Technologies de l information et de la communication
160 pages
Français

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Technologies de l'information et de la communication , livre ebook

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Description

Parmi les pratiques qui contribuent à fédérer les jeunes, les pratiques médiatiques, notamment celles des technologies de l'information et de la communication (TIC), sont essentielles. Le rôle des médias désormais "traditionnels" est déjà bien connu : la télévision, la radio occupent aujourd'hui une grande place dans l'intégration des jeunes à la sphère juvénile. Ce numéro d'Agora jeunesse consacre un dossier à l'appropriation des médias numériques en Europe par les jeunes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2008
Nombre de lectures 281
EAN13 9782336269252
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Agora débats/jeunesses - N° 46 - 4e TRIMESTRE 2007
Technologies de l'information et de la communication : construction de soi et autonomie

Yaëlle Amsellem-Mainguy
Francine Labadie
Céline Metton
9782296050419
Hommage à Pierre Mayol
Pierre Mayol, membre du comité de rédaction de la revue, nous a quittés le dimanche 21 octobre 2007. Sa disparition a été brutale et nous a surpris alors que nous avions des échanges réguliers et qu’il était prévu un déjeuner de travail et de discussion pour nous mettre définitivement d’accord sur l’article 1 qu’il avait donné à Agora dès juillet et retravaillé pendant les vacances.
Pierre était un ami de longue date pour tous ceux qui, étant à l’INEP (l’institut qui a précédé l’actuel INJEP), ont eu l’occasion de travailler avec lui pour les « Cahiers de l’animation » dirigés par Geneviève Poujol ou au sein du réseau Jeunesses et sociétés créé en 1982 et qui réunissait des jeunes chercheurs sur les questions de jeunesse. Dès la création d’Agora débats/jeunesses en 1995, Pierre a été un membre actif du comité de rédaction, toujours présent, toujours prêt à « prendre sa part », ouvert à ceux qui affichaient d’autres convictions, d’autres références que lui. C’est ainsi qu’il avait dernièrement manifesté sa satisfaction de voir le comité de rédaction rajeuni et qu’il soulignait avec sa bienveillance habituelle la créativité, l’enthousiasme et le professionnalisme des jeunes après deux séances du nouveau comité.
La solide formation de Pierre en philosophie, ethnologie, anthropologie, nourrie par ailleurs d’une immense culture littéraire classique, en faisait un humaniste rare à notre époque. Toujours à l’affût du sens des mots, des pratiques sociales, attaché à rendre visible l’invisible. Son travail dans les années 1974-1977 aux côtés de Michel de Certeau, avec Luce Giard et quelques autres, l’avait convaincu que la culture était plurielle, enracinée dans le quotidien. Coauteur avec Michel de Certeau et Luce Giard du tome II de L’invention du quotidien, il était attentif à ce que Michel de Certeau appelait le « murmure des sociétés ».
Son intérêt pour les pratiques culturelles et artistiques, sa connaissance de ce champ, son érudition en ont fait l’un des experts du ministère de la Culture, recherché pour ses analyses et ses compétences. On lui doit des travaux sur la musique des jeunes, on lui doit aussi Les enfants de la liberté, paru en 1997 dans la collection « Débats Jeunesses », où il livre une analyse positive et optimiste sur les conditions d’autonomie et de liberté offertes aux jeunes dans le domaine de la culture. Proche de l’éducation populaire, il a travaillé avec les réseaux de militants et mené des travaux de capitalisation sur la vie associative culturelle pour le ministère de la Culture. Il a travaillé également comme expert pour le Commissariat général du Plan, pour le rapport « La création face au système de diffusion » (XI e Plan ) et pour le rapport de Jacques Rigaud « Pour une refondation de la politique culturelle ». Depuis quelques années, il était professeur associé à l’université de Bourgogne, et il ne cachait pas le plaisir qu’il avait à transmettre aux générations d’étudiants tout ce qui l’avait construit.
Membre fidèle du comité de rédaction de la revue Esprit, Pierre était quelqu’un d’engagé. Engagé dans ses choix intellectuels, culturels et artistiques, engagé dans ses amitiés, engagé aussi dans sa foi chrétienne qu’il assumait parfaitement. On en trouvera trace dans l’article qu’il nous livre ici. Sa tolérance et sa bonté allaient de pair avec son exigence de rigueur intellectuelle et en faisaient un homme chaleureux, modeste, ouvert au débat. Il va nous manquer.
La rédaction
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Hommage à Pierre Mayol ITINÉRAIRE - D’UN SOCIOLOGUE TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION : CONSTRUCTION DE SOI ET AUTONOMIE
JEUNES ET MÉDIAS NUMÉRIQUES EN EUROPE : APPROPRIATION ET ENJEUX ÉDUCATIFS LES COLLÉGIENS ET LA TRANSMISSION FAMILIALE D’UN CAPITAL INFORMATIQUE LA COMMUNICATION JUVÉNILE À TRAVERS LES BLOGS DE LYCÉENS LES FANFICTIONS , NOUVEAU LIEU D’EXPRESSION DE SOI POUR LA JEUNESSE ? LE TÉLÉPHONE PORTABLE DANS LA VALLÉE DU FLEUVE SÉNÉGAL POUR EN SAVOIR PLUS - Bibliographie indicative RELIGIOSITÉ, SATANISME ET GOTHISME CHEZ LES JEUNES EN ATTENDANT DE « TROUVER SA PLACE » : LE CHÔMAGE-INTÉRIM DES JEUNES DIPLÔMÉS
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ITINÉRAIRE
D’UN SOCIOLOGUE
Entretien avec Olivier Galland, réalisé par Francis Lebon et Chantal de Linares
Au cours de cet entretien, Olivier Galland retrace son parcours de sociologue, depuis des études initiales qui l’ont amené à rencontrer des personnalités l’ayant marqué jusqu’à l’évolution plus récente de ses travaux. Il montre ainsi comment il a pu concevoir progressivement un modèle conceptuel de l’« entrée dans la vie ». Il aborde par ailleurs les débats sociologiques actuels et ouvre des perspectives de travail, notamment sur l’adolescence comme âge de la vie.
Olivier Galland Directeur de recherche au CNRS GEMAS MSH 54, boulevard Raspail 75006 Paris Courriel : ogalland@msh-paris.fr

