Afrique la démocratie n a pas eu lieu
472 pages
Français

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Afrique la démocratie n'a pas eu lieu , livre ebook

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Description

Les pouvoirs africains ont l'imagination fertile pour les révisions constitutionnelles afin de se maintenir indéfiniment au pouvoir... dans la plupart des pays où les pouvoirs refusent l'alternance, les principaux indicateurs sont au rouge : - la presse privée connaît déboires et harcèlements - le système judiciaire corrompu n'obéit qu'aux ordres du pouvoir et aux riches - le contrôle du Parlement sur l'exécutif est très faible, voire inexistant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2008
Nombre de lectures 322
EAN13 9782336283241
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
Dr BOGA Sako Gervais, Les Droits de l’Homme à l’épreuve : cas de la crise ivoirienne du 19 septembre 2002 , 2008.
W. Zacharia TIEMTORE, Technologie de l’information et de la communication, éducation et post-développement en Afrique, 2008.
BOUOPDA Pierre Kamé, De la rébellion dans le Bamiléké, 2008.
Méthode GAHUNGU, La formation dans les séminaires en Afrique. Pédagogie des Pères Blancs, 2008.
Dieudonné TSOKINI, Psychologie clinique et santé au Congo, 2008.
José DO - NASCIMENTO, La renaissance africaine comme alternative au développement. Les termes du choix politique en Afrique , 2008.
Jérôme T. KWENZI-MIKALA, Les noms de personnes chez les Bantu du Gabon, 2008.
Côme KINATA, Prosélytisme chrétien au Congo français, 2008.
Alain KISITO MÉTODJO, Devenir maire en Afrique. Décentralisation et notabilités locales au Bénin, 2008.
Simon-Pierre E. MVONE-NDONG, Médecine traditionnelle. Approche éthique et épistémologique de la médecine au Gabon, 2008.
Simon-Pierre E. MVONE-NDONG, La nature, entre rationalité et spiritualité, 2008.
Jean MPISI, Antoine Gizenga. Le combat de l’héritier de P. Lumumba, 2007.
Auguste ILOKI, Le droit du mariage au Congo. Le pré-mariage, le mariage à l’état civil, 2008.
Vincent AUCANTE, L’Afrique subsaharienne et la mondialisation, 2008.
Noel K. TSHIANI, Vision pour une monnaie forte au Congo, 2008.
Judith HOUEDJISSIN, Les Administrations publiques africaines , 2007.
Afrique la démocratie n'a pas eu lieu

Alfred Yambangba Sawadogo
Du même auteur chez le même éditeur
Le président Thomas Sankara, chef de la révolution burkinabé : 1983-1987 , 2001.
L’école de mon village : 1936-1958. Un élève raconte, 2003.
Le sida autour de moi , 2004.
La polygamie en question , 2006.
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
9782296051348
EAN : 9782296051348
En vertu de l’Article 8 de la Constitution de mon pays qui stipule:
« Les libertés d’opinion, de presse et le droit à l’information sont garantis.
Toute personne a le droit d’exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements en vigueur »
Et je voudrais m’inscrire, modestement, parmi les représentants des idées de liberté.
S. A. Y.
En relatant l’expérience de ma première campagne électorale il y a presque 30 ans, j’étais loin de penser que les mœurs politiques dans mon pays et en Afrique allaient connaître de profondes dégradations au point d’être si corrompues. Et pourtant, il est possible de refonder une démocratie saine…
A mes enfants, je vous redis : détestez les détournements des deniers publics ! Soyez riches seulement du fruit de votre travail honnête et n’enviez pas la fortune de ceux qui ont fait main basse sur le bien public. Votre pays et l’Afrique vous seront infiniment reconnaissants.
A ma femme, la première lectrice de mes manuscrits, qui espère que le présent ouvrage touchera le cœur des lecteurs…
A Marie-Thérèse Houtain, de Belgique, la correctrice fidèle de mes manuscrits ! Cette fois encore, avec patience, tu as déroulé l’écheveau de mes phrases sans fin, tu as débusqué les incorrections, tu as distingué le subjonctif du passé simple… Le texte semble à présent plus clair, et les lecteurs sauront apprécier.
Sawadogo Y. Alfred
Sommaire
Etudes Africaines Page de titre Du même auteur chez le même éditeur Page de Copyright PREMIERE PARTIE : LA DEMOCRATIE EN AFRIQUE : ETAT DES LIEUX AVANT 1990
Burkina Faso : le traumatisme politique L’alternance La Première République (11 décembre 1959 - 3 janvier 1966) La question des palais personnels des chefs d’Etat Palais privés et éthique Un style singulier de gestion du pouvoir L’interminable traversée du désert des civils Le président Lamizana (le général Sangoulé Lamizana) Le président Saye Zerbo Le président Jean-Baptiste Ouédraogo, Président du Conseil de Salut du Peuple (CSP) Le capitaine Thomas Sankara Le président Blaise Compaoré En Côte d’Ivoire Les autres pays La philosophie du Pouvoir en Afrique
DEUXIEME PARTIE : POINT DE REPERE POUR EVALUER LA DEMOCRATIE AFRICAINE
Discours de la Baule de François Mitterrand le 20 juin 1990 Bref répertoire des violations des droits de l’homme en Afrique La Chute du Mur de Berlin en Allemagne, le 9 novembre 1989 La chute du régime du « Génie des Carpates » en Roumanie, le 25 décembre 1989 Le Discours de la Baule lui-même (le 20 juin 1990) La question des coups d’Etat Illusoire interdiction des coups d’Etat Les avantages des coups d’Etat Les inconvénients des coups d’Etat Les moyens de prévention contre les coups d’Etat La Constitution américaine (1787) : un véritable code pratique de bonne conduite né de deux siècles d’expérience L’après Discours de la Baule L’Eglise catholique soutient les conférences nationales Les élections et leurs résultats Les effets induits du discours de la Baule La démocratie dévoyée : des parlementaires en mal de légitimité Absence de l’alternance : échec de la démocratie Des campagnes électorales immorales et corrompues La Démocratie à l’épreuve des turpitudes des pouvoirs africains. Faut-il en rire, ou en pleurer ? Fait absurde en Afrique La déclaration des biens Les Pays africains potentiellement porteurs de rebellions : immenses étendues, gestion peu démocratique et fortement centralisée Afrique, j’ai mal à ton inhumanité ! Les intellectuels africains face aux pouvoirs qui refusent l’alternance La succession au pouvoir de père en fils : une pratique inacceptable
BIBLIOGRAPHIE
Il se pourrait que des erreurs de dates soient constatées en rapport avec des faits évoqués. Pour cela, je demande l’indulgence du lecteur qui ne devrait alors considérer que les faits évoqués.
Les coquilles et fautes ortho typographiques éventuelles relèvent de la responsabilité de l’auteur.
Sawadogo Y. Alfred
PREMIERE PARTIE : LA DEMOCRATIE EN AFRIQUE : ETAT DES LIEUX AVANT 1990
Burkina Faso : le traumatisme politique
Le Burkina Faso ne s’était pas encore remis du traumatisme profond dans lequel l’assassinat du président Thomas Sankara l’avait plongé depuis ce jeudi 15 octobre 1987. Cet assassinat incroyable eut un retentissement terrible, au-delà même des frontières du pays. Puis tout doucement, le pays commença à émerger de ce trauma en tâtonnant. Mais l’homme disparu précocement avait laissé un héritage impérissable à son pays. Lui, il avait prouvé par ses actes qu’il était possible de gérer autrement les affaires de l’Etat, dans l’intégrité, sans voler, sans piller, de remettre le peuple au travail, et d’ouvrir ainsi les horizons d’une espérance à toute la nation. C’est lui qui a conféré au pays lui-même le rayonnement et l’admiration que le Burkina a connus en si peu d’années du « pouvoir Sankara ». Cependant, la révolution elle-même fut violente. Ses principaux animateurs s’employaient à expliquer aux « militants » souvent médusés que le principe de cette nouvelle doctrine, « c’est le fer, le feu et le sang » ; que la marche de la Révolution était comparable à un « rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage ». Tant et si bien qu’elle avait commencé à « manger ses propres fils ». La Révolution n’est magnifique que chez les autres. Quand elle enserre un pays de ses mille tentacules, les libertés s’envolent au loin. Or, quand on a perdu la liberté, on a tout perdu. La générosité de la Révolution féconde de grandes œuvres, même la liberté, mais côtoie la violence absurde qui parfois, anéantit l’être, et l’on recherchera, en vain, où se célèbre la « fête des opprimés ». C’est ce qui explique que cette Révolution ne fut jamais adoptée dans ses concepts par le pays profond. Elle a été un tourbillon à la surface de la société et non une lame de fond. C’est pourquoi, au soir de ce jeudi 15 octobre 1987, quand la vie du président Sankara lui fut ôtée, la révolution, elle aussi, fut hâtivement enterrée, en même temps que celui qui l’avait incarnée dans la pureté. Cela n’a pas empêché qu’elle contribuât, incontestablement, à l’éveil des consciences populaires. Après avoir été nourri aux valeurs négatives de la pauvreté doublée de fatalisme durant de longues années, le Burkinabé s’est éveillé à une autre réalité : la pauvre

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