Récit d un séjour au Cameroun
156 pages
Français

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Récit d'un séjour au Cameroun , livre ebook

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Description

Lorsque l'avion a posé ses roues sur le tarmac de l'aéroport de Douala, mon cœur a failli s'arrêter. J'allais fouler le sol de l'Afrique, plus particulièrement au Cameroun, à un âge où la langueur de la retraite aurait dû me retrouver assis en douce rêverie.
Pourtant, j'entreprenais un séjour de neuf semaines, dans un petit patelin, en accompagnant des stagiaires.
Durant ce séjour, je côtoierai des personnes qui doivent se battre quotidiennement pour se nourrir, en travaillant aux champs, en allant chercher de l'eau parfois loin de chez eux et qui garderont tout de même une joie de vivre.
Je serai bousculé dans mes valeurs et dans mon mode de vie nord-américain, où la notion de bonheur et de bien-être est associée à nos avoirs. En voyant les habitants du village se satisfaire du minimum, je me suis posé régulièrement la question: «Combien me faut-il pour être heureux?»
Depuis mon retour, j'ai le sentiment qu'une partie de moi est devenue «africaine». II est maintenant impossible de sortir l'Afrique de moi ...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mars 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782890926448
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Conception et réalisation de la couverture : Jean-François Szakacs
Illustration de la couverture : iStockphoto
 
Tous droits réservés
© 2014  BÉLIVEAU Éditeur
 
Dépôt légal : 1 er trimestre 2014
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
 
ISBN 978-2-89 092-637-0 ISBN EPUB 978-2-89 092-644-8

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC –  www.sodec.gouv.qc.ca
 
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
 
Reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition est illégal. Toute reproduction de cette publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du copyright.
 
Ce qui m’apparaît le plus laborieux
dans l’adaptation à une autre culture
demeure l’inévitable comparaison
avec la sienne.
 
– Jean C HAPLEAU ,
août 2013
 
Il y a des gens qui voient les choses comme
elles sont, et qui se demandent pourquoi,
et puis il y a des gens qui rêvent des choses
comme elles n’ont jamais été
et qui se demandent pourquoi pas ?
 
–  George Bernard S HAW ,
L’écume des jours
Remerciements

E N PREMIER LIEU , À MARIO LÉVEILLÉ , PROFESSEUR EN techniques d’éducation spécialisée du cégep de Saint-Jérôme, pour avoir conçu ce projet et m’y avoir accepté comme accompagnateur. Sans ta passion pour ce projet de stage et ta ténacité à le rendre réalité, je n’aurais pu vivre une expérience si marquante. Merci.
Au groupe de stagiaires : Émilie Berthiaume-Côté, Marjorie Forget, Carolane Fortin, Lory Fournier, Vanessa Grenier, Joanie Nantel, Karine Ouimet, Christine Pilon, Isaac Roussel, Jessica St-Amand et Roxanne Trudeau, qui m’avez si bien accepté en cours de préparation du projet et durant ce séjour. J’ai appris beaucoup à votre contact.
À Monique Jean, ton soutien, tes encouragements et ta grande capacité à entendre mon radotage avant, pendant et après ce séjour. Ton soutien m’a été précieux et salutaire. Pour ton écoute lors de mes appels au Québec.
À mes amis, Pierre Levac et Roger Courtemanche, ainsi qu’à ma fille, Julie Chapleau, pour ton écoute au téléphone et pour tes courriels qui m’ont permis de vider parfois le trop-plein et qui m’ont encouragé à poursuivre.
À Jean-François Hébert, professeur en Techniques d’éducation spécialisée du cégep de Saint-Jérôme, pour ta précieuse participation dans l’élaboration de ce projet et tes commentaires judicieux sur mon manuscrit.
À Yves Rouzou, le premier lecteur assidu de mes manuscrits ! Pour nos nombreux échanges sur l’Afrique, pour tes questionnements parfois dérangeants et pour ton amitié indéfectible. Pour ton grand intérêt à écouter le récit de mon expérience au retour au Québec.
Avec beaucoup de gratitude et de reconnaissance aux habitants du village de Fonakeukeu pour leur accueil sans pareil. Particulièrement au chef du village, monsieur Joseph Zeufack II, pour son aide inestimable à mon intégration et pour nos circuits de course à pied. Je m’en voudrais d’oublier les deux femmes du chef, Nadège et Marie-Chantale, mes « deux mères » substituts qui m’ont nourri et accepté à tous les soupers dans leur maison. Aux enfants du village, pour leur joie de vivre qui m’a rebranché sur l’essentiel.
Finalement, je remercie mon éditeur, monsieur Mathieu Béliveau, ainsi que les membres de son équipe : mesdames Sylvie Milot, Diane Perreault et Marthe Saint-Laurent, pour leur professionnalisme et leur soutien.
Avant-propos

