Mathieu Nicolas : "Cela fait un an que je ronge mon frein"

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• Publié par: le-sport-
• Publié le: 27 juillet 2012
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• Langue: Français

Extrait

Mathieu Nicolas : "Cela fait un an que je ronge mon frein"

Dans quel état d'esprit arrivez-vous à Grenoble alors que vous avez très peu joué ces deux dernières années avec Castres où votre première saison s'était bien passée ? Ce sont effectivement deux saisons difficiles pour des raisons différentes. Je me suis blessé gravement à la cheville en octobre 2010 et cela m'a empêché de jouer. L'an dernier, j'ai été victime de la concurrence après avoir fait une bonne préparation et un premier match encourageant. Mais un arrêt de trois semaines en raison d'une petite blessure m'a éloigné de l'équipe alors que pendant ce temps-là, d'autres joueurs s'étaient installés. L'entraîneur m'a refait confiance en Coupe d'Europe à Northampton où nous avons pris 50 points... Du coup, forcément, je n'ai plus beaucoup joué.

Il était donc devenu nécessaire d'aller voir ailleurs ?

Je voulais rejouer et quand l'opportunité avec Grenoble s'est présentée, je n'ai pas hésité.

Outre la possibilité de rester en Top 14, le fait de retrouver votre région où vous avez déjà joué avec Bourgoin at-il pesé dans votre décision ? Quand j'ai été contacté, Grenoble avait déjà douze points d'avance. Mais le fait de me rapprocher de l'Ardèche, de ma famille et de mes amis a été un facteur supplémentaire dans mon choix.

"Chaque victoire nous rapprochera du maintien"

Cette saison, c'est Grenoble qui va porter les couleurs de la région Rhône-Alpes en Top 14. Est-ce important ? Il y a beaucoup de clubs dans la région. Grenoble est un club ambitieux, bien structuré, qui est reparti et a gravi les échelons petit à petit. Tout cela est très positif.

Comment vous apprêtez-vous à faire face à la concurrence à Grenoble ? Le club s'est renforcé et il y aura de la concurrence à tous les étages. Les postes ont été doublés au minimum. Pour qu'une équipe fonctionne bien, il doit y avoir de la concurrence pour tirer tout le monde vers le haut. Ce sera bénéfique pour aller chercher le maintien.

Vous sentez-vous capable de relever ce défi? Il le faut ! Cela fait un an que je ronge mon frein. J'ai vraiment envie de jouer et je vais tout donner pour jouer un maximum.

Grenoble a-t-il le potentiel pour se maintenir ? C'est toujours difficile pour un promu, mais on aborde la saison avec beaucoup d'enthousiasme. Ce que j'ai vu depuis mon arrivée me rend confiant. Je suis même surpris par tant de professionnalisme et de qualité dans le groupe.

Avez-vous déjà noté la date de vos retrouvailles avec la pelouse castraise dès la deuxième journée ? J'ai encore les combinaisons de Castres en tête et comme les entraîneurs n'ont pas changé, les systèmes de jeu doivent être les mêmes. Si je peux avertir mes coéquipiers et leur donner des tuyaux pour essayer de les contrer... (rires).

Deux déplacement pour commencer à Bordeaux-Bègles, puis à Castres ne risquent-ils pas de plomber votre début de saison ? Le début de championnat est très important avec ces deux déplacements suivis de deux réceptions. Il faudra gagner le maximum de matches en sachant que chaque victoire nous rapprochera un peu plus du maintien. Si on pouvait remporter nos deux premiers matches, cela serait bien pour lancer la saison !