Pouvoir et accès aux ressources naturelles au Burkina Faso
300 pages
Français

Pouvoir et accès aux ressources naturelles au Burkina Faso , livre ebook

-

300 pages
Français

Description

Cet ouvrage explore les répertoires des règles officielles et locales qui autorisent et interdisent l'usage et l'appropriation des ressources naturelles au Gourma rural (à l'est du Burkina Faso). Dans un contexte de faible ancrage de la légitimité de l'État, la décentralisation a revigoré l'autorité des chefferies traditionnelles et réhabilité son monopole sur les ressources naturelles. Cette situation amenuise la réalisation de l'idéal démocratique de la répartition équitable des ressources entre les citoyens burkinabè.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 41
EAN13 9782296516304
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

POUVOIR ET ACCÈS AUX RESSOURCES
NATURELLES AU BURKINA FASO
La topographie du pouvoir Gabin KORBÉOGO
À partir d’une perspective compréhensive, cet ouvrage explore les
répertoires des règles offi cielles et locales (ou pragmatiques) qui autorisent
et interdisent l’usage et l’appropriation des ressources naturelles au Gourma
rural (à l’est du Burkina Faso). Les mutations induites par la colonisation
française de la fi n du dix-neuvième siècle, les politiques publiques
postcoloniales d’aménagement du territoire tout comme les migrations POUVOIR ET ACCÈS AUX RESSOURCES
ont transformé le gouvernement de la nature en un enjeu de pouvoir et de
compétition entre les groupes stratégiques. NATURELLES AU BURKINA FASOPour les Gulimanceba, la maîtrise foncière est surtout assurée par les
aînés des lignages autochtones et fondateurs, avec la tutelle politique et
symbolique respective du pouvoir chefferial. Toutefois, le développement La topographie du pouvoirde la culture commerciale du coton, l’affl ux des migrants moose et fulbe
et l’application de la loi de réforme agraire et foncière (RAF) ont accentué
entre autres la pression foncière, la marchandisation des ressources,
l’individuation sociale et la recomposition des institutions locales.
L’exacerbation de la concurrence entre, d’une part les autochtones et les
allochtones et, d’autre part, les agriculteurs (Gulimanceba et Moose) et
les agro-pasteurs (Fulbe) provoque des confl its nourris par les préjugés,
l’ethnicisation et la politisation des règles de gestion foncière.
Dans un contexte de faible ancrage de la légitimité de l’État, la
décentralisation a revigoré l’autorité des chefferies traditionnelles et
réhabilité son monopole sur les ressources naturelles. Cette situation
amenuise la réalisation de l’idéal démocratique de la répartition équitable
des ressources entre les citoyens burkinabè.
Gabin Korbéogo, Ph.D. en socio-anthropologie de
l’université Johannes Gutenberg de Mainz en Allemagne,
est enseignant-chercheur au département de sociologie et
chercheur au Groupe de recherche sur les initiatives locales
(GRIL) de l’université de Ouagadougou. Ses recherches
portent sur le gouvernement de la nature, les savoirs et
les chaînes de valeurs relatifs aux espèces végétales, les
innovations technologiques dans la gouvernance des ressources en eau,
la fabrique du droit tout comme la formation des identités syndicales et
politiques au Burkina Faso.
ISBN : 978-2-336-00264-4
Prix : 31 euros
POUVOIR ET ACCÈS AUX RESSOURCES
Gabin KORBÉOGO
NATURELLES AU BURKINA FASO











POUVOIR ET ACCÈS
AUX RESSOURCES NATURELLES
AU BURKINA FASO

La topographie du pouvoir































Gabin KORBEOGO












POUVOIR ET ACCÈS
AUX RESSOURCES NATURELLES
AU BURKINA FASO

La topographie du pouvoir

















L‘Harmattan

Études africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa

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© L'Harmattan, 2013
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-336-00264-4
EAN : 9782336002644










À mon fils Wendpanga Ilan Lukas,








Remerciements


J’exprime tout d’abord ma profonde gratitude au Pr Dr Nikolaus Schareika
pour sa disponibilité et son aide très appréciable. Je suis redevable au Pr Dr
Carola Lentz pour ses critiques très pertinentes et encourageantes. Au Pr
Jean-Bernard Ouédraogo, je dois beaucoup. Je remercie Pr Adjima
Thiombiano, Amadé Ouédraogo, Oumarou Ouédraogo pour l’apport de leur
expertise botanique dans la détermination des espèces végétales. Je sais gré à
Issa Bakayoko, Pierre Benoît Bouda, Magalie Saussey, Adérémi Ajala,
André Tibiri, Noél Sanou et Dr Blaise Bayili pour les lectures critiques et
leur aide pour la mise forme.
Je suis sensible aux contributions du Pr Dr Katja Werthmann, du Pr Dr
Thomas Bierschenk, du Pr Mahamadé Savadogo, du Pr Jean-Pierre Jacob,
Bianca Volk et de Sascha Kesseler. J’apprécie les soutiens des collègues de
l’Institut d’anthropologie et d’études africaines (IFEAS) de l’Université
Johannes Gutenberg de Mainz et du Groupe de recherche sur les initiatives
locales (GRIL/UO). Je suis reconnaissant au programme de recherche
BIOTA (BIOdiversity monitoring transect analysis in Africa) qui a financé
cette recherche.
Enfin merci à mes parents et à Tiéta Nathalie Da pour leur présence
constante





Resumé


Les changements socio-politiques, économiques et institutionnels induits par
èmela colonisation française de la fin du XIX siècle tout comme les politiques
d’aménagement territorial de l’État postcolonial et les migrations ont
transformé la question foncière en un enjeu de pouvoir et de compétition
entre les groupes stratégiques. Dans cette recherche, j’ai identifié et analysé
les répertoires de règles officielles et locales (ou pragmatiques) qui
autorisent et interdisent l’usage des ressources naturelles par les acteurs
villageois en fonction de leurs statuts et de la configuration socio-foncière.
Pour les Gulimanceba, la maîtrise foncière est directement assurée par les
aînés des lignages autochtones et fondateurs, avec la tutelle politique et
symbolique respective du chef de village et du chef de terre. Toutefois, le
développement de la culture commerciale du coton, l’afflux des migrants
moose et fulbe, et l’application de la loi de réforme agraire et foncière (RAF)
ont accentué entre autres la pression foncière et la monétarisation des
échanges sociaux, l’individuation sociale et la recomposition des institutions
locales. L’exacerbation de la concurrence entre, d’une part les autochtones et
les allochtones et, d’autre part, entre les agriculteurs (Gulimanceba et
Moose) et les agro-pasteurs (Fulbe) provoque des conflits nourris par les
préjugés, l’ethnicisation et la politisation des règles de gestion foncière.
Enfin, le faible ancrage des institutions étatiques élargit les possibilités
de négociation de l’accès aux ressources naturell

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