Angola, la trajectoire dramatique d un pays
252 pages
Français

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Angola, la trajectoire dramatique d'un pays , livre ebook

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Description

De 1961 à 2002, l'Angola n'a cessé de faire la guerre. L'auteur observe ici les dissensions des chefs à la recherche de toujours plus de pouvoir et d'argent. Il relève le cynisme des puissances étrangères qui montent dirigeants et chefs de guerre les uns contre les autres afin d'exploiter à leur profit les richesses de l'Angola. Jusqu'à quel point les antagonismes des chefs locaux sont-ils soutenus ? Ces situations peu ou mal médiatisées en Occident prennent-elles aussi au piège les pays avoisinants ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2015
Nombre de lectures 5
EAN13 9782336374420
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Espace Afrique Australe
Espace Afrique Australe
Collection dirigée par Jean-Baptiste Onana

Ouverte à tous les champs disciplinaires, elle voudrait non seulement souligner la spécificité de cette région au sein d’une Afrique plurielle et combien contrastée, mais aussi mettre en exergue sa recomposition autour de l’Afrique du Sud, dont le double rôle de puissance tutélaire régionale et de pôle de développement continental se confirme au fil du temps malgré un certain nombre de contraintes tant endogènes qu’exogènes.

Déjà parus

André KISALU KIALA, Le drame angolais , 2005.
Jean-Baptiste ONANA (ed.), Questions urbaines en Afrique du Sud , 1999.
Raphaël PORTEILLA, Le nouvel Etat Sud-Africain : des Bantoustans aux provinces (1948 – 1997) , 1998.
Titre
André Kisalu Kiala









ANGOLA
La trajectoire dramatique d’un pays

Texte revu et corrigé
Copyright




















© L’HARMATTAN, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-72453-9
Dédicace









À André TUMBI-KINANGA, mon père, qui jusqu’au bout n’a cessé de parler de son pays, l’Angola.




À tous mes enfants et à tous les enfants de l’Angola afin qu’ils sachent un jour…
Mot de l’auteur
De la guerre anticoloniale (13 ans) à la guerre civile (27 ans), pendant 40 ans l’Angola a été un pays perpétuellement en guerre. Je ne veux pas être un écrivain, en tout cas je ne le veux pas mais il faut dire ou écrire quelque chose. Toute la vérité, n’en déplaise à certains, sur les faits qui ont conduit l’Angola dans un drame fratricide aussitôt après la guerre anticoloniale. Je ne prétends pas avoir le monopole de la vérité. C’est aux lecteurs d’apprécier et de découvrir certains éléments du drame angolais ignorés par bon nombre de personnes. Ce manuscrit fut achevé en 1997 sous le titre Angola, la trajectoire dramatique d’un pays . Je trouvais ce titre beaucoup trop long. Il fallait trouver un intitulé plus court. Je l’ai vite trouvé, c’était Le drame angolais , envoyé à l’éditeur L’Harmattan à Paris, au milieu de l’année 1999. En 2002, le rebelle angolais Jonas Savimbi fut tué au combat. Aussitôt après, l’éditeur me demanda de revoir et de retravailler mon manuscrit et de tenir compte (parler) de ce dernier événement : la mort de Jonas Savimbi. Chose que j’ai acceptée, mais à contrecœur. Les événements se sont précipités, je n’avais pas le choix. Et l’éditeur n’avait tout à fait pas tort. Pourtant, dans mon premier manuscrit, j’avais prédit la mort de Savimbi au combat. J’écrivis : « Si Jonas Savimbi s’entête, à tout prix, à faire la guerre contre Luanda, au moment opportun le gouvernement angolais aura raison de lui et il sera abattu comme un chien ». Sa mort intervenue le 22 février 2002 au combat n’a pas contredit cette prédiction.
Les années, que j’ai passées à écrire mon livre, à partir de 1985, furent la période de la guerre civile angolaise où le tumulte et la confusion avaient élu domicile et l’accessibilité à certains documents était difficile. Ceux auxquels on avait accès étaient des documents ou des articles de journaux partisans dont les valeurs paraissaient peu crédibles. Certains éléments de la trajectoire dramatique angolaise faisaient défaut. Des zones d’ombres subsistaient et n’étaient pas encore éclaircies, et plusieurs faits n’ont pas été dits ou écrits. Par rapport à la première édition, ce texte a été remanié. D’où la nécessité, qui m’est apparue, de lui donner un autre titre, ce sera finalement, malgré la longueur, Angola, la trajectoire dramatique d’un pays . Il n’est pas tout autre chose, c’est « Le drame angolais » paru en 2005 aux éditions L’Harmattan à Paris. La première édition du livre sous le titre Le drame angolais contenait, indépendamment de ma volonté, certaines imprécisions grammaticales et des coquilles qui se sont glissées ici là. Et je présente mes excuses à tous ceux qui ont lu cette première édition.
Lorsque j’ai terminé la rédaction du manuscrit de mon ouvrage Angola, la trajectoire dramatique d’un pays , je devais le relire. À la fin de la relecture, je me suis posé cette question : « Finalement, est-ce Holden Roberto du FNLA ou Jonas Savimbi de l’Unita que j’accuse ? » Dans ce cas-là. Non ! Cela n’était nullement mon intention. C’est plutôt les faits tels qu’ils se sont passés qui dégagent la responsabilité des uns et des autres.
Près de neuf ans après sa première édition, il me plaît de croire que ce livre, aujourd’hui remanié, peut rendre service à tous ceux qui veulent connaître les faits qui ont conduit l’Angola dans un imbroglio inouï. Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi cela s’est-il passé ? Comment cela a-t-il été possible ? En effet, de la mort de Jonas Savimbi, qui marqua la fin d’une longue guerre civile (27 ans de guerre) qui, à son tour, laissait derrière elle une nation totalement en ruine et un pays qui avait le sentiment de repartir à zéro pour sa reconstruction, avaient émergé la paix et l’essor économique formidable que d’aucuns qualifiaient ou qualifient de boom économique . Mais, cependant deux mauvaises notes adhèrent à ce boom. La première est qu’au moment où le monde entier constate la bonne santé économique de l’Angola, la situation socio-économique de beaucoup d’Angolais n’a pas évolué : elle est toujours précaire. Ils ne profitent pas de ce boom économique . La deuxième est celle de la corruption qui gangrène le pays. Certains Angolais profitent du régime en place en s’enrichissant de plus en plus au vu et au su des autorités. Pour les uns, derrière le dos du régime pour les autres au détriment de la majorité des Angolais. Il ne s’agit pas ici de faire la plaidoirie ou le diagnostic de la manière dont le régime du MPLA gouverne le pays. Loin de là. Mais, il s’agit, d’essayer de dire et de faire comprendre les faits qui ont conduit l’Angola à s’enliser dans une longue guerre civile, en répondant à toutes ces interrogations.
Avant-propos
Ceci n’est pas un livre d’histoire, ce n’est pas plus d’un pamphlet. Il s’agit ici d’un éclairage que j’ai décidé d’apporter à la trajectoire dramatique de la guerre civile qu’a connue l’Angola, avant et après l’indépendance. Il s’agit surtout d’un regard sur l’Angola, le regard franc sur la période coloniale et postcoloniale.
Depuis 1961, l’Angola n’a cessé de faire la guerre. Deux guerres distinctes en fait : la guerre anticoloniale et la guerre civile.
Commencée en 1961 par une série de sabotages et de raids, la guerre anticoloniale prendra tant et plus de vigueur en 1966, lorsque les nationalistes du MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola) lancent une grande insurrection en s’implantant à l’est du pays et, en 1972, lorsque ceux du FNLA (Front national de libération de l’Angola) s’installent dans certains districts des régions septentrionales de l’Angola. En avril 1974, grâce à la révolution des Œillets au Portugal, cette guerre trouve enfin son dénouement.
En 1975, à la veille de conquérir l’indépendance, au moment de jouir des fruits de tant de sacrifices consentis durant les 13 années de la lutte anticoloniale, les Angolais sont condamnés à d’affreux déchirements, à de terribles souffrances, dans une répugnante guerre civile. Et cela, de la part même de ceux qui se sont organisés en mouvements de libération contre le colonialisme portugais. Ce drame impitoyable résulte de la guerre froide et de la rivalité qui – depuis les années 1960 – oppose d’abord deux mouvements de libération, et ensuite trois mouvements nationalistes angolais. Avec des fortunes diverses et bénéficiant d’appuis extérieurs différents, les deux principaux mouvements de libération, le MPLA et le FNLA, devaient se distinguer dans le combat contre le colonisateur portugais. Malg

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