Iran/Arabie saoudite : une guerre froide
212 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Iran/Arabie saoudite : une guerre froide , livre ebook

212 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Ce numéro vise à décrypter l'évolution de la position de Riyad après l'accord de Vienne sur le nucléaire, les enjeux dans les relations bilatérales irano-saoudiennes et leurs conséquences pour la stabilité régionale. Ces enjeux sont multiples : politiques, économiques, sociaux, religieux, culturels. Les contributions réunissent des historiens, des sociologues, des géographes, des politistes mais aussi des journalistes et d'anciens diplomates.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2016
Nombre de lectures 45
EAN13 9782140013904
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
CONFLUENCES
Méditerranée



REVUE TRIMESTRIELLE






97

Printemps-
Été 2016









E DITIONS L’ H ARMATTAN
CONFLUENCES Méditerranée est une revue trimestrielle dont l’ambition est d’aborder les grandes questions politiques et culturelles qui concernent les peuples et les sociétés du bassin méditerranéen. Sans aucun parti pris idéologique, elle privilégie avant tout le débat entre les acteurs, les témoins et les décideurs, aussi différents soient-ils.

Les membres du comité de rédaction ont choisi cette orientation parce qu’ils sont convaincus que le dialogue est une philosophie de l’action politique. Ni l’ampleur des divergences, ni la gravité des oppositions ne doivent empêcher que soient patiemment recherchées les possibilités de confluences.

Cet attachement au dialogue et à la confrontation des idées vient de la conviction que seul le dialogue peut permettre de construire durablement de nouvelles formes de configurations politiques, à la fois équilibrées et fécondes.

La création de cette revue à vocation internationale apparaît comme une contribution à l’ouverture d’un indispensable espace de confrontations des analyses et des opinions sur les problèmes qui façonneront l’avenir de cette région.

www.confluences-mediterranee.com

Dans ce site, consultez tous les numéros de la revue depuis sa création en 1991.

Normes pour les envois de manuscrits
Les textes soumis à la rédaction doivent lui être adressés par mail à l’adresse suivante contact@confluences-mediterranee.com . Ils doivent comporter un titre, un chapeau de présentation de l’article et des sous-titres. Les notes doivent figurer en fin d’article et doivent suivre une numérotation continue pour la totalité de l’article. Les références bibliographiques doivent respecter les conventions de la norme ISO 690-2 (février 1998). Les articles ne doivent pas dépasser 25 000 signes et ils doivent être fournis avec un résumé en français de 10 lignes maximum, ainsi que 4-5 mots clés.

Nous demandons que les nom et prénom des auteurs des articles proposés soient accompagnés de leur titre, de leur adresse institutionnelle et de leurs coordonnées (destinées à la seule rédaction).

Les articles et toute correspondance éditoriale sont à adresser à la rédaction de la revue.

Confluences Méditerranée – 50, rue Descartes – 75005 Paris
Copyright

CONFLUENCES
Méditerranée
50 rue Descartes – 75005 Paris
Site internet : www.confluences-mediterranee.com

Fondateur
Hamadi Essid (1939-1991)

Directeur de la revue
Jean-Paul Chagnollaud

Rédacteur en chef
Pierre Blanc

Comité de rédaction
Sébastien Abis • Paul Balta • Robert Bistolfi
Christophe Chiclet • Jean-François Coustillière
Salam Kawakibi • Agnès Levallois • Ivan Martin
Barah Mikail • Bernard Ravenel • Haoues Seniguer
Clément Therme • Sylviane de Wangen

Responsable des ressources numériques : Mourad Besbes
Correcteur : Michel Poydenot

Comité scientifique
Lahouari Addi • Karine Bennafla • Sarah Ben Nefissa
Pierre Blanc • Jean-Paul Chagnollaud
Monique Chemillier-Gendreau • Burhan Ghalioune
Nilufer Göle • Alain Gresh • Théo Klein • Bassma Kodmani
Elisabeth Longuenesse • Farouk Mardam-Bey • Gilbert Meynier

Correspondants étrangers
Ghassan El Ezzi (Beyrouth, université Libanaise)
Jamal Al Shalabi (Amman, université Zarqa)
Jamila Houfaidi Settar (Casablanca, université Mohammedia)
Roger Heacock (Ramallah, Université Birzeit)
Rabeh Sebaa (Professeur de littérature, université d’Oran)

© L’Harmattan
EAN Epub : 978-2-336-76626-3
Sommaire
Couverture
4e de couverture
Titre
Copyright
Dossier

Agnès Levallois et Clément Therme Iran, Arabie Saoudite : la guerre froide
Mohammad-Reza Djalili et Thierry Kellner Rivalité irano-saoudienne en Syrie après la conclusion de l’accord sur le nucléaire
Laurence Louër De la révolution à la réforme : chiisme et politique en Arabie saoudite
Olivier Da Lage L’apparence du religieux
Fatiha Dazi-Héni L’Arabie saoudite dans le contexte du retour en grâce de l’Iran
Amin Moghadam Tensions diplomatiques irano-arabes et pérennité de la présence des Iraniens à Dubaï
Anaïs-Trissa Khatchadourian Le Liban et l’Iran à l’ombre du conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite
Aurélie Daher La guerre saoudienne contre le Hezbollah libanais. Répercussions locales d’une rivalité régionale
Steven Ekovich L’Arabie saoudite et les États-Unis : une alliance ambivalente et pérenne
Denis Bauchard Le jeu de la France dans le Golfe : entre continuité et ruptures
Olivier Appert Les relations pétrolières et gazières après l’accord sur le nucléaire iranien
Claudia Castiglioni The Relations between Iran and Saudi Arabia in the 1970s
Variations

Stéphane Malsagne Les élections présidentielles au Liban : entre espoir et retour douloureux de l’Histoire
Karine Meunier The LAF – Hezbollah duopoly : a stake for the Lebanese safety and the regional security
Notes de lecture
Dossier
Iran/Arabie saoudite : une guerre froide
Dossier dirigé
par Agnès Levallois et Clément Therme
Agnès Levallois et Clément Therme
Iran, Arabie Saoudite : la guerre froide

L e 3 janvier 2016, la rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad est le résultat d’une dégradation continue des relations irano-saoudiennes à la suite des soulèvements arabes de 2011. Si la dimension locale des conflits reste primordiale pour comprendre les causes de l’affaiblissement des Etats dans le monde arabe, force est de constater que l’implication de l’Iran et de l’Arabie Saoudite dans les conflits au Yémen, en Irak, en Syrie et au Liban est désormais un paramètre majeur. Il s’agit en premier lieu d’une instrumentalisation des tensions sectaires par ces Etats qu’elle soit voulue (comme dans le cas de Riyad) ou qu’elle soit subie (comme le montre la politique étrangère iranienne). Cependant, si la variable sectaire est désormais incontournable, elle n’est pas la seule grille de lecture nécessaire pour comprendre les turbulences régionales.
Il faut d’ailleurs remarquer que, contrairement à une idée reçue, la rivalité irano-saoudienne est antérieure à la Révolution islamique. En effet, à l’époque pahlavie, l’Iran et l’Arabie Saoudite ont connu deux périodes de tensions très fortes après l’établissement des relations diplomatiques par un traité d’amitié en 1929. La première période de tensions débute en 1943 autour de la question de la décapitation d’un pèlerin iranien. Elle aboutit à l’absence des pèlerins iraniens à La Mecque jusqu’en 1948. A partir de 1955, on assiste à des visites du roi Faysal en Iran et du Shah en Arabie Saoudite 1 .
C’est ensuite la question de l’indépendance du Bahreïn qui va conduire à une dégradation des relations entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. Ce n’est d’ailleurs qu’en mars 1970, après 26 mois de négociations secrètes avec l’Angleterre, que le Shah abandonne les revendications historiques de l’Iran sur le territoire de Bahreïn 2 . Ce compromis apparaît indispensable au Shah pour poursuivre sa stratégie visant à s’assurer de l’hégémonie iranienne dans le golfe Persique. On retrouve donc déjà, en germes, cette tension avec l’Arabie saoudite pour le leadership régional qui apparaît clairement à la suite du retrait britannique à l’Est de Suez de 1968 à 1970. Cette tension se renforce par exemple lorsque le Shah abandonne sa revendication territoriale sur l’Etat du Bahreïn de manière « tactique » afin de prendre le contrôle des îles d’Abu Moussa et de la Grande et de la Petite Tombe. Le Shah réitère, en 1972, sa position de rejet de la présence militaire américaine dans le golfe Persique et plus particulièrement au Bahreïn nouvellement indépendant 3 . La monarchie de Bahreïn est dès cette période un proche allié de l’Arabie saoudite.
Cependant, en raison du compromis sur

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents