Le pain des temps maudits
278 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Le pain des temps maudits , livre ebook

-

278 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Voici republié à nouveau Le pain des temps maudits, augmenté de Mauthausen, témoignage de première main sur le camp autrichien. Ces deux textes sont des témoignages de l'univers concentrationnaire écrits par Paul Tillard qui passa plus de deux ans à Mauthausen. Le pain des temps maudits ne parut que 20 ans après sa libération et une année avant sa mort.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2007
Nombre de lectures 146
EAN13 9782336264103
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mémoire des Alpes Les Sentiers de la Liberté
série dirigée par
Jean-William Dereymez, Professeur à l’Institut d’Études Politiques
Du même auteur chez René Julliard éditeur :
Le montreur de marionnettes, roman
L ’ outrage , roman (Grand Prix du Roman de la Société des Gens de Lettres et Prix de la Liberté)
La rançon des Purs, roman Ma cousine Amélie , roman Les amants d ’ Altéa , roman (Prix des Quatre Jurys).
Chez d’autres éditeurs :
Mauthausen , témoignage (épuisé), Editions sociales On se bat dans la ville , roman (épuisé). Editions Chariot Les combattants de la nuit , roman (épuisé). Bibliothèque Française Les roses du retour , roman (épuisé). Bibliothèque Française Le secret de Monsieur Paul , essai (épuisé). Editeurs Français Réunis Les triomphants , roman (épuisé). Editeurs Français Réunis
Le pain des temps maudits

Paul Tillard
L’édition de ce livre a été effectuée sous la responsabilité de Pierre CROCE, Chargé de mission sur la politique de publication Univcrsité Pierre Mendès France, Grenoble, avec la collaboration de Gisèle Peuchlestrade et Frédéric Schmitt, Université Pierre Mendès France, Grenoble 2


http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmatttan@wanadoo.fr
© Le pain des temps maudits , première édition, René Julliard, 1965, © Mauthausen , première édition, Editions sociales, 1945,
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296032552
EAN : 9782296032552
Sommaire
Mémoire des Alpes Les Sentiers de la Liberté Page de titre Page de Copyright La Librairie des Humanités Epigraphe Dedicace PRÉFACE PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE PREMIER CHAPITRE II CHAPITRE III CHAPITRE IV
DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE PREMIER CHAPITRE II CHAPITRE III CHAPITRE IV CHAPITRE V CHAPITRE VI
TROISIEME PARTIE
CHAPITRE PREMIER CHAPITRE II CHAPITRE III CHAPITRE IV
PEUL PILLARD - MAUTHAUSEN
I . - DÉPORTATION II. - LA CARRIÈRE III. - ORGANISATION INTÉRIEUR IV. - LE BLOCK 16 V. - LE REVIER VI. - LES DERNIÈRES SEMAINES
ANNEXE 1 ANNEXE 11 - Mauthausen en chiffres Sommaire - LE PAIN DES TEMPS MAUDITS
La Librairie des Humanités
Collection dirigée par Tllierry MÉNISSIER, docteur de l’EHESS, Maître de conférences de philo-sophie politique à l’Université Pierre Mendès France, Grenoble 2, et Pierre Croce, Chargé de mission sur la politique de publication à l’Université Pierre Mendès France, Grenoble 2.
La Librairie des Humanités est une collection co-éditée par les Editions L’Harmattan et par l’Université Pierre Mendès France de Grenoble. Destinée à recevoir, dans ses diverses séries, des textes couvrant tout le champ des sciences sociales et humaines, son caractère universitaire lui fait devoir et privilège de promouvoir des travaux de jeunes auteurs autant que de chercheurs chevronnés.
Membres du Conseil scientifique de la collection :

