Les massacres de dauphins

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• Publié par: l-essentiel-de-la-science
• Publié le: 17 août 2011
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• Langue: Français

Extrait

Les massacres de dauphins

Lemot dauphin vient du grec dolphis, signifiant le «ventrede lamère»ou «utérus». Cesanimaux sont populaires car certaines de ces espèces se laissent approcher par l'homme et se montrent affectueuses. Malgré la grande proximité entre l'hommeet l'animal, le premier a toujours chassé le second. Des archéologues ont prouvé que dans plusieurs civilisations préhistoriques, le dauphin était une source de nourriture. À l'heure actuelle, la pêche aux petits mammifères marins n'est pas régie, contrairement à la chasse à la baleine, par la Commission baleinière internationale (CBI). Elle ne dépend que d'une autorisation gouvernementale.

Autrement dit, les pêcheurs ont encore de beaux jours devant eux. Dans les zones côtières, les dauphins sont capturés vivants à l'aide de filets dérivants. On les y attire au moyen d'explosions qui perturbent leur sonar et les font paniquer.Autre technique, celle employée à Taiji, petite ville de pêche japonaise. Harcelés pendant des heures par des pêcheurs à bord de bateaux rapides, les cétacés qui ne sont pas morts d'épuisement (les plus jeunes, les plus âgés, les plus faibles) sont conduits dans une crique d'abattage. Une fois piégés, vétérinaires et dresseurs sélectionnent soigneusement les «meilleurs sujets» quiseronten suite dirigées vers des parcs d'attractions marins ou vers des aquariums. Il faut dire que chaque animal vaut de l'or puisqu'il peut être venduplus de 150 000 dollars. Une grosse dépense pour les uns, unemanne pour les autres.Quand ils sont destinés à la consommation, ils ne valent plus qu'environ 600 dollars pièce.

... L'INTELLIGENCE DES DAUPHINS ... TOUJOURS ÉTUDIÉE !

Le saviez-vous ?

Pour communiquer, les dauphins utilisent des notes, des cliquetis, des chants et sifflements mais aussi leur sens tactile et leurs positions corporelles dans l'eau (pour les dauphins marins). Le degré d'intelligence des dauphins est un des grands sujets de recherche actuelle.

Il semblerait que le Q.E. (quotient d'encéphalisation, c'est-à-dire le rapport entre le volume du cerveau et celui de l'ensemble du corps), chez le grand dauphin soit de 5,7 chez le globicéphale noir. Par comparaison, chez l'homme le Q.E. atteint 7,5, chez le chimpanzé 2,5 et chez le dauphin de rivière 1,5.

Et les massacres continuent à se perpétrer

Une fois les animaux choisis, ils sont séparés de leurs congénères, transportés dans des piscines où ils auront bien du mal à survivre. Plus de la moitié des dauphins en captivité meurent dans les deux ans. Rien de plus normal. Ils sont cantonnés dans un espace clos et réduit, où il leur est impossible de parcourir leurs soixantes kilomètres quotidiens, de communiquer avec leurs semblables, d'utiliser leur sonar.Enoutre, leur difficulté à se reproduire dans un environnement imposé par l'homme, entraîne un effet pervers : la nécessité de renouvellements fréquents pour satisfaire le client ignorant. Les dauphins non retenus sont tout simplement massacrés vivants par des pêcheurs équipés de lances, de crochets, voire de harpons. À Taiji, chaque année, dès le 1er septembre, minuit, la chasse aux dauphins est ouverte pour six mois. On estime que pendant cette période quelque 23 000 dauphins sont tués, ycompris des espèces considérées en voie d'extinction par l'Union internationale de la conservation de la nature (UICN) : le tursiops, le dauphin bleu et blanc, le dauphin tacheté et le dauphin de Risso. La tuerie est telle que l'eau de la baie se transforme en mer de sang.

La viande est ensuite envoyée à des supermarchés et restaurants pour la consommation humaine. Faute d'avertissements de leurs autorités, les Japonais ignorent qu'il est extrêmement dangereux de consommer cette viande, contaminée par le mercure et autres produits toxiques. Pourtant le gouvernement nippon refuse de mettre fin à cette pratique ancestrale (elle daterait de 1606). Il a même réussi à faire pression sur la CBI afin qu'elle n'émette pas de moratoire sur les cétacés de petite taille. Et les massacres, qui ont néanmo inssensiblement diminué, continuent à se perpétrer, en dépit d'une condamnation mondiale.