Côte d Ivoire et Afrique francophone
272 pages
Français

Côte d'Ivoire et Afrique francophone , livre ebook

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Description


Lire la collection : Afrique liberté

En Afrique, les rivalités ethniques ne sont que la face visible d'un malaise qui paralyse les rapports humains entre les différents caractères sociopolitiques. Ce "clash" entraîne une situation de suspicion généralisée au détriment de la cohésion sociale et de la stabilité. A cet effet, la sécurité et la protection civile s'invitent naturellement dans le débat. L'auteur explique comment la police doit prendre une place centrale dans la problématique du développement de l'Afrique.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 16
EAN13 9782296503335
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Côte d’Ivoire et Afrique francophone La police face aux défis de prévention des conflits africains
Afrique Liberté Collection dirigée par Claude KOUDOU Afrique Liberté est une collection qui accueille essais, témoignages et toutes œuvres qui permettent de faire connaître l’Afrique dans toute sa diversité et toute sa profondeur. Cette collection qui reste ouverte se veut pluridisciplinaire.Son orientation sera essentiellement axée sur les rapports entre l’Afrique et l’Occident. Elle refuse l’afro-pessimisme et se range résolument dans un afro-optimisme réaliste. Sur quels repères fonder l’Afrique d’aujourd’hui ? Telle est une des questions majeures à laquelle cette collection tentera de répondre.Afrique Libertése veut un espace qui doit explorer l’attitude de l’Africain ou des africanistes dans ses dimensions mentale, scientifique, culturelle, psychologique et sociologique. Dans un monde en proie à de graves crises, un des enjeux majeurs de cette plate-forme serait de voir comment faire converger les différents pôles de compétences pour hisser l’Afrique à la place qui doit être véritablement la sienne. Déjà parus Koch Obhusu,Une saison à Hermankono, 2012.Alain Dogou,Ma vérité sur le complot contre Laurent Gbagbo. Contre-rapport des résultats de la Commission internationale de l’ONU sur la crise postélectorale,2012. Germain Sehoue,commandant invisible raconte la Le bataille d’Abidjan,2012.Alain Cappeau,Laurent Gbagbo, la conscience ivoirienne, 2012. Claude Koudou,Côte d’Ivoire. Quand ces grands pays et l’ONU nous mentent,2011. Modeste Dadié Attébi,Du miracle économique à la crise politique en Côte d’Ivoire, 2011.
Georges B. Beyllignont Côte d’Ivoire et Afrique francophoneLa police face aux défis de prévention des conflits africainsPréface de Claude Koudou
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99599-4 EAN: 9782296995994
À ma mère (paix à son âme), À ma femme Caroline Beyllignont, À mes enfants, À toute ma famille, Et à tous mes amis, Remerciements Je remercie tous ceux qui m’ont aidé et encouragé à réaliser cet ouvrage. Mes remerciements solennels vont à l’endroit de Claude Koudou, pour son soutien et ses conseils tout le long de ce projet. À mes collègues et ami Tom Wood, Jamie Benstock et Francis Dja Botti pour leur contribution et analyses critiques.
Préface Dans cet ouvrage« Côte d’Ivoire et Afrique francophone : la police face aux défis de prévention des conflits africains» l’auteur, Georges BEYLLIGNONT, Ivoirien vivant au Royaume-Uni, porte un regard avisé sur les causes des conflits en Afrique. Parmi les raisons que l’auteur aborde de façon pertinente, il pointe la balkanisation de l’Afrique, les antagonismes inter et intra-ethniques, le manque de rigueur et l’irresponsabilité congénitale qui caractérise les organisations sous-régionales, l’envie des puissances impérialistes à contrôler les ressources naturelles et le manque de vision prospective de la part des Africains, dans l’approche de la problématique du développement. Dans cette contribution, l’auteur discute également la question de la gouvernance et de la démocratie. Il attire l’attention du public sur des points centraux, en posant des interrogations dans les propos suivants : « Analysant la plupart des concepts … et leur efficacité par rapport à la prévention des conflits, il en émerge des questions fondamentales qui interrogent l’état du rapport cause-et-solution des conflits africains. Assumons par exemple la prescription qui évoque la coopération régionale. L’échec de cette norme reflète-t-il l’hypothèse des sources locales des conflits africains ? Concernant la démocratie, constitue-t-elle à elle toute seule une mesure suffisante de stabilité ou de prévention de conflits ? Quelle démocratie l’Afrique peut-elle réaliser sans un dispositif sécuritaire approprié, capable de la supporter et de faire respecter les lois à travers lesquelles elle s’exprime ? Les indices culturels prédisposent-ils l’Afrique à l’application systématique et rationnelle de la démocratie ? Et enfin sur la question du renforcement des dispositifs sécuritaires, et si l’on tenait
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compte de l’hypothèse des supports stratégiques que constituent le plus souvent les pays limitrophes dans la déstabilisation de leurs voisins. » Pour éclairer sur les principales causes qui génèrent les conflits principalement en Afrique – mais aussi dans d’autres parties du monde –, l’auteur nous présente trois écoles qui sont en présence. Une, ouverte par Robert Dussey (2002) qui « a fait observer à cet effet que la plupart des guerres et conflits qui ont appauvri l’Afrique ne peuvent pas se comprendre en dehors des enjeux géopolitiques et économiques que constituent le pétrole, l’uranium, le diamant, le cobalt, le cuivre … que se disputent de puissants groupes d’intérêts. » Une deuxième école conduite par Ted Gurr et Monty Marshall (2001) qui « ont quant à eux noté que les conflits africains sont pour la plupart causés par la combinaison de la pauvreté et de la vulnérabilité des États et des institutions démocratiques. » Et la troisième école affirmée par Heinz Jürgen (2006) qui « s’est attelé à faire comprendre l’incompatibilité culturelle comme un conduit au développement de conflit. Il a poursuivi pour préciser que ce n’est pas l’incompatibilité objective qui est cruciale, mais plutôt celle que nous déduisons à partir de nos perceptions et nos subjectivités. » La question de la prévention et des réflexions prospectives est une dimension sur laquelle l’auteur insiste à juste titre. Car on ne peut pas objectivement espérer réussir le développement si on n’a pas identifié le centre de ses intérêts primaires et vitaux ; si on n’a pas une vision claire du modèle sur lequel on veut s’appuyer pour bâtir et les moyens qu’on réunit pour
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la mise en œuvre. Le sentiment d’impunité devant les rackets, devant une corruption criante, le manque de rigueur et les considérations affectives, émotionnelles et sentimentales dans la gestion des biens collectifs sont une plaie dont l’incurie reste patente. Selon l’auteur, les tares qui minent l’Afrique doivent être examinées avec responsabilité. Cela suppose que tous les paramètres objectifs soient mis sur la table. La grille qui évalue les responsabilités exogènes doit être mise en face de celle qui apprécie les responsabilités endogènes. Résumer les causes des souffrances des populations africaines aux seules velléités impérialistes des grands pays devient réducteur lorsqu’en face, après avoir diagnostiqué des limites, les Africains ne font pas le minimum pour préserver leurs acquis. « Il va s’en dire qu’il reste encore des efforts de rationalisation et d’harmonisation des perspectives de solution à faire au niveau de la prévention des conflits africains. La plupart des grandes puissances de ce monde comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine, ont toutes expérimenté le conflit à divers niveaux dans leurs histoires respectives. Il n’est pas exclu qu’en Afrique, la problématique reste fortement liée à la complexité de la dynamique des sociétés africaines. Et cet état de fait peut considérablement compliquer l’élaboration d’une approche viable si une étude harmonieuse des causes de conflits n’est pas élaborée tenant compte des particularités de la conflictualité africaine. » Dans ce livre qui comporte quatre grandes parties, l’auteur puise dans son expertise – de sécurité publique – pour proposer des voies de « recherche des conditions de stabilité et de paix sociale. Il appelle les pays africains à s’investir dans la prévention des conflits pendant qu’ils ont la faveur d’une stabilité relative ou après qu’ils ont réalisé une bonne
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sortie de crise. » L’auteur décline une base stratégique qui parcourt des techniques aussi anciennes que celles actualisées, suivant l’évolution du monde. L’appropriation de ces techniques doit intégrer la dimension « rapport de force » qui habite les paramètres géostratégiques. L’Afrique peut selon l’auteur réussir par la combinaison des forces de ses fils et filles qui ont appris dans des écoles, à travers le monde, à condition que s’établisse un minimum de confiance entre les dirigeants et les Diasporas. Si la multiplicité des conflits est désignée par l’auteur comme la cause principale du retard enregistré en Afrique (pauvreté endémique ; misères dans plusieurs points du continent ; …), l’ordre mondial établi par les grands pays sous le couvert de l’ONU – qui foule aux pieds les grands principes – est également pointé du doigt. Pour enrichir sa démonstration, l’auteur explore la diversité ethnique qui s’affirme souvent comme une « mosaïque confligène » au lieu de constituer une richesse plurielle. A cet effet, il affirme : « L’homogénéité ethno-culturelle idéale est celle qui traduit les valeurs culturelles qui forment la singularité d’une identité nationale donnée. » En s’appuyant sur des tableaux, des graphiques et autres supports qui facilitent la compréhension, Georges BEYLLIGNONT montre qu’il connaît bien les questions de sécurité publique. Il faut absolument lire ce livre dans lequel l’auteur passe en revue les questions essentielles sur l’état de l’Afrique en matière de sécurité. Il aborde aussi la question de la jeunesse et le détournement des deniers publics.
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