Le Livre des prénoms du Monde arabe et musulman et les prénoms du Livre
190 pages
Français

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Le Livre des prénoms du Monde arabe et musulman et les prénoms du Livre , livre ebook

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Extrait : "Désormais, les Marocains auront un problème – inutile – en moins… En effet, la Haute-commission de l’Etat-civil présidée par Abdelhaq Lamrini, porte-parole du Palais Royal, vient de prendre la décision de laisser les familles marocains, de culture arabe, hassanie, hébraïque ou amazigh, choisir les prénoms qu’ils souhaitent pour leurs enfants nouveau-nés. La Haute-commission s’est réunie dernièrement pour trancher sur différents cas qui lui ont été soumis, émanant de couples s’étant vus refuser de prénommer à leur gré leurs enfants, les officiers d’Etat-civil leur ayant opposé la liste établie voici une quinzaine d’années par l’ancien ministre de l’Intérieur Driss Basri. "

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Informations

Publié par
Date de parution 11 septembre 2018
Nombre de lectures 143
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

RITA EL KHAYAT
Collection humanités DEPOT LEGAL : 2003/1041
ISBN : 9954-8153-1-7
è re1 EDITION EN LIGNE
EDITIONS AÏNI BENNAÏ
131, boulevard d’Anfa
20000, Casablanca, Maroc
Tél. : +212 22 270907- +212633368402
E.mail : eds.aini.bennai@wanadoo.net.maA
Fatima doghmi-el khayat
Et
A
Aïni bennaïPREFACE
7° édition
(ON N’A PAS COMPTE LES EDITIONS PIRATEES)
LES PRENOMS « AUTORISES »
Je me suis sentie directement concernée quand, en juillet 1996,
il y eu un débat au Parlement sur les prénoms pour amener leur
restriction. En fait, mon livre, (« Le livre des Prénoms du monde
arabe », Ghita El Khayat, Eddif, Casabalanca, ISBN 2-908801-82-5),
paru en mars 1996, était directment lié à cette dérive de nature
répressive. En efet, le livre avait déjà présenté une très grande
quantité de prénoms, dont des prénoms amazigh, des prénoms
turcs, persans, des prénoms judéo-arabes (j’avais été très
frappée par leur silmilitude avaec les prénoms marocains
arabes, en traitant des personnes âgées d’institutions juives à
Casablanca).
Je ne partais que d’un désir scientifque de traiter le
problème, enrichi d’un amour très fort pour le terroir et les
diférentes richesses culturelles nationales. L’idée du livre
m’avait été impulsée par l’un des professeurs de ma flle à
laquelle je traduisais les prénoms des peintres en herbe, après
que je sois venue prendre la peinture de ma flle qui avait eu le
privilège de faire partie de l’exposition de fn d’année… ce livre
se nourrit de mon amour pour ma Mère et pour ma Fille avec
lesquelles nos discussions étaient intarissables sur des thèmes
comme ceux des prénoms, des « mtoul », les proverbes, des
contes, des berceuses, etc.
Je fus très choquée par ces décisisons, et, par la suite, par
le piratage du livre, considéré comme un fonds de commerce ;
le maximum fut atteint, quand je publiais, moi-même, en 2006,
le livre revu, augmenté, corrigé (bénéfciant en plus d’un article
scientifque que j’avais écrit pour ERES, éditions spécialisées en
Sciences Humaines, en France… On peut trouver cet article
scienftique à la fn de ce livre) : l’éditeur fut hystérique,
essayant de me prouver que les droits lui appartenaient… et
ignorant qu’un livre devient « diférent » quand il est repris
entièrement.
Je fus très heureuse, par contre, qu’il soit publié en France :
l’édition, encore plus fouillée, plus dense, avec un nombre de
prénoms recherchés dans l’ensemble du monde arabe et
musulman, -prénoms kurdes, pakistanais, afghans, turcs,
iraniens, tunisiens, algériens, libyiens, etc.-, était d’une grande
tenue éditoriale, traitée avec beaucoup de rigueur et
esthétiquement très bien réalisée (Le Livre des Prénoms du monde
arabe et musulman et les Prénoms du Livre, Jean-Pierre Hughet Editeur,
St-Julien Molin Molette, ISBN 978-2-915412-56-7, février 2007).
L’édition des EDITIONS AÏNI BENNAÏ à CASABLANCA de 2006
étant épuisée depuis longtemps, il fallait en faire un autretirage, encore une fois revu, augmenté et corrigé, pour être
sans arrêt enrichi et bien documenté, preuves de son sérieux.
C’est une véritable fête pour moi, l’auteur, de republier
(peutèmeêtre pour la 10 fois ce livre, si on compte les éditions
antérieures des autres maisons d’édition) cet ouvrage, dont je
suis très fère, en pareille occasion, quand la Loi préserve le
droit des parents de donner à leurs enfants le prénom qu’ils ont
porté pour eux dans leur cœur ! Pour moi, tout reste une afaire
de cœur. …« Les listes de prénoms pour petits Marocains n’existent plus »
Désormais, les Marocains auront un problème – inutile – en moins… En effet, la
Hautecommission de l’Etat-civil présidée par Abdelhaq Lamrini, porte-parole du Palais Royal, vient
de prendre la décision de laisser les familles marocains, de culture arabe, hassanie, hébraïque
ou amazigh, choisir les prénoms qu’ils souhaitent pour leurs enfants nouveau-nés. La
Hautecommission s’est réunie dernièrement pour trancher sur différents cas qui lui ont été soumis,
émanant de couples s’étant vus refuser de prénommer à leur gré leurs enfants, les officiers
d’Etat-civil leur ayant opposé la liste établie voici une quinzaine d’années par l’ancien
ministre de l’Intérieur Driss Basri.
La pratique de refus de certains prénoms a été maintenue, malgré l’existence de deux
textes de lois qui accordent toute latitude aux parents de donner le prénom qu’ils entendent à
leurs enfants ; il s’agit de lois datant pourtant de 2003 et de 2010, aux termes desquelles les
fonctionnaires d’Etat-civil doivent montrer plus de souplesse. Mais face à la mauvaise foi
évidente de certains de ces officiers, et suite à la multiplication des plaintes de parents
déboutés, la Haute-commission a adressé un sérieux rappel à l’ordre aux responsables des
commune : « Le citoyen est libre de choisir le prénom de son enfant, à condition qu’il
n’attente pas à la morale ni à l’ordre public, sans distinction aucune entre les prénoms arabe,
amazigh, hassani et hébraïque et ce, conformément aux dispositions de la loi relative à l’état
civil »… et pour que ce soit encore plus clair, la Haute-commission ajoute que « les officiers
doivent faire preuve d’un maximum de flexibilité dans le traitement des demandes qui leur
sont soumises et veiller à offrir toutes les facilités aux citoyens. Au cas où ils seraient dans
l’incapacité de trancher concernant un prénom déclaré auprès d’eux, ils sont appelés à
contacter immédiatement le secrétariat général de la Haute commission de l’état civil pour »
En 2002 déjà la loi avait changé. En 1996 une liste de prénoms
autorisés communément appelée liste « basri » écartait les prénoms
amazigh.
En 2002, l’art 21 de la loi relative à l’état civil ouvrait déjà des
possibilités de prénom : qui « doit présenter un caractère marocain » ;
l’année suivante, la circulaire comprenait les listes de prénoms atorisés
était retirée
En 2010 une circulaire est émise pour pousser les ofciers d’état
civil à accepter les prénoms amazigh. Des parents l’emportent contre
l’Etat pour imposer les prénoms de leur choix. Mais d’autres essuient
toujours des refus jusqu’à maintenant auprès des ambassades et
consulats marocains à l’étrtranger, comme pa exemple, Anir
(L’Observatoire amazigh des libertés qui reçoit une dizaine de plaintes
par an). Soit les fct ne sont pas informés que la liste est caduque -de
basri-, soit ce sont des personnes hostiles ou racistes. La décision de la
Haute commission de l’état civil aura son utilité (Communiqué du 17mars 2014) insiste sur « la liberté du citoyen à choisir le prénom de son
enfant sans distinction aucune entre les prénoms arabes, amazigh,
hassani et hébraïque.
Les prénoms Amazigh ne sont plus interdits au Maroc depuis le 9 avril
2010, mais les bureaux d’état-civil persistent à refuser de les enregistrer,
ce qui traduit un véritable problème dans la marche de l’Etat et de ses
institutions au Maroc, se refétant dans le manque d’efcacité dans la
mise en œuvre des décisions prises au niveau central. Cette question de
l’interdiction faite aux prénoms Amazigh aura duré une vingtaine
d’années, depuis l’instant où le génie créateur de l’ancien historiographe
du Royaume, Abdelouahad Benmansour, président de ce qui fut appelé la
Haute Commission de l’état-civil, et de l’ancien ministre de l’Intérieur,
Driss Basri, avait mis en place cette fameuse liste de prénoms que les
parents étaient autorisés à donner à leur progéniture ; ces listes
comprenaient des prénoms venus droit de l’Orient arabe, mais
occultaient totalement les prénoms Amazigh. Le plus surprenant, ou
consternant, est que ces listes sont en contradiction avec la loi su

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