Au service du Congo (Tome 2)

Description

Le général Emmanuel Ngouélondélé Mongo, dans un entretien à bâtons rompus, sans tabou ni faux fuyant, évoque ses péripéties de jeunesse jusqu'à son expérience d'homme d'Etat puis d'homme politique. Témoigner pour le passé et prendre position pour le redressement du Congo-Brazzaville qui connaît de continuelles dérives. Ouvrage d'une vie, d'une époque, d'un long parcours de services rendus à la nation, il ouvre aussi des perspectives.

Sujets

• Politique
• Lettres et linguistique
• Témoignage
• Récit
• Autobiographie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 janvier 2013
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782296513273
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

I

Emmanuel Ngouélondélé Mongo

AU SERVICE DU CONGO De la résistance à l’opposition Tome II

Entretien avec Cyriaque Magloire Mongo Dzon

Au service du Congo De la résistance à l’opposition

Collection IREA Collection dirigée parDavid Gakunzi Fournir des cléspermettant de mieux comprendre l'Afrique, son histoire, ses réalités et mutations actuelles, ainsique sagéopolitique, voilà l'ambition de cette collection de l'IREA (Institut de recherche et d'études africaines). La collection -qui réunit aussi bien des essais, des monographiesque des textes littéraires issus des travaux et des débats animés par l'Institut - a pour vocation de faire connaître augrandpublic les travaux d'auteurs confirmés mais également ceux de jeunes talents encore méconnus. Les ouvrages de la collection sont rédigés dans une langue conviviale, vivante et accessible. Dernièresparutions René N’Guettia KOUASSI,Les défis du développement de l’Afrique contemporaine, 2012. Joao Maria Futi,Essai de morphologie lexicale du Cisuundi du Cabinda (Angola), 2012. Philippe Duval,Côte d’Ivoire.Chroniques de guerre 2002- 2011, 2012. Brian Tourré,De la « Francafrique » à la « Chinafrique », 2012. Théophile Obenga,: la seuleL’État fédéral d’Afrique noire issue,2012. Jean-David N’Da,Le nouvel ordre ivoirien, 2012. Roger Gballou,Côte d’Ivoire : souveraineté bafouée, 2011. Calixte Baniafouna,La démocratie de l’ONU en Côte d’Ivoire, 2011. Calixte Baniafouna,Ceque France veut Afrique veut : le cas de la Côte d’Ivoire, 2011. Calixte Baniafouna,La démocratie néocoloniale de la France, 2011. Roger Gballou,Côte d’Ivoire, le crépuscule d’une démocratie orpheline,2011. David Gakunzi,Libye : permis de tuer,2011.

Emmanuel NG2UÉLONDÉLÉ MONGO Au service du Congo De la résistance à l’opposition Entretien avec Cyriaque Magloire Mongo Dzon Tome II

© L'Harmattan, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-296-99344-0 EAN:9782296993440

Préface

Né vers 1937 à E’ndzienh dans la zone de Ntsa-mpoh (francisé en Ntsampoko), de la Terre Mbaya dans la circonscription administrative coloniale de Gamboma dans le Moyen-Congo ou le Congo dit français, Emmanuel Ngouélondélé Mongo, fils de Mbouâ-l’Ebi’nh et de Pauline Nguélélé Voua, découvre pour la première fois le banc de l’école sous la colonisation en 1945. L’Ecole lui fera ensuite découvrir l’Etat, la République et la nation à travers de nombreuses difficultés, des sacrifices et un dévouement qui ont fait le témoignage du premier tome de cet ouvrage. L’ouvrage d’une expérience qui s’enracine dans son enfance pour lui préparer un destin qui le mènera, non pas par une ligne droite, mais par une ligne brisée et tortueuse, dans la gendarmerie de l’Afrique équatoriale française. Il se retrouvera dans la gendarmerie nationale après l’indépendance du Congo.

Le président Youlou procèdera à la promotion des gendarmes congolais au même titre que les Français, en leur faisant bénéficier des mêmes privilèges et de l’alignement de solde. Alphonse Massamba-Débat le remarquera et le félicitera, lui pauvre fonctionnaire inconnu, pour son sens du devoir. Ce sens du devoir qu’il a su conjuguer au mérite, à la solidarité, à la fraternité et à la fidélité le fera remarquer de Marien Ngouabi dont il deviendra l’allié, le frère puis l’aide de camp. Pour avoir rencontré de grandes figures de l’histoire politique africaine comme Nasser de l’Egypte, Houari Boumédienne de l’Algérie, Juluis Nyerere de la Tanzanie, Kenneth Kaunda de la Zambie et Milton Obote de l’Ouganda, Sékou-Touré de la Guinée, Zinsou du Benin, etc. il aura le regret de ne pas en avoir gardé la part du témoignage qu’il voulait faire à la postérité.

Dans le premier tome, il dira d’entrée de jeu, je le citeJ’avais: « pensé, ayant pu assister à leurs échanges avec Marien Ngouabi à propos de l’Afrique, laisser un témoignage aux futures générations (sur la base des notes que je prenais) … Malheureusement, durant la guerre civile de 1997, ces archives ont été pillées, même celles que j’avais gardées de la Direction Générale de la Sécurité d’État que j’ai dirigée pendant 13 ans sous le président Denis Sassou Nguesso. J’ai donc perdu de nombreux repères. Tout ce que j’avais mis de côté ou écrit dans les agendas a été emporté. Je n’ai plus de documents sur la gendarmerie, alors que j’avais accumulé tant d’informations sur l’histoire de ce corps de la Force publique qui a été créé

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avant l’Indépendance, pour assurer le relais de la gendarmerie coloniale, et qui est devenu en mars 1961, la gendarmerie nationale congolaise ! Toute ma bibliothèque, un trésor pour moi, a été pillée. Au moment où s’élabore le présent ouvrage, cela est mon plus grand regret. ».

Cela ne l’a pas empêché de se souvenir de sa vie avec Marien Ngouabi de 1966 à 1974, année où il quitte ce dernier pour le poste d’Attaché militaire, naval et de l’air à l’ambassade du Congo à Paris en République française. Il reviendra au pays après l’assassinat de Marien Ngouabi pendant que tout le dispositif avait déjà été mis en place. Il sera ensuite nommé Directeur général de la Sécurité d’Etat sous le président Joachim Yhombi Opango sur proposition du membre du Comité Militaire du Parti, ministre de l’Intérieur, le colonel François Xavier Katali. Poste qu’il gardera jusqu’à l’accession au pouvoir du président Dénis Sassou Nguesso qui, en 1990, l’élèvera au grade de général de brigade. La Conférence nationale abolissant la Sécurité d’Etat, Ngouélondélé se retrouve sans fonction jusqu’à ce que le président Pascal Lissouba fait de lui son chef d’Etat-major particulier.

Deux ans après, il démissionnera de cette fonction. Déçu d’avoir cru en vain que la République prenait réellement son envol et que la nation serait enfin consolidée. Il prendra part avec le général Raymond Damase Ngollo, à la création du Rassemblement pour la Démocratie et la République mais sera rattrapé par une désillusion qui se poursuivra jusqu’à la guerre du 5 juin dont il fera les frais pour n’y avoir pas pris position pour le vainqueur. C’est à travers une lettre au président Dénis Sassou Nguesso qui deviendra légendaire, qu’il rompt avec le silence que lui imposait son droit de réserve, et la léthargie de laquelle le parti ne lui permettait pas de sortir. Il y dénonce toutes les dérives d’après-guerre, sonnant l’alarme et appelant à un sursaut national. Ce sera le commencement d’un nouveau parcours. Il se dira résistant avant d’entrer en opposition. A quoi résistait-il, à partir de quand et comment ? Pour quoi avoir franchi l’étape de l’opposition ?

Dans ce deuxième tome, Emmanuel Ngouélondélé Mongo se confie et s’explique. Il s’explique sur un parcours que d’aucuns n’auraient jamais voulu le voir amorcer car la démocratie congolaise, on le constatera, n’a pas encore atteint ce niveau de maturité qui fasse distinguer l’inimitié personnelle de l’inimitié politique, les liens familiaux des rapports politiques. Ce nouveau parcours sera cependant marqué de cette quête de

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sens et d’une permanente tentative de faire entendre un fond politique qui ne sortira jamais du lot de la polémique même si l’auteur s’en défend en disant qu’il a rempli sa mission historique et qu’il a le sentiment du devoir accompli en attendant que Dieu donne la conclusion qu’il voudra bien réserver à son destin.

Cyriaque Magloire Mongo Dzon

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