Souvenirs d un marin de la V° République
309 pages
Français

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Souvenirs d'un marin de la V° République , livre ebook

309 pages
Français

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Description

Denis Pagot passa trente-six ans à sillonner les mers du monde ! Des odeurs ensorcelantes du tiaré aux goûts incongrus de la cuisine japonaise, des géants de l'Île de Pâques aux milliers de crabes qui recouvrent l'atoll de Clipperton, de Palerme à Rio, du Pacifique à l'Atlantique. La mer n'est pas toujours calme, et la vie n'y est pas non plus de tout repos : on découvre que le métier d'officier de marine n'est pas, loin s'en faut, une croisière d'agrément. L'auteur tente ici de lever le voile sur les mystères de ce métier, et nous permet d'apprécier les développements technologiques réalisés au cours de la deuxième moitié du XX° siècle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2009
Nombre de lectures 242
EAN13 9782336268019
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Rue des Ecoles Page de titre Page de Copyright Epigraphe Dedicace PREPARATION AU CONCOURS DE L’ECOLE NAVALE (1958) L’ECOLE NAVALE – 1ERE ANNEE (1958-1959) L’ECOLE NAVALE – 2 EME ANNEE (1959-1960) LA “JEANNE D’ARC” (1960 – 1961) LE “LAURIER” (JUILLET 1961 - JANVIER 1963) LE “SAVOYARD” (JANVIER 1963 - AOUT 1964) LA “RENONCULE” (AOUT 1964 – JUILLET 1965) L’ECOLE DES OFFICIERS DETECTEURS (SEPTEMBRE 1965 – JUILLET 1966) ESCORTEUR RAPIDE “L’AGENAIS” (AOUT 1966 – JUILLET 1968) LA “JEANNE D’ARC” (AOUT 1968 – AOUT 1970) DRAGUEUR COTIER “CAMELIA” (SEPTEMBRE 1970 – MARS 1972) ESCORTEUR RAPIDE LE “NORMAND” (MAI 1972 – AOUT 1973) ESCORTEUR RAPIDE LE “BOURGUIGNON” (AOUT 1973 – JUILLET 1975) LE MAROC – DIRECTION DE L’ECOLE DE LA MARINE ROYALE (AOUT 1975 – JUILLET 1977) E.S.G.N. ECOLE SUPERIEURE DE GUERRE NAVALE (SEPTEMBRE 1977 – JUILLET 1978) C.S.I. Cours Supérieur Interarmées (septembre 1978 – mars 1979) EMM/MAT/SSA (JUILLET 1979 – AOUT 1981) - (Etat-Major de la Marine – Division Matériel – Systèmes Surface Air) FREGATE LANCE-MISSILES “LE SUFFREN” (SEPTEMBRE 1981 – OCTOBRE 1984) BATIMENT D’EXPERIMENTATIONS “ILE D’OLERON” (OCTOBRE 1983 – DECEMBRE 1984) IRMAR (JUIN 1985 – AOUT 1988) MARINE LA REUNION (OCTOBRE 1988-OCTOBRE 1990) PREFECTURE MARITIME DE TOULON (NOVEMBRE 1990 – DECEMBRE 1993) REMERCIEMENTS
Rue des Ecoles
Cette collection accueille des essais, d’un intérêt éditorial certain mais ne pouvant supporter de gros tirages et une diffusion large.
La collection Rue des Ecoles a pour principe l’édition de tous travaux personnels, venus de tous horizons : historique, philosophique, politique, etc.
Déjà parus
Jean-Louis ORAIN, Des champs de blé noir à l’action humanitaire internationale (1936-1986), 2009.
Jo ANGER-WELLER, Les Retrouvés. Récit, 2009.
Jean-Claude TRABUC, Comme un jeune arbre qu’on déracine, 2009.
Fernand WEBER, Malbrough s’en va-t-en guerre, 2009.
Hervé TRNKA, Algérie 1956. Des Chtis en Oranie, 2009.
Lucien TAUPENOT, Un médecin d’hier se souvient. Hippocrate en Bourgogne, 2009.
Farid MEBARKI, Etre maghrébin et policier. La police, de l’intérieur, 2009.
Gilbert-Claude TOUSSAINT, Revenir pour revivre ! Algérie 1957, 2009.
Pauline ABBADIE DOUCE, Graines de rencontres, 2009.
Marie GUICHARD, Un cancer pour deux, 2008.
Yves RANTY, Aurore MACHEMY, Le triomphe de la santé. Tout malade est un bien portant qui s’ignore, 2008.
Jacques FRANCK, Le vieux communiste. Parcours du militant, 2008.
Ayissi LE DUC, Art de la danse et spiritualité, 2008.
Joseph BONNET, Le Chemin de Compostelle. Témoignage, 2008.
Paule Louise DASSAN, Le boulier solitaire, 2008.
Pierre JENOUDET, De la lumière aux ténèbres. Lieutenant en Indochine, 1951-1954, 2008.
Souvenirs d'un marin de la V° République

Denis - Contre-Amiral (2S) Pagot
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296093096
EAN : 9782296082175
“Il y a les vivants, il y a les morts et il y a ceux qui vont sur la mer”.
Planton (IVème siècle avant Jésus-Christ)
A mon épouse préférée
A un grand marin, Eric Tabarly
PREPARATION AU CONCOURS DE L’ECOLE NAVALE (1958)
Cette histoire, qui est celle d’un marin, commence effectivement le 13 mai 1958, journée historique, qui ouvrait la voie de la V ème République. Ce jour-là en effet, nous étions quelques-uns à suer sang et eau sur nos copies blanches pendant que la France se débattait dans les affres de l’agonie de la IV ème République.
Il faut dire que, malgré la gravité des évènements, les péripéties de ce mois de mai 1958 ne nous apparurent que bien après. Nos pensées étaient surtout retenues par les problèmes de maths, les compositions de français ou de dessin industriel.
Les épreuves se passaient pour moi dans un lycée de Versailles, où avait été créé un centre spécial d’examen pour les élèves de “navale” de l’Ecole des Postes – “Ginette” pour les intimes – où je venais de passer deux années de préparation parfois studieuses.
La première année, j’avais eu la chance d’être dans la classe du Père Ducos, polytechnicien qui avait choisi la marine. Il l’avait quittée en 1919 après avoir assisté aux mutineries de la mer Noire, qui l’avaient certainement marqué. Entré dans l’ordre des Jésuites, il était devenu tout naturellement professeur de maths des classes de “Navale” à l’école “Sainte Geneviève”.
C’était un excellent professeur, qui connaissait les ficelles du métier et également tous les examinateurs du concours. Il nous faisait profiter de son expérience en nous apprenant leurs petites manies, ce qui était très précieux au moment de l’oral.
Il était surtout l’âme des classes de Flottes de Ginette, et ses élèves étaient ses enfants . Il leur consacrait sa vie. Depuis les nombreuses années qu’il enseignait, il avait aidé bon nombre d’officiers de marine à réaliser leur rêve. Il connaissait et était connu de toute la marine comme, d’ailleurs, ses “concurrents” de Saint Louis ou du Prytanée.
A la fin de cette première année de prépa, je ne fus même pas admissible, sans aucun doute à cause de mes notes de français et d’anglais. Après l’écrit, pendant la préparation de l’oral, la santé du “Ducal” se détériora brutalement et il dut s’aliter. Nous, les élèves de sa dernière classe, assurions un tour de veille à son chevet. Un soir, usé par les longues années à préparer des jeunes au con-cours de Navale, il s’éteignit doucement sous mes yeux, car c’était mon “tour de quart”. Nous avions tous une grande admiration pour lui et son décès nous laissa un peu orphelins. Nous partîmes en vacances.
Cet été 1957, je fis la connaissance à la Baule d’une belle jeune fille dont nous reparlerons. L’été se passa avec les cousins à faire de la voile sur la “Piballe” ou notre “sharpi” 9 m 2 , le “Guédel”.
La vie à Ginette était loin d’être facile. La discipline était stricte et sévère. La première année, les sorties en ville se limitaient au mercredi (ou jeudi) après-midi et au dimanche de 11 heures à 23 heures. L’ambiance était au travail. Il s’agissait d’emmagasiner le maximum de connaissances pour “intégrer”. Toutes les grandes écoles scientifiques avaient des classes préparatoires spécialisées “X – Cyr – Navale – Centrale – Sup Elec – Agro et également HEC”. Le rythme était soutenu pour tous et les distractions étaient rares, ce qui amenait de grands défoulements, en particulier les soirs de “composition”, où nous devions dans le temps réglementaire résoudre un problème de concours.

Les “X” ennemis héréditaires
En général, les “X”, ennemis héréditaires, car, à nos yeux, peu militaires, s’opposaient aux “cyrards” et aux “flottards” ; l’objectif étant le “plateau du Pratzen”, sorte de vaste esplanade, et cela donnait lieu à de magnifiques empoignades. Autres chahuts périodiques : les bagarres à coup de brocs à eau. Cela demande quelques explications sur les conditions de logement. Une grande partie des élèves était logée dans des chambres individuelles ; ce qui était fort appréciable, tant pour le travail que pour la tranquillité et la possibilité d’avoir un minimum d’isolement. Nous avions de 17 à 20 ans et la vie en dortoir n’est pas facile à cet âge. Mais les bâtiments où se trouvaient ces chambres avaient été construits au début du siècle, après le déménagement de la première école de Paris à Versailles, suite aux lois de 1905. Il n’y avait pas l’eau courante et chaque chambre était donc équipée d’une cuvette et d’un broc qui nous permettaient d’aller chercher l’eau au point d’eau se trouvant à l’étage. Certains soirs, la tension montait et sous un prétexte quelconque, et même sans prétexte du tout, de gigantesques chahuts opposaient soit les occupants d’un même étage, donc d’une même préparatio

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