Le chemin du purgatoire
170 pages
Français
170 pages
Français

Description

Le chemin du purgatoire raconte l'histoire d'un petit flic de banlieue parisienne décédé prématurément et mis au ban de la mémoire familiale pendant plus de quarante ans. Or son fils aîné, devenu sexagénaire, en vint à considérer que cet homme qu'il avait jugé sans appel pouvait être son fils. Et c'est ce paradoxal renversement de perspective qui le décida à reprendre depuis le début le chemin qu'emprunta son père. Histoire personnelle, ce récit offre aussi une chronique familiale des années 1920 à 1960.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2013
Nombre de lectures 6
EAN13 9782336326320
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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Extrait

raconte l’histoire d’un petit ic de la
son épouse eut péri dans un accident de voiture. Or son ïls aîné – l’auteur –, l’ayant jugé responsable de la mort de sa mère, lui voua une profonde rancune... Jusqu’au jour où le ïls devint sexagénaire, alors que le père n’atteignit jamais la quarantaine. Relativisme temporel ? Renversement générationnel ? Ce fut alors comme une inversion des statuts, un changement de perspective...
la mémoire, puis de confronter souvenirs, photographies, vieux
1920 à 1960, passant ainsi par l’Entre-deux-guerres, les années sombres de l’Occupation, les fugitives promesses de la Libération, la guerre d’Algérie, les premiers temps de la société de consommation, ainsi que par l’irruption d’une jeunesse nombreuse et turbulente.
Étrangers L’immigration dans le Doubs et à Colombier-Fontaine Chronique des jours immobiles Les « nomades » internés à Arc-et-Senans Clair de Lune, d’un ciel Itinéraire d’une Vietnamienne au gré de l’Histoire avec Tran Nguyệt Anh).
Alain Gagnieux
Le chemin du purgatoire
Récit
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Récit
Du même auteur
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À Guitou, Kiki, Alice et Cathy Quand on raconte son passé, on ne le revit pas, on le reconstruit. Ce qui ne veut pas dire qu’on l’invente. Ce n’est pas un mensonge. Au contraire même, pour faire un récit, on utilise les éléments du passé. Mais tout ne fait pas événement dans une vie. On ne met en mémoire que ce à quoi on a été rendu sensible.
Boris CYRULNIK, Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 2002.
Prologue Hôpital Tenon, Paris 10e, le matin du 21 septembre 1965. On nous conduit tous les deux à la morgue. Il est là, comme posé sur un tréteau, couvert d’un drap blanc jusqu’au menton. Seul au milieu d’une salle nue à la lumière crue, il est comme en lévitation. Je laisse échapper un sanglot. Lucien est juste derrière moi. Il se tourne alors vers la personne qui nous accompagne : « Bien sûr ! » On revient l’après-midi pour la mise en bière. Pendant que Lucien s’absente pour les formalités, je reste auprès du corps. On l’a déposé dans son cercueil. Je reconnais cette froideur minérale découverte avec horreur neuf mois plus tôt. Curieux, fasciné même, je touche le front du défunt puis ses joues rasées de près. Je passe mes doigts sur ses cheveux brun coupé court. « Tête de fou ne blanchit jamais ! », lui disait en plaisantant sa belle-mère. Je soulève sa paupière droite : l’œil est éteint, comme délavé. Le vide. Disparu, ce regard qui nous visait et se vissait à nous, noir et brillant, insoutenable. ¸Il y a dix ou quinze ans, j’ai fait un rêve, énigmatique et proche du cauchemar. J’étais en possession d’un cadavre enveloppé de chiffons tenus par des ficelles. Je ne peux dire pourquoi et comment il se trouvait en ma possession. Sa présence dans le placard de ma chambre était connue de moi seul. J’avais
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