Les sciences de l information et de la communication
292 pages
Français

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Les sciences de l'information et de la communication , livre ebook

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Description

Cet ouvrage est guidé par le souci de prendre en compte le bouleversement en cours dans la recherche mondiale et particulièrement dans le champ des SIC (Sciences de l'Information et de la Communication) caractérisées par de nouvelles pratiques de recherche, de nouveaux acteurs, une internationalisation accrue, un déplacement des frontières, un renouvellement des références théoriques. La deuxième partie de l'ouvrage traite de la recherche internationale et se focalise sur les travaux menés dans les pays émergents et les pays en développement.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2016
Nombre de lectures 100
EAN13 9782140005053
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AlainKIYINDOU
Les sciences de l’information et de la communication pardelà les frontières
LES SCIENCES DE LINFORMATIONET DE LA COMMUNICATIONPAR-DELÀ LES FRONTIÈRES
Communication et Civilisation Collection dirigée par Nicolas Pélissier La collectionCommunication et Civilisation, créée en septembre 1996, s’est donné un double objectif. D’une part, promouvoir des recherches originales menées sur l’information et la communication en France, en publiant notamment les travaux de jeunes chercheurs dont les découvertes gagnent à connaître une diffusion plus large. D’autre part, valoriser les études portant sur l’internationalisation de la communication et ses interactions avec les cultures locales. Information et communication sont ici envisagées dans leur acception la plus large, celle qui motive le statut d’interdiscipline des sciences qui les étudient. Que l’on se réfère à l’anthropologie, aux technosciences, à la philosophie ou à l’histoire, il s’agit de révéler la très grande diversité de l’approche communicationnelle des phénomènes humains. Cependant, ni l’information, ni la communication ne doivent être envisagées comme des objets autonomes et autosuffisants. Dernières parutions Daniela ROVENTA-FRUMUSANI, Nicolas PELISSIER et Ioan DRAGAN (dir.),Journalisme et transformations sociales :des anciens aux nouveaux médias,2015Philippe J. MAAREK (dir),communication politique des La Européennes de 2014 : pour ou contre l’Europe? 2015Cristina BOGDAN, Béatrice FLEURY, Jacques WALTER (dir.), Patrimoine, création, culture. A l’intersection des dispositifs et des publics,2015. Catherine GHOSN,Médiation télévisuelle et représentation de la diversité,2015. Tourya GUAAYBESS (dir.),Cadrages journalistiques des « révolutions arabes » dans le monde, 2015. Fathallah DAGHMI, Farid TOUMI, Abderrahmane AMSIDDER (dir.),Médias et changements. Formes et modalités de l’agir citoyen, 2015.
Alain Kiyindou LES SCIENCES DE LINFORMATIONET DE LA COMMUNICATIONPAR-DELÀ LES FRONTIÈRES
© L’HARMATTAN, 2016 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-07509-9 EAN : 9782343075099
INTRODUCTIONCet ouvrage est guidé par le souci de prendre en compte le bouleversement en cours dans la recherche mondiale et particulièrement dans le champ des Sciences de l’information et de la communication (Sic), caractérisé par l’apparition de nouvelles pratiques de recherche, de nouveaux acteurs, une internationalisation accrue, un déplacement des frontières et un renouvellement des références théoriques. Bien entendu, il n’est pas question de déraciner les Sic qui ont tout intérêt à rester enchâssées dans leur socle. Mais il convient de les rendre plus lisibles et de les mettre plus en phase avec le cours de l’histoire. Rappelons que la recherche en Sic en France commence avec la naissance des premières formations dans le domaine et la constitution quelques années plus tard de la Société française des sciences de l’information et de la communication (SFSIC). Le terme de « Sic » «?) de deuxfait accepter le mariage (de raison " sciences " qui sont dès lors enseignées ensemble dans des cursus universitaires, pratiquées par des chercheurs réunis dans la même savante société, alors qu’elles sont bien distinctes dans le reste du 1 monde» . Toutefois, précise Jean Meyriat, une théorie de ce qui est commun à ces sciences reste à faire. En effet, même si les nombreux congrès et travaux de recherche en Sic se sont focalisés autour de l’identification des contours de cette science, le socle commun est à consolider. Aujourd’hui, plus de quarante ans après, ce socle existe bel et bien. Il est ce ciment dans lequel s’emboîtent les différents ensembles des Sic, leur donnant ainsi un certain équilibre, sans lequel, d’ailleurs, ils se seraient déjà effondrés. Le défi est donc celui de la mise en visibilité de ce fondement historique, méthodologique, épistémologique, institutionnel. La question du socle commun ne se pose donc plus en termes de
_______________ 1  Jean Meyriat, « Regards distanciés sur nos commencements », Communication au Congrès de la Sfsic, Compiègne : 2008.
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construction ou d’identification, mais de consolidation, de publicisation et de légitimation. Il s’agit de poser autrement le regard sur les Sic et d’orienter différemment les stratégies de valorisation de la discipline. Les pratiques que nous examinons ici et qui sont intégrées dans leur contexte national et international, les thématiques de recherche, les différents acteurs permettent de cerner davantage cette assise et la façon dont elle s’élève, puisqu’il ne s’agit pas d’un acquis, mais d’une œuvre en perpétuelle évolution, nécessitant des emboîtements, colmatages, bardages, rééquilibrages, extensions, polissages et moulures. Poser autrement le regard c’est aussi intégrer dans ses schémas, les bouleversements issus du développement des technologies et prendre en compte les recherches d’ailleurs, déconstruire sans pour autant neutraliser. Sur ces questions et bien d’autres, des recherches fécondes ont été réalisées dans des contextes souvent oubliés : c’est le cas de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine. Volontairement, nous ne mettons pas l’accent sur l’Europe et l’Amérique du Nord, dans la mesure où la recherche en Sic de façon générale puise largement dans ces territoires. Il s’agit donc d’intégrer dans nos approches des Sic, des pans de recherche jusque-là oubliés et de les mettre en miroir avec la recherche française. Quelques questions majeures traversent cet ouvrage. Dans quelle mesure les chercheurs émergents modifient-t-ils les fondamentaux de la discipline ? Comment ouvrir les Sic à ces pensées d’ailleurs ? Quelles Sic en France et dans le monde aujourd’hui ? En effet, nous ne saurions approcher la recherche d’ailleurs sans la mettre en perspective avec les Sic en France. Au-delà de l’intégration des savoirs métissés, les Sic sont appelées à faire face à des défis épistémologiques, à des questions communicationnelles liées à leur positionnement dans l’espace scientifique et à leur visibilité. Les Sic n’évoluent pas suivant un schéma de progression linéaire et cohérent dans lequel des théories venues d’autres espaces viendraient remplacer celles déjà en place, mais en fonction d’épisodes qui rompent avec la rigidité
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institutionnelle et qui instaurent une autre vision des fondements de la science. Dans ce processus, des théories dominantes sur le plan institutionnel laissent place à une prolifération de théories variées, qui se juxtaposent, s’allient, collaborent ou entrent en conflit (Ferayabend, 1979). En effet, les approches dominantes des SIC sont construites à partir d’un cadre d’interprétation, sorte de filtres qui nous permettent d’appréhender notre environnement et qui sont transmis par la tradition (Kuhn, 1962). Les propositions scientifiques ne trouvent alors leur pleine portée explicative qu’à l’intérieur de ces cadres. Aborder la question de la science, c’est penser les lieux et conditions de production, les moyens de diffusion. Ainsi, cet ouvrage questionne les pratiques liées à la recherche en Sic. Il interroge le lecteur sur le rôle du chercheur, des revues, des laboratoires et des sociétés savantes dans un monde globalisé. L’approche envisagée est forcément limitée, mais s’inscrit dans l’objectif de nourrir la recherche et donc d’engager le débat scientifique. L’ouvrage est divisé en deux parties. La première souligne l’importance de la recherche tout en dressant une cartographie des Sic. De nombreuses thématiques y sont abordées, à savoir l’épistémologie des Sic, la médiatisation, la communication et l’information. La deuxième partie traite de la recherche internationale en se focalisant sur les travaux menés dans les pays émergents et les pays en développement. Sans être exhaustif, il s’agit ici de mettre en lumière ces pans de recherche souvent oubliés.
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