Pasteurs nomades face à l Etat du Niger
278 pages
Français

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Pasteurs nomades face à l'Etat du Niger , livre ebook

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Français

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Description

A partir d'observations, d'enquêtes de terrain et d'entretiens, Boubacar Oumarou tente de rendre compte dans un langage simple et clair des rapports très souvent conflictuels entre l'Etat, les nomades et les sédentaires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 19
EAN13 9782296475908
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PASTEURS NOMADES
FACE À L’ÉTAT DU NIGER
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f

ISBN : 978-2-296-56436-7
EAN : 9782296564367

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Boubacar OUMAROU


PASTEURS NOMADES
FACE À L’ÉTAT DU NIGER


Préface de Pierre-Philippe REY
Études Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions


Thierry BANGUI, La ville, un défi du XXI e siècle. Essai sur les enjeux de développement urbain en Afrique , 2011.
Ahoué DJIE, La jeunesse ivoirienne face à la crise en Côte d’Ivoire. Le point de vue des jeunes, 2011.
Jocelyn OLOMO MANGA, Les divisions au cœur de L’UPC , 2011.
Rudy MBEMBA-DYA-BO-BENAZO-MBANZULU, Le MÙUNTÚ et sa philosophie sociale des nombres, 2011.
G. Bertin KADET, La politique de défense et de sécurité de la Côte d’Ivoire, 2011.
Patrick DEVLIEGER et Lambert NIEME (éd.), Handicap et société africaine. Culture et pratiques, 2011.
Rodrigue LEKOULEKISSA, L’électrification en Afrique. Le cas du Gabon (1935-1985), 2011.
André MBATA MANGU, Abolition de la peine de mort et constitutionnalisme en Afrique, 2011.
Ahmed BELLO, Les libertés collectives des travailleurs, 2011.
Mathurin C. HOUNGNIKPO, L’Afrique au futur conditionnel, 2011 .
Michel KOUAM et Christian MOFOR, Philosophies et cultures africaines à l’heure de l’interculturalité, Anthologie tome 1 et 2 , 2011.
Baudouin MWAMBA MPUTU, Le Congo-Kasai (1865-1950), De l’exploration allemande à la consécration de Luluabourg, 2011.
André-Hubert ONANA-MFEGE, Cameroun, Nigeria, ONU. Entre la force de la palabre et la primauté du droit, 2011.
Moïse Tchando KEREKOU, Union africaine et processus d’intégration, 2011.
Constant SOKO, Les Entrepreneurs Informels en Côte d’Ivoire. Entre l’État, le marché et les circuits de financement, 2011.
A mon fils Khalil
pour que ce livre soit pour lui une source d’inspiration
PRÉFACE

L’ouvrage de M. Oumarou vient couronner un ensemble de travaux sur le Niger qui ont été accomplis dans le cadre du Laboratoire d’Anthropologie Historique, Politique et Technique (LAHPT, Equipe d’Accueil n° 2300) que j’ai dirigé de 1997 à 2005 et dont M. Oumarou a été l’un des chercheurs. Il s’agit notamment de la grande enquête menée dans le cadre de ce Laboratoire sur « les besoins en équipement et en maintenance des petites et moyennes industries et de l’artisanat au Niger » d’abord par Jean-Claude Godin, puis par une équipe interdisciplinaire sciences humaines – sciences de l’ingénieur comprenant Hocine Ghabi (Génie Mécanique), Albert Wright (Génie Thermique, successeur d’Abdou Moumouni à la tête des recherches sur le solaire au Niger), Abdulhadi Hamit (Anthropologie) et Olivier Meunier (Anthropologie). Cette recherche a donné lieu à deux considérables rapports, le premier signé par Jean-Claude Godin et le second cosigné par les quatre co-auteurs et publié ensuite sous son seul nom par Olivier Meunier sous le titre Formation et organisation du travail et maintenance dans les entreprises en Afrique subsaharienne. Anthropologie des techniques dans les P.M.I. / P.M.E. du Niger (L’Harmattan, juillet 2001, Paris, 408 p.). Ces deux rapports étaient évidemment centrés sur la filière cuir, une des plus importantes et des plus prometteuses aussi bien pour l’artisanat que pour les PMI-PME du Niger, débouché privilégié de l’élevage. Par la suite, dans le cadre du même LAHPT, la maîtrise et le DEA de Geneviève Bertrand portant sur la filière agro-alimentaire du lait au Niger sont venus apporter un éclairage sur un autre débouché industriel de la filière élevage.
L’approfondissement de la connaissance de la filière élevage que nous propose Boubacar Oumarou peut donc s’inscrire dans un projet de développement de toute première importance pour le Niger, surtout si on se situe dans la perspective de la sortie de la mono-exportation de l’uranium, dont les fluctuations impriment à l’économie nigérienne une alternance permanente de croissance et de dépression que le pays ne maîtrise pas le moins du monde.
Voici les grandes lignes de ce que pourrait être ce projet de développement alternatif :
- il faut évidemment partir du secteur où le Niger s’est taillé une place internationalement reconnue au niveau de la recherche mondiale, celui de l’énergie solaire ; Abdou Moumouni, dont l’Université de Niamey porte le nom, a joué le rôle d’initiateur et de promoteur à l’échelle internationale de ces recherches ; Albert Wright, enseignant chercheur à l’École des Mines, de l’Industrie et de la Géologie (EMIG) de Niamey -institution qui a bénéficié grâce à sa participation des retombées des recherches qu’il a menées avec le LAHPT de Paris 8-a poursuivi et poursuit encore l’œuvre d’Abdou Moumouni ; le Sahara nigérien est bien sûr une source inépuisable d’énergie solaire ; on a calculé que 0,3 % de la surface du Sahara suffirait à satisfaire par l’énergie solaire toute la consommation mondiale d’énergie ; or le Niger dispose de 600.000 km 2 sur les 9 millions de km 2 de ce désert, soit près de 7% ; les techniques envisagées actuellement par des projets comme Désertec (piloté par Siemens en Allemagne, spécialiste de la fabrication des turbines et par l’entreprise algérienne agro-alimentaire Cevital), Transgreen (piloté par EDF France, spécialiste du transport d’énergie électrique à grande distance et sous haute tension et Alsthom, spécialiste français des turbines) ou la liaison directe entre la centrale solaire de l’Adrar et la ville d’Aix la Chapelle en Allemagne (dans laquelle investit l’entreprise algérienne Sonatrach, 11° entreprise pétrolière mondiale, pour préparer l’après pétrole et l’après gaz) permettent, grâce à des lignes dites CCHT (Courant Continu à Haute Tension) une perte de l’ordre de 15% seulement de l’énergie produite lors d’un transport par câble de plus de 3.000 km ; l’énergie n’est pas produite par du photovoltaïque, cher, fragile et difficile d’entretien mais par des centrales thermiques classiques où le fuel ou la fusion nucléaire sont remplacés par des miroirs cylindro-paraboliques concentrant l’énergie solaire pour chauffer un fluide en circuit fermé à 400°C, lequel chauffe à son tour de la vapeur d’eau projetée à très grande vitesse sur les ailettes des rotors de la centrale
- une application immédiate sur place de cette production d’énergie aussi bien du côté algérien que du côté nigérien pourrait être un chemin de fer transsaharien à traction électrique ; le colonialisme français {1} avait très tôt étudié ce projet et c’était même l’objectif de la mission Flatters exterminée en1882 par une attaque des Touareg ; depuis les principaux obstacles techniques à un tel projet ont été aplanis {2} : les locomotives électriques règlent la question de l’approvisionnement en combustible et les problèmes de corrosion ou plutôt d’érosion par le sable ont été résolus désormais dans le cas du chemin de fer mauritanien {3} transportant le minerai de fer (donc des chargements particulièrement pondéreux) sur 700 kms dans les pires conditions de vents de sable
- un tel chemin de fer permettrait des échanges sud-sud au niveau de l’élevage, qui s’imposeraient immédiatement ; en effet le Maghreb voit sa consommation de viande par tête diminuer constamment pour des raisons écologiques évidentes : la population maghrébine a été multipliée par 3 depuis l’indépendance mais la production d’élevage est restée stationnaire car l’exiguïté des terres propices à cette activité ne permet pas de faire mieux, à moins d’importer comme le fait l’Europe du soja transgénique du Brésil, d’Argentine ou du Paraguay, ce qui est hors de portée financière pour les éleveurs maghrébins ; symétriquement au Niger, les capacités de production de fourrage sont quasiment illimitées, notamment dans la zone désertique qui reçoit, contrairement au Sahara algérien plus septentrional, régulièrement une certaine quantité de pluie le transformant pour quelques semaines chaque année en une gigantesque prairie dont

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