Un chant d espoir
263 pages
Français

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Description

Des parents compréhensifs et aimants, un cadre de vie privilégié, tout aurait dû sourire à la petite Sonia dans cette ville de Wuppertal où sa famille, d'origine polonaise, avait choisi de s'installer. Mais la montée inexorable de la peste brune stoppe net les attentes de ce destin à peine ébauché, pour faire de Sonia et de tous ses coreligionnaires des Ennemis de l'Etat allemand. Sauvés de la folie meurtrière nazie par Madame J. et promptement convertie au catholicisme, Sonia découvre qu'elle a une voix, qui retentit lors des offices religieux. Un Chant d'espoir, c'est la résonance de cette voix qui sait dire le malheur, mais plus encore la confiance et l'espoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 298
EAN13 9782296931435
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

U N C HANT D ’E SPOIR
Rue des Ecoles

Cette collection accueille des essais, d’un intérêt éditorial certain mais ne pouvant supporter de gros tirages et une diffusion large.
La collection Rue des Ecoles a pour principe l’édition de tous travaux personnels, venus de tous horizons : historique, philosophique, politique, etc.


Déjà parus

Ange Miguel do SACRAMENTO, Ni noir, ni blanc. Une vie atypique , 2010.
Marie-Gabrielle Copin-Barrier, Robert-Espagne, une tragédie oubliée. Une femme de gendarme raconte , 2009.
Nazly SADEGHI, Salut le Paradis. Une jeune Iranienne dans les labyrinthes de l’Occident , 2009.
Gérard GATINEAU, 30 ans de bitume ou les tribulations d’un flic du XXe siècle dans un univers hostile , 2009.
Denis PAGOT, Souvenirs d’un marin de la V e République , 2009.
Jean-Louis ORAIN, Des champs de blé noir à l’action humanitaire internationale (1936-1986) , 2009.
Jo ANGER-WELLER, Les Retrouvés. Récit , 2009.
Jean-Claude TRABUC, Comme un jeune arbre qu’on déracine , 2009.
Fernand WEBER, Malbrough s’en va-t-en guerre , 2009.
Hervé TRNKA, Algérie 1956. Des Chtis en Oranie , 2009.
Lucien TAUPENOT, Un médecin d’hier se souvient. Hippocrate en Bourgogne , 2009.
Farid MEBARKI, Etre maghrébin et policier. La police, de l’intérieur , 2009.
Gilbert-Claude TOUSSAINT, Revenir pour revivre ! Algérie 1957 , 2009.
Pauline ABBADIE DOUCE, Graines de rencontres , 2009.
Marie GUICHARD, Un cancer pour deux , 2008.
Sonia Korn-Grimani


U N C HANT D ’E SPOIR

Souvenirs autobiographiques
d’une survivante de la Shoah


Traduit de l’anglais par
Bernard Calíais


L’Harattan
© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10699-4
EAN : 978229609106994

Fabrication numérique : Socprest, 2012
« Impossible d’imaginer sans effroi
la quantité de mal que les hommes
peuvent faire et supporter »


Simone Weil
Philosophe française


À la mémoire de ma mère, de mon père
et de tous les membres de ma famille
morts à cause de la Shoah
Remerciements


Toute ma gratitude et tendresse à mon ami et
collaborateur,
Bernard Callais qui nous a quittés le 23 décembre 2008.
Sans lui le livre n’aurait pas pu voir le jour dans sa version française.


Mes remerciements s’adressent à ma fille Renée-Katia,
mon fils Anthony-Nicholas, et mon époux Spiro John,
pour leur patience, leur encouragement et leur aide.

Ma gratitude également
à Serge Klarsfeld
et à mes amies Susan Aglietti, Odette Hosp,
mon professeur Béatrice Slama,
et surtout Anne Willings-Grinda et Doreen Pannek
grâce à qui les rêves deviennent des réalités.
Avant-propos
Président de l’Association des fils et filles des déportés juifs de France Serge Klarsfeld


Les souvenirs de Sonia Korn-Grimani sont intitulés « Un chant d’espoir ». Ce que j’y ai vu c’est une remarquable psychanalyse familiale où les figures du père, de la mère et de la fillette en route vers l’adolescence sont décrites avec précision au fur et à mesure que la Shoah se prolonge ;
Pour Sonia, la Shoah a commencé à l’âge de 8 ans à Wuppertal quand elle est décrétée « ennemie de l’État allemand ». Son père était négociant en tissu ; il n’était pas allemand mais polonais et s’était parfaitement intégré dans la communauté juive allemande. La mère de Sonia était également issue d’un milieu juif polonais bourgeois. Plus jeune de 10 ans que son mari, elle eut deux enfants : un garçon Henri né en 1929 et Sonia qui vint au monde en 1931. Le père de Sonia, dénaturalisé, devenu apatride se trouve privé de son travail, se laisse submerger par son désespoir, par sa passivité et par son refus de voir la société allemande dominée par le nazisme. Sa femme, au contraire, puise dans l’affrontement avec la sinistre réalité la force de réagir et de défendre ses enfants. Les fissures se creusent dans le couple. Les enfants sont confrontés à l’antisémitisme, chassés de l’école publique et en butte aux brimades. Pendant la Nuit de Cristal, la mère est arrêtée mais, miraculeusement, un officier allemand qu’elle supplie, la libère. Sonia rappelle d’ailleurs à plusieurs reprises la solidarité dont leur voisine « aryenne », Mme Rohland, a fait preuve à l’égard de la famille Korn. La fuite s’impose : le père part en Belgique le 13 juin 1939 ; quelques jours plus tard, des passeurs emmènent les deux enfants jusqu’à la frontière belge qu’ils franchissent tout seuls. La mère, qui a tout organisé, arrive elle aussi à Bruxelles. Une nouvelle vie commence qui ne durera que jusqu’à mai 1940, quand la Wehrmacht envahit la Belgique. Le petit groupe de réfugiés dont la famille Korn fait parti gagne Dunkerque où les malheureux échappent de justesse aux bombardements allemands. Cette route de l’exode parsemée de cadavres et de pillards se révèle sans issue et c’est le retour à Bruxelles où un Belge non juif se prend d’amitié pour la mère de Sonia ; à qui son épouse donne sa propre carte d’identité ; ce qui sera une bouée de sauvetage quand en juillet 1942 commencent les grandes rafles. Les Korn fuient de cachette en cachette. Le père, dont le type juif correspond à celui qu’on se représente communément est obligé de rester cloîtré dans les différentes planques du couple. Ce sera son sort pendant deux années. La mère a décidé de placer les enfants en un lieu sûr, à Ottignies, dans une maison d’enfants « le Joli Coin ». En fait, c’est un lieu où environ 25 enfants juifs essaient de se faire passer pour catholiques et où la patronne, « Madame » ne leur accorde aucune tendresse ou compassion. La faim, le froid, le manque d’hygiène sont la règle. On essaie de les convertir et Sonia, tout en refusant la conversion, se jette dans la foi catholique où elle puise une grande force morale. Sonia décrit avec un tel talent la vie dans cet établissement où règne l’hypocrisie qu’on a l’impression de l’avoir connue soi-même et il est intéressant de constater que des enfants juifs ont été parfois sauvés par de méchantes gens qui s’enrichissaient sur le dos de ces enfants qu’ils affamaient, alors que des résistants finançaient leur mise à l’abri. À la libération, c’est toujours la mère qui assume le gagne-pain de la famille jusqu’à ce que le père, devenu allergique à l’Europe ensanglantée, obtienne que tous les quatre émigrent en Australie, où très vite il s’éteint. Sonia n’a pas encore 20 ans. Elle fera carrière en Australie comme journaliste, se mariera, aura des enfants, connaîtra le monde entier, reviendra en pèlerinage en Allemagne et en Belgique et ne cessera cependant de se retourner vers ces années de peur et de souffrance et d’essayer de comprendre ce que la fillette qu’elle était a vécu alors et quelles en ont été les conséquences. Une recherche qui ne se terminera qu’à son dernier souffle et qui sous-tend ce récit si sensible. Les enfants sauvés ne sont pas seulement des enfants cachés, mais aussi des enfants blessés.
Préface
Délicieuse débutante de dix-huit ans à la radio australienne, trésor venu de la radio nationale belge, vedette de la radio et de la télévision françaises, on admire son visage et sa voix dans le monde entier. En tant que fine lettrée, elle rend hommage à la communication en fondant des départements de langues à l’UNESCO et à l’Université Technique du Venezuela. Elle enseigne le français au Premier ministre des Philippines, et compte parmi ses meilleures amies son autre élève, la reine de Malaisie. C’est à peine si elle mentionne ses triomphes universitaires, les cours magistraux qu’elle donne à la Sorbonne, les voyages organisés qu’elle dirige pour d’importantes personnalités, les Palmes Académiques (Chevalier en 1989, puis Officier en 1996), remises par le Gouvernement français pour services rendus partout dans le monde à la culture française.

Qui est cette femme remarquable, et comment en est elle arrivée là ?

On peut tout aussi bien se demander comment les alchimistes transforment le plomb en or ; comment même les plus doués peuvent surmonter les difficultés qui s’opposent à la reconnaissance publique. De quoi ont-ils besoin pour survivre et réussir ?

Aux États-Unis, dans les années 90, la réponse pouvait être d’avoir accès aux meilleures écoles, de jouir d’une sa

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