Voyage aux marges du savoir
170 pages
Français

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Voyage aux marges du savoir , livre ebook

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170 pages
Français

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Description

Les marges du savoir, c'est là où le savoir n'est pas totalement constitué, là où il s'élabore dans les entrailles de la recherche scientifique. Au cours de cette promenade on pourra rencontrer des êtres humains qui se débattent pour rester altruistes, des campus universitaires qui se transforment en centres commerciaux, des théories économiques en chantier... qui contribuent à la pratique quotidienne des chercheurs et à la fabrication du savoir. Notre relation au monde contemporain est observée, analysée, disséquée de façon critique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2011
Nombre de lectures 93
EAN13 9782296463196
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Voyage aux marges du savoir
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud ,
B. Péquignot et D. Rolland


Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.


Derniers ouvrages parus


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Julien Gargani


Voyage aux marges du savoir
Ethno-sociologie de la connaissance


L’Harmattan
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55320-0
EAN : 9782296553200

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
1. Introduction au voyage
Accepteriez-vous de me suivre ? Je vous propose une promenade agréable dans des lieux connus, mais finalement, peu visités. Il ne s’agit que d’une petite promenade car cela se passe souvent près de chez vous. Pourtant, ce monde là est relativement extraordinaire et intriguant. Il s’agit du monde de la recherche scientifique.

Par où commencer ? Comment entamer le morceau ? Il n’est pas totalement illogique pour comprendre ce monde de commencer par comprendre ceux qui prétendent élaborer la connaissance, les scientifiques, les universitaires. Il faut bien commencer par quelque chose. Commencer par comprendre le savoir entrain de s’élaborer, la science entrain de se faire, les us et coutumes de la vaste communauté des chercheurs, c’est questionner la paire de lunette, le filtre, qui nous permet collectivement d’accéder à la connaissance du monde, ou tout du moins, à une partie d’entre elles. C’est donc une promenade intellectuelle potentiellement merveilleuse ou du moins stimulante.

Si on arrive à comprendre les méthodes, plus ou moins collectives, de construction de la connaissance, on peut imaginer faire un pas vers une meilleure connaissance du monde. Ainsi, cette tache un peu dérisoire de mieux comprendre la science entrain de se faire, se révèle être un formidable point d’observation de la « compréhension du monde » et de la société occidentale. Pas moins.

Ces micro-observations d’un coin du monde sont une porte d’entrée sur le monde. C’est donc un formidable voyage initiatique que l’on peut réaliser en se baladant dans le monde de la science, avec les chercheurs.

Un voyage, ce n’est pas forcément des vacances. On peut voyager pour le travail, par exemple pour participer à un congrès ou lors d’une mission sur le terrain. Le déplacement de soi, s’opère dès que l’on quitte son cocon, ses habitudes. Le voyage sous-entend une distance entre le voyageur et le lieu du voyage, une prise de recul, une découverte. Cette distance initiale, favorise la mise à distance par rapport à l’objet qu’on souhaite regarder. La difficulté de la mise à distance, c’est qu’il ne faut ni être trop loin, ni être trop proche de l’objet étudié. Trop loin, on risque de perdre les subtilités, la précision, la rigueur de l’analyse. Trop proche, on perd la capacité d’étonnement, de surprise et de questionnement qui accompagne le voyageur en état de découverte. Le voyage, c’est justement l’occasion de voir autrement des choses qu’on avait tellement regardé qu’elles étaient devenues invisibles.

Le voyage peut nous transformer, nous enlever une couche de naïveté ou au contraire, nous rendre la capacité à l’émerveillement. Ce voyage dans le monde de la recherche scientifique, cette expérience de vie, peuvent être considérés comme des promenades successives. Chacune apportant son lot de découvertes. Chaque promenade dans ce monde enchanté, nous permet de survoler l’étendu de notre naïveté, de notre envie d’y croire.

Ce n’est pas à partir de concepts purs que cette petite histoire va vous être comptée. C’est sur le terrain, les mains dans la terre parfois, que le témoignage qui va suivre pioche ses idées. Quelques observations, une pincée de théorie et un chouillat de rire sont les ingrédients du spectacle qui se déroulera derrière cette introduction. Approchez, Approchez !

C’est dans la rêverie de la ballade, que d’étranges idées naissent, planent et finissent par se fracasser sur la peau. La science entrain de se faire est faite d’Hommes (et donc aussi de femme), elle n’est donc pas totalement extérieur dans son fonctionnement à ce qui se trame dans le reste du monde. Il ne sera donc pas présenté dans les pages suivantes, une science en lévitation au dessus du monde. Il ne sera pas non plus présenté un monde sans aspérités, totalement conditionné par la dynamique des marchés financiers et les histoires d’amours des petits soldats de la connaissance.

Pour respirer un peu d’air pur, nous prendront le large. Nous irons nous promener sur un campus scientifique au milieu des arbres. Il faudra parfois faire quelques efforts en poussant un peu les branches mal taillées, se faufiler entre les digressions. Mais on ne découvre rien sans effort. Même le tourisme le plus vulgaire demande un peu de volontarisme, d’effort sur soi-même. Que se cache-t-il derrière les apparences lices des campus scientifiques ? Qu’y fait-on ? Douce rêverie d’un promeneur solitaire, nous irons là-même d’où viennent les articles scientifiques, dans les laboratoires! Nous toucherons les paillasses sales et les béchers, les dispositifs expérimentaux sophistiqués et les stations de calcul. Nous franchirons les barrières, les frontières des campus, de ces maisons de plus en plus closes. Le chemin emprunté par ce deuxième chapitre est celui d’une vallée au sud-ouest de Paris. Il faut suivre la route pour y découvrir ce qu’on y fabrique aujourd’hui et ce que l’on y fabriquera demain. Entrez, mesdames et messieurs, dans le deuxième chapitre !

La description, l’observation peuvent n’être considérées que de simples anecdotes, néanmoins c’est de ce côté là que penchera le texte qui suit. La théorie ne sera pas désincarnée. L’expérience sera la chair des mots noirs sur fond blanc. Il ne s’agit pas de suivre un théorème, mais d’écouter un témoignage de première main. Bien sur, chaque témoignage, chaque évènement décris est daté, usé par le temps qui passe, décalé par rapport au nouveau, à la mode du moment. Il suffit de 10ans, parfois moins, pour changer une somme significative de détails. Il faut peu de temps pour faire d’un fait en pleine transformation, un élément banal accepté de tous. Qu’importe-t-il alors de décrire un changement entrain de se faire ou de décrire cent ans plus tard le changement mineur qui s’est produit ? Soyez patient. Le spectaculaire n’est pas toujours l’essentiel. Le spectaculaire est même souvent superficiel. Amusons-nous à décrypter l’ordinaire, les petits ennuis. C’est le frottement de l’histoire ordinaire q

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