Libourne, une ville
142 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Libourne, une ville , livre ebook

-

142 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Cet ouvrage retrace l'histoire de l'hebdomadaire Le Résistant de Libourne, sous forme de témoignage. Il prend sa source dans les archives personnelles et les souvenirs des Jung, propriétaires du journal de 1939 à 1993, et dans le vécu de l'auteur, qui y a travaillé comme journaliste et rédactrice en chef de 1983 à 1994.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 66
EAN13 9782296466890
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Libourne, une ville de Robert Boulin à Gilbert Mitterrand
Carole TIMSIT
Libourne, une ville de Robert Boulin à Gilbert Mitterrand
Une vie de journaliste presque sans histoire
Préface de Michel Mathien
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55441-2
EAN : 9782296554412
A Alexandre,
Une insider pour expliquer l’enjeu du local
Raconter l’histoire d’une activité éditoriale placée dans son contexte et, en raison de son propre vécu professionnel, témoigner soi-même d’un passé sont les deux axes de cet ouvrage sur Le Résistant de Libourne et ses mutations éditoriales.
Mais l’enjeu est clairement défini : expliquer et faire comprendre ce qu’est l’activité d’une journaliste dans son cadre entre-preneurial ainsi que dans son environnement sociopolitique et socioculturel.
L’ouvrage narratif de Carole Timsit, ancienne rédactrice en chef, porte sur la quotidienneté d’une publication locale. Et celle-ci, en France, n’a pas été sans se faire remarquer dans l’histoire de la presse régionale, voire dans l’histoire politique tout court en raison, à la fois, de son émergence comme titre et des personnalités successives qui l’ont soutenue jusqu’à sa fusion au sein d’un « major ». Ce témoignage, et c’est aussi son originalité, s’appuie sur une recherche sanctionnée par un doctorat en sciences de l’information et de la communication délivré par l’Université Michel de Montaigne Bordeaux 3. Bien des aspects des analyses relevant des sciences humaines et sociales ont, de facto , été pris en compte.
Le lecteur averti des domaines concernés dépassera donc rapidement le cadre de l’histoire d’un titre local. Il y trouvera des éléments d’explication ou des confirmations de phénomènes connus, voire de simples exemples, liés à l’activité d’informer dans sa complexité in vivo . On le sait, celle-ci ne se situe jamais in abstracto mais toujours dans un contexte dont celui caractérisé par sa zone de diffusion privilégiée. Le politique, l’économique, le sociologique, le culturel y sont présents. Ils rappellent les liens entre vie sociale ou communauté de vie, territoire et identité partagée à minima, même si les rapports humains ne sont pas sans intérêts contra-dictoires. Notamment dans la logique des rapports institutionnels auxquels sont confrontés les professionnels des médias, dirigeants ou journalistes, logique relevant de la so-ciologie de toute organisation dans son cadre d’action en lien avec ses impératifs temporels. Une telle réalité n’est pas sans travers concernant le système politique en tant que tel, comme en témoigne la surveillance policière dont elle fit l’objet à un moment de sa carrière en lien avec le « national ».
Nous-même, intéressé depuis longtemps par ce type de problématique, nous ne pouvons que reconnaître, une fois de plus, l’apport original et utile à la compréhension d’un domaine scientifique que sont les observations et témoignages des «insiders » par rapport aux « outsiders » . Les premiers, forts de leur expérience professionnelle, aident beaucoup à la compréhension des phénomènes par rapport aux seconds trop souvent portés à la théorisation avec ses risques de généralisation. Autre problématique allant du local au global ! Y compris dans le contexte de mutation affectant la presse régionale ! La réalité du numérique et du multimédia n’est pas sans poser des questions pour l’avenir de l’information locale in situ . Ne serait-ce que celles fondées sur les valeurs et principes ayant justifié sa mise en œuvre concrète dans l’esprit rappelé de la Résistance !

Michel MATHIEN

Chaire Unesco de l’Université de Strasbourg
Pratiques journalistiques et médiatiques.
Entre mondialisation et diversité culturelle.

Michel Mathien, Les journalistes. Histoire, pratiques et enjeux. Paris, Ellipse, 2007.
Michel Mathien, Les médias de la diversité culturelle dans les pays latins d’Europe. Emile Bruy-lant, 2011.
AVERTISSEMENT
Histoire et histoires. J’aurais pu écrire deux, trois histoires en une. J’aurais pu en faire un roman, un essai. Non. J’ai préféré retracer l’Histoire d’un journal, celle d’un hebdomadaire du sud-ouest de la France, Le Résistant de Libourne , sous forme d’un récit. Véridique. Relaté d’une façon brute, sans littérature, sans idées romancées. Un témoignage rédigé en plein accord avec M. Louis Jung et Mme Jeannine Jung, décédés depuis, propriétaires de cet hebdomadaire de 1939 à 1993, qui m’ont très gentiment et en toute confiance apporté leur témoignage, m’ont raconté anecdotes et évènements, leur quotidien pendant la Seconde Guerre mondiale. Tous deux m’ont permis d’accéder à de petits secrets qui, cinquante ans plus tard, étaient toujours vivaces et vivants dans leur mémoire, et qui, dans l’optique de ce livre, dépeignent une famille, un état d’esprit, une entreprise, une époque et surtout la force d’un journal : un pouvoir local non négligeable. C’est donc avec leur plein accord que j’ai pu partager les évènements de cette période à travers leurs archives personnelles et leurs souvenirs. Aussi ai-je essayé de replacer ce journal dans un contexte sociopolitique et historique pour le situer, ensuite, dans le cadre d’une presse en plein chamboulement.
Mais c’est également une autre facette de l’Histoire que j’ai choisi de raconter. Celle vécue personnellement entre 1983 (date d’entrée dans ce journal) et 1994, année de mon départ.
Un récit autobiographique, chronologique, ou la chronique presque ordinaire d’une journaliste-localière prise dans un tourbillon politico-médiatique malgré elle ! Un témoignage toujours gênant vingt ans après.
J’ai essayé à la fois de retracer l’historique de cette ville du sud-ouest de la France, Libourne, puis celui de son journal depuis les années guerre et Résistance, et celui que j’appellerai l’histoire plus médiatique, les années Mitterrand . Comment un journal local de tout temps résistant (au sens historique du terme), puis gaulliste, puis de droite RPR, devenait soudai-nement un organe de pouvoir de gauche, mitterrandien , ayant pactisé avec une partie de la droite libournaise, et pourquoi son émergence médiatique locale l’avait naturellement pro-pulsé à cet état de fait à côté d’un quotidien régional généraliste, apolitique, dont la finalité, l’enjeu, a été son rachat. La chronologie apparaît d’autant plus nécessaire qu’elle est, en fait, l’enjeu principal de cette affaire pour les protagonistes bien sûr, mais aussi pour la journaliste-rédactrice en chef que j’étais, puisque en activité au moment des faits depuis 1983 jusqu’en 1994.
Personne ne détient la vérité. Pour autant, ce qui a caractérisé mes années de journalisme pendant plus d’une décennie, ce qui m’a valu une bonne leçon pour avoir écrit des vérités d’école, senties au plus près, à un moment crucial politiquement au plan local puis national, est relaté ici comme je l’ai vécu : sans passion, sans rancœur, sans haine, sans regret. Avec fatalisme. Et ce zeste d’amertume perceptible, parfois… J’ai toujours cherché à raconter au plus juste, à analyser au plus fin.
A comprendre. Ce livre ne se veut pas un tribunal. Cet ouvrage n’est donc ni un règlement de comptes envers les personnes ci-tées nommément, ni une dénonciation, ni une vengeance. Une revanche ? Un témoignage. Un juste retour des choses… dirons-nous. Si jugement il devait y avoir, les seuls coupables de cette histoire seraient non seulement mon innocence, mais une logique de système… Un système et des noms de personnalités politiques citées dans cet ouvrage qui ont relu les passages les concernant. A qui, donc, je rends hommage pour accepter, aujourd’hui, de lire une vérité en face.
Cet ouvrage, c’est avant tout dix ans de ma vie au cours desquels j’ai goûté en toute liberté, en toute innocence, au meilleur du journalisme ; celui qui ne s’apprend pas et ne s’apprend plus, ne se dit pas, ne se lit pas (ou entre les lignes, en parfaite compréhension avec le lecteur et les acteurs locaux), sans complicité pour autant, sans connivence, sans tenir de stylo ou dicter des conseils. Un jou

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents