Olaudah Equiano ou Gustavus Vassa l africain
201 pages
Français

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Olaudah Equiano ou Gustavus Vassa l'africain , livre ebook

201 pages
Français

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Description

Olaudah Equiano, esclave affranchi, est incontestablement l'un des auteurs africains à avoir suscité un grand intérêt chez ses contemporains britanniques, grâce à son autobiographie parue en 1789. En effet, premier best-seller écrit par un Africain habitant l'Europe du Siècle des Lumières, ce livre témoigne d'une vie d'esclave puis de marin, mais aussi des conditions de vie dans les colonies anglaises à cette époque. Cette version raccourcie s'adresse à un large public et notamment à la jeunesse africaine ou d'origine africaine pour qui Olaudah/Vassa pourrait constituer un exemple.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2005
Nombre de lectures 771
EAN13 9782336254753
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Olaudah Equiano ou Gustavus Vassa l'africain

Régine Mfoumou-Arthur
Cet ouvrage est basé sur la traduction en français de la première édition américaine de The Interesting Narrative par Equiano Olaudah éditée par Régine Mfoumou-Arthur sous le titre Olaudah Equiano ou Gustavus Vassa l’Africain — le passionnant récit de ma vie (L’Harmattan, Paris 2002).
© L’Harmattan 2005
9782747585019
EAN : 978 2747 585 019
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace Remerciements Biographie d’Equiano Olaudah Avant-propos PREMIER VOLUME
CHAPITRE I CHAPITRE II CHAPITRE III CHAPITRE IV CHAPITRE V CHAPITRE VI
SECOND VOLUME
CHAPITRE VII CHAPITRE VIII CHAPITRE IX CHAPITRE X CHAPITRE XI CHAPITRE XII
NOTES
À mes enfants, Bertrand et Jules-Aurélien
Remerciements
Je tiens à remercier mes collègues, amis, frères qui m’ont encouragée à publier cette version pour permettre à la jeunesse africaine, en particulier, de connaître l’un des rares auteurs, ancien esclave, à avoir réussi à se faire un nom qui doit être perpétué dans l’histoire littéraire de l’Afrique, mais aussi pour qu’il continue d’être un exemple pour les générations à venir.
Je remercie spécialement, pour leurs critiques et leur soutien : Jendah Mangea, Josiane Nguélé, Géraldine Jippé, Jules Bertrand Nzouekeu Yonkeu, Joseph Effa, Paul Zo’obo, Jean-Jules Minlo, Hyacinthe Saturnin Nganti, Nicole Manga, Guy Moudilou, Clarisse Balla et Henri Aimé Balla.
“ Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. ”
Martin Luther King
Biographie d’Equiano Olaudah
Equiano Olaudah est né dans le Igboland (sud-ouest du Nigeria) en 1745. Kidnappé vers l’àge de onze ans par des intermédiaires marchands d’esclaves, il est vendu plusieurs fois à l’intérieur de l’Afrique avant d’atteindre la côte d’où il embarque pour les îles des Caraïbes (La Barbade) ensuite vers l’Amérique (en Virginie).
Acheté par un officier de la marine anglaise, Michael Henry Pascal, qui le nomme Gustavus Vassa, Equiano participe à diverses expéditions maritimes, y compris à la Guerre de Sept ans. Durant cette période, il réalise que la religion peut lui permettre de regagner sa liberté. A cette fin, il consent à être baptisé à Londres en 1759.
Cependant, vendu à un certain M. Robert King sur l’île de Montserrat en 1763, il participe à des transactions commerciales, vendant même des esclaves entre les Caraïbes et l’Amérique. En parallèle, il met en place son propre commerce et parvient, grâce à ses économies, à racheter sa liberté en 1766.
Bien que libre, il demeure au service de Robert King jusqu’en 1767. Ensuite, il retourne à Londres où il participe à des mouvements abolitionnistes. En 1774, en visitant l’Espagne, il a une vision du Christ. Transformé par cette vision, il devient un fervent chrétien, prend sa première communion en 1775 à l’Eglise de Westminster à Londres. Peu après, il repart en expédition vers l’île Mosquito (Nicaragua) pour y édifier une plantation et évangéliser les indigènes.
En 1776, de retour à Londres, Equiano devient un activiste acharné de la lutte abolitionniste. En 1783, il informe l’abolitionniste Granville Sharp du massacre d’esclaves à bord d’un navire appelé Zong .
De 1784 à 1785, Equiano vit à New York. Lorsqu’il retourne à Londres, il est nommé Commissaire dans l’expédition de recolonisation de la Sierra Leone en 1786. Il y participe jusqu’en 1787, où il est congédié. Il devient ensuite un membre actif d’un mouvement abolitionniste londonien connu sous le nom de “ Sons of Afriea”.
Fort de ses idées, en 1788, il présente à la Reine Charlotte sa pétition contre l’esclavage. Et, afin de pérenniser ses idées, il décide d’écrire son autobiographie intitulée The Interesting Narrative of Olaudah Equiano or Gustavus Vassa, The African. Written by Himself, qu’il publie en 1789. Un an après sa sortie, l’ouvrage, qui est incontestablement un best-seller, est édité en hollandais, et l’auteur publie sa troisième édition. En 1791, une nouvelle édition du livre sort à New York. En 1792, il épouse une anglaise, Susan Culloden, qui lui donnera deux filles dont l’une survivra à ses parents.
En 1797, Equiano Olaudah meurt à Londres.
Avant-propos
Lorsque Olaudah Equiano écrit son autobiographie à la fin du XVIIIe siècle, il désire avant tout partager son expérience personnelle avec l’Occident, mais également avec ses semblables Africains. Sa principale préoccupation n’est pas de se mettre en avant, car, il le dit lui même, “ un cas, parmi plusieurs que je pourrais produire, peut servir d’exemple ” et “ l’histoire vécue par une famille ou un village peut servir d’exemple à une nation ”. Ainsi, son récit singulier rend compte des conditions de l’esclavage en Afrique, comparé au traitement des esclaves des Indes Occidentales. Il fait aussi la lumière sur le statut véritable des esclaves africains dans les colonies européennes. Son caractère exceptionnel étant marqué par le fait que, écrit par un ancien esclave, le discours reste simple (surtout dans les deux premiers chapitres) et dépourvu de toute complexité littéraire. Assurément, l’auteur n’essaie pas de parfaire son style, puisque le plus important, pour lui, c’est de faire de son expérience un exemple dont on devrait se souvenir.
Destiné à un public large, et en particulier à la jeunesse africaine ou d’origine africaine, cet ouvrage doit pouvoir permettre d’appréhender le récit d’Equiano, parce qu’il est encore largement méconnu dans le monde francophone, mais aussi parce que son expérience fait de lui un modèle de courage tandis que son message mérite d’être réhabilité, rappelé et promu.
Toutefois, afin de faciliter la compréhension du texte, cette version a été allégée par des coupures subjectives, certes, mais qui ne devraient pas empêcher une lecture continue ainsi que la compréhension du message d’Equiano. En effet, la plupart des passages supprimés sont résumés à l’endroit de la coupure et apparaissent en italique, afin d’établir une transition logique entre les paragraphes. Par ailleurs, certaines phrases ont été coupées et des paragraphes raccourcis lorsqu’ils semblaient redondants ou excessivement descriptifs. Dans ces cas, on a essayé de maintenir l’unité sémantique du récit. C’est également dans cette optique que certaines phrases ou expressions ont été réécrites, parfois même ôtées, lorsqu’elles semblaient obsolètes.
Olaudah Equiano ou GUSTAVUS VASSA l’ Africaisz


PREMIÈRE ÉDITION AMÉRICAINE
NEW YORK Imprimé et vendu par W. DURELL, à sa Librairie et Imprimerie, N° 19, Q. Street M, DCC, XCI.
Voici le Dieu de mon salut, J’aurai confiance et je n‘aurai pas peur ; Car l’Éternel est ma force et (mon) chant. Il est devenu mon salut. Vous puiserez de l’eau avec allégresse Aux sources du salut Et vous direz en ce jour-là : Louez l’Éternel ; invoquez son nom, Faites connaître ses hauts faits parmi les peuples, Isaïe XII. 2, 4.
PREMIER VOLUME
CHAPITRE I
Je crois qu’il est difficile pour ceux qui publient leurs mémoires d’échapper à l’accusation de prétention. Et ce n’est pas le seul désavantage dont ils souffrent : pour leur malheur aussi, tout ce qui est peu commun ne passe jamais, ou rarement, pour vrai, et on a tendance à se révolter devant ce qui est évident, et à accuser l’écrivain d’impertinence.
D’ordinaire, les gens pensent que ces mémoires ne méritent que d’être lus et d’être rappelés, s’ils abondent de grands et remarquables hauts faits, et provoquent l’admiration ou la pitié au plus haut degré, alors que tous les autres ne méritent que le mépris et l’oubli. J’avoue donc qu’il n’est pas peu douteux pour un simple individu inconnu, étranger de surcroît, de solliciter ainsi l’attention indulgente du public ; en particulier lorsque je reconnais que l’histoire que je raconte ici n’est pas celle d’un saint, ni celle d’un héros, ni celle d’un tyran. Je crois que peu d’événements de ma vie n’ont pas été vécus par d’autres, et il est vrai que les incidents de ma vie sont nombreux.
Et, si je me considérais Européen, je pourrais dire que mes souffrances furent immenses. Mais lorsque je compare mon sort à celui de la majorité de mes compatriotes, je me considère comme un enfant béni du Ciel, et je remercie la Providence pour les grâces qu’elle m’a accordées dans chaque circonstance de ma vie. Si, en ce cas, l’histoire qui va suivre n’apparaît pas suffisamment intéressante pour attirer l’attention du public, permettez que mon intention soit un prétexte pour la faire publier. Je ne suis pas insensé et vaniteux au point de m’attendre soit à l’immortalité, soit à la

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