Agora : Olivier Galland, comment devient-on sociologue de la jeunesse 2 ?

Olivier Galland : Au préalable, je crois pouvoir dire qu’on ne choisit pas de devenir « sociologue de la jeunesse ». En tout cas, pas en ce qui me concerne. La vie professionnelle, comme la vie tout court, est faite de rencontres, de hasards, d’opportunités... que l’on saisit ou pas. Si je me suis orienté vers l’étude de la jeunesse, c’est parce qu’à la fin de mon DEA, en 1977, je suis rentré dans le centre de recherches que dirigeait à l’époque Jacques Delors à Dauphine et que j’ai été immédiatement associé à l’équipe qui menait une enquête sur les jeunes chômeurs. C’est ce travail de terrain (nous avons rencontré cent quatre-vingt-neuf jeunes chômeurs dans plusieurs régions de France) qui m’a donné le goût de la recherche et qui m’a conduit à m’intéresser à la question de la jeunesse.

Agora : Quelle a été votre formation initiale ?

Olivier Galland : J’ai un parcours de formation qui n’est pas linéaire et qui n’est, au départ, nullement sociologique. J’ai fait une maîtrise de gestion à Dauphine, au terme de laquelle j’ai entrepris un cursus de sociologie à Paris-V. Ensuite je suis revenu à Dauphine pour faire le DEA piloté par Jacques Delors, puis une thèse, que j’ai soutenue en 1981.

Agora : Au cours de cette formation y a-t-il eu des rencontres intellectuelles marquantes à l’université ou ailleurs qui ont pu orienter vos recherches ultérieures ?

Olivier Galland : La rencontre avec Jacques Delors a évidemment été une expérience passionnante et enrichissante. J’y ai appris la religion des faits, l’exigence de la clarté et l’ouverture à la pluridisciplinarité. J’y ai aussi appris l’exigence de pratiquer une science sociale qui ne soit pas seulement un exercice académique, mais qui donne également, sans renoncer à la rigueur scientifique, des outils pour la compréhension des sociétés contemporaines et éventuellement l’amélioration de leur fonctionnement.
Dans l’équipe de Jacques Delors, à l’époque, il y avait aussi des personnalités intellectuelles de grande qualité, comme Pierre Rosanvallon qui nous a ouverts, moi et quelques autres jeunes chercheurs, à la lecture critique des travaux de sciences sociales et qui nous a permis de nous cultiver un peu, ce que l’université ne faisait pas très bien.
Dans la suite de ma carrière, j’ai évidemment croisé d’autres personnalités marquantes. Je voudrais citer Odile Benoît-Guilbot qui travaillait au Groupe de recherches sociologiques à Nanterre (mon premier labo à mon entrée au CNRS en 1985) et qui m’a initié aux études quantitatives et m’a donné le goût, qui ne m’a pas quitté depuis, des enquêtes par questionnaire et de l’analyse des données statistiques (une tradition ini

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