Derrière les Williams, le désert
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Derrière les Williams, le désert Al'instar de son homologue masculin, le tennis féminin américain va mal. Il est loin le temps où les finales de tournoi ou même de Grand Chelem se disputaient entre deux représentantes des Etats- Unis. Au dernier Open d'Australie, les Américaines sont passées complètement à côté. Sur les 12 joueuses inscrites, la meilleure a été comme souvent Venus Williams. Mais là, Venus s'est fait sortir au 3e tour. Ce recul du tennis féminin américain n'est pas surprenant et les causes sont nombreuses. Un peu comme chez les hommes, les filles subissent l'internationalisation de leur discipline et la concurrence est donc beaucoup plus importante que par le passé quand les Chris Evert, Jennifer Capriati, Monica Seles et consorts étaient au sommet de la hiérarchie mondiale. Aujourd'hui, on sent clairement que les soeurs Williams ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes. Serena n'en finit pas d'annoncer son retour et Venus est de plus en plus souvent blessée. Ces dernières années, la santé du tennis américain reposait sur les soeurs Williams, mais aujourd'hui, les deux soeurs semblent sur le déclin et la relève se fait attendre. Une baisse de 15% au niveau des inscriptions dans les écoles de tennis Hormis le fait que le tennis s'est internationalisé, les Etats-Unis vivent une véritable crise des vocations, de moins en moins de jeunes filles se dirigent vers ce sport avec une baisse de 15% au niveau des inscriptions dans les écoles de tennis.

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Publié le 03 mai 2011
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Langue Français

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Derrière les Williams, le désert

Al'instar de son homologue masculin, le tennis féminin américain va mal. Il est loin le temps où les finales de tournoi ou même de Grand Chelem se disputaient entre deux représentantes des Etats-Unis. Au dernier Open d'Australie, les Américaines sont passées complètement à côté. Sur les 12 joueuses inscrites, la meilleure a été comme souvent Venus Williams. Mais là, Venus s'est fait sortir au 3e tour. Ce recul du tennis féminin américain n'est pas surprenant et les causes sont nombreuses. Un peu comme chez les hommes, les filles subissent l'internationalisation de leur discipline et la concurrence est donc beaucoup plus importante que par le passé quand les Chris Evert, Jennifer Capriati, Monica Seles et consorts étaient au sommet de la hiérarchie mondiale. Aujourd'hui, on sent clairement que les soeurs Williams ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes. Serena n'en finit pas d'annoncer son retour et Venus est de plus en plus souvent blessée. Ces dernières années, la santé du tennis américain reposait sur les soeurs Williams, mais aujourd'hui, les deux soeurs semblent sur le déclin et la relève se fait attendre.

Une baisse de 15% au niveau des inscriptions dans les écoles de tennis

Hormis le fait que le tennis s'est internationalisé, les Etats-Unis vivent une véritable crise des vocations, de moins en moins de jeunes filles se dirigent vers ce sport avec une baisse de 15% au niveau des inscriptions dans les écoles de tennis. Les Etats-Unis vivent un peu ce que vit la France avec le départ d'Amélie Mauresmo. Depuis, les joueuses françaises n'arrivent pas à obtenir les résultats qu'avaient Mauresmo. Elles peuvent faire des coups, mais ne semblent pas en mesure d'être régulières au plus haut niveau. Les USA sont aussi victimes de la baisse de popularité du tennis féminin dans son ensemble. Si le tennis d'élite américain se porte mal, les jeunes ne se portent pas mieux puisque chez les juniors filles, il n'y avait aucune quart de finaliste à l'Open d'Australie et une seule a atteint les huitièmes de finale. Les responsables du tennis américain veulent voir le réservoir de jeunes se remplir de nouveau et stopper la fuite des talents vers le basket ou la natation. Pour cela, ils ont prévu de revoir leur système de formation en permettant au plus grand nombre de jeunes filles d'avoir accès au tennis. Ce n'est qu'en formant de bonnes jeunes que les Etats-Unis auront des chances de retrouver leur lustre d'antan et une équipe de Fed Cup digne de ce nom. Après avoir remporté la compétition en 2000, l'équipe dirigée aujourd'hui par Marie Jo Fernandez a subi le même sort que la France en étant reléguée en 2ème division. C'est la première fois depuis la création de l'épreuve en 1963 que les filles descendent et les Etats-Unis détiennent le record de victoires en Fed Cup avec 17 succès.

Oudin comme Hénin

"Justine a prouvé qu'il n'y a pas besoin d'être grande pour gagner des titres et puis c'est une super joueuse de tennis. C'est pour ça que j'essaie de m'inspirer d'elle". Du haut de son mètre 68, Mélanie Oudin a trouvé, en regardant derrière son écran de télévision les exploits de Justine Hénin, des raisons d'espérer réaliser une grande carrière. Les qualités, elle les a. Depuis sa plus tendre jeunesse, ses différents entraîneurs louent son jeu explosif, varié. Mais des avis contraires s'élevaient en disant qu'elle aurait du mal à faire une carrière au plus haut niveau en raison de sa taille. Or, on voit aujourd'hui qu'il ne faut pas impérativement être grande pour réussir une grosse carrière, Justine Hénin l'a prouvé et Mélanie veut l'imiter. Et la petite Américaine semble bien partie. Après s'être classée numéro deux mondiale en juniors, Melanie Oudin, qui a des origines françaises par son arrière grand-père, mais qui est née aux Etats-Unis, est passée professionnelle en février 2008. Mais c'est en 2009 qu'elle explose véritablement. A Wimbledon, elle se permet le luxe d'éliminer Jelena Jankovic au 3ème tour alors qu'elle était issue des qualifications. Elle récidive à l'US Open en sortant successivement Elena Dementieva et Maria Sharapova pour atteindre les 8èmes de finale. Tout le monde ne parlait plus alors que de cette petite Américaine. Pour la première fois de sa carrière, elle termine l'année 2009 dans le top 100 en se classant 49ème. L'année 2010 sera plus quelconque pour elle puisqu'elle descendra au 65ème rang mondial : "Je continue ma progression sans me soucier du classement, je ne veux pas me mettre trop de pression. J'ai toujours été quelqu'un de très compétitive, c'est pour ça que j'ai écrit le mot "believe" (croire) sur mes chaussures" déclarait récemment celle qui est présentée comme l'avenir du tennis féminin au pays de l'Oncle Sam.

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