Théorie et méthode de recherche en psychologie sociale
176 pages
Français

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Théorie et méthode de recherche en psychologie sociale , livre ebook

176 pages
Français

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Description

Dans ce manuel convergent une profonde révision du passé et du présent de la psychologie et une ébauche des développements à venir. De sorte que l'on révise les antécédents, la naissance, le développement et l'état actuel de la discipline, examinant de nouveau les paradigmes, les cadres théoriques et les modalités de recherche les plus remarquables. Voici une révision historiographique de la psychologie sociale qui apparaît ici dans sa diversité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 476
EAN13 9782336256399
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

©L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296112896
EAN : 9782296112896
Théorie et méthode de recherche en psychologie sociale

Ramon Arce
Francisca Farina
Mercedes Novo
Angel Egido
Sommaire
Page de Copyright Page de titre PRÉSENTATION SURVEILLANT LE PASSÉ : HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE CONCEPT OBJET MÉTHODE NOTE FINALE BIBLIOGRAPHIE GLOSSAIRE
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, «toute représentation intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée.
Copyright : © Les auteurs.
Texte traduit par Maria Novo Pérez et Josefa Delfina Doce Caaveiro
Ce travail a été financé par la Conselleria de Educación e Ordenación Universitaria, Direcciôn Xeral de Promoción Cientiífica e Tecnolóxica do SUG et par FEDER (Fonds Européen de Développement Régional)
PRÉSENTATION
Les livres que nous trouvons dans les librairies et les bibliothèques sont fréquents, ils sont ou prétendent être un rapprochement introductif à la Psychologie Sociale. Il convient alors de se demander le pourquoi de cet ouvrage. La réponse est simple : la Psychologie Sociale n’est pas unique et unitaire. Elle est pleine de dualismes : scientifique et historique, quantitative et qualitative et cætera. Ces diverses alternatives ne sont pas non plus singulières mais offrent un continu de possibilités. Les paradigmes ou les cadres théoriques supposent des options d’adhésion qui facilitent, de façon heuristique, l’interprétation et la compréhension de l’information discordante. Cependant, cette association entraîne beaucoup de limitations méthodologiques et l’adoption de dogmes d’une validité générale très douteuse. En résumé, afin d’obtenir un rapprochement approuvé, on assume certaines limitations ou tournures. Ainsi même quelques sujets ne peuvent pas faire l’objet d’une étude pour contrevenir aux principes généraux du cadre théorique (p.ex. les représentations internes à l’individu n’ont pas été abordées dès l’apparition de la conduite sociale). C’est pour cela que nous nous sommes proposés de réviser les alternatives théoriques les plus significatives en même temps que de compléter un rapprochement écliptique dont nous prenons part et que nous exposons comment il est mis en oeuvre avec des travaux originaux des auteurs.
Janvier 2009
SURVEILLANT LE PASSÉ : HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE

INTRODUCTION
Cartwright (1979) a constaté que 90% des psychologues sociaux étaient présents en ce moment historique. C’est-à-dire, les dernières décennies concentrent presque tout le savoir en Psychologie Sociale. Avec ces considérations, Farr (1996) a affirmé que la Psychologie Sociale a un long passé, mais une histoire courte. Cependant, la brève histoire de notre discipline a été écrite dans une clé particulière, guidée par Allport, qu’il est nécessaire de reconstruire à nouveau (Blanco, 1993 ; Graumann, 1987 ; Ibáñez, 1990). À notre avis, cet événement est dû à ce qu’on a écrit des révisions historiques d’une manière prématurée.
Il existe deux clés de lecture de l’histoire de la Psychologie Sociale : temporaire ou dualiste. Une lecture dualiste, Psychologie Historique v. Psychologisante (Ibáñez, 1990), Psychologie Sociale de l’Individu v. du Groupe (Turner, 1994), n’est pas fidèle aux épisodes vécus dans lesquels une version a éclipsé l’autre jusqu’aux débuts d’une nouvelle ère de pluralisme dans laquelle nous nous trouvons. C’est pour cela que nous effectuerons un récit chronologique et, dans la mesure du possible, intégrateur.
Dans les diverses chronologies, après avoir réfléchi sur les antécédents et la naissance de la discipline, sont unanimement partagées les différentes périodes à indiquer. Le plus commun implique d’organiser l’histoire autour de trois étapes : la Psychologie Sociale Moderne, la Période de Crise, et la Post-Crise. Cette fragmentation est totalement adéquate en termes paradigmatiques puisque, en accord avec Kuhn (1970), les mouvements paradigmatiques se produisent seulement quand sont présentes une série d’anomalies qui mènent à leur substitution, ou à leur remise en question.
Il nous reste seulement un avertissement : pour quelques auteurs la crise n’a pas existé. Fait qui est signalé parce qu’ils évitent de parler d’elle dans leurs documents ou manuels (un bon exemple peut être vu dans le manuel de Psychologie Sociale publié par Myers en 2005, et plus concrètement dans le développement historique de Turner).

Antécédents
Nous pouvons dire que l’histoire de la Psychologie a eu son origine avec l’apparition de l’homme, puisque l’être humain le plus primitif que nous puissions nous imaginer devrait être capable de prévoir, avec plus ou moins de succès, les réactions des semblables, c’est-à-dire, leur conduite. L’expression faciale, la mimique, le discours, le ton de la voix, etc. seraient le moyen à travers lequel constituer des théories ou formuler des prévisions de la conduite des autres .
Établir un point évident de début de la Psychologie est une tâche qui ne va pas jouir d’une acceptation totale du fait qu’on a recouru, parfois, à la fantaisie, exprimée de façon mythologique afin de pallier ce dilemme. Dans cette direction se dirige la proposition de Fariña et Vila (1996) : l’Histoire mythologique dit que Socrate s’est retiré pour méditer à l’Oracle du Dieu Apollon, à Delphes, pour surmonter la crise existentielle dans laquelle il était plongé. Et Sibylle lui répond : connais-toi toi-même. Avec cette phrase, le Dieu Apollon crée, si ce n’était pas fait précédemment, la Psychologie (p. 24). Postérieurement, Aristote avec son livre sur l’âme écrit le premier manuel systémique de Psychologie. Évidemment, il s’agit d’une Psychologie spéculative, bien que des observations empiriques très réussies ne soient pas absentes. Dans cette première Psychologie on a établi une grande partie des bases de la Psychologie postérieure (Tortosa, Fariña et Novo, 2008). Cependant, ce paradigme philosophique n’a pas été maintenu de manière indéfinie, bien qu’il soit aussi certain qu’aujourd’hui il existe une Psychologie Philosophique.
Après ces débuts tellement prometteurs, une léthargie prolongée se produit, jusqu’à ce qu’au XVII e Siècle apparaisse au sein de la philosophie une inquiétude due au problème de la réalité de nos connaissances. Le rationaliste Descartes (1596-1650) fut le premier philosophe qui s’est centré sur cette question. Cet auteur a établi dans notre discipline le dualisme esprit- corps et par conséquent, le surgissement de deux psychologies : une mentaliste et l’autre de conduite. Polémique avec des échos encore récents et, pas encore résolus. Spinoza (1632-1677), autre rationaliste, a corrigé le dualisme cartésien à travers l’isomorphisme esprit-corps. Entre le XVII e et le XVIII e siècles apparaît en Angleterre l’école empiriste de Locke (1632-1704), Berkeley (1685-1735) et de Hume (1711-1776). Du premier d’entre eux, Locke (1632-1704), nous nous souvenons encore de deux grandes contributions : l’association d’idées, et l’esprit comme tabula rasa. Pour ces philosophes, la sensation ou les sensations sont à l’origine de la connaissance, et cette croyance les oblige à étudier de manière systématique les processus psychiques. Dans un prisme psycho-logiciste il faut souligner qu’ils prennent comme paradigme ce qui est associationniste. Loin de s’opposer au rationalisme cartésien, leur monde a continué à être celui de la conscience et des états mentaux. La méthode d’étude qu’ils utilisent est celle de l’observation, mais vu que ce qu’ils observent est la conscience, leur méthode réelle d’activité est réduite à l

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