Nous, peuple dernier
447 pages
Français

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Nous, peuple dernier , livre ebook

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Description

Voici un regard critique et véhément sur la crise écologique mondiale. L'auteur analyse l'impasse écologique dans laquelle les grandes religions ont fourvoyé l'humanité en lui octroyant le droit de dominer et d'abuser de la Terre, rappelle combien la surpopulation est sans rapport durable avec des ressources pour la plupart limitées et non renouvelables, pointe l'absence de pensée globale et incrimine nos manques de respect et de parcimonie. Depuis cinquante ans, les dégâts causés par l'humanité sont supérieurs à ceux qu'elle a occasionnés depuis son origine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2009
Nombre de lectures 334
EAN13 9782296930933
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nous, peuple dernier
Michel Tarrier


Nous, peuple dernier

Survivre sera bientôt un luxe


L’Harmattan
DU MÊME AUTEUR

2050, Sauve qui peut la Terre ! Éditions du Temps, 2007.
Faire des enfants tue. Eloge de la dénatalité , Éditions du Temps, 2008.
(Avec Jean Delacre) Les Papillons de jour du Maroc, guide d’identification et de bio-indication , Éditions Biotope & Publications scientifiques du Muséum, 2008.
(Avec Michel Aymerich) Un désert plein de vie. Carnets de voyages naturalistes au Maroc saharien , Éditions La Croisée des Chemins, 2009.


© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10562-1
EAN : 9782296105621

Fabrication numérique : Socprest, 2012
À Toi,
Et à Franska.


« Les problèmes posés par les préjugés raciaux reflètent à l’échelle humaine un problème beaucoup plus vaste et dont la solution est encore plus urgente : celui des rapports de l’homme avec les autres espèces vivantes. Le respect que nous souhaitons obtenir de l’homme envers ses semblables n’est qu’un cas particulier du respect qu’il faudrait ressentir pour toutes formes de vie… »
Claude Lévi-Strauss

« Notre passé est triste, notre présent est catastrophique, mais heureusement nous n’avons pas d’avenir. »
Hiner Saleem

« Même le plus ignorant lit dans le monde. »
Saint Augustin

« Il faut que tout change pour que tout redevienne comme avant. »
Talleyrand

« Quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens. »
Proverbe africain

« Vivre en bonne intelligence avec le doute, mais combattre avec les armes de l’espoir. »
Louis-René des Forêts

« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d’entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous interprétez et ce que vous comprenez… il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer… Mais essayons quand-même ! »
Bernard Werber

« Parler de l’homme dans la nature revient presque aujourd’hui à parler de l’homme contre la nature . »
Théodore Monod
N.B. : Il est volontairement fait un très large usage de citations d’auteurs. L’objectif est d’étayer certaines prises de positions que bien des lecteurs pourraient estimer comme trop idéalistes et d’une application incertaine à notre mode de vie. « C’est au pied du mur que l’on voit le maçon… ». Le désir est aussi de montrer à quel point notre quotidien se situe aux antipodes des principes d’une conscience universelle, depuis longtemps énoncés par les penseurs les plus illustres et les scientifiques les plus reconnus, certains étant même inscrits à nos programmes scolaires ou universitaires. En ne s’inspirant d’aucune manière de ces idées, en continuant à ignorer des mises en garde prophétiques devenues avérées, nous désavouons et bafouons purement et simplement les plus grands esprits de notre histoire culturelle, leur préférant les concepts pragmatiques et opportunistes du personnel politique. Il nous faut donc assumer une dramatique perte de conscience, avec les risques inhérents.
PROLOGUE
Qui parle de fin « du » monde ?
- Notre Terre en déliquescence -
« Notre mode de vie n’est pas négociable . »
Georges Bush père

« Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie. »
Barack Obama

« Dès son réveil, le sage devrait se demander chaque matin sur qui et sur quoi il se trompe. (…) Ne s’associer en rien, jamais, aux clameurs comminatoires contre un homme, un principe, aux campagnes d’intimidations entretenues par intervalles désormais de plus en plus proches par les hystériques officiels. Vivre au besoin près d’eux, parmi eux, mais toujours la bouche close, et n’ouvrir les lèvres qu’afin de réclamer justice. »
Gilbert Comte

« Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien intégré dans une société profondément malade. »
Jiddu Krishnamurti

Le baromètre de durabilité de la biosphère n’a jamais été aussi bas, le disque dur de la nature montre une usure incompatible avec toute viabilité d’usage, l’érosion du réservoir génétique n’a jamais été aussi inquiétante. Les pages qui vont suivre sont tout, sauf de la science-fiction ! J’ai tenté de comprendre comment et pourquoi, depuis la légende d’Adam et Ève jusqu’à nos tristes jours de dictature sans dictateur, nous sommes astreints au destin fatidique d’une autodestruction qui confine à un autogénocide. J’ai donc entrepris l’enquête la moins subjective possible sur le pataquès de notre humanité et sur les conséquences du grand laminoir de biodiversité que nous avons mis en œuvre. De telles prérogatives introspectives ne peuvent intéresser ceux qui, par malheur ou par bonheur, sont happés par d’autres soucis. C’est le cas du Camarade misère auquel on lâche un salaire étroit, avec une parcimonie par ailleurs méconnue du Capital. C’est aussi le cas du Camarade prospère, haut nabab dont la marche du temps n’est ponctuée que par les fluctuations de la diversité boursière. En route, si vous le voulez bien, pour ce dernier millénaire qui, selon certains experts, ne pourrait durer qu’un siècle, ou deux… Les « dernières » vacances de Monsieur Hulot seraient donc pour bientôt, nous entrons dans l’ère du sursis.

Il serait pathétique de chercher à s’accrocher plus longtemps au fol endoctrinement religieux ou à l’idée d’un progrès forcené et maquillé de « capitalisme durable », tous modèles en voie de caducité et coupables de l’égarement humain. Les dysfonctionnements environnementaux s’amplifient, les inquiétudes se confirment, les urgences s’étatisent, les stocks de mauvaise foi se tarissent. Les adeptes du déni ont de moins en moins à gagner en nous poussant chaque fois davantage au bord du vide. Au nom de leur mégalomanie d’une croissance interminable dans un monde fini, voilà qu’ils hésitent à taxer d’outrance catastrophiste notre point de vue résolument pessimiste. Depuis déjà longtemps, au moins depuis les années 1960, leurs faux-fuyants n’ont fait que vider de tout contenu les projets de développement soutenable avant la lettre. Bâtir sans détruire aura été un défi. Nos profits ont toujours marqué le pas sur nos vies. Et maintenant, les tergiversations réitérées rendent probablement tardifs ces projets de réajustement d’un écart démesuré entre conservation et croissance. Après un si long parcours d’inconscience environnementale, de manque d’intuition écologique, de consommation boulimique et d’aboulie face à la propagande, il serait temps de descendre de notre piédestal, de se rendre à l’évidence qu’il est déjà bien tard pour inverser les tendances. Seuls, quelques agités du bocal peuvent encore dénier l’accablant inventaire des faits avérés. Terres arables, nappes phréatiques, stocks forestiers, ressources halieutiques, pétrole ne sont pas des composantes rechargeables : elles existent en quantité fini. La Maison brûle, c’est le temps des « contre-feux », ceux de Pierre Bourdieu…

2050 est la date sur laquelle s’accordent la plupart des analystes pour annoncer le plus haut risque qui soit de l’enjeu de l’humanité terrienne : le début de la fin d’un monde, soudainement périmé pour avoir été trop mal géré, surexploité dans une contradiction rédhibitoire et une incompréhension radicale de la complexité de ses systèmes. 2050 marque la date limite de la consommation débridée de notre planète, point d’orgue d’une surchauffe écologique que nous nous sommes efforcés d’entretenir coûte que coûte, tout particulièrement depuis l’ère industrielle, puis la révolution verte et sa transformation radicale de notre agriculture dopée par l’avènement des fertilisants, aux limites de la pénurie globale et de l’autodestruction. Au-delà, la Terre nourricière, que dans notre déraison nous pensions intarissable, ne pourra plus subvenir aux besoins, même basiques, de l’intrépide termitière humaine, surpeuplée, déchaînée. À cet épuisement des ressources, à cette demande inconsidérée faite à une Nature qui ne peut se régénérer simultanément et dont la déconstruction des écosystèmes est irrémédiable, vont s’ajouter les effets des goulets d’étranglements sociétaux et économiques, annoncés et inévitables, d

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