Haïti, les questions qui préoccupent
270 pages
Français

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Haïti, les questions qui préoccupent , livre ebook

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270 pages
Français

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Description

L'ouvrage analyse quelques grandes questions auxquelles Haïti est confronté depuis son émergence comme État-nation en 1804, mettant en évidence le rapport entre les problèmes conjoncturels et les blocages structurels. Ainsi sont abordées les questions politiques, socioculturelles et haïtiano-dominicaines. Les essais qui composent l'ouvrage projettent des éclairages critiques sur ces questions, en partant de l'historicité haïtienne et s'efforcent d'en construire une théorie critique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2016
Nombre de lectures 17
EAN13 9782140010422
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Glodel Mezilas






Haïti, les questions qui préoccupent
Copyright


Du même auteur

Que signifie philosopher en Haïti ? Un nouveau concept du Vodou, Paris, L’Harmattan, Octobre 2015 .
El trauma colonial, entre la memoria y el discurso. Pensar (desde) el Caribe , Florida, EDUCAVISION, Septembre 2015.
Qu’est-ce qu’une crise. Eléments d’une théorie critique, Paris, L’Harmattan, 2014.
Civilisation et discours d’altérité. Enquête sur l’Occident, l’Islam et le Vodo u, Florida, EDUCAVISION, 2014.
Généalogie de la théorie sociale en Amérique Latine , Port-au-Prince, Editions de l’Université d’Etat d’Haïti, 2013.
Haití más allá del espejo , México, Editorial Praxis, 2011.






© L’H ARMATTAN , 2016
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-76278-4
Citation


La pensée n’est rien sans quelque chose qui force à penser, qui fait violence à la pensée.

Gilles Deleuze
SOMMAIRE
Couverture
4 e de couverture
Titre
Copyright
Citation
PRESENTATION DE L’ESSAI
QUESTIONS POLITIQUES
Partis politiques et politique du ventre en Haïti
Militarisme et populisme : deux stratégies politiques en Haïti
Lire « Chimè et Tontons Macoutes comme milices armées en Haïti » de Jean Eddy Saint Paul
Intellectuels et politique en Haïti
L’État en Haïti
Idées pour une réécriture de l’histoire récente d’Haïti
Pour une kombitisation du savoir et du pouvoir en Haïti
Les candidatures de Wyclef Jean et de Michel Martelly : le rapport entre l’art et la politique
Quelle relation peut-on établir entre le 12 janvier 2010 et le projet « Kita Nago » ?
La France et la dette de l’indépendance : alternative entre le droit et l’éthique ?
Conjoncture politique et vide constitutionnel en Haïti : que faire ?
Le drapeau haïtien et sa signification historique
QUESTIONS SOCIOCULTURELLES
Multiculturalisme, minorités et laïcité en Haïti
Le concept de multiculturalisme
Le multiculturalisme et la question des minorités en Haïti
Multiculturalisme et la laïcité selon le contexte haïtien
La trajectoire du français et du créole en Haïti
Les constitutions et le statut des langues en Haïti
L’emploi du français et du créole dans la littérature haïtienne
Le créole et la littérature haïtienne de 1804 à nos jours
Le créole et le français dans la vie quotidienne en haïtienne
Les Haïtiens et le marché informel à San José, Costa Rica
La société haïtienne et la nécessité d’une théorie sociale herméneutique et utopique
La dimension herméneutique de la théorie sociale
La dimension utopique de la théorie sociale
Qu’est-ce que l’Haïtien ?
Les juristes haïtiens et le droit. Une réflexion à partir de l’émission « Ramase » du samedi 21 mai 2011
Bourgeoisie compradore et sous-développement en Haïti
Dany Laferrière, son œuvre et l’Académie française
QUESTIONS HAÏTIANO-DOMINICAINES
Discours identitaire, colonialisme interne et antihaïtianisme en république Dominicaine
Les relations haïtiano-dominicaines
Survol historique
L’anti-haïtianisme dominicain
Perspectives des relations haïtiano-dominicaines
Tremblement de terre et psychanalyse des relations haïtiano-dominicaines
La sentence du tribunal constitutionnel dominicain et son analyse juridique
La sentence du tribunal et le droit constitutionnel dominicain
La sentence du tribunal et le droit international
La sentence entre les Droits de l’Homme et la souveraineté de l’Etat
« Palito de coco » comme symbole de la mystique haïtienne et de la générosité dominicaine
ANNEXES POUR L’HISTOIRE
Discours d’adieu du Président Joseph Michel Martelly le 7 février 2016 devant le Parlement haïtien
Discours du sénateur Jocelerme Privert, Président de l’Assemblée Nationale le 7 février 2016
Accord politique pour la continuité institutionnelle à la fin du mandat du Président de la République en l’absence d’un président élu et pour la poursuite du processus électoral entamé en 2015
Lettre du 15 avril de l’ancien président Michel Martelly au président Jocelerme Privert
Adresse
PRESENTATION DE L’ESSAI
Cet ouvrage dessine un tour d’horizon sur les grandes questions qui constituent la toile de fond de la réalité haïtienne depuis la fondation de l’État-nation en Haïti en 1804. Il le fait de manière approximative et critique. Les essais sont cours et précis, et vont droit au but tout en explicitant les thèses qu’ils défendent. Il s’agit dès lors de faire comprendre le tragique haïtien sans équivoque, au cours de cette période.
Du point de vue de la méthode, l’ouvrage montre que les problèmes conjoncturels – politiques, sociaux, culturels, économique, politiques, migratoires – sont l’expression des crises structurelles non résolues. Ces crises 1 reviennent sans cesse à n’importe quel moment, comme le retour du refoulé en psychanalyse. Aussi, les questions conjoncturelles ne sont expliquées que dans une perspective structurelle, ce qui nous oblige à remonter jusqu’à la fondation de l’État haïtien en 1804.
L’essai met à nu la responsabilité haïtienne dans la répétition des crises politiques, sociales, économiques que le pays ne cesse de connaitre. Il procède à une « critique de la raison » haïtienne. Depuis 1804, c’est la prégnance des crises multiples, sans aucune perspective de solution.
Aussi, les interminables crises auxquelles le pays est confronté signifient qu’il est mal parti, pour reprendre par analogie ce que René Dumont 2 dit de l’Afrique.
Depuis plus de 200 ans, Haïti est privée de véritables élites politiques et économiques. En revanche, l’élite intellectuelle est marquée par la colonialité du savoir et se trouve incapable de penser véritablement les bases solides d’un État-nation, à partir de sa propre logique culturelle. Elle est toujours à la merci des concepts, des catégories et des théories venus d’ailleurs pour essayer d’interpréter la réalité nationale.
Si les esclaves ont réussi en 1804 à renverser le colonialisme, l’esclavage et la domination raciale, les prétendues élites politiques, économiques et intellectuelles se sont révélées au contraire incapables de penser l’ordre social. Autrement dit, la raison a réussi sur le plan historique mais elle a échoué sur le plan politique en Haïti. Les paysans vivent leur réalité en fonction de l’imaginaire africain présent dans le folklore, et l’élite passe par l’imaginaire culturel occidental pour capter sa réalité. D’où un dialogue de sourds entre l’élite et les masses, comme le montre clairement le sociologue haïtien, Jean Casimir.
Quand on sait la relation entre philosophie de l’histoire et philosophie politique chez Hegel, on peut dire que dans l’histoire haïtienne on n’a pas eu cette dialectique entre raison, histoire et politique. Dans La raison dans l’histoire , Hegel 3 montre que la fin de l’histoire se caractérise par l’émergence de l’État, règne de la liberté, de la réconciliation entre le particulier et l’universel.
Sa philosophie de l’histoire conduit nécessairement à la philosophie politique et du droit, car la raison qui se déploie dans l’histoire arrive à son apogée dans la formation de l’État moderne. Par contre, le cas haïtien est dramatiquement l’opposé de ce schéma hégélien. La grande révolution victorieuse de 1804 ne conduit pas à la formation d’un État fort et moderne capable d’organiser l’ordre politique et social sur la base de l’inclusion, de l’égalité et de la liberté pour tous. À la différence de ce que remarquait Alexis de Tocqueville dans son ouvrage classique La démocratie en Amérique , ce n’est pas l’égalité des conditions qui s’observait en Haïti au lendemain de 1804, c’étaient plutôt des fissures, des con

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