Trulli, un Italien pas comme les autres
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Trulli, un Italien pas comme les autres Dès sa naissance, il était écrit que Jarno Trulli serait un adepte des sports mécaniques. Car ses parents, grands fans de moto, et du Finlandais Jarno Saarinen en particulier, rendaient un bel hommage au champion du monde 250 cm³ décédé tragiquement à Monza le 20 mai 1973. Soit un peu plus d'un an avant la naissance du petit Trulli, le 13 juillet 1974. Jarno le Transalpin découvre de ses petits yeux le sport automobile dès l'âge de trois ans, en allant observer avec sa maman son autre parent piloter un karting en amateur. Un an plus tard, il découvre la Formule 1 à la télévision. Et forcément, en apprivoisant aussi tôt la mécanique, le caoutchouc des pneumatiques, ou l'odeur piquante significative des carburants, on a envie d'y goûter au plus vite. Il le fait dès l'âge de sept ans, grâce à la création d'une nouvelle discipline, le mini-kart, permettant aux enfants comme Jarno de s'initier aux plaisirs de la course automobile et du karting: "Un jour, mon père m'a demandé si je voulais y aller, se souvient l'actuel pilote Lotus Racing sur son site officiel. Et une fois dans le karting, je n'ai plus voulu en sortir ! Mais je n'aurais jamais imaginé où cela m'a mené !" Comme nombre de ses glorieux aînés (Prost, Senna, Schumacher...), c'est donc sur une piste de karting que Jarno Trulli a débuté. Et avec un talent prometteur visiblement, puisqu'il remportait plusieurs compétitions en Asie, en Amérique du Nord et en Europe...

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Publié le 02 avril 2011
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Langue Français

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Trulli, un Italien pas comme les autres

Dès sa naissance, il était écrit que Jarno Trulli serait un adepte des sports mécaniques. Car ses parents, grands fans de moto, et du Finlandais Jarno Saarinen en particulier, rendaient un bel hommage au champion du monde 250 cm³ décédé tragiquement à Monza le 20 mai 1973. Soit un peu plus d'un an avant la naissance du petit Trulli, le 13 juillet 1974. Jarno le Transalpin découvre de ses petits yeux le sport automobile dès l'âge de trois ans, en allant observer avec sa maman son autre parent piloter un karting en amateur. Un an plus tard, il découvre la Formule 1 à la télévision. Et forcément, en apprivoisant aussi tôt la mécanique, le caoutchouc des pneumatiques, ou l'odeur piquante significative des carburants, on a envie d'y goûter au plus vite. Il le fait dès l'âge de sept ans, grâce à la création d'une nouvelle discipline, le mini-kart, permettant aux enfants comme Jarno de s'initier aux plaisirs de la course automobile et du karting: "Un jour, mon père m'a demandé si je voulais y aller, se souvient l'actuel pilote Lotus Racing sur son site officiel. Et une fois dans le karting, je n'ai plus voulu en sortir ! Mais je n'aurais jamais imaginé où cela m'a mené !" Comme nombre de ses glorieux aînés (Prost, Senna, Schumacher...), c'est donc sur une piste de karting que Jarno Trulli a débuté. Et avec un talent prometteur visiblement, puisqu'il remportait plusieurs compétitions en Asie, en Amérique du Nord et en Europe... mais pas en Italie. Si bien que, comme il le raconte dans sa biographie officielle, il était quasiment inconnu dans son propre pays au moment de ses débuts en F1. Surtout avec un patronyme étranger : "Lorsque j'ai annoncé mes débuts chez Minardi, beaucoup de gens ont cru que j'étais finlandais. Les Italiens ne me connaissaient pas puisque je n'avais jamais piloté en Italie !" Et comme en plus Trulli avoue avec humour, ne pas être un Italien "typique", qui n'aime pas plus que ça le football et "arrive à l'heure à ses rendez-vous" (son plat préféré est néanmoins la pizza), il a dû attendre de véritablement briller en Formule 1 pour se faire connaître. Champion d'Allemagne de Formule 3 en 1996 avec Benetton, il trouve un volant chez Minardi grâce à son compatriote et futur conseiller Flavio Briatore (et alors son patron chez Benetton) pour la saison 1997. Sa monoplace étant très limitée, ses débuts sont forcément modestes mais, à part à Monaco et à Saint-Marin, meilleurs que ceux de son coéquipier Ukyo Katayama, pourtant plus expérimenté -9e en Australie alors que Katayama abandonne sur panne électrique et en Argentine alors que Katayama sort de la piste, 12e au Brésil (18e), 15e en Espagne (boîte de vitesse défectueuse)-, et suffisamment prometteurs pour attirer l'oeil d'une écurie un peu plus huppée, Prost Grand Prix en l'occurrence. Olivier Panis, grièvement blessé à la jambe au Canada, est indisponible pour plusieurs courses et Alain Prost choisit alors le jeune Italien comme joker. Sans doute avec le soutien de Briatore, car le Français Emmanuel Collard était également en lice. Quoi qu'il en soit, Trulli se montre rapidement à la hauteur, notamment en qualifications, en hissant sa Prost-Mugen à la sixième place du départ du Grand Prix de France. Un poil moins performant que Panis, Trulli reste en revanche largement supérieur à Shinji Nakano, l'autre pilote titulaire imposé par le motoriste japonais de l'écurie, qui devance cependant l'Italien en Hongrie (6e et 7e), le privant ainsi d'un point supplémentaire au classement des pilotes. Supplémentaire, parce que Jarno Trulli venait d'en glaner trois à Hockenheim. Ses trois premiers, et derniers à l'occasion de cette première saison, surtout que Panis finissait par reprendre sa place à partir du Grand Prix du Luxembourg disputé au Nürburgring après que Trulli ait réalisé le troisième temps aux essais qualificatifs en Autriche (une casse moteur l'oblige à l'abandon au 59e tour).

Mais Prost (l'ancien pilote) avait visiblement apprécié les débuts du Transalpin sous son aile, car il lui offrait le baquet de la seconde Prost (la voiture), aux côtés de Panis, pour les saisons 1998 et 1999. Mais la voiture était à chaque fois particulièrement peu fiable, et les deux pilotes mettaient entre parenthèses leurs ambitions de bien figurer en course, ou même en qualifications. Trulli parvenait néanmoins à se hisser dans les points à Spa-Francorchamps (6e) en 1998, et obtenait le premier podium de sa carrière en terminant deuxième du Grand Prix d'Allemagne en 1999. "Je me suis senti comme de retour à la maison" confiait après coup Trulli en référence à son titre en F3 allemande, et à sa quatrième place obtenue au même endroit la saison précédente. "J'avais beaucoup souffert de ne plus avoir été sur un podium depuis si longtemps". Souffert, le terme n'est pas trop fort quand on considère que Trulli, souvent trahi au cours de cette seconde saison complète, aura abandonné à huit reprises en seize Grands Prix cette annéelà (soit un de moins qu'en 1998, contre 4 en 1997). L'aventure Prost-Grand Prix s'achevait là, et Trulli rejoignait ensuite Jordan, en remplacement de Damon Hill, qui avait pris sa retraite, et aux côtés de Heinz-Harald Frentzen. L'Italien profite, comme son coéquipier, d'une monoplace plus performante et se classe à quatre et cinq reprises dans les points lors de ses deux saisons chez les Jaunes (4e au Brésil, 6e en Grande-Bretagne, au Canada, et en France en 2000, 4e en Espagne et aux Etats-Unis, 5e au Brésil, à Saint-Marin et en France en 2001). Des performances appréciées par les dirigeants de l'écurie, surtout en regard aux décevantes performances de Frentzen, finalement remercié après le Grand Prix de France. Et c'est Renault, de retour en F1 sous son nom, qui ouvre ses portes à l'Italien, qui gravit ainsi encore un échelon dans la hiérarchie sportive de la discipline. Trulli continue de briller, surtout en qualifications, mais peine à confirmer en course, et malgré un total de points sans cesse croissant (grâce notamment au changement de barème en 2003) et de très bonnes performances au début de l'exercice 2004 dont une première victoire en Grand Prix à Monaco assortie de la pole-position (il en obtiendra une autre en Belgique), en lutte avec les tout meilleurs au fur et à mesure que Renault progresse, il est remercié... chez lui, à Monza, et remplacé par Jacques Villeneuve pour la fin de saison. Privé de volant pour le Grand Prix de Chine, Trulli rebondit pour la fin de saison chez Toyota, en remplacement de Ricardo Zonta. Il y retrouve d'ailleurs Olivier Panis, pour le dernier Grand Prix du Français, au Brésil, avant que celui-ci ne soit à son tour remplacé, par Zonta. Une longue histoire d'amour entre Trulli et Toyota débute alors, avec des hauts (pole à Indianapolis en 2005, la première de Toyota en F1, puis une autre à Bahrein en 2009, trois podiums en 2005 et 2009, un en 2008) et des bas, sous forme d'abandons nombreux (25) autant dus à une baisse de fiabilité de l'écurie japonaise que par des erreurs de pilotage et un total de points décroissant (43 points en 2005, 15 en 2006 et 8 seulement en 2007). Devancé par son coéquipier en 2006 (Ralf Schumacher), il reste néanmoins sous pavillon nippon et profite donc d'un regain de performance des Toyota en 2009 pour briller à nouveau en course. Malheureusement, l'écurie basée à Cologne se retire de la Formule 1 et Trulli se retrouve sans volant prestigieux pour 2010. C'est alors que le retour en F1 d'une autre écurie prestigieuse, Lotus (même si ce n'est que le nom, acheté par une structure malaise), lui permet de rester... dans le circuit, avec pour mission d'aider la nouvelle équipe à s'acclimater à la catégorie reine. Avec difficulté, évidemment, la Lotus étant condamnée à rester en fond de grille et ses pilotes (Trulli est associé à Heikki Kovalainen son "presque" compatriote finlandais) à se contenter de partir, au mieux, des 13e (Kovailainen) et 15e places, en Belgique. Jarno Trulli pourra-til faire mieux en 2011 et participer à une Q3? Pas sûr (il a terminé 13ème en Australie). Mais au moins, maintenant Trulli est connu dans son pays.

Le plus Finlandais des pilotes italiens

Des débuts chanceux

C'est le 9 mars 1997, sur le circuit d'Albert Park à Melbourne, que Jarno Trulli a débuté en Formule 1. Pour ses grands débuts dans la discipline au volant d'une faible Minardi, l'Italien commençait timidement, en se qualifiant avec le 17e temps sur 24, à 4''751 du pole-man Jacques Villeneuve. S'élançant ainsi de la 9e ligne, intercalé entre la Prost de son futur coéquipier Shinji Nakano et la Tyrrell de Mika Salo, Trulli profitait d'entrée de la collision entre Villeneuve et Johnny Herbert (parti 7e) pour gagner deux places. Au premier tour, c'est Ralf Schumacher (boîte de vitesses) qui devait jeter l'éponge, avant que Jos Verstappen ne quitte la piste un peu plus loin. L'hécatombe se poursuivait ainsi toute la course, avec les abandons de Fisichella (14e tour, sortie de piste), Ukyo Katayama (32e tour, panne électrique), Jean Alesi (panne d'essence), Jan Magnussen (suspension), Mika Salo (moteur), Rubens Barrichello (pression d'huile), et Trulli se retrouvait ainsi neuvième à l'amorce du dernier tour, grâce à ces nombreuses défections (même si Salo, Verstappen et Magnussen étaient partis derrière lui), mais aussi sans doute à sa meilleure gestion de la course, et malgré la pression d'un premier Grand Prix chez les grands.

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