IDENTITÉ COLLECTIVE ET ALTÉRITÉ
400 pages
Français

IDENTITÉ COLLECTIVE ET ALTÉRITÉ , livre ebook

-

400 pages
Français

Description

Les contributions de cet ouvrage traitent d'une même question : comment construire une approche correcte du rapport entre diversité des espaces culturels, particularités de la production des appartenances et des pratiques, et construction des relations interculturelles ? Ce que l'on retiendra de l'ensemble des travaux, c'est la diversité des regards et des approches pour traiter des relations interculturelles, de l'ethnicité et des stratégies identitaires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 1999
Nombre de lectures 202
EAN13 9782296388253
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

IDENTITÉ COLLECTIVE
ET
, ,
ALTERITE
Diversité des espaces / spéc~ticité des pratiquesCollectiOll Espaces Interculturels
Déjà parus
C. CAMILLERI et M. COHEN-EMERIQUE (eds.), Chocs de
culture.v: concepts et enjeux pratiques de l'interculturel, 1989.
J. RETSCHINTZKI, M. BOSSEL-LAGOS et P. DASEN (eds), La
recherche interculturelle, tome I et II. Actes du 2e colloque tie l'ARIC,
1989.
J. Stratégies des joueurs d'awélé, 1991.
F. OUELLET, L'éducation interculturelle : Essai sur le contenu de la
fornwtion des maîtres, 1991.
M. LAVALLEE, F. OUELLET et F. LAROSE (eds), Identité, culture
et changement social. Actes du 3e colloque de l'ARIC, 1991.
Lê THANH KHOI, Culture. Créativité et Développement, 1992.
F. TANON, G. VERMES (OOs.),L'individu et ses cultures, Colloque
de l'ARIC "Qu'e.vt-ceque la recherche interculturelle", Vol. 1, 1993.
G. TAPE, L'intelligence en Afrique. Une étude du raisonnement
expérimental, 1994.
C. LABAT, G. VERMES (eds), Cultures ouvertes. sociétés
interculturelles. Du contact à l'interaction, Colloque de l'ARIC
"Qu'est-ce que la recherche interculturelle", Vol. 2, 1994.
M. FOURIER, G. VERMES (eds.), Ethnicisation des rapport.v
sociaux. Racismes, nationalismes, ethnicismes et culturalismes.
Colloque de l'ARIC "Qu'est-ce que la recherche interculturelle", Vol.
3,1994.
J. BLOMART, B. KREWER (eds.), Perspectives de l'interculturel,
Actes du 4è colloque de l'ARIC, 1994.
E. BOESCH, L'action sym.bolique. Fondements de psychologie
culturelle, 1995.
@ L'Hannattan, 1999
ISBN: 2-7384-7871-9Sous la direction de
Malie-Antoinette Hily
et Made Louise Lefebvre
,
IDENTITE COLLECTIVE
ET
, ,
AL TERITE
Diversité des espaces / spécificité des pratiques
L'Harmattan L'Harmattan Inc.
55, rue Saint-Jacques5-7,rue de l'ÉcolePolytechnique
75005 Paris - FRANCE Montréal (Qc) - CANADA H2Y lK9PRÉFACE
Ce livre réunit des textes d'universitaires et de praticiens qui ont
participé au VIe Congrès international de l'ARICqui s'est tenu à Montréal
du 21 au 25 mai 1996, et dont le thème «Dynamique(s) interculturelle(s):
Diversité des espaces / spécificité des pratiques» se voulait suffisamment
large pour intégrer des travaux empiriques et théoriques qui s'intéressent
aux faits d'ordre interculturel: situations d'interactions sociales;
pratiques dans l'espace public; stratégies identitaires individuelles et
collectives; modification des espaces et des cultures; gestion politique de
la diversité culturelle.
Bien que les objets et les populations étudiés par les intervenants
relèvent de disciplines et de problématiques différentes, toutes les
contributions qu'on lira dans cet ouvrage traitent d'une même question:
comment construire une approche correcte du rapport entre diversité
des espaces culturels, singularités de la production des appartenances et
des pratiques et construction des relations interculturelles. Ces
questions abordées, comme le souligne M. Orlol, en «relativisant les
universalismes et en relativisant les relativismes» sont à situer dans les
contextes de reconfigurations territoriales, sociales, économiques et
politiques, auxquelles sont soumises nos sociétés.
Les amples mouvements migratoires d'après-guerre, héritiers ou non
de la colonisation, viennent brouiller ou déplacer les frontières et
remettre en question les ordres établis. Et ce qui est dérangé c'est tout
autant le tracé de ces frontières (de toutes les frontières: nationales,
culturelles, linguistiques, sociales et politiques) que leurs critères de
définition et leur pratique.
Le divers est à l'intérieur des sociétés contribuant à produire de
nouvelles divisions et à redistribuer les anciennes, multipliant les