Fanny Coulunlb, série « Économie »
Jérôme Ferrand, série « Droit »
Pierre. Kukawka, série « Politique et Territoire »
Thierry mégissier, série « Sciences de l’Homme »
Alain Spalanzani, série « Gestion »
Jacques Fontanel, série « Côté. cours »
Jean-William Dereymez, séries « Mémoire des Alpes » et « Sentiers de la liberté »
La série « Scnricrs de la Liberté »
Ne peut-il paraître, paradoxal, au demeurant, de nommer « Sentiers de la Liberté » une série largement consacrée, du moins de prime abord, à des ouvrages, témoignages et études, portant sur les plus noirs aspects de la servitude imposée ? En effet, cette série, dont le nom s’inspire d’un programme européen Interreg Alcotra, initié en octobre 2003 et regroupant des chercheurs et collectivités territoriales de Rhône-Alpes, Provenue-Alpes-Côte-d’ Azur, Piémont, Ligurie, comprend plusieurs volumes retraçant le monde tel que le concevaient les nazis, monde de persécutions, de déportations, de mort, « vallée des ossements » selon la forte formule d’Hegel.
C’est qu’en fait, comme l’a montré Hannah Arendt, liberté n’est pas simplement libération. La liberté s’incarne dans une recherche permanente, aux tâtonnements, aux erreurs, aux rectifications incessants, face à la tyrannie, l’ennemie mortelle, aux multiples avatars, qui prend dans ces deux derniers siècles la forme du totalitarisme. Pour mieux comprendre la liberté, ne faut-il pas connaître ses adversaires, ses ennemis, d’abord pour mieux l’apprécier, ensuite pour cerner ce qui, sous diverses formes, la menace ? À une échelle modeste, tel sera le but de cette série : rappeler le passé non pour qu’il ne recommence pas, car le présent n’est jamais reproduction à l’identique du passé, mais pour comprendre les formes nouvelles, puisant souvent leurs armes dans le passé, dont se pare la tyrannie.
Dans la série « Sentiers de la Liberté » :
Amandine ROCHAS, La Handschar, Histoire d’une division de Waffen-SS bosniaque, 2007.
Paul TILLARD, Le pain des temps maudits ( roman ), suivi de Mauthausen (témoignage), 2007 DÉFENSE DE LA FRANCE, Les témoins qui se firent égorger, 2007
« On apprend au milieu des fléaux, qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. »
Albert Camus, La Peste.
Pour un roman qui a entre autres valeurs celle de préserver la mémoire des crimes nazi dans les camps de concentration j’ai pensé opportun que ce soit un homme de la génération « d’aprés » qui présente cette réédition.
Quand le livre est paru en 1965 Jacques Rupnik avait 15 ans.
Aujourd’hui il est l’un des politologues les plus avertis de ces pays de l’Europe orientale et centrale où se trouvaient la plus part des camps.
Jacques est aussi le fils d’un déporté à Mauthausen. qui subit les mêmes épreuves que Paul Tillard et qui resta son ami pendant toute sa vie.
Il y avait donc pour moi et mes enfants deux excellentes raisons pour lui demander de préfacer cette nouvelle édition. Nous le remercions du fond du cœur d’avoir accepté.
Janine Pillard
PRÉFACE
La réédition du livre que vous avez dans vos mains arrive à un moment où les témoins des crimes commis dans les camps de concentration nazis s’en vont et que l’on a l’impression que « tout a été dit » sur le sujet. Les historiens ont décrit et analysé le fonctionnement et la place des camps de la mort dans le système nazi 1 . Les philosophes ont, à la suite de Hannah Arendt, cherché la rationalité sous-jacente d’un système de folie meurtrière à travers la thèse de la « banalité du mal ». Le SS capable de cruauté inouïe pendant les heures de « travail » pouvait mener une vie de père de famille rangé.
Il existe cependant une dimension singulière de l’expérience concentrationnaire dont ni les archives ni les sciences sociales ne sauraient rendre compte. Tous les rescapés des camps de la mort sont revenus avec le sentiment de l’incommunicabilité de leur expérience, tant ce qu’ils avaient vécus était sans commune mesure avec ce que leurs concitoyens pouvaient imaginer, Car derrière la souffrance physique et « l’épuisement par le travail » qu’ils avaient subis au quotidien, il y avait le traumatisme d’avoir vécu ce que les hommes sont capables de faire aux hommes. Pour eux, tout sera désormais mesuré à l’aune de cette blessure, avec le regard décalé du rescapé de la mort sur la « normalité » du monde.
C’est cette part d’incommunicable dans l’expérience concentrationnaire que seule la littérature semble capable de transmettre par delà les générations. Le roman de Paul Tillard appartient avec Si c’est un homme de Primo Lcvi et Une Journée dans la vie d’Ivan Denisovitch de Soljenitsyne, à ce cercle restreint d’œuvres qui ont contribué à universaliser l’expérience concentrationnaire du vingtième siècle. Paul Tillard avait rédigé dès l’été 1945 un premier témoignage sur Mauthausen et il lui fallut vingt ans pour trouver la force et la distance pour retourner au sujet par un récit qui a gardé toute sa puissance. J’ai connu Paul Tillard, trop brièvement, au moment où il venait de terminer Le pain des temps maudits.
Il a gardé à la relecture aujourd’hui toute sa force pour plusieurs raisons qui tiennent autant au talent de l’auteur qu’à l’approche du sujet.
La génération d’enfants de déportés-résistants, à laquelle j’appartie

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents