Saddam Hussein le crime et la potence
231 pages
Français

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Saddam Hussein le crime et la potence , livre ebook

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Description

C'est l'histoire vraie d'un avocat plongé au coeur d'un procès historique : celui de Saddam Hussein. Pendant deux ans, entre Paris, Amman et Tripoli, il a tenté de défendre l'indéfendable, avec ses collègues venus du monde entier. Il raconte de l'intérieur l'histoire tumultueuse du comité de défense du Raïs, les coups bas, l'incompétence, et le rôle de chaque intervenant : la famille, les avocats, les Américains et le Tribunal.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2008
Nombre de lectures 311
EAN13 9782336276267
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen
Déjà parus
Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA, La Violence politique au Conga-Brazzaville. Devoir de mémoire contre l’impunité, 2008.
Banianga MUNONGO, Congo-Kinshasa : le chemin de la démocratie, 2008.
Jean BRUNATI, De l’esclavage des Noirs à celui des camps nazis, 2008.
Jean-Roger ZIKA, Réflexions sur la question noire. Réponse à Gaston Kelman , 2008.
Jean-Pierre AKUMBU M’OLUÑA, Libres propos sur les réformes juridiques au Gabon, 2008.
Gaspard MUSABYIMANA, Rwanda : le mythe des mots. Recherche sur le concept « akazu » et ses corollaires, 2008.
Pierre MANTOT, Le projet de société des Matsouanistes , 2008.
Juste Joris TINDY-POATY, À propos de l’œuvre de Pierre Claver Akendengué, 2008.
Jean-Alexis MFOUTOU, La langue française et le fait divers au Congo-Brazzaville, 2008.
Edna DIOM, Côte d’Ivoire . Un héritage empoisonné, 2008.
Askandari ALLAOUI, Mise en place de politiques éducatives locales dans la postcolonie de Mayotte , 2007.
Pierre MANTOT, Les Matsouanistes et le développement, 2007.
Jean-Loup VIVIER, L’Affaire Gasparin , 2007.
Véronique Michèle METANGMO, Le Zimbabwe. Aux sources du Zambèze , 2007.
Ghislaine Nelly Huguette SATHOUD, Le Combat des femmes au Cango-Brazzaville , 2007.
Maxime Anicet DJEHOURY, La guerre en Côte d’Ivoire, 2007.
Louis Naud PIERRE, Haïti, les recherches en sciences sociales et les mutations sociopalitiques et économiques , 2007.
Saddam Hussein le crime et la potence

André Chamy
© L’HARMATTAN, 2008 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairicharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wamadoo.fr
9782296054790
EAN : 9782296054790
Sommaire
Points de vue - Collection dirigée par Denis Pryen Page de titre Page de Copyright PROLOGUE AVANT PROPOS - L’IRAK AVANT L’INVASION 1 - L’INVASION AMÉRICAINE 2 - ARRESTATION : JE VEUX DÉFENDRE SADDAM HUSSEIN 3 - CRÉATION DU COMITÉ : 1 ère RÉUNION A PARIS 4 - LA RÉUNION DE PARIS ET LE CONTRAT NBC 5 - PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LA FILLE DE SADDAM 6 - KHALIL : L’ANCIEN SOLDAT IRAKIEN 7 - SADDAM RUGIT ENCORE 8 - RAGHAD, LA FILLE DE SADDAM 9 - RASHA ET RAGHAD Rencontres « secrètes » 10 - RAGHAD EXILÉE EN JORDANIE 11 - LE SILENCE PESANT DE RAGHAD 12- COUPS TORDUS ! 13 - ACCRÉDITATIONS ET ACTES DE PROCÉDURE 14 - TOUJOURS AUCUNE PRÉPARATION À LA VEILLE DU PROCÈS - Printemps 2005 Alani 15 - CHANGEMENT D’ÉQUIPE : Raghad fait le « ménage » 16 - TRIPOLI, LIBYE 17 - LE REFETS DE BAGDAD 18 - UNE MACHINE ENRAYÉE 19 - LE PROCÈS DÈS LE PREMIER JOUR 20 - HUIT MOIS DE PROCÈS POUR RIEN ! 21 - A L’HEURE DU BILAN.... 22 - LE VERDICT « Peine de mort par pendaison » ANNEXES
PROLOGUE
A l’origine de ce livre, le Liban, ce pays que j’aime tant, et que je finis parfois par haïr, c’est le pays du soleil et des lumières, mais également, hélas, celui de l’obscurantisme et de l’ignorance.

J’ai vu le jour au Liban, il y a quarante sept ans dans un quartier sur les hauteurs de la ville de Tripoli, que l’on appelait la ville des pauvres, car elle accueillait des gens de toute origine et de tous niveaux sociaux, chacun y trouvait sa place et chacun pouvait y vivre dans un bonheur total.

C’est à Tripoli que je vais découvrir les choses de la vie : le respect des autres, l’amitié, mes premiers amours et flirts, mais également une jeunesse perdue, une vie menacée, et le risque de mourir à tous les coins de rue.

Je découvre la politique dans le sens noble du terme, par ma famille. Car notre appartement était le lieu où des rencontres au plus haut niveau pouvaient avoir lieu. J’avais cinq ans quand le premier Ministre Rachid Karame, (qui sera assassiné pendant la guerre), avec toute sa garde rapprochée, sera reçu chez nous avec des discours dignes d’un meeting politique....

Mon père était reçu par les plus grands hommes de ce pays, car il était respecté et apprécié tant pour ses qualités humaines, que pour son verbe et sa fidélité dans ses engagements...

Cet homme je l’ai perdu il y a dix ans, et il continue de me manquer comme si je refusais de faire son deuil. C’est lui, sans le vouloir, qui m’a initié à la politique alors que je ne partageais pas ses idées. Tous les deux nous sommes atypiques.... Je découvrirai plus tard que nous avions ce point en commun.

Dans notre appartement nous avons appris à nous opposer au parti Baas, la branche issue de l’Irak, car mon père soutenait le Premier Ministre Karame contre lequel le parti Baas présentait le Docteur Abdelmajid A1 Rafi, médecin très connu à Tripoli, issu d’une grande famille connue pour ses dignitaires religieux de grande valeur.

Le Dr. Rafi était lui laïc mais pratiquant. Il avait des amitiés dans toutes les confessions mais il ne cachait pas ses convictions musulmanes ; il était considéré comme un homme bon, car il aidait et soignait les gens modestes dans les différents dispensaires qu’il avait créés à Tripoli et dans d’autres villes du Nord du Liban. Il distribuait des médicaments et d’autres aides subventionnées par ses camarades Baassistes d’Irak.

Je n’aurais jamais pensé que le destin allait nous réunir un jour, et encore moins imaginer que j’allais être chargé de la défense de Saddam Hussein. A cette époque il n’était pas encore Président de l’Irak, mais on entendait parler de lui comme « une étoile montante » du régime.

Les années ont passé au cours desquelles j’ai connu, dès l’âge de quatorze ans, la guerre, l’exode, l’amertume, la haine, et la passion mais aussi l’amour et la véritable amitié. Amitié souvent mise à l’épreuve, mais j’ai appris à rester solidaire et à faire face à la difficulté.

Les années du lycée passèrent très vite, entre « guerre et paix », toujours précaires...

Je pouvais devenir enfant soldat ou ingénieur, mais « les circonstances » ont voulu que je devienne avocat.

Ce terme « circonstances » est un fourre-tout chez les Libanais, où se confondaient les valeurs personnelles et les valeurs collectives, le financier avec le politique, la guerre avec les accalmies...

Tout était une question de circonstances....

Après mon inscription au Barreau de Tripoli en octobre 1983, après une guerre sanglante aux alentours de cette ville entre les différentes factions palestiniennes, et l’arrivée en force des Salafistes (Mouvement du Tawhid) qui faisaient régner un climat de terreur, j’ai dû partir en France pour préparer un doctorat en droit dans l’attente de jours meilleurs.

Je suis arrivé en France au mois de février 1985, avec mon ami et confrère Mohammed El Ayoubi surnommé «le Prince». (L’un des descendants de Saladin).

Le Prince a quitté la France très probablement avec regret et le cœur brisé. Moi j’y suis resté et j’y vis encore, certainement pour le restant de mes jours.

Mon intégration au Barreau Français ne s’est pas faite sans difficulté.

Depuis j’exerce cette profession que j’ai appris à aimer, dans des conditions incomparables avec celles que j’avais connues au Liban.

C’est à partir de Mulhouse que j’ai commencé à faire parler de moi.

J’y ai installé mon cabinet pour servir particulièrement en droit social, et rapidement des syndicats m’ont fait confiance pour défendre les intérêts individuels et collectifs de leurs adhérents.

Cette activité ne m’a pas rendu pour autant dépendant des syndicats car mon esprit libre, qui est constamment en ébullition, m’empêche de m’astreindre à « des tâches commandées »....

La recherche du nouveau et de l’innovation m’anime au quotidien. J’ai toujours eu la hargne d’aller jusqu’au bout de mes démarches, forçant le respect de certains de mes adversaires.

Quelques-uns sont devenus très proches notamment en raison d’estime réciproque, et de notre capacité à tout relativiser, avocats, nous avons conscience qu’aucun de nous ne détient la Vérité mais qu’il s’efforce de défendre la vérité de son client.

Le travail dans le droit social m’a appris à mieux connaître la vie des gens au quotidien, leur souffrance, leurs conditions de travail et de vie, voire leur santé.

J’y aborde également leurs luttes individuelles et collectives, pour défendre leurs salaires et emplois, leurs « privilèges » pour une prime de quelques euros ou d’un jour de repos...

Cette modeste participation à la vie sociale, forge en moi une quasi-obsession à militer pour la Justice, qui n’est ni celle des pauvres ni celle des riches, ni celle des forts ni celle des faibles. Mais celle qui tranche en appliqua

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