Les formes élémentaires du lien social en Tunisie
246 pages
Français

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Les formes élémentaires du lien social en Tunisie , livre ebook

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Français

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Description

Cet ouvrage constitue une contribution de poids à la réflexion sociologique concernant le lien social (familial, générationnel, résidentiel) en Tunisie. Il questionne notamment les formes de l'entraide dans le cadre des groupes primaires (famille, amis, voisins) à la lumière des changements sociaux ayant affecté la société tunisienne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 204
EAN13 9782336282237
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296140103
EAN : 9782296140103
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace Remerciements Préface Introduction PREMIÈRE PARTIE - AUTOUR DE LA NOTION DE LIEN SOCIAL : OBJET ET APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
Chapitre 1 - Du lien social à la solidarité : recadrage théorique Chapitre 2 - Les transformations du lien social en Tunisie Chapitre 3 - Les orientations méthodologiques de la recherche : une démarche par étapes
DEUXIÈME PARTIE - LES FIGURES C ONTRASTÉES DU LIEN SOCIAL EN TUNISIE
Chapitre 4 - Les solidarités intergénérationnelles Chapitre 5 - Les solidarités extrafamiliales
TROISIÈME PARTIE - LES SOLIDARITÉS INFORMELLES À L’ÉPREUVE DES LOGIQUES SOCIALES
Chapitre 6 - La construction sociale de la normativité et des logiques d’entraide Chapitre 7 - Crise des solidarités, solidarités en crise ?
Conclusion générale Bibliographie Publications de l’IRMC (1992-2010)
Les formes élémentaires du lien social en Tunisie

Ridha Ben Amor
À mes parents , À Leyla
Remerciements
Je voudrais remercier en premier Mohamed Nachi, sans l’aide de qui ce livre n’aurait pas pris forme tant sa contribution fut déterminante accompagnant le projet dans toutes ses étapes.
Je voudrais exprimer ma profonde gratitude à Pierre-Noël Denieuil dont le soutien indéfectible tout au long de la réalisation de ce travail ainsi que les conseils judicieux me furent d’un précieux secours.
J’aimerais également adresser à Lilia Ben Salem et à Imed Melliti ma profonde reconnaissance pour leur patience et leur soutien constant ainsi que pour leurs remarques pertinentes qui m’ont beaucoup aidé dans la conduite de ce travail.
Il m’est également agréable de remercier Anne-Marie Planel pour sa relecture d’une partie du texte et ses suggestions appropriées.
Je sais gré à Leyla pour sa présence et sa patience mais aussi pour ses remarques fort à propos qui ont accompagné sa lecture attentive et exigeante du manuscrit.
Enfin un grand merci à Julien Denieuil pour le traitement et la mise en forme de cet ouvrage.
L’ IRMC USR 3077


L’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) est un centre de recherche en sciences humaines et sociales, à vocation régionale, dont le siège est à Tunis. Créé en 1992, il est l’un des 27 Instituts français de recherche à l’étranger (IFRE) placés sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères et européennes et, depuis 2000, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dont il constitue une Unité mixte (USR 3077). L’IRMC contribue, en partenariat avec la communauté scientifique notamment maghrébine et européenne, au développement de la recherche sur le Maghreb. Ses programmes participent aux débats des sciences humaines et sociales dans une perspective comparée, à l’échelle régionale et internationale.
La valorisation de ses travaux de recherche représente aujourd’hui un catalogue d’une quarantaine de publications collectives ou d’auteurs, chez différents éditeurs (dont sa publication annuelle Maghreb et sciences sociales).
Depuis septembre 2008, l’IRMC est dirigé par Pierre-Noël DENIEUIL