barrières et les ségrégations. Dans les grandes villes, la pratique et la
gestion de la diversité sociale et ethnique dévoilent les tensions, brident
la liberté d'aller et de venir, en instaurant des inégalités d'accès aux
espaces et aux richesses économiques. Mais en retour et parce que les
frontières ne sont pas infranchissables, qu'elles sont poreuses, elles sont
le lieu possible de rencontres, de contacts, de métissages, d'invention denouvelles identités. Les réseaux transnationaux créés par les migrants,
utilisant et se jouant des limites imposées par les États, jettent des
passerelles, dans une nouvelle logique d'échanges et de négociation. 14
frontière inclut donc dans un même mouvement à la fois l'exclusion, le
conflit, le passage et le négoce.
Dans cette logique, il ne s'agit donc pas tant de s'interroger sur le
comment on franchit la frontière, on peut la plupart du temps y réussir,
mais bien de qui la franchit et pour quelle durée. Restera-t-il l'autre
étranger du dehors (celui à qui on doit l'hospitalité) qui n'est que de
passage, deviendra-t-il l'autre, étranger du dedans, réussira-t-il à devenir le
même, ou enfin les uns et les autres trouveront-ils à dialoguer, à interagir
et à négocier?
Comment donc construire dans le mouvement des hommes dans les
sociétés un espace commun, collectif, social qui se nourrit des langages
singuliers? Pour développer cette question, les approches proposées
dans les différentes contributions sont multidimensionnelles, ce qui
écarte d'emblée l'unique point de vue culturaIiste ou poIitiste. Pour les
chercheurs et praticiens qui ont participé aux débats, plus productive en
effet est l'orientation qui consiste à observer ce qui est en train de se faire,
au regard des potentialités offertes par les interactions des combinatoires
d'opérations que sont les cultures.
Comment donc, sans nier la spécificité des cultures et sans les ériger
en singularité absolue, trouver et construire par l'expérience une
intelligibilité commune ou des tentatives de co-compréhension, de
traduction, dont on sait qu'elles seront, diverses, inachevées - mais c'est
dans cet inachèvement que peut se poursuivre la confrontation avec
l'autre et la recherche indéfinie de la définition du statut du sujet.
L'interculturel est construction en cours, cheminement et non pas fin à
atteindre, mais faut-ilencore pour adhérer à ce projet, comme le rappelait
C. Camilleri, qu'il y ait élaboration partagée d'un sens commun qui
permette de faire communiquer entre elles des identités culturelles
différentes. À cela il faudrait ajouter une condition supplémentaire,
probablement la plus problématique: que les critères mêmes de nos
catégorisations mutuelles soient soumis à la critique et remis en
question.
Ce que montrent les auteurs en général c'est qu'il y a du «parable»
et du «combinable», que les groupes et les individus définissent et
négocient leurs appartenances, leurs principes de clôture et d'ouverture,dans des stratégies complexes. Et pour C. Camilleri la stratégie est le
«canal normal et permanent par où passe l'effectuation de toute identité».
Cette complexité est abordée dans cet ouvrage sous divers angles. Dans
le premier chapitre tout d'abord qui rassemble des contributions sur
l'état des recherches dans le champ de l'interculturel (M. Oriol, M. Ùlbelle,
D.Juteau, C. Sabatier,]. Costa-I.ascoux). Elles tentent de répondre à des
questionnements qui intéressent les phénomènes liés aux contacts et
interactions entre groupes socioculturels historiquement différenciés.
Dans le chapitre II ensuite, consacré à «la construction de l'Autre», les
auteurs discutent la question de savoir comment opèrent les
significations sociales de la catégorisation et dans quelle mesure la
désignation et la mise en mot sont le reflet d'enjeux culturels, sociaux et
politiques qui renforcent les divisions ou les effacent Les analyses des
«stratégies identitaires» et des processus d'acculturation font l'objet du
chapitre III. La réflexion sur l'éducation et la diversité socioculturelle est
traitée dans le chapitre IV, avec pour perspective l'exploration des
conséquences du changement de paradigme discuté par M. McAndrew:
celui du «passage de l'éducation interculturelle à l'éducation à la
citoyenneté». Enfin le chapitre V qui conclut l'ouvrage, rassemble des
travaux empiriques sur les pratiques interculturelles et l'

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