L Analyse du risque politique
164 pages
Français

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Description

Surtout utilisée dans le monde des affaires, l’analyse du risque politique fait son entrée à l’université. À la fois une trousse à outils et un programme de recherche novateur, cet ouvrage unique en français se veut une référence pour ceux et celles qui souhaitent s’initier à cette pratique émergente. Il intéressera les étudiants, les chercheurs et les praticiens soucieux d’explorer la science politique de manière appliquée. Assorti d’études de cas que les professionnels de divers milieux (financier, sécuritaire, contre-terroriste, etc.) explicitent avec leurs grilles de lectures et leurs méthodes de travail, il inscrit l’analyse du risque politique dans une démarche rigoureuse, collaborative et interdisciplinaire. Conscients des limites et des effets des analyses, les auteurs repensent et mesurent les risques en fonction de l’évolution du monde en montrant comment, dans plusieurs domaines, les décisions de nature politique sont prises. Cet ouvrage entend ainsi appréhender l’incertitude et concevoir les futurs, tout en gardant une saine distance critique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 mars 2021
Nombre de lectures 9
EAN13 9782760642935
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de Adib Bencherif et Frédéric Mérand
L’ANALYSE DU RISQUE POLITIQUE
Les Presses de l’Université de Montréal




Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Titre: L’analyse du risque politique / sous la direction de Adib Bencherif, Frédéric Mérand. Noms: Bencherif, Adib, éditeur intellectuel. Mérand, Frédéric, 1976- éditeur intellectuel. Collections: Paramètres. Description: Mention de collection: Paramètres Comprend des références bibliographiques. Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20200096141 Canadiana (livre numérique) 2020009615X ISBN 9782760642911 ISBN 9782760642928 (PDF) ISBN 9782760642935 (EPUB) Vedettes-matière: RVM: Risque pays. Classification: LCC HG3891.5.A53 2021 CDD 336.3/435—dc23 Mise en pages: Folio infographie Dépôt légal: 1 er trimestre 2021 Bibliothèque et Archives nationales du Québec © Les Presses de l’Université de Montréal, 2021 www.pum.umontreal.ca Cet ouvrage a été publié grâce à une subvention de la Fédération des sciences humaines de concert avec le Prix d’auteurs pour l’édition savante, dont les fonds proviennent du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Les Presses de l’Université de Montréal remercient de son soutien financier la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).





Remerciements
Cet ouvrage collectif est le fruit d’une longue maturation. Celle-ci n’aurait pu aboutir sans une première rencontre à Montréal, à l’été 2017, autour de l’intérêt partagé de publier un livre sur l’analyse du risque politique. Ce projet nous apparaissait comme une démarche inédite et cruciale dans le monde francophone. Comment réaliser cette double ambition qui était de constituer un ouvrage servant de trousse à outils pour les étudiants et les praticiens*, tout en formulant des pistes de recherche originales en analyse du risque politique?
C’est au rythme de nos débats dans les cafés que nous sommes parvenus à arrêter une liste d’auteurs. Ces derniers avaient, croyions-nous, le potentiel d’offrir le dialogue recherché entre universitaires et praticiens. Les contributeurs n’ont cessé de nous le démontrer en redoublant d’efforts à chaque nouvelle version de chapitre. Nos premiers remerciements leur sont donc adressés. Nous sommes aussi reconnaissants à l’endroit du Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CÉRIUM), qui a servi de lieu d’émulation pour réaliser l’ouvrage, particulièrement grâce à une journée d'étude sur les risques mondiaux organisée avec le soutien du ministère des Relations internationales et de la Francophonie, en février 2019.
Des universitaires et des analystes du risque ont cru très tôt en ce projet et l’ont enrichi par leurs commentaires, leurs critiques et leurs questionnements. Thomas Didier, qui a travaillé de nombreuses années dans le milieu, notamment à la Caisse de dépôt et placement du Québec, est l’un des précurseurs en analyse du risque politique à Montréal. Ses encouragements et ses réflexions au fil du projet ont été d’une aide précieuse. Pour leur soutien à différentes étapes, nous sommes aussi reconnaissants à l’endroit d’Aurélie Campana, de Cédric Jourde, de Gérard Hervouet, de Francesco Cavatorta, de Marie-Joëlle Zahar, de Gilles Breton et de Stéphane Leman-Langlois ainsi que des collègues et amis de la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM. Les nombreux échanges avec Britanie Bernard, Sébastien Parker et Gino Vlavonou ont aidé à expliciter la démarche de l’ouvrage. Le regard critique de Mark Salter de l’Université d’Ottawa a aussi permis d’enrichir notre réflexion sur l’analyse et la gestion du risque.
Notre reconnaissance s’étend aux établissements d’enseignement qui nous ont fait confiance pour donner des formations en analyse du risque politique, notamment l’Institut libre d’étude des relations internationales (ILERI) à Paris, l’École supérieure d’études internationales (ESEI) de l’Université Laval, le CÉRIUM et l’École supérieure d’affaires publiques et internationales (ÉSAPI) de l’Université d’Ottawa. Les questions et l’intérêt des étudiantes et étudiants qui ont participé à nos cours ont guidé l’écriture de cet ouvrage. Nous remercions aussi Imène Torkhani pