"Avoir été dans les six ces deux dernières années, c est un exploit"
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"Avoir été dans les six ces deux dernières années, c'est un exploit" Vous êtes-vous remis de l'élimination en barrages face à Castres en mai dernier ? Oui, il le faut bien. Ruminer ça ne changera rien. On est déçu et on était frustré d'avoir perdu bien sûr. Quand on a une chance de se qualifier, perdre en quarts c'est une déception. Personne n'était satisfait, mais c'est la loi du sport. La saison précédente, on a été finalistes et on avait gagné à Castres en barrages. La saison dernière, ce n'est pas passé, c'est la vie, il faut l'accepter. C'est quand même une satisfaction d'être entré dans les six, d'être de nouveau qualifié pour la H Cup. C'est la deuxième année consécutive qu'on se qualifie pour la H Cup, ça montre que nous sommes en train d'acquérir une bonne régularité. C'est vers ça que nous devons tendre : être régulier sur le long terme. Mais c'est difficile car la concurrence est de plus en plus forte. La satisfaction, c'est que votre équipe a confirmé sa finale de la saison précédente. Oui, c'est clair. On dit toujours qu'en sport le plus difficile est de confirmer. Après notre place de finaliste, on était attendu et ça c'était une nouvelle situation pour nous. Nous avions vécu une saison exceptionnelle, l'équipe jouait à 200 % de son potentiel. On a montré que ce que nous avions réussi la saison précédente n'était pas un accident.

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Publié le 19 décembre 2012
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Langue Français

Extrait

"Avoir été dans les six ces deux dernières années, c'est un exploit"

Vous êtes-vous remis de l'élimination en barrages face à Castres en mai dernier ? Oui, il le faut bien. Ruminer ça ne changera rien. On est déçu et on était frustré d'avoir perdu bien sûr. Quand on a une chance de se qualifier, perdre en quarts c'est une déception. Personne n'était satisfait, mais c'est la loi du sport. La saison précédente, on a été finalistes et on avait gagné à Castres en barrages. La saison dernière, ce n'est pas passé, c'est la vie, il faut l'accepter. C'est quand même une satisfaction d'être entré dans les six, d'être de nouveau qualifié pour la H Cup. C'est la deuxième année consécutive qu'on se qualifie pour la H Cup, ça montre que nous sommes en train d'acquérir une bonne régularité. C'est vers ça que nous devons tendre : être régulier sur le long terme. Mais c'est difficile car la concurrence est de plus en plus forte.

La satisfaction, c'est que votre équipe a confirmé sa finale de la saison précédente.

Oui, c'est clair. On dit toujours qu'en sport le plus difficile est de confirmer. Après notre place de finaliste, on était attendu et ça c'était une nouvelle situation pour nous. Nous avions vécu une saison exceptionnelle, l'équipe jouait à 200 % de son potentiel. On a montré que ce que nous avions réussi la saison précédente n'était pas un accident. D'autant plus qu'avec la Coupe du monde on était très handicapés car on avait beaucoup d'internationaux qui étaient absents et c'étaient des cadres. On était avant-derniers à la 9ème journée. L'équipe [ 16 ] LE RUGBY MAGAZINE N°17 avait du mal à digérer la saison précédente. On a connu un début de saison très difficile puis c'est allé mieux quand les internationaux sont revenus. On a fait un parcours honorable. En 2011, c'est cette jeunesse qui nous a permis d'aller si loin, l'année d'après cette jeunesse a eu ses défauts. En une saison, les choses peuvent être très différentes, l'équilibre d'un groupe est très difficile à maintenir.

"LE FOOT ET LE HAND NOUS POUSSENT NOUS AUSSI VERS LE HAUT"

Jusqu'où peuvent aller vos joueurs ? On ne peut jamais le savoir exactement. C'est sûr qu'il y a un potentiel à développer dans ce groupe comme on le fait depuis deux ans. Pour continuer à progresser, il faut savoir d'où l'on vient et ne pas oublier que l'année où on atteint la finale on était destiné à jouer le maintien, nous avons été à deux doigts de déposer le bilan. On est très soudés, c'est ça la force de ce groupe. De toute façon, sans solidarité, on ne peut pas s'en sortir en rugby.

Vous êtes reparti cette saison avec un nouveau staff.

Oui. Avec le président, on a beaucoup discuté et on a décidé de prendre Stéphane Glas et Mario Ledesma. Je les connais bien et je savais que c'étaient de gros bosseurs qui peuvent nous apporter beaucoup. En leur faisant confiance on est sûr de ne pas se tromper.

Quels sont les objectifs que vous avez fixés à vos hommes ? J'ai du mal à fixer des objectifs car c'est difficile de prévoir comment une saison va se dérouler, il y a tellement d'impondérables, de choses que l'on ne maîtrise pas comme les blessures, les méformes que c'est quasi impossible de faire des pronostics. On a fait finale il y a deux ans, quart de finale l'an passé, donc ça fait une moyenne d'une demi-finale pour cette saison. Non, plus sérieusement, l'objectif est de faire le mieux possible. Mais franchement, avoir été dans les six ces deux dernières années, c'est un exploit. Il ne faut pas se le cacher, on a un réservoir limité en comparaison du Stade Toulousain, de Clermont-Ferrand et même de certains autres.

Malgré vos bons résultats, vous êtes dans l'ombre des footballeurs et des handballeurs montpelliérains, champions de France en titre. Etes-vous jaloux ? Non, pas du tout. Moi, je ne suis jaloux de personne. Les succès, ça se mérite et s'ils gagnent c'est qu'ils ont bien bossé. Vous vous rendez compte, les footballeurs sont devenus champions de France avec le 16ème budget de L1, c'est fou. Ils ont réalisé un véritable exploit, à l'image de ce que nous avons fait en 2011 avec notre place en finale. C'est même plus fort car ils ont été champions de France. Quant aux handballeurs montpelliérains, ça fait un moment qu'ils se sont installés parmi les meilleurs. Le hand, c'est une institution à Montpellier. Les deux équipes ont mis la barre très haut. Cela pousse à l'humilité et à la modestie quand, dans la même agglomération, d'autres équipes réalisent de grosses performances. Ça vous motive et vous pousse vers le haut aussi. Donc c'est très positif pour nous.

Etes-vous surpris par les performances de votre équipe depuis deux ans ? Un peu car comme je vous le disais précédemment on part de loin. Mais le groupe possède des gars de grande qualité, non seulement sportives, mais aussi humaines.

Les résultats que l'on obtient, c'est le fruit d'un travail quotidien. En obtenant de bons résultats, on est forcément sur le devant de la scène et on devient plus attractif pour les autres joueurs. L'effectif s'étoffe à mesure que les résultats viennent et les joueurs de l'effectif prennent aussi de l'expérience. Tout ça est lié. Mais il faut être très vigilant car tout ça reste fragile, il faut être sur le qui-vive en permanence.

Comment voyez-vous votre rôle de manager ? C'est un rôle qui évolue en permanence, avec beaucoup de choses à gérer, mais c'est passionnant. On doit construire la performance d'un groupe dont on fait partie. Le rôle du manager est de faire en sorte que chaque individu rentre dans l'aventure collective. La performance et la sérénité ne doivent pas être dissociées. Cela vaut également pour l'échec qui n'est pas nécessairement à dissocier de la performance. L'essentiel dans la recherche de performance reste le plaisir. Il n'y a pas de risque à chercher la performance si l'on fait de son mieux, si l'on prend du plaisir et si l'on gère de façon positive la pression. Le plaisir doit rester toujours présent même si le travail est laborieux. C'est un point de vue complètement personnel, c'est la façon dont moi je vois les choses.

Malgré l'arrivée de stars, le Top 14 est paradoxalement de moins en moins spectaculaire. Pourquoi selon vous ? Ce n'est pas parce que de grands joueurs sont regroupés dans une même compétition que tu vas avoir forcément du beau jeu. Les enjeux deviennent tellement élevés, de plus en plus importants et du coup les équipes privilégient le résultat, ce qui est normal. Le niveau s'est resserré et même les équipes qui jouent le maintien sont difficiles à jouer, plus qu'avant. Il n'y a pas de petites équipes.

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