De Gaulle et Mobutu
198 pages
Français

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Description

Cet ouvrage s'attaque à l'un des paradigmes fondateurs de la sociologie politique contemporaine: la stabilité politique comme antithèse de l'instabilité politique. Le cas de la France et du Zaïre, deux pays sortis meurtris de la Seconde Guerre mondiale et de la crise de la décolonisation, dirigés par deux chefs militaires, De Gaulle et Mobutu, en est une illustration. En quête de stabilité politique, le premier optera pour la démocratie et le second pour la dictature.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2012
Nombre de lectures 96
EAN13 9782296988071
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection « Géopolitique mondiale »
Dirigée par Mwayila TSHIYEMBE
L’objet de la collection « Géopolitique mondiale » est de susciter les publications dont la vocation est double : d’une part, donner un sens aux mutations provoquées par la mondialisation, étant donné la perte des repères du monde ancien et la nécessité d’inventer des repères du monde nouveau ; d’autre part, analyser la complexité des enjeux territoriaux, des rivalités d’intérêt et de stratégies qui pousse les acteurs à user de la force ou de la diplomatie, pour modifier ou tenter de modifier le rapport de force (ressources naturelles, humaines, culturelles), selon des idéologies qui les animent. A cette fin, la prospective et la pluridisciplinarité sont des approches privilégiées.

Déjà parus :
Ambroise BUKASSA, Le blocage des télécommunications au Congo-Zaïre , 2012.
Edmond MOKUINEMA BOMFIE, Géopolitique de l’eau et gouvernance en province orientale/RDC, 2012
Pétillon MUYAMBI DHENA, Normes internationales impératives et droit d’ingérence humanitaire , 2012.
Jean-Pierre LOTOY ILANGO-BANGA, Partenariats entre les multinationales et l’Etat , 2012.
Mwayila TSHIYEMBE, Organisations internationales, Théorie générale et études de cas, 2012.
Mwayila TSHIYEMBE, Régionalisme et problèmes d’intégration économique. Aléna, Mercosur, Union européenne, Union africaine , 2012.
Évelyne GARNIER-ZARLI, Les risques de la fragmentation de la recherche scientifique sur les enjeux sociétaux , 2011.
Titre
Mathieu KIRONGOZI BOMETA




DE GAULLE ET MOBUTU

Deux figures paradoxales
en quête de stabilité politique

Préface de Mwayila TSHIYEMBE
Copyright

© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.ha rmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-98807-1
EAN : 9782296988071
Dédicace
A nos chers parents Corneille KIRONGOZI BONGA BOMBOLEMBOLE et Marie-Josée BASINI BOSEYA BANGWELA pour le don de la vie, les sacrifices incommensurables consentis pour notre instruction et notre épanouissement, afin que nous devenions ce que nous sommes aujourd’hui.

A toute la famille KIRONGOZI ainsi qu’à notre tendre épouse, Mamie OSUNGA ILANGINKOY.

A toi peuple bien-aimé de notre pays libre et à libérer.
Liste des abréviations et sigles
1. ABAKO : Association des Bakongo
2. AND : Agence Nationale de Documentation
3. Art : Article
4. ANEZA : Agence Nationale des Entreprises du Zaïre
5. BALUBAKAT : Baluba du Katanga
6. B.P. : Bureau politique
7. CEREA : Centre de Regroupement Africain
8. C.C. : Comité Central
9. C.L : Conseil Législatif
10. C.M.Z. : Compagnie Maritime Zaïroise
11. C.N.S. : Conseil National de Sécurité
12. C.N.L : Comité National de Libération
13. CONAKAT : Confédération des Associations du Katanga
14. CONDIFFA : Condition Féminine et Famille
15. C.V.R : Corps des Volontaires de la République
16. CRISP : Centre de Recherche et d’Information Socio-Politique
17. CRIDE : Centre de Recherche Interdisciplinaire pour le Développement et l’Education
18. D.E.S. : Diplôme d’Etudes Supérieures
19. éd. : Edition
20. Ed. : Editeur
21. E.I.C. : Etat Indépendant du Congo
22. ENDA : Ecole Nationale de Droit et d’Administration
23. FAZ : Forces Armées Zaïroises
24. FIKIN : Foire Internationale de Kinshasa
25. F.D.C. : Front Démocratique Congolais
26. FORCAD : Ecole de Formation des Cadres du Parti
27. FSSAP : Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques
28. GECAMINES : Générale des Carrières et des Mines
29. I.M.K. : Institut Makanda Kabobi
30. J.M.P.R. : Jeunesse du Mouvement Populaire de la Révolution
31. L.G.D.J. : Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence
32. L’Shi : Lubumbashi
33. M.N.C. : Mouvement National Congolais
34. M.N.C/K : Mouvement National Congolais/Kalonji
35. M.N.C/L : Mouvement National Congolais/ Lumumba
36. MOPAP : Mobilisation Propagande et Animation Politique
37. M.P.R. : Mouvement Populaire de la Révolution
38. N.I. : Niveau Inférieur
39. N.S. : Niveau Supérieur
40. OFIDA : Office des Douanes et Accises
41. OGEDEP : Office de Gestion de Dette Publique
42. OKIMO : Office des Mines d’Or de Kilo-Moto
43. ONATRA : Office National de Transport
44. ONRD : Office National de Recherche et du Développement
45. OZACAF : Office Zaïrois du Café
46. P.D.G. : Président Délégué Général
47. P.N.P. : Parti National du Progrès
48. P.U.F. : Presse Universitaire de France
49. R.D.C : République Démocratique du Congo
50. R.I. : Relations Internationales
51. RPR-UDF : Rassemblement Pour la République-Union pour la Démocratie Française
52. R.V.F. : Régie des Voies Fluviales
53. S.G.A. : Société Générale d’Alimentation
54. S.P.A. : Sciences Politiques et Administratives
55. UMHK : Union Minière du Haut – Katanga
56. UNIKIN : Université de Kinshasa
57. UNIKIS : Université de Kisangani
58. UNILU : Université de Lubumbashi
59. UDPS : Union pour la Démocratie et le Progrès Social
60. UNAZA : Université Nationale du Zaïre
61. UNIMO : Union des Mongo
62. UNTZA : Union Nationale des Travailleurs du Zaïre
63. ULB : Université Libre de Bruxelles.
Préface
Voici des décennies que la sociologie politique s’est assoupie dans le vacarme de la scolastique, au point de ne plus s’interroger sur la pertinence de certains de ses concepts couramment utilisés.
Au palmarès de ces concepts figure la stabilité politique qui, au fil du temps, s’est imposé comme variable explicative, pour paraphraser Samuel P. Huntington : « Dans toute analyse de système politique, la stabilité constitue un facteur essentiel » 1 . Robert Michels ne dit pas autre chose lorsqu’il note que : « Toute organisation a besoin de stabilité pour se maintenir » 2 . Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’usage abondant de ce concept contraste étrangement avec l’opacité des indicateurs censés définir son contenu et garantir son opérationnalité. Dès lors, il n’est pas sans intérêt de se poser les questions suivantes : qu’est-ce qu’une stabilité politique (ses indicateurs sont-ils universels ou singuliers) ? Comment l’envisage-t-on (quelles sont les conditions de sa faisabilité ou de son surgissement) ? A quel système politique correspond-elle (système démocratique ou dictatorial, un gouvernement des hommes ou un gouvernement des dieux) ?
Il en résulte que faute de contenu intangible et d’opérationnalité garantie, la stabilité politique est encore à l’étape d’une notion floue, ballotée au gré des vagues par des interprétations subjectives ou objectives, selon le contexte et l’histoire.
Tant est si bien qu’à cause de ce flou, la stabilité politique est devenue une variable structurelle des dictatures de droit ou de fait, dont le « pouvoir fort » ou le « pouvoir hégémonique » au service d’une institution ou d’un individu, est un exutoire pour tenir en respect les « hordes des barbares », entendez les populations en furie des pays dévastés, soit par la guerre, soit par les crises internes multidimensionnelles.
Se confondant avec le « pouvoir fort », la stabilité politique en épouse l’archéologie, c’est-à-dire la mise en œuvre des rapports de force et des stratégies, des contre-pouvoirs, des objectifs et des moyens coordonnés en vue de l’action.
Dès lors, la thématique de Machiavel impose le pouvoir comme mode de domination de l’homme par l’homme, à travers « la technique du pouvoir et l’art de sa conquête » 3 , souligne Jacqueline Russ. D’où cette question lancinante : comment s’emparer du pouvoir et le conserver ? Réponse : à travers une stratégie maîtrisée et réfléchie de la domination et de la violence, enracinant dans les sujets, l’amour du maître et la crainte de son autorité comme fondement de l’obéissance (l’exercice du monopole de la violence légitime, dixit Max Weber 4 ).
A cause de cette extrapolation, le paradigme de stabilité politique s’est imposé sans coup férir, comme l’horizon indépassable de tout pouvoir politique, en quête d’efficacité managériale et d’honorabilité morale. Néanmoins, le mérite de la r

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