Tout au long du chemin
154 pages
Français
154 pages
Français

Description

C'est l'histoire de Manon, une jeune femme, qui, à travers les deuils et les aléas de la vie, a su s'adapter à toutes les situations – géographique, professionnelle, familiale – et transmettre, par son exemple discret, les valeurs humaines d'accueil, de solidarité, d'amour reçues de ses parents. Le lecteur voit grandir la petite fille, il voit la paysanne se reconvertir en citadine tout en ayant à coeur de faire bénéficier les autres de son savoir-faire en plus d'une écoute attentive et tolérante.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2012
Nombre de lectures 12
EAN13 9782296500037
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tout au long du chemin
Jeunesse d’une femme du Haut Cantal vers 1900
Collection « Vivre et l’écrire » dirigée par Pierre de Givenchy
voir en fin d’ouvrage la liste des titres de la collection
© L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Paris ISBN:978-2-296-99414-0 EAN : 9782296994140
Marie-Neige ESPINAL
Tout au long du chemin
Jeunesse d’une femme du Haut Cantal vers 1900
L’Harmattan
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PRÉAMBULE
Ce récit répond au désir de sortir de l’oubli des pages de vie locale appartenant à un passé de plus d’un siècle. Il s’est construit à partir : – de lieux et métiers connus de l’auteur. – des expériences vécues dans son enfance avant 1950, dé-but de l’évolution du monde agricole. – de témoignages, de lectures sur les coutumes au tournant e e desXIXetXXsiècles.
Les personnages créés dans cet ouvrage ont été choisis en vue de présenter les conditions de vie, l’aide intergénération-nelle ainsi que les pressions morales et religieuses de cette époque. Toute ressemblance avec des personnes ayant existé serait fortuite.
Le livret raconte la jeunesse d’une femme de milieu rural dans son contexte familial. Ce pourrait être l’histoire de nom-breuses femmes vivant dans ces lieux en ce temps-là et confrontées aux bonheurs et aux malheurs.
L’aventure débute en Arverne – l’actuelle Auvergne – jadis occupée par les Gaulois, puis devenue romaine à la défaite de Vercingétorix jusqu’en 476, date de la chute de l’Empire romain d’occident. Elle subira le joug de la féodalité jusqu’à la Révolution de 1789.
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Les êtres imaginés évoluent dans un petit village de montagne au pied du Puy Mary culminant à 1 787 mètres. C’est le point de rayonnement de dix-huit vallées plus belles les unes que les autres.
La proximité d’une cascade explique le nom de ce village : Cascadelle, fier de son école et de sa laiterie, pôles d’attrac-tion des habitants dans un rayon de trois kilomètres.
e 1875 est l’année d’adoption de la Constitution de la III République sous la présidence du maréchal Patrice de Mac-Mahon, fils d’émigrés irlandais, héros de la guerre de Crimée. Mac-Mahon fut le premier président de la République fran-çaise élu par l’Assemblée nationale.
e En cette fin deXIXsiècle, vivre sur les hautes terres volca-niques de l’Arverne, à 1 200 mètres d’altitude, relève du défi. Les difficultés tiennent au relief en pente, au climat rigoureux – neige et vent s’invitent pendant plusieurs mois d’hiver – et au mauvais état des chemins. L’absence de machines rend le travail encore plus pénible. Tout se fait manuellement aussi bien dans l’habitation qu’à l’étable et aux champs. Les maisons, mal chauffées, mal éclairées, mal aérées, man-quent de confort et d’espaces de liberté. La cohabitation de trois générations s’impose trop souvent pour des raisons économiques. Le père, selon le code Napoléon hérité du droit romain, exerce la puissance maritale et paternelle. Chef de famille, il tient les cordons de la bourse et représente la famille dans tous les actes officiels.
La mère est l’âme de la maison, à condition de s’affirmer sans conflits et de ne pas accepter la domination des beaux-parents, ce qui demande beaucoup de diplomatie lorsqu’on vit chez
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eux. Au début de leur mariage, les brus sont souvent consi-dérées comme des étrangères. Beaucoup de femmes perdent la vie en la transmettant. Mourir en couches est courant ; de même, beaucoup de nour-rissons meurent dans les premiers mois de leur existence.
L’ignorance est importante, la culture se limitant souvent à la tradition orale. Le français ne deviendra la langue mater-nelle et nationale que très progressivement grâce à la scolarisation.
Parfois, à force de labeur, d’économie, de volonté, l’ouvrier agricole auvergnat parvient à acheter son lopin de terre. La possession du sol représente la sécurité et la réussite.
Malgré des querelles de voisinage relatives aux équipements communs – puits, four à pain – ou au droit de passage, une réelle solidarité règne dans les villages.
Merci à Vivre et l’écrire Touraine,
en particulier à Jo Ann
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