Y A-T-IL DES HASARDS DANS LA VIE  ? OU BIEN LA VIE NOUS trace-t-elle un chemin à suivre, sorte de destin inévitable et incontournable ? Ma participation à ce stage de neuf semaines au Cameroun me semble venir un peu des deux.
Depuis plusieurs années, j’étais attiré par l’intervention éducative à l’international, sans jamais avoir eu « la chance » de réaliser ce drôle de rêve. J’avais aussi côtoyé plusieurs personnes qui ont participé à des projets d’aide internationale, dont un de mes amis qui était allé en Afrique ! Ces rencontres ont exacerbé, plus récemment, mon intérêt pour ce genre de projet dans d’autres pays.
L’origine de ce projet de stage au Cameroun (T.E.S. Cameroun 2012) est plutôt particulière : Mario Léveillé, professeur en Techniques d’éducation spécialisée au cégep de Saint-Jérôme était habité depuis fort longtemps par cette idée de stage hors Québec. Son rêve a commencé à se matérialiser à la suite de rencontres qu’il a effectuées avec la responsable de l’international au cégep, qui, de son côté, organisait des séjours de trois semaines dans un petit village camerounais, Fonakeukeu, depuis quelques années. De contact en contact, les responsables du village ont accepté l’idée de recevoir des stagiaires à plus long terme.
Mario a donc structuré son projet, l’a présenté au département et au collège. Il fut accepté. Après toutes les démarches logistiques (et elles furent nombreuses, stressantes et astreignantes pour lui), le recrutement et la sélection des futurs stagiaires, le projet a démarré.
C’est ici que j’arrive, comme un cheveu sur la soupe ! Quelques mois avant ma retraite du cégep, lors d’un échange tout à fait informel, Mario me dit qu’il aimerait bien avoir un bénévole pour l’accompagner. Un peu à la blague, je lui souligne mon futur statut de retraité et « j’irais bien avec toi en Afrique, moi le trop vieux pour enseigner ici ! » Sa réponse affirmative très sérieuse à mon offre m’a un peu déculotté ! Sans compter que ma conjointe, qui enseigne aussi dans ce département, avait affirmé, quelque temps auparavant, qu’elle me voyait bien comme accompagnateur durant ce séjour. Je lui avais répondu sérieusement que ce n’était pas la place d’un grand-père, que j’étais trop vieux pour ce genre de projet.
J’avais suivi d’un œil un peu distrait toute la formation du groupe et les nombreuses démarches que Mario avait faites. Finalement, je n’étais pas très au courant du projet en soi. Je voyais aussi beaucoup d’empêchements à ma participation : d’abord mon âge ; puis mon statut de retraité versus l’évaluation des stagiaires dans le cadre formel du programme, rôle qu’il faudrait clarifier et officialiser si je participais au projet ; le financement que le collège accordait pour un seul professeur ; la nécessaire acceptation par le collège de l’ajout d’un bénévole sur ce stage ; et, finalement, moi qui ne m’étais absolument pas penché sérieusement sur une telle éventualité. Beaucoup de si et de peut-être …
D’une suggestion faite un peu à la légère, je me retrouvais de plain-pied dans un processus de réflexion plutôt intensif et, je l’avoue, très dérangeant. L’envie d’embarquer dans l’aventure a commencé à prendre des proportions beaucoup plus grandes au fur et à mesure de l’avancée de ma réflexion. Presque toutes les difficultés que je voyais à ma participation s’aplanissaient. Il ne restait que la dernière restriction : mon engagement à titre personnel dans ce projet. Après plusieurs échanges avec ma conjointe et des amis, tout ce beau monde trouvant l’idée absolument intéressante, il fallait que je me convainque que mon âge ne serait pas un empêchement majeur à ma contribution au stage.
Moi qui ai très peur de l’eau, j’ai effectué le grand plongeon…

Ce que vous vous apprêtez à lire ici est un récit rempli de questionnements personnels, de réactions à chaud sur les chocs culturels que j’ai vécus, d’émotions que j’ai ressenties au contact de ce pays où la misère est omniprésente. C’est aussi le récit d’un équilibriste marchant sur un mince fil de soi… intérieur.
Le faux départ…

6H30. LES COQS CHANTENT . QUELQUES OISEAUX S ’ ÉGOSILLENT , tentant de rivaliser en puissance avec ces maîtres chanteurs, mais leurs cordes vocales manquent de cette virilité.
L’aube parvient à peine à se frayer un chemin au travers de la brume matinale qui a pris possession du panorama. Journées plutôt chaudes, nuits plus fraîches, le résultat est inévitable. On obtient un paysage où le flou et les impressions domine

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