S'appuyant notamment sur une expérience dans le VIIe arrondissement, la démarche a mis en évidence la nécessité de mettre en place un dispositif pérenne pour que les citoyens puissent intervenir dans la gestion et l'évolution de leurs quartiers et de la ville et ainsi prendre en charge l'animation de la vie locale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2015
Nombre de lectures 7
EAN13 9782336367750
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’HARMATTAN, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-343-05371-4
Titre
Mehmet Orhan










LA VIOLENCE POLITIQUE
DANS L’ESPACE KURDE DE TURQUIE


Fragmentations, mobilisations, participations et répertoires
A la mémoire de ma mère

A la mémoire de ma mère

(1953 – 17 août 2012)
Remerciements
Cet ouvrage est tiré de ma thèse de doctorat en sociologie politique soutenue à l’EHESS de Paris en 2012. La thèse a été dirigée par Hamit Bozarslan, Directeur d’Etudes à l’EHESS de Paris, et Jean Marcou, Professeur à l’IEP de Grenoble. Elise Féron, Senior Lecturer in the University of Kent, Brussels School of International Studies, et Jean François Pérouse, Directeur de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes d’Istanbul, ont été des rapporteurs de thèse.

La thèse s’inscrit dans la continuité d’un mémoire de master recherche dirigé par Gilles Kepel à l’IEP de Paris en 2005 et d’un deuxième master dirigé par Hamit Bozarslan en 2006 à l’EHESS.

Je tiens à remercier Gilles Kepel grâce à qui j’ai pu entamer cette recherche en France. Je remercie également Jean François Pérouse et Elise Féron de leurs critiques.

Je remercie plus particulièrement mes directeurs de thèse, Hamit Bozarslan et Jean Marcou, pour leur aide précieuse.

Cette recherche a été financée par Middle East Research Competition en 2010-2011. La bibliothèque kurde de Stockholm, dont je suis reconnaissant à l’équipe grâce à leur aide, dispose de sources sur les Kurdes, qui ont enrichi mon corpus de texte.

Je remercie enfin Jean-Philippe Mosca, Cosme Buxin, Florence Poznansky, Marie Papadopoulos, Anne-Cécile Cotinat, Marie Barral et Elie Locker pour leurs relectures critiques.
Sommaire Couverture 4e de couverture Copyright Titre A la mémoire de ma mère Remerciements Sommaire INTRODUCTION Section I. Cadre théorique et violence politique A. Violence politique et mouvements sociaux B. Violence politique et conflit C. Violence et « Terreur » Section II. Etude de Terrain A. Notre Echantillon B. Modes d’investigation C. Recherche action participative : établissement des relations avec les informateurs D. Etudes monographiques sur les organisations kurdes E. Construction des cas d’étude F. Variation d’échelles d’observation Section III. La problématique de notre recherche : hypothèses de base A. Fragmentation et segmentation B. Mobilisations C. Participations D. Répertoires CHAPITRE I : ÉMERGENCE DU CHAMP POLITIQUE KURDE ET LA VIOLENCE INTRAKURDE (1960-1980) Section I. L’émergence et l’autonomisation du champ politique kurde (1960-1980) A. L’émergence de l’« Estisme » B. L’émergence des groupes radicaux kurdes C. La construction d’un espace symbolique D. La question de la violence : deux logiques différentes entre la gauche turque radicale et les mouvements kurdes Section II. La violence intraethnique A. Fragmentation politique B. Segmentation CHAPITRE II : LA MOBILISATION POUR LA VIOLENCE POLITIQUE Section I. L’usage de la violence politique comme force de mobilisation ethnique A. PKK et politique de violence B. Observations empiriques sur le rôle de la violence politique C. La subjectivité, la violence politique et la mobilisation Section II. L’habitus militant et la mobilisation pour la violence A. L’habitus : l’histoire militante et « martyrs » du PKK B. Trois facteurs de la formation de l’habitus militant du parti : répression, structure en chiasme, institutions militantes C. Trois caractéristiques de l’habitus Section III. Dynamiques organisationnelles : lutte armée, base sociale et proximité A. Phénomène de talebe, jeunesse et société kurde B. La proximité : une forme de relation entre les groupes armés et la base sociale C. Quelques formes de proximité D. Dimension émotionnelle de la proximité : sentiments de pitié, de peur et d’admiration E. Socialisations et transmissions de l’habitus militant par le phénomène de proximité CHAPITRE III. PARTICIPATION A LA VIOLENCE DES ACTEURS INDIVIDUELS Section I. Mécanismes sociaux de passage à la violence A. Socialisation politique dans les réseaux et les milieux kurdistes B. Polarisation Section II. Dynamiques symboliques de passage à la violence politique A. Le motif de la reconnaissance B. La violence symbolique Section III. Les facteurs contingents : en quoi la contingence importe-t-elle dans le passage à la violence ? CHAPITRE IV. RÉPERTOIRES DE LA VIOLENCE POLITIQUE Section I. Les émeutes kurdes A. Qu’est-ce qu’une émeute kurde ? B. Institutionnalisation des émeutes ou « serhildan » Section II. Violence auto-sacrificielle A. Le PKK et la violence auto-sacrificielle B. Trois types idéaux de la violence auto-sacrificielle : le jeûne de mort, l’immolation par le feu et l’attaque-suicide C. Quelques principes d’explication de l’apparition de la violence auto-sacrificielle CONCLUSION Annexes Annexe 1. Chronologie Annexe 2. Liste des sigles et acronymes Annexe 3. Extraits des revues, des journaux, des brochures, des communiqués Annexe 4. Notes sur la transcription des mots turcs et kurdes Sources I. Sources Primaires II. Bibliographie I. Revues et journaux turcs-kurdes Adresse
INTRODUCTION
Cet ouvrage a pour objet d’étudier la violence politique dans l’espace kurde en Turquie. Si le conflit kurde est considéré comme un problème historique du Moyen-Orient, l’apparition des mouvements nationalistes radicaux et de la violence au XX e siècle en ont été les facteurs les plus déterminants. L’histoire de la Turquie est celle de la violence même si elle ne peut pas y être réduite. L’un des pays les plus démocratiques du Moyen-Orient, il a paradoxalement connu une des violences politiques peut-être des plus durables. Si cette région du monde est devenue une scène de violence depuis la seconde moitié du vingtième siècle avec la question palestinienne, la guerre des six jours, la révolution iranienne, la guerre civile au Liban, les deux guerres du Golf et actuellement les révolutions arabes, la Turquie est un des rares pays qui n’a pas connu de guerre, ni de révolution ou de massacre aussi massifs, mais qui a connu un conflit de « basse intensité » bien plus durable. Le conflit kurde aurait causé la mort d’au moins soixante mille personnes depuis 40 ans 1 . Un chiffre sans doute beaucoup moins élevé qu’en Irak, au Liban ou en Afghanistan où l’on a dénombré des centaines des milliers de victimes. Il nous semble pourtant que la durabilité d’un conflit violent est aussi grave que l’importance des pertes et dommages.

Trois types de mouvements politiques ont contesté le pouvoir officiel de l’Etat turc durant la seconde moitié du XX e siècle. Le mouvement de la gauche radicale, le mouvement islamiste et le mouvement kurde. Selon le mouvement, le recours à la violence ne s’est pas fait de la même façon. Le mouvement de la gauche radicale a basculé dans la violence politique dans les années 70 et s’est marginalisé dans les années 80 et 90. La gauche radicale turque présente toujours aujourd’hui une violence latente. Cependant, par rapport aux années 70, sa capacité d’action s’est affaiblie et aujourd’hui elle n’est plus en mesure de créer un mouvement de masse. Quant au mouvement islamiste, sa configuration historique est complètement différente. Le mouvement religieux a longtemps contesté le pouvoir de manière non violente alors qu’aujourd’hui il le partage. Les groupes radicaux tels que l’IBDA-C (Front Islamiste des Combattants du Grand Orient) 2 et le Hizbullah kurde 3 qui étaient influents dans les années 90 n’ont été que des partis minoritaires. Le premier a presque disparu du champ politique et le deuxième adopte aujourd’hui des tactiques non violentes. Contrairement à ces groupes radicaux, qu’ils soient d’inspiration marxiste ou islamiste, seul le mouvement kurde des années 70 a débouché sur une lutte armée de longue durée qui s’est transformé en guérilla dans les années 80 et 90. Aujourd’hui, le problème de la violence demeure au cœur de l’actualité de la vie politique turque.

Cette brève présentation conduit à souligner deux points : la Turquie subit une forme de violence politique permanente, contrairement aux autres pays du Moyen-Orient où la violence a peut-être été plus massive mais sans une telle continuité. Le mouvement kurde est le principal acteur de la violence politique.

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