Quels contours pour le World Tour ?
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Quels contours pour le World Tour ? La saison est déjà bien entamée. Les premières grandes classiques ont livré leur verdict. Le premier grand tour, le Giro, approche à grands pas. Déjà une esquisse de hiérarchie se dessine.

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Publié le 03 mai 2011
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Langue Français

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Quels contours pour le World Tour ?

La saison est déjà bien entamée. Les premières grandes classiques ont livré leur verdict. Le premier grand tour, le Giro, approche à grands pas. Déjà une esquisse de hiérarchie se dessine. Il y a pourtant une incongruité : personne ne sait suivant quels critères sera régie la saison. Si le World Tour, héritier du Pro Tour, est désormais une réalité, l'UCI n'a pas jugé utile d'en préciser les contours. Seul sport professionnel où une place en Première Division se monnaie sur la base de critères abscons, le cyclisme sur route réussit le tour de force de voir une saison s'enclencher sans qu'aucun participant ne sache comment préserver sa place dans l'élite ou comment l'intégrer... Bien sûr, l'on sait que les formations n'en faisant pas partie ne peuvent marquer de points sur les courses World Tour. Mais pour le reste, c'est le néant. "Nous ne savons pas comment ils ont établi leur classement, il ne semble pas y avoir de règles. Nous ne savons pas ce que nous devons faire pour revenir dans le World Tour l'an prochain, constatait amèrement Sandy Casar il y a quelques semaines. Ce n'est pas normal. Il y a une certaine incompréhension à ce niveau-là. Ça nous pèse parce qu'on s'aperçoit qu'ils font les règlements pour s'avantager, eux. Ils attendent le début de saison pour savoir ce qu'ils vont faire, donner les règles en fonction de ce qui les arrange, et en quelque sorte choisir qui ils veulent. (...) Je pense que c'est un très gros problème dans le monde du cyclisme professionnel". Mal fichu à tout point de vue (dopage, baisse des audiences, disparition de courses, menaces de scission...), le vélo peut-il se permettre de manquer à ce point de transparence ? La réponse est négative car personne n'en tirera bénéfice. Coureurs, équipes, grand public, UCI : tout le monde est perdant. Et que dire des sponsors. Le message qui leur est adressé est destructeur. Comment soutenir un groupe sportif, s'investir dans un projet à long terme si vous n'avez aucune idée de la réglementation en vigueur ? Que l'on songe un instant aux difficultés rencontrées par Jean-René Bernaudeau pour trouver un repreneur... Encore une fois, cela ne concerne qu'à la marge les formations majeures. Solides financièrement et donc sportivement, elles n'ont aucun souci à se faire. Il en va tout autrement pour les entités plus fragiles. Elles sont dans l'impossibilité d'établir de programme de courses à l'avance, elles vivent dans l'incertitude. En plus d'être suspecte, cette absence de clarté est donc injuste car elle pénalise les plus faibles. Si l'on écarte l'incompétence, il reste une hypothèse : cette opacité s'expliquerait par l'existence de critères non avouables, arbitraires, et favorisant quelques équipes. En un mot : du favoritisme institutionnalisé. Nous n'en sommes pas là mais l'UCI serait bien inspiré de lever définitivement le doute.

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