Identités numériques
192 pages
Français

Identités numériques , livre ebook

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Description

Les enjeux soulevés par les identités numériques sont complexes et multiples. Bien les appréhender nécessite d'être attentif non seulement aux usages des internautes, mais aussi aux affordances des plateformes, terminaux et services, aux possibilités offertes en matière d'archivage et d'exploitation de données par les techniques numériques, aux stratégies des acteurs économiques, à l'encadrement juridique de ce phénomène. La variété de ces dimensions exige une pproche Šinterdisciplinaire.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2013
Nombre de lectures 12
EAN13 9782336333236
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Coordonnépar Coordonné par AlexandreCoutant&ThomasStenger Alexandre Coutant & Thomas Stenger préfacedeJacquesPerriault préface de Jacques Perriault
& Thomas Stenger
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Communication et Civilisation Collection dirigée par Nicolas Pélissier La collectionCommunication et Civilisation, créée enseptembre 1996, s’est donné un double objectif. D’une part, promouvoir des recherches originales menées sur l’information et la communication en France, en publiant notamment les travaux de jeunes chercheurs dont les découvertes gagnent à connaître une diffusion plus large. D’autre part, valoriser les études portant sur l’internationalisation de la communication et ses interactions avec les cultures locales. Information et communication sont ici envisagées dans leur acception la plus large, celle qui motive le statut d’interdiscipline des sciences qui les étudient. Que l’on se réfère à l’anthropologie, aux technosciences, à la philosophie ou à l’histoire, il s’agit de révéler la très grande diversité de l’approche communicationnelle des phénomènes humains. Cependant, ni l’information, ni la communication ne doivent être envisagées comme des objets autonomes et autosuffisants. Dernières parutions Sous la direction de J. MAAREK,Présidentielle 2012, une communication politique bien singulière,2013. Sous la direction de Sylvie P. ALEMANNO et Bertrand PARENT,Les communications organisationnelles.Comprendre, construire, observer,2013. Béatrice VACHER, Christian LE MOËNNE et Alain KIYINDOU (dir.),du débatCommunication et transformation public, 2013. Mihaela-Alexandra TUDOR,Epistémologie de la communication. Science, sens et métaphore, 2013. Fathallah DAGHMI, Farid TOUMI, Abderrahmane AMSIDDER (dir.),?Les médias font-ils les révolutions Regards critiques sur les soulèvements arabes, 2013. Claude DE VOS, Derrick de KERCKHOVE,Ecrit-Ecran, Formes d’expression, 2013. Claude DE VOS, Derrick de KERCKHOVE,Ecrit-Ecran, Formes de pensée, 2013. Claude DE VOS, Derrick de KERCKHOVE,Ecrit-Ecran, Formes graphiques, 2013.
Coordonné par
Alexandre Coutant & Thomas Stenger préface de Jacques Perriault
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Identités Numériques
Préface  L’identité numérique personnelle illustre bien la complexité des rapports entre Technique et Société. La question de sa nature est en effet posée sous la contrainte des développements tech-niques qui mettent en défaut la réflexion politique qui n’est guère ou peu préparée à cela. Avec une tardive prise de conscience qu’on ne peut leur reprocher, les sciences sociales, le Droit et la science politique s’emparent des problèmes soulevés, ainsi qu’en témoigne le présent volume. Il rappelle que les définitions légales de l’iden-tité sont plus que sommaires dans le Droit français et qu’il y a de sérieux manques dans la liste des délits relatifs à son usurpation. Il souligne que les pratiques numériques engendrent de nouveaux sociotypes, tels que le geek et le no-life, ainsi que d’autres à venir. Il informe le lecteur qu’ offreurs de service et utilisateurs déve-loppent à l’infini stratégies et contre stratégies. Les textes ci-après éclairent le dossier de l’identité numérique et laissent à penser qu’il ne sera jamais clos. La Technique évolue sans cesse de même que la Société et affirmer la convergence de ces évolutions relèverait en effet d’un déterminisme abusif. Le rapport entre numérique et société est délicat à com-prendre et à gérer. Il n’est pas inutile à ce sujet de se rappeler que l’informatique requiert pour fonctionner la condition d’effec-tuabilité : toutes choses à passer à cette moulinette doivent être définies avec la plus grande précision de façon à ce qu’on puisse en confier la gestion à un algorithme. Cette réquisition – Heidegger emploie ce terme - est souvent une contrainte trop exigeante pour les sciences sociales et la science politique en particulier, habituées à produire des définitions certes précises mais ne respectant pas toujours cette condition. Dans cet ordre d’idées, les travaux de Jacques Lenoble à Louvain sur la procéduralisation contextuelle méritent l’attention : ce néologisme, dû à ce juriste, désigne la recherche constante de la mise en écho de l’évolution très rapide des régulations numériques avec celles plus lentes des contextes sociétaux. De même, cette pathologie digitale qu’est le traçage permanent suscite des réaction, des contre stratégies telle que celle des identités jetables, de la rétraction du pseudo, qui permet de l’éviter un temps ; mais comment passer de cette réaction en remorque de l’innovation numérique à une stratégie politique ? Telle est la question que soulève cette hypothèse de stratégie politique. Une bonne façon de construire des documents de référence sur ces évolutions est d’observer et d’étudier la construction des normes à partir des corpus de métadonnées et d’ontologies. Aussi le séminaire dont les travaux sont présentés ici devrait accorder dans le futur beaucoup d’attention à la question importante des ontologies et des métadonnées. C’est dans cette perspective qu’a été mis en place l’agenda dit de Madrid élaboré par les commissions
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Préface
informatique et liberté de vingt-neuf pays auxquels s’ajoutent des organisations telles qu’ISO pour livrer en 2013 un référentiel com-mun sur l’identité numérique. Pour ce que l’on en sait aujourd’hui,il en ressort une conception assez généralement partagée des droits et des devoirs des gestionnaires de données. La question de l’éthique en fait partie ; elle est difficilement contournable, car elle fournit le ciment qui fait tenir ensemble des règles d’ordre essen-tiellement documentaire. La question qui reste en suspens est celle de leur applicabilité. Aussi l’apparition de plus en plus fréquente de pratiques de type démocratique dans la construction des régulations et des normes paraît une voie intéressante et amorce peut-être une sor-tie par le haut de ce conflit entre le pot de fer numérique et le pot de terre société. Des avancées telles que les listes de bonnes pra-tiques, les profils d’application, les modèles d’utilisateurs, toutes choses négociées avec les représentants des utilisateurs et les autres acteurs de la société sont peut-être une façon de renverser la vapeur et de rendre sa véritable place à la science politique et aux citoyens comme sources des régulations à venir. Les textes qui suivent constituent de substantiels ap-ports à ce questionnement. En conclusion, un problème impor-tant à traiter dans la suite des travaux de ce séminaire est de réfléchir à une problématique du renversement : la Société peut-elle encore arraisonner le Numérique et, si oui, comment ? Jacques Perriault, Professeur émérite, Université Paris Ouest Nanterre La Défense et ISCC
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Identités Numériques
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Identités Numériques
Introduction # Pour une approche complexe et sociotechnique des identités numériques
Alexandre Coutant, ELLIADD, équipe OUN,Université de Franche-Comté et ISCC Thomas Stenger, CEREGE, IAE de l’Université de Poitiers / ISCC 1 « Onze députés français votent le fichage de 45 millions d’honnêtes gens » pouvait-on lire sur un grand nombre de blogs consacrés à l’identité et, dans une moindre mesure, dans quelques articles de presse en juillet 2011. Une telle affirmation a en effet de quoi inquiéter. L’identité numérique constitue une préoccupa-2 tion politique majeure et la source de nombreuses initiatives de 3 la part des acteurs économiques . Pour autant, la confusion règne lorsqu’il s’agit de définir cette notion ou d’en circonscrire les enjeux. L’identité n’est-elle pas un concept suffisamment complexe, qu’il faille lui accoler l’adjectif « numérique » ? Le recours à cette appellation doit en tout cas interroger sur ses finalités, pour commencer. S’agit-il de véhiculer une vision de l’encadrement de l’accès à Internet ? De convaincre de l’émergence d’un marché au fort potentiel éco-nomique ? Plus encore, l’expression est employée dans de très nombreux contextes allant de la sécurité nationale à la gestion de sa réputation personnelle (son « e-réputation » ?), par la protec-tion des données sensibles des individus, gestion des ressources humaines, stratégies de communication des marques, supports d’émancipation des nouvelles générations... A ce stade, il apparaît fondamental d’interroger l’engouement pour « l’identité numé-rique », de clarifier ce à quoi elle renvoie, d’analyser le lien entre ses divers emplois. En somme, de commencer par s’armer de sens critique pour comprendre si ces discours renvoient bien à un même phénomène ou s’il s’agit d’une notion écran destinée davantage à emporter l’adhésion des partenaires économiques, des pouvoirs publics et/ou des internautes.
1 Six votes « pour », quatre « contre » et une abstention, le 7 juillet 2011 en session extraordinaire ; le Conseil Constitutionnel réagira contre ce projet de loi en mai 2012. 2 Le rapport « national strategies and policies for digital identity management in oecd countries » diffusé en mars 2011 rend bien compte de cet intérêt des gou-vernements au sein de l’OCDE. Voir également les travaux de E. Withley et son équipe concernant le LSE Identity Project et le développement de la carte d’identité biométrique en Grande-Bre-tagne (notamment Withley, Hosein, 2008, 2009). 3 Voir notamment les initiatives entourant les projets Idénum, les activités du GIXEL ou les projets Identic puis IDN initiés par La Poste.
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