Collection « Socio-anthropologie des mondes méditerranéens » Directeur : Pierre-Noël DENIEUIL
Le but de cette nouvelle collection, dirigée par l’IRMC, est de valoriser et de diffuser les travaux de chercheurs en sciences humaines et sociales, portant sur les territoires méditerranéens : Maghreb, Proche-Orient, rives nord et sud-est de la Méditerranée. La dimension socio-anthropologique est le garant d’une attention portée aux populations, à leurs usages, à leurs systèmes de valeurs et au lien social qui structurent un projet de société. Cette perspective peut judicieusement se superposer avec des approches historique, juridique, politologique et économique des mondes concernés. Sur les bases géographiques et disciplinaires ci-dessus décrites, la collection abritera des thématiques aussi variées et complémentaires que : monde rural et agricole ; dynamiques urbaines ; entrepreneuriat et accès à l’emploi ; développement social, sociabilités et solidarités ; politiques publiques et espaces privés ; réformes et réformisme ; socio-anthropologie du droit ; sociologies de la santé ; recompositions de la famille.
Ces travaux peuvent être monographiques (axés sur un pays en particulier) ou plus précisément comparatifs (approches croisées sur les sociétés, analyse des interdépendances entre les deux rives).
Préface
Cet ouvrage a moins pour objet la notion de solidarité que le champ conceptuel sur lequel celle-ci se décline : les réseaux (de parenté, d’amitié, de voisinage, de travail) qui l’orchestrent puis le sens qu’elle manifeste (tensions sociales, mais aussi formes de reconnaissance).
La démarche de la démonstration est simple et bien didactique. Ridha Ben Amor questionne tout d’abord le lien social (familial, générationnel, résidentiel) dans sa triple acception d’un vivre ensemble, d’une volonté de relier des individus dispersés, et d’une mise en cohésion globale de la société. Il s’arrête par la suite sur deux formes de solidarités (inter générationnelles et extra-familiales), avant d’en examiner les logiques sociales (logiques d’entraide dans la proximité spatiale, esprit du don et quête de reconnaissance entre survie et ascension sociale).
L’auteur se livre à un premier questionnement sur les diverses formes de solidarité : individuelles agrégées, familiales, publiques et nationales ou instituées par les politiques sociales. Les changements sociaux (nucléarisation de la famille, développement urbain), les mobilités de population, la libéralisation économique ont-ils affecté la capacité des réseaux parentaux et amicaux, ou le rôle à jouer de l’État ?
Il nous répond précisément que la solidarité est loin d’avoir disparu et que sa vivacité s’exprime par de nouveaux espaces « tels que la garde des enfants, le soutien réticulaire, ou encore certaines formes d’aide domestique fournie à la famille conjugale, la prise en charge des parents âgés par leurs enfants », et aussi la rareté du placement institutionnel des personnes âgées. Cette résistance du lien se manifeste encore par des survivances dont une solidarité plus intense qui va des descendants aux ascendants, puis la proximité résidentielle voire la cohabitation inter générationnelle (notamment pour les femmes veuves ou divorcées), ainsi que « l’aide des travaux ménagers qui est remplacée dans certains groupes par le recours au travail salarié, ou bien encore la préparation des provisions alimentaires qui se fait parfois encore de manière collective ».
L’auteur nous répond aussi que le faible développement des solidarités publiques peut conduire l’individu à se replier sur la famille ou sur de nouveaux liens électifs tels les réseaux d’amis parfois plus valorisés que la solidarité familiale, ou encore à se tourner vers les ONG œuvrant pour l’économie sociale et solidaire. Il évoque alors la solidarité redistributive et instituée par le haut, pratiquée par l’État en termes d’associations de développement local et d’intervention sous forme de programmes de développement des quartiers.
Ridha Ben Amor n’adhère pas à la thèse de l’individualisation qui affaiblirait le lien social. Car la solidarité c’est aussi, si ce n’est des formes de contrôle social, la prégnance de l’intervention du groupe sur l’individu. A ce titre, des travaux ont montré par exemple que l’adolescent tunisien ne vit pas dans la stricte coupure et reste très « captif de l’univers axiologique et mental des adultes » (Mahfoudh et Mellitti, 2006). D’autres ont mis en évidence à quel point les liens de solidarités demeurent cruciaux pour les femmes : telle la femme entrepreneur qui joue de ses contraintes (la pression familiale) pour les transformer en ressources, en associant à son activité des membres de la fratrie ou un mari qui risquerait de lui mettre des entraves ou de devenir un rival (Denieuil, 2005), ou encore en s’impliquant dans des réseaux collectifs, groupes de pression qui lui donnent une caution et une légitimité face aux hommes.
L’on apprend de même que les solidarités sont « en panne » lors de relations stigmatisées entre deux quartiers populaires, ou encore génératrices de tensions et de conflits, notamment dans les relations familiales, par exemple lorsqu’on ne trouve pas le soutien escompté des membres

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