Du village aux amphithéâtres
238 pages
Français

Du village aux amphithéâtres , livre ebook

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238 pages
Français

Description

Essentiellement focalisées sur la connaissance de l'enfant noir africain, les recherches et réflexions présentées ici constituent un condensé significatif et le fil conducteur des soucis qui ont jalonné la longue carrière universitaire de l'auteur. Aucune théorie n'a pu démontrer l'existence de la transmission héréditaire de l'intelligence. Cet ouvrage est non seulement de l'oxygène aux enfants des milieux pauvres, mais aussi une invitation à la prise de conscience de leur place dans la société et face à leur avenir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2009
Nombre de lectures 61
EAN13 9782296222700
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À mes filles : Mujinga mua Kabemba Bernadette, Kamuanya mua Ndaya Gertrude Ngomba mua Ngeleka Nancy ; gardiennes de mes vieux jours et pour l’amour filial qu’elles ne cessent de me témoigner avec un souci particulier.
“Nkamba mulanda, walela mpeta”. (Né pauvre, Nkamba a eu la chance de donner naissance aux enfants riches).
(Proverbe luba,Afrique centrale)
Articles, publications et communications cités dans cet ouvrage :
1) Les études de psychologie à l’UOB. 2) Tradition africaine et rationalité moderne. 3) Le professeur d’université et les dictatures en Afrique noire. 4) L’apport de la psychologie dans le développement global de l’Afrique. 5) Le psychologue et l’Afrique de demain. 6) Une psychologie afro-centrique est-elle possible ? 7) Violence, culpabilité et liens sociaux.
REMERCIEMENTS
Elle est longue la liste des personnes que nous devons, à un titre ou à un autre, remercier pour leur contribution d’une ma-nière ou d’une autre à la réalisation de cet ouvrage. Néanmoins, nous serions d’une ingratitude gratuite si nous négligions de nommer le professeur Jean William Wallet pour toutes les peines qu’il s’est données. Parmi ceux dont les noms ne peuvent passer inaperçus, nous mentionnons en particulier, messieurs Alphonse Aleka Alike Tshinyoka, Albert Mutanda et Shungu Marcel. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance pour l’atten-tion avec laquelle, à plusieurs reprises, ils ont lu les épreuves ainsi que pour toutes leurs remarques et aimables suggestions. La matérialisation de cet ouvrage doit beaucoup à l’amabilité de mademoiselle Edith Avoume, alorsDoctorante à Amiens, qui s’est dépensée pour finaliser le travail fait à Libreville. La relecture a été effectuée avec grand soin par monsieur Georges Diba Milambu Mesu a Kapingu et l’équipe technique de GAMES (Gabonaise de Micro-Edition et Services), section Libreville au Gabon. Nos remerciements sincèresvont à madame Laetitia Lishou pour le complément de saisie. Enfin, qu’il en soit de même au « Maestro », Simon Bulanda, Ingénieur Civil des Mines, Enseignant à l’Institut Supérieur de Technologie (IST) pour l’infographie et le montage de ce livre. er Comme pour le 1 , déjà paru chez« L’Harmattan », qu’il re-çoive donc l’expression de notre sincère gratitude.
AVANT-PROPOS
La vie de nos enfants constitue pour nous, un véritable mi-roir ou plus exactement un rétroviseur, dans lequel nous ne ces-sons de mesurer l’évolution que nous avons connue depuis notre naissance dans unvillage perdu de l’Afrique centrale jusqu’à ce jour. Notre dernière fille, alors âgée de 17 ans et en ème classe de terminale (à cet âge nous étions en classe de 5 , ce qui était déjà un miracle, nousverrons pourquoi dans la suite), avec candeur nous demande de lui parler de notre éducation pré-primaire.
Nous lui expliquons – comprend-elle réellement cela, puisque pour elle l’enseignement maternel est une chose parfai-tement naturelle – que c’est à 9 ans que nous sommes allé à l’école primaire par notre seulevolonté et non en fonction d’une quelconque obligation, et que d’ailleurs, nous étions parmi les plus jeunes de la classe ! Sa réaction moqueuse suffi-samment éloquente montre comment nous appartenions, elle et nous, à des réalités sociales différentes et à des époques dif-férentes.
Lors de notre premier séjour à NewYork en 1991 envisite à notre deuxSciences, nous aième fils inscrit en Master of vons eu l’occasion devisiter quelques universités américaines. C’est ainsi que dans le «University College of New York», l’occasion nous fut donnée de rencontrer un collègue américain, émer-veillé de savoir que comme lui, nous étions professeur de psy-chologie et qu’en outre, nous pouvions avoir un enfant faisant des études universitaires de ce niveau en Amérique !
Mesurée à l’aune de l’évolution sociale constatée en Occi-dent, notre évolution personnelle correspond à 2 ou 3 siècles de mutations de classes sociales à l’exclusion de l’avènement d’une révolution.
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DU VILLAGE AUX AMPHITHÉÂTRES Itinéraire d’un universitaire africain
C’est donc cette évolutionpacifique, attribuable cependant à une conjugaison de facteurs historiques et des efforts person-nels, et peut-être d’unzeste de chance que nous croyons inté-ressante de parcourir dans ce travail que nous nous proposons de réaliser. Mais sous quelle formeva-t-il être présenté et quelle en sera la matrice ?
Sans doute un sociologue trouverait-il là une thématique intéressante et serait-il intéressé à porter la discussion sur la problématique des mutations sociales ! Nous ne sommes, hélas, pas d’envergure à élever le débat à ce niveau scientifique. À cette ignorance s’ajoute notre foi d’un simple béotien sorti tout droit du «vulgus pecum» à qui n’échappe pas l’observation de notrevie quotidienne. Celle-ci nous montre que la réalité sociale en Afrique ressemble à un kaléidoscope. Hier encore simple instituteur, devenu aujourd’hui, par l’effet de la démocratie, dé-puté à l’Assemblée Nationale avec un salaire mille fois supérieur à ses émoluments d’antan, à quelle classe sociale notre héros appartient-il ? La sociologie africaine, en pleines mutations, a du pain sur la planche et a encore devant elle beaucoup de tâches ardues à résoudre. Évolution socialepacifique, qui mériterait de retenir l’attention d’un sociologue que, hélas, nous ne sommes pas !
Un homme de lettres serait à même de nous relater, sous une forme sans doute romancée, les péripéties d’une tellevie. Des formules littéraires sortiraient de sa plume comme des fleurs d’éloquence des lèvres d’un orateur de talent et donc hors pair. Trois fois hélas ! Au nom de quoi pourrions-nous nous permettre d’imposer notre pensum bourré de charabias à des lecteurs qui méritent, de notre part, respect et considération ? Bref, ce travail ne sera ni une réflexion sociologique, n’étant pas sociologue, ni une œuvre littéraire, n’étant pas écrivain lit-
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