L agression libyenne
542 pages
Français

L'agression libyenne , livre ebook

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Description

La victoire de la tyrannie occidentale sur la Jamahiriya libyenne est aujourd'hui une réalité manifeste. Cette évolution fatale interpelle toute l'intelligentsia non conformiste à une démystification de cette nouvelle forme de barbarie qui se targue d'être elle-même humanitaire. Cette réflexion contribuera à éveiller la conscience, le regard, le sentiment des peuples négro-arabo-berbères afin qu'ils saisissent les facteurs réels qui sont à l'origine des évènements tels qu'ils adviennent.

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Informations

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Date de parution 01 janvier 2014
Nombre de lectures 13
EAN13 9782336334035
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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Extrait

En Libye, îgure symbolique de la résistance africaine à l’oppression, l’impérialisme occidental décadent a étalé impudemment sa rationalité totalitaire et sa brutalité obscène, au nom d’une démocratie de guerre qui n’est en réalité que la forme ultime de la pseudo-démocratie du « monde libre » orwellien. La victoire de la tyrannie nécrophile occidentale sur la libyenne est aujourd’hui une réalité manifeste. Cette évolution fatale interpelle toute l’intelligentsia non conformiste à une démystiîcation de cette nouvelle forme de barbarie qui se targue d’être elle-même humanitaire. L’auteur veut contribuer, à travers la présente réexion, à éduquer et à éveiller la conscience, le regard, le sentiment des peuples négro-arabo-berbères, aîn qu’ils saisissent les facteurs réels qui sont à l’origine des faits et des événements tels qu’ils adviennent ; qu’ils comprennent enîn que ceux par qui ont été successivement construits, acceptés, puis oubliés tous les camps de concentration et toutes les chambres de torture et toutes les Inquisitions de l’Histoire, ne peuvent valablement se targuer d’appartenir à une civilisation supérieure. La chance de l’avenir pour la Nation africaine dépend de cette prise de conscience.
professeur certiîé des Lycées d’Enseignement général. Il est l’auteur deAugustin Frédéric Kodock : le technocrate et l’homme politique (2004) ; « Fabien Eboussi Boulaga :
Ndjana, in :Fabien Eboussi Boulaga : l’audace de penser La nouvelle répression : Une critique marcusienne du totalitarisme à visage libéral François Hollande et la Françafrique : le déî de la rupture
Joseph Wouako Tchaleu
L’AGRESSION LIBYENNE LA DÉMOCRATIE DE GUERRE
Défense Stratégie & Relations Internationales
L’agression libyenne La démocratie de guerre
CollectionDéfense,Stratégie &RelationsInternationales (D.S.R.I) Depuis la chute du Mur de Berlin le 09 novembre 1989 qui a entraîné celle du Bloc socialiste est-européen dirigé et dominé par l’Union soviétique, puis celle de l’URSS le 08 décembre 1991, signant ainsi la fin de l’affrontement entre les pays du pacte de Varsovie et ceux de l’OTAN, la guerre a pris plusieurs formes inédites jusqu’alors. Le terrorisme international, les guerres asymétriques, la guerre économique se sont exacerbés grâce au développement exponentiel des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Par ailleurs, la privatisation de l’usage de la force, jusqu’alors réservé à l’Etat, a rendu possible l’externalisation de plusieurs services de l’Etat. En effet, plus que jamais, se vérifie l’adage de Héraclite qui affirme que la guerre est la mère de toute chose. Tel un veilleur qui attend l’aurore, la collectionD.S.R.Iscrute l’horizon de ce nouveau siècle, décrypte et prospecte l’actualité internationale en ses aspects politiques, diplomatiques, stratégiques et militaires. Déjà parus Innocent EHUENI MANZAN,Les accords politiques dans la résolution des conflits armés internes en Afrique,2013. Papa Samba NDIAYE,Les organisations internationales africaines et le maintien de la paix : l’exemple de la CEDEAO,2013.Hilaire de Prince POKAM,Le multilatéralisme franco-africain à l’épreuve des puissances, 2013. Jean-Baptiste NGUINI EFFA,Les hydrocarbures dans le monde, en Afrique et au Cameroun depuis 1850, 2013.Félicité OWONA MFEGUE,Les ressources naturelles dans les conflits armés en République démocratique du Congo, 2012. Thierno Mouctar BAH,Architecture militaire traditionnelle en Afrique de l’Ouest, 2012. PRAO Yao Séraphin, Le franc CFA, instrument de sous-développement,2012. Salim Oussène Sanka DANKORO,La scène internationale à l’heure des menaces terroristes, 2012.
Joseph WOUAKO TCHALEU L’agression libyenne La démocratie de guerre Préface d’Hubert MONO NDJANA
© L'HARMATTAN, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00933-9 EAN : 9782343009339
PRÉFACE
Ce livre que vous êtes en train d’ouvrir est un brûlot positif à la fois d’histoire, d’actualité et, naturellement, de philosophie politique. Il prouve, avec vivacité et intelligence, que les faits les plus banals, ou supposés tels, retiennent souvent l’attention des vrais chercheurs qui les remettent au diapason de l’histoire mondiale. L’assassinat crapuleux de Mouammar Kadhafi que le monde entier a suivi en direct, il y a deux ans, ainsi qu’il venait d’en être le cas, peu auparavant, pour la capture de Laurent Gbagbo par la Communauté internationale, est déjà tombé dans les oubliettes de l’actualité, comme un fait divers, comme la mort d’un chien vagabond sous les roues d’une voiture à vive allure. Mais, il y avait un regard qui veillait attentivement, non seulement contre la banalisation d’un crime de conspiration internationale, mais sur les mobiles mêmes de ce crime. Il apparaît en effet facile de dire, et paresseux de se laisser dire : « c’est un dictateur, on doit le chasser ». Comme un rat. Et le remplacer ! En fait, le problème est de savoir qui est dictateur de qui. La méthode scientifique consiste à savoir ce qu’il y a derrière un phénomène. Ici, la dictature. Comme fait présenté, la méthode doit chercher ce qu’il y a derrière. Qu’est ce qui engendre ce concept en tant que phénomène, quelle est son origine et ce qui le provoque ?Vere scire per causas, disait Bacon : connaître véritablement, c’est connaître la cause. Il s’agit ici de la causalité en histoire, et transversalement de la causalité sociale. C’est en cette recherche d’une causalité que l’auteur aurait voulu ramener ici jusqu’ à l’absolu, que cet ouvrage conforte son côté technique et qu’il éclaire le lecteur sur la tragédie que vient de connaître la Libye, avec l’assassinat barbare de Kadhafi en 2011. Le lecteur comprend à travers ce démontage historique et philosophique des faits et des idées, qui s’écrit comme un feuilleton à rebours, qu’il s’agissait d’un très vieux projet hégémonique, transmis de génération en génération, et de siècle en siècle dans la mémoire des oppresseurs. La volonté hégémonique des grands prédateurs ne se distrait jamais de sa proie, une fois qu’elle a jeté sur elle son dévolu. Apres avoir quelques fois résisté aux assauts, ou déjoué les manœuvres de prédation et d’oppression par lesquels l’agresseur étranger veut arracher la liberté et les biens convoités, aux fins d’asservissement et de domination, il arrive un moment où l’attention de la proie se relâche. C’est alors que s’abat la bête de proie qui s’installe en maître et qui organise l’oppression et l’asservissement. La forme de cette domination est brutale, primaire et grossière selon les époques. Depuis l’industrialisation et l’apparition du mode de production technoscientifique, la domination a changé d’esprit en prenant des formes
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plus civilisées et plus ou moins humanisées comme les rapports entre le bourgeois et le prolétaire à l’intérieur, entre « la mère patrie » et la colonie à 1 l’extérieur, ou entre les puissances de « doctrine impériale » et les néo-colonies. C’est cette forme de domination à visage libéral qui est en train de broyer le monde du travail dans les sociétés de consommation, et d’écraser les États souverains du Tiers-monde taxés de « dictature ». Ce concept est donc une autocréation, une autojustification de l’agression de l’impérialisme contemporain, celui de la « Communauté internationale », décrite par Joseph Wouako Tchaleu comme une mobilisationpanatlantisteen train de créer une démocratie de guerre.L’abondante érudition qui transparaît dans ce livre important finit par accrocher le lecteur, qui en toute conséquence, n’arrive plus à s’en décrocher. A première vue, on peut constater qu’une partie non négligeable de l’information de l’auteur vient duNetsa bibliothèque dans Wikipédia.Observation toute banale et scolaire d’une critique académique mesquine et ultra-formaliste. Où veut-on que les auteurs africains, d’un tiers- monde reculé, aillent trouver des livres de référence en direct ? Dans quelle Bibliothèque Nationale, dans quelle Bibliothèque du Congrès ? L’essentiel est que le chercheur ne mette pas sa folle et riche imagination en branle pour dérouter ses lecteurs dans un dédale de mensonges et de descriptions lunatiques, et qu’il crache ses vérités sur la base de références vérifiables. Progressiste comme dirigeant, et moteur d’une vaste mobilisation pour développer et unifier l’Afrique, plutôt que dictateur, tel est le grand héros interrompu par les prédateurs occidentaux comme ses devanciers Nkrumah, Nasser, Boumediene, Lumumba, Sankara et d’autres aussi, dont Joseph Wouako Tchaleu raconte l’histoire et la fin tragique. L’élimination de ces grandes figures et l’imposition corrélative des hommes de paille concurrents, a pour objectif d’empêcher ou de différer l’unification des entités africaines qui seront ainsi maintenues, dans la malédiction cananéenne de la concurrence fratricide et de la servitude volontaire. Pendant ce temps, le discours officiel qui masque cette oppression parle d’une mondialisation néolibérale. Le présent ouvrage,La démocratie de guerre, tome1, l’agression libyenne,vient à point nommé, exemple de ce que nos intellectuels doivent désormais faire, pour démasquer et dissoudre, petit à petit, quelques autres grandes illusions planétaires.
1 A propos de l’auto-théorisation et de l’auto-justification de l’hégémonie, qu’on pourrait appeler narcissisme des puissants ou complexe de Narcisse, des auteurs américains peuvent servir de référence comme Irving Kristol,The Emerging American Imperium, ou Richard N. Hass,The Reluctant Sheriff, qui établit une subtile distinction entreimpérialisme(européen caractérisé par la colonisation comme occupation physique) etdoctrine impériale(américaine, simple domination morale mais efficace). Citons aussi Henry Kissinger, qui déclare dans une conférence du 12 octobre 1999 à l’Université de Dubling : « La mondialisation est simplement une autre manière de dire domination par les Etats-Unis ».
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La leçon essentielle que suggère en définitive ce livre dense et clair, est simple et terrible. L’Afrique doit s’unir pour devenir forte et puissante, comme les États-Unis d’Amérique, comme l’Union Européenne, qui ne tirent précisément leur puissance arrogante qu’à partir de leur unification. Après ce premier moment l’Afrique unie doit également suivre le conseil de la Grande Royale : apprendre à lier le bois au bois, accomplir sérieusement les efforts technoscientifiques nécessaires, pour être capable de discuter un jour d’égale à égale avec les autres puissances. La tragique rhétorique de la Corée du Nord, l’héroïque résistance de l’Iran, quoiqu’on dise, ne sont rien d’autre que des accents shakespeariens, des aspirations ontologiques dans le sens duTo be or not to be.Hubert Mono Ndjana
INTRODUCTION
2 Dans mon ouvrage paru récemment, j’ai soutenu la thèse suivante : Le totalitarisme ne présente pas seulement la figure du régime hitlérien, mussolinien ou stalinien. Il prend également la forme d’une organisation sociale parfaitement planifiée qui, par l’élévation du standard de vie lié au progrès technique, mais surtout par l’endoctrinement des consciences, tend à assimiler totalement les forces sociales et à supprimer progressivement toute exigence de changement social qualitatif, qui impliquerait pour la vie des individus opprimés une nouvelle orientation du processus de production et de distribution de la richesse sociale. Cet ouvrage est centré sur l’orientation totalitaire de la société industrielle contemporaine, en tant qu’elle procède à l’emploi de la technoscience comme instrument angulaire de sa domination totale sur toutes les dimensions de l’existence privée et publique. Close à l’intérieur, cette société s’ouvre à l’extérieur par l’expansion politique, économique et militaire. Le système totalitaire constamment en mouvement est parfaitement compatible avec la rationalité individualiste et le libéralisme, dont les leviers fondateurs ne sont autres que le pluralisme des journaux et des partis politiques, la séparation des pouvoirs, etc. C’est pourquoi son emprise totale sur tous les continents est particulièrement sensible en Afrique depuis quelque temps. Ici, la souveraineté des peuples africains est soumise au diktat du nouvel Empire capitaliste mondial. Ici aussi, la puissance d’intégration du capitalisme des monopoles s’applique à formuler de nouveaux enjeux et à identifier les terreaux favorables à l’expansion et à la consolidation de l’Empire. En Côte d’Ivoire et en Lybie, deux figures symboliques de la résistance africaine à l’oppression, l’impérialisme décadent étale impudemment sa rationalité totalitaire et sa brutalité obscène, au nom d’une démocratie de guerre qui n’est en réalité que la forme ultime de la pseudo-démocratie du « monde libre » orwellien. J’ai formulé dans ce travail des perspectives pour la libération des sociétés pauvres et opprimées - y compris en Afrique, en mettant un accent particulier sur le projet d’intégration des États africains en une vaste unité, initié par le Guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, et qui se mettait progressivement en place, avec notamment la création du Fonds Monétaire Africain, de la Banque Centrale Africaine et de la Banque Africaine des Investissements. Ces institutions financières devaient alors sonner le glas du franc CFA, principal instrument du colonialisme français 2 Voir Joseph Wouako Tchaleu,La nouvelle répression : Une critique marcusienne du totalitarisme à visage libéral,Paris, éd. L’Harmattan, 2011.
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