Se lancer en solo !

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• Publié par: creation-d-entreprise-magazine
• Publié le: 20 septembre 2011
• Nombre de lectures: 11
• Langue: Français

Extrait

Se lancer en solo !

Les créateurs en herbe sont porteurs d'un projet. Qui dit projet ne dit pas forcément réalisation et concrétisation. Car c'est le moment où le créateur se projette dans l'avenir en étudiant tous les aspects et en envisageant les possibilités de concrétisation ou non.

Des qualités nécessaires

Pour se lancer en solo, il convient d'avoir certaines qualités.

- En premier lieu, de l'enthousiasme et une motivation forte Ceux qui créent une entreprise, de façon individuelle, sont des personnalités qui ont besoin d'indépendance et ne souhaitent pas entrer ou rester dans une hiérarchie. L'âge n'a absolument aucune importance. En effet, la valeur n'attend pas le nombre des années et il n'est pas rare de voir des jeunes se lancer sitôt leurs études terminées, voire avant. Une démarche assez classique aux Etats-Unis, un peu moins en France où l'on a tendance à se méfier de la jeunesse dans les affaires.

À RETENIR

NE PAS CONFONDRE VITESSE ET PRÉCIPITATION ! L'échec est souvent dû au fait que le lancement a été précipité. En moyenne, il faut compter quasiment un an de préparation, que l'on soit en activité ou non. Cela paraît évident lorsque le concept est complexe, pourtant même une idée relativement simple exige une excellente étude.

LES RÉSEAUX

De même, après le lancement, il convient de continuer à échanger et si possible être à même de se construire un réseau si ce n'est déjà fait. Cela permet de développer son activité, mais aussi de pouvoir demander un avis, un conseil ou une aide. Voilà qui est essentiel, mais qui là encore, demande du temps. Il ne faut donc pas hésiter à se rendre à certaines réunions ou fréquenter certains milieux.

- Savoir combiner action et réflexion Créer son entreprise exige de passer à l'action, mais lorsque l'on est en solo, la réflexion s'impose à tous niveaux. Car si le succès est une joie que l'on peut s'attribuer, il faut aussi supporter l'échec seul, sans chercher de fausses excuses et rejeter la faute sur l'extérieur. Mieux vaut donc mettre toutes les chances de son côté en mettant tout au point de façon précise.

- Consulter Se lancer en solo ne signifie pas forcément travailler en solo ! Bien au contraire, toute la phase préparatoire se fait en consultant tout le monde, copains, famille, professionnels, voire plus si l'on estime avoir besoin d'une formation avant de se lancer. Les écouter, réfléchir à leurs commentaires, leurs idées, leurs critiques permettent d'avancer sur le chemin de la création d'entreprise. Il est impossible de penser à tout même si l'on veut garder le secret sur son projet. Bien entendu, recherches personnelles et ouvrages peuvent aussi venir en complément, mais les échanges restent indispensables.

- Tester le concept Une fois que l'on se sent quasiment prêt, il est conseillé de tester son concept. C'est ce que font couramment les franchiseurs avec un pilote, il est aussi possible de le faire dans certaines activités en faisant une ou deux missions. Il est parfois difficile d'organiser cela, mais il n'est pas rare de voir, lorsque l'on passe à la concrétisation, que tous les détails ne sont pas en place. Avec un test de ce type, il est alors possible de corriger le tir avant de passer vraiment aux choses sérieuses.

- Anticiper Si le projet est commercial, savoir que l'on peut compter sur un ou deux clients que l'on a déjà prospectés est rassurant. S'il s'agit de technologie, savoir que l'on a déjà pu avancer sur un brevet permet aussi de se lancer avec plus d'assurance.

UNE ANNÉE RECORD

L'année 2010 a enregistré un nouveau record de créations d'entreprises, avec une forte proportion d'auto-entrepreneurs. Quand bien même nombre de ces auto-entrepreneurs ne font pas tous des chiffres d'affaires conséquents, force est de constater que cela a libéré nombre de Français par rapport à la création.

SOLO MAIS PAS SEUL

De nombreux chefs d'entreprise qui se lancent font le choix de la pépinière d'entreprises, de l'incubateur, voire du centre d'affaires, afin de ne pas se retrouver trop isolés.

LES CHIFFRES

DE LA CREATION D'ENTREPRISES 2000 216 056 2004 268 996 2008 331 736 2010 622 039

Au-delà de l'aspect professionnel, il convient aussi d'anticiper ce qui se passera dans la sphère privée une fois la société créée. Anticiper son organisation, son emploi du temps, en particulier si l'on a déjà des responsabilités familiales est absolument indispensable. Une fois que l'on se lance dans la création, le temps est le bien qui manque le plus. Il convient donc que l'entourage soit informé et en accord avec ce futur.

- Garder le moral ! La vie d'entrepreneur n'est pas un long fleuve tranquille, loin de là ! C'est aussi ce qui en fait l'intérêt, à vrai dire, car les profils des créateurs sont souvent plutôt hyperactifs. Il n'empêche que les coups durs sont fréquents et il convient de savoir garder le moral et une bonne énergie positive. C'est la raison pour laquelle l'entourage, amical ou professionnel, compte. Travailler en solo de son domicile sans croiser grand monde est généralement difficile d'un point de vue psychologique.

Pour garder le moral, il convient de savoir s'organiser des moments où les contacts sont bel et bien là. C'est la raison pour laquelle, de nombreux chefs d'entreprise font le choix de la pépinière d'entreprises, de l'incubateur, voire du centre d'affaires, afin de ne pas se retrouver trop isolés. Cela a un coût bien entendu. Un coût facile à évaluer, alors que l'on a souvent tendance à sous-estimer la difficulté de se retrouver seul en permanence.

- Etre ambitieux Pour se lancer, il faut avoir un but, un objectif personnel, au-delà du fait de gagner sa vie. Un peu de rêve, des envies, même folles, permettent de continuer à avancer et de recharger ses batteries lorsque le besoin s'en fait ressentir. L'ambitieux n'est pas toujours considéré comme une qualité... Or, c'en est une dans le cadre de la création d'entreprise, quelle que soit sa taille.

- Et l'expérience alors ? Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'expérience n'est pas un préalable obligatoire au lancement. Tout dépend de l'activité dans laquelle on veut se lancer. Il est clair que si l'on veut créer un cabinet de consulting en management, mieux vaut avoir déjà de quoi prouver à ses clients que les conseils sont donnés à bon escient. Dans l'univers du web, de l'image, du son, il en va autrement, la valeur n'attend pas le nombre des années dans des activités qui sont finalement encore récentes.