Prendre sa place : Parcours et trajectoires identitaires en Ontario français
80 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Prendre sa place : Parcours et trajectoires identitaires en Ontario français , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
80 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le rapport à l’identité linguistique est un thème fondamental dans les établissements scolaires de langue française en milieux minoritaires. Faisant écho à leurs préoccupations, cet ouvrage présente à la fois les récits identitaires de divers acteurs investis dans la cause de l’éducation en langue française en Ontario et les travaux de jeunes chercheurs en construction identitaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 septembre 2012
Nombre de lectures 4
EAN13 9782895973119
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PRENDRE SA PLACE
Prendre sa place
Parcours et trajectoires identitaires en Ontario français

Sous la direction de Sylvie A. Lamoureux et Megan Cotnam
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Prendre sa place [ressource électronique] : parcours et trajectoires identitaires enOntario français / sous la direction de Sylvie A. Lamoureux et Megan Cotnam.

Monographie électronique en format PDF. Publ. aussi en format imprimé. ISBN 978-2-89597-304-1
1. Identité linguistique — Ontario. 2. Identité collective — Ontario. 3. Canadiens français — Ontario — Identité ethnique. 4. Écoles francophones — Ontario. I. Lamoureux, Sylvie, 1966- II. Cotnam, Megan.

FC3100.5.P74 2012 305.811’40713 C2012-904971-9

Cet ouvrage a été produit grâce à un appui financier de la Direction des politiques et programmes d’éducation en langue française du ministère de l’Éducation de l’Ontario. Les opinions exprimées dans cet ouvrage sont celles des auteures et des auteurs et ne reflètent pas nécessairement celles du Ministère.

Les Éditions David remercient le Conseil des Arts du Canada, le Secteur franco-ontarien du Conseil des arts de l’Ontario, la Ville d’Ottawa et legouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada.

Les Éditions David
335-B, rue Cumberland
Ottawa (Ontario) K1N 7J3

Téléphone : 613-830-3336 / Télécopieur : 613-830-2819

info@editionsdavid.com
www.editionsdavid.com

Tous droits réservés. Imprimé au Canada.
Dépôt légal (Québec et Ottawa), 3 e trimestre 2012
On doit choisir pour devenir, on doit choisir, c’est notre avenir ! Brasse-Camarade, 1994
INTRODUCTION
Sylvie A. Lamoureux, Ph.D.
Professeure adjointe, Université d’Ottawa

Megan Cotnam
Doctorante, Université d’Ottawa et
Università di Corsica Pasquale Paoli

Ce collectif se veut une amorce de dialogue avec ses lecteurs, membres de communautés francophones en contextes minoritaires ou non, jeunes, professionnels de l’éducation, élèves, étudiants, chercheurs chevronnés ou en devenir, gestionnaires. L’objet de ce dialogue est un sujet important dans les milieux éducatifs de langue française en contexte minoritaire : le rapport à l’identité linguistique (Gérin-Lajoie, 2012). Cet objet s’insère dans un domaine plus vaste, la construction identitaire, qui englobe tous ces éléments du « moi » qui nous permettent de trouver ou de prendre notre place dans divers groupes, ces « nous » qui rassemblent des gens qui se ressemblent.
« Construire » son identité ?
Certains pensent que l’identité est statique — on naît avec toutes les caractéristiques qui nous définissent et celles-ci ne changeront pas. D’autres croient que l’identité se forge durant l’enfance et l’adolescence pour se « figer » au passage à la vie adulte. Nous sommes d’avis, comme de nombreux autres chercheurs, que l’identité se construit et se reconstruit la vie durant lors de contacts avec de nouvelles personnes ou lorsque l’on change de milieu.
Les études sur l’identité trouvent leurs origines en sociologie, où les premiers travaux portaient une attention particulière à l’identité individuelle (Cerulo, 1997). Depuis les années 1980, on note une augmentation importante de recherches qui traitent de l’identité collective — que ce soit identité de genre, identité sexuelle, identité raciale, identité de classe sociale, identité nationale, etc. — et comment celles-ci se définissent et évoluent. Qui plus est, de nombreux domaines explorent les notions d’appartenance collective des individus et leur rapport à l’identité, que ce soit en sociolinguistique, en éducation, en économie, en anthropologie, en études féministes, pour n’en nommer que quelques-uns. Peu importe leur domaine ou champ d’études, les recherches sur le rapport à l’identité ne peuvent faire abstraction de certaines réalités : le milieu où l’on enquête sur le rapport à l’identité, les perceptions et les représentations des participants à leurs recherches et du milieu, ainsi que les relations de pouvoir qui empreignent les rapports entre les individus qui « appartiennent » au groupe majoritaire ou au pouvoir et ceux qui « appartiennent » aux autres groupes minoritaires ou en marge du pouvoir.
La construction identitaire en Ontario français
Les écoles de langue française en Ontario, comme dans les autres provinces où le français est en contexte minoritaire selon la perspective des langues officielles du Canada, ont un double mandat. Le premier, partagé par toutes les écoles nonobstant leur langue d’instruction est d’assurer la réussite scolaire des élèves par un enseignement de qualité. Le second est lié à l’identité collective francophone dans ses deux dimensions, linguistique et culturelle. La Politique d’aménagement linguistique de l’Ontario pour l’éducation en langue française (PAL) du ministère de l’Éducation (2004) l’énonce ainsi :
L’école est un milieu de construction identitaire qui favorise : le développement de l’identité culturelle ; le développement d’un sentiment d’appartenance à une culture dynamique ; l’épanouissement de tous les élèves, aux plans intellectuel, affectif, linguistique, physique, culturel, moral et spirituel dans le respect de leurs droits tels qu’énoncés dans le code de la Commission ontarienne des droits de la personne ; l’engagement envers une communauté francophone diversifiée qui interpelle et permet l’enracinement. (p. 8)
Le rapport à la langue est donc au cœur de l’action pédagogique de l’école de langue française visant à assurer la vitalité et l’essor des communautés francophones en Ontario.
Imaginer le possible : trajectoire de cette publication
Pour tenter de retracer les débuts de ce projet de livre, il faut commencer par le portrait du concours « Mordus des mots » des Éditions David. Ce concours vise à encourager les élèves de 11 e et de 12 e année des écoles secondaires de langue française de l’Ontario à écrire un texte de création littéraire. Pour ce concours, les Éditions David ont créé un partenariat avec les écoles secondaires de langue française de l’Ontario ainsi qu’avec l’Université d’Ottawa. Chaque année, les 30 lauréates et lauréats du concours ont la chance de voir leur texte publié dans un recueil tiré à plusieurs milliers d’exemplaires. C’est dans le cadre du lancement du 2 e recueil du concours « Mordus des mots » au printemps 2011, auquel nous, Megan et Sylvie, les deux responsables du présent recueil, avons participé, que nous avons proposé ce projet de livre aux Éditions David. Reconnaissantes de la belle occasion qu’offre ce concours de « rendre hommage » aux élèves francophones de partout dans la province, et sachant que le thème du recueil de 2012 était le récit identitaire, nous nous sommes dit qu’il serait intéressant de lancer un livre qui se ferait l’écho des récits identitaires créés par des élèves du secondaire en Ontario français et publiés par les Éditions David sous le titre Petites chroniques identitaires (2012). Le présent recueil a pour but de présenter à la fois les récits identitaires de divers acteurs investis dans la cause de l’éducation en langue française en Ontario, ainsi que les travaux de jeunes chercheurs en devenir portant sur ce thème.
Qui plus est, sachant que les francophones sont toujours sous-représentés dans les études universitaires, en particulier aux niveaux supérieurs (maîtrise et doctorat) (Labrie, Lamoureux et Wilson, 2009), nous souhaitions créer un imaginaire postsecondaire grâce aux modèles variés présentés dans ce recueil : modèles de trajectoires de la francophonie et d’individus, d’autres modèles mis en évidence par la recherche, mais aussi des trajectoires de possibilités de parcours au niveau des études supérieures.

Pourquoi cet intérêt porté aux récits identitaires des acteurs en milieu scolaire en Ontario français ?

Les élèves du secondaire ayant été appelés à créer des récits identitaires et à réfléchir sur le processus de construction identitaire, nous avions compris l’importance de donner à une variété d’acteurs la possibilité de raconter leurs expériences et leurs parcours par le biais de cet ouvrage. Bien que l’identité linguistique ne soit qu’un vecteur d’affiliation, elle revêt une grande importance dans le mandat des écoles de langue française en milieu minoritaire et pour la vitalité des communautés francophones. De plus, de nombreuses recherches qui traitent de l’identité linguistique privilégient des méthodes de recherches qualitatives, qui demandent aux participant

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents