De la guerre civile en Libye au printemps islamique arabe
290 pages
Français

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De la guerre civile en Libye au printemps islamique arabe , livre ebook

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Description

L'appellation "printemps islamique" ne semble-t-elle pas devenir plus appropriée que "printemps arabe" ? Cette étude privilégie d'abord la guerre civile en Libye et l'émergence dans ce contexte d'un islamisme radical. La seconde partie incite le lecteur à la réflexion face à l'influence de ces extrémismes, tant au Maghreb qu'au Machrek, et plus encore face à la volonté expansionniste de groupes alliés à Al Qaïda en Afrique, Sahel inclus.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2013
Nombre de lectures 45
EAN13 9782336286631
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-28663-1
Titre
Michel PROU





De la guerre civile en Libye
au printemps islamique arabe

… Où l’odeur du jasmin se mêle à celle de la poudre
Du même auteur
Trois tomes sur l’histoire de l’Océan Indien, édités chez L’Harmattan.
Dédicace

À Fanny : ma mère.
I. GUERRE CIVILE EN LIBYE ET RÉVOLUTIONS ARABES
A l’ouverture de la boite de Pandore,
tous les maux de la Libye se répandirent dans la nature.
Seule resta à l’intérieur : l’espérance.

Les Libyens ont choisi la voie des armes
afin de chasser un régime autoritaire dirigé par Kadhafi.
L’événementiel de l’insurrection libyenne commence…
* * *
* Le 15 02 2011
Les citoyens libyens ou certains d’entre eux font entendre leurs revendications d’une manière un peu plus musclée. Ce qui n’a pas l’heur de plaire au « guide de la révolution », le dictateur en puissance. L’insurrection s’étend à l’est. C’est alors que Kadhafi fait avancer sa machine à répression, son armée, ses milices et ses mercenaires. Il fait bombarder les villes rebelles et très vite le bilan des victimes civiles est impressionnant. Il faut savoir que le peuple libyen manifestait son mécontentement face au pouvoir en place depuis pratiquement un mois. Il n’était pas sans savoir que ses voisins de Tunisie et d’Egypte étaient entrés dans la phase première du dit « printemps arabe », notamment par l’intermédiaire d’internet, de Facebook, de Youtube, d’Al Jazeerah (une chaîne de télévision de Doha au Qatar qui rayonne jusqu’au Maroc) et qu’il était temps d’en terminer avec un régime autoritaire. Ce n’est plus les mesures dérisoires et impromptues prises par les autorités qui pouvaient le satisfaire. Elles étaient trop tardives. Finalement le 15 février est ici à considérer comme un passage à l’acte ; c’est-à-dire que l’on sort de strictes manifestations pacifiques, durement réprimées, à la sortie des armes entre les mains de gens qualifiés d’insurgés. Le déclencheur restera un certain procès des prisonniers morts dans la prison d’Abou Salim à Tripoli et les affrontements avec la police de Benghazi qui ouvre le feu sur la foule.
De soulèvements en rébellion armée
* Le 17 02 2011
L’insurrection s’étend maintenant de l’est à l’ouest, de la frontière tunisienne jusqu’à Benghazi. Dans cette ville, la colère est à son paroxysme, et une fraction notable des militaires et des forces de police a pris parti pour les protestataires. Les casernes et les dépôts de munitions sont forcés. Les armes sont distribuées. Un « conseil national libyen » se constitue et va siéger au tribunal, alors que la Ligue arabe suspend la Libye de son organisation.
* Le 22 02 2011
Ne pouvant plus exercer leur activité en toute sécurité les compagnies pétrolières quittent la Libye. Le gazoduc vers la Sicile est arrêté. Tout est devenu désordre. Les frontières ressemblent à des passoires par où s’échappent de nombreuses unités militaires et par où pénètrent les mercenaires africains. Les manifestants augmentent partout et incendient le siège du gouvernement, les commissariats de police et s’emparent de l’aéroport de Tripoli. Kadhafi fustige ses troupes, prononce allocutions sur allocutions : rien n’y fait. Pire encore, son entourage se craquelle : Abdeljalil, ministre de la Justice, rend son portefeuille, et s’empresse de créer un gouvernement provisoire. Yunis (younès), ministre de l’Intérieur, s’en va rejoindre l’insurrection ; des officiers détournent un mirage F1 vers Malte, d’autres s’éjectent d’un Sukhoi Su-7 plutôt que de devoir bombarder Benghazi, une zone occupée par les insurgés jusqu’à la frontière égyptienne.
La fuite des migrants
* Le 24 02 2011
La progression des insurgés est constante : à l’est, on peut dire que la Cyrénaïque est entre leurs mains après la prise d’Al Khofra dans le sud ; à l’ouest, des points marquants son obtenus : Zuara, Az Zawiyah et Tajura près de Tripoli. Les travailleurs égyptiens migrants prennent peur et fuient en masse vers le poste frontière égyptien : Salloum land port, et vers celui de Ras Ajdir à la frontière tunisienne. Des campements de fortune s’installent avant Ben Guerdane. Afin de faire face aux besoins humanitaires et à la prise en charge des nombreux blessés la commission européenne débloque une somme de 3 Mons d’euros. Le CICR (croix rouge) aurait souhaité plus : disons 4,7 Mons d’euros. Différents pays vont ainsi prendre conscience que la Libye détient plus d’un million de travailleurs étrangers. Dans l’urgence, il va s’en suivre une certaine bousculade dans l’évacuation, en utilisant tous les moyens disponibles : avions militaires pour la Russie, les Pays-Bas, l’Egypte et la France ; navires militaires pour les Turcs ; avions civils pour les Algériens, Nigérians et les Chinois via la Grèce. Sous le couvert d’une protection militaire à juste distance : une frégate du Royaume-Uni, une frégate des Pays-Bas et un destroyer italien ; ainsi que deux porte-avions américains annoncés sous peu. Sans oublier plusieurs dizaines de milliers de travailleurs qui partiront à pied en direction des frontières ; et sans oublier enfin ceux qui ne seront pas évacués comme les ouvriers du Bengladesh et de l’Inde. De ce fait la Libye se trouve évincée du « Conseil des droits de l’homme ».
* Le 25 02 2011
Kadhafi commence à distribuer des armes à ses partisans après la prise de la base aérienne de Mitiga à l’est de Tripoli (planche 1). Les accrochages deviennent permanents, d’autant que, au fur et à mesure du recul de ses troupes, les rebelles récupèrent les armes non seulement légères mais aussi lourdes laissées sur place permettant de créer des brigades supplémentaires sous la férule d’un commandant. Libyens contre Libyens, les affrontements peuvent prendre le nom de guérilla, de guerre urbaine, de guerre tout court ; il ne faut pas se leurrer, dorénavant, il s’agit bel et bien d’une guerre civile. Par cela, il en est trop. Le président français, de passage en Turquie déclare que « Kadhafi doit partir ».
La formation du CNT
* Le 26 02 2011
Le vote à l’ONU de la « résolution 1970 » (thème 2) a été adopté à l’unanimité ; notamment un embargo sur les armes et un gel des avoirs financiers de Kadhafi et de son entourage. Il s’agit ici de recommandations, de suggestions dans les mesures énoncées, et qu’il dépendra de la manière dont les autorités libyennes se conformeront aux dispositions pertinentes de la présente résolution pour que celles-ci soient suspendues ou levées (paragraphe 27). Le conseil de sécurité préoccupé, va quand même étudier la suite à donner sur le plan concret. L’Italie dans la foulée après bien des hésitations, étant donné les intérêts économiques et historiques qui la lient à la Libye, finit par rompre son contrat de coopération. Dans un tel contexte le gouvernement provisoire et le conseil national libyen fusionnent pour former le « Conseil national de transition », le CNT dont le Président sera Abdeljalil entouré de Terbil, Abouar, Baja et Djibril. Ce qui fait d’autant plus fulminer Kadhafi qui considérait son ancien ministre de la Justice comme le seul non corrompu. Du coup, il le traite de « chef des rats » et propose 400000 $ pour sa capture. Ce mot est bien connu des Libyens dans l’expression : « les rats de Tobrouk » en relation avec la résistance des Australiens en 1941. D’autres l’ont exprimé lors de leurs écrits : Alexis Jenni dans « l’art français de la guerre », ou Albert Camus dans « la peste ».
* Le 01 03 2011
Des mercenaires arrivent toujours du Niger, du Tchad, du Soudan et du Mali, attirés par les fortes rémunérations proposées par Kadhafi. Ils sont pris en main à Sabha, importante base militaire du Fezzan, et sont ensuite dirigés vers les lieux de combats après avoir été formés et équipés en armes légères. Kadhafi et ses militaires, dans un déni de réalité, ont eu le temps d’élaborer une stratégie de contre-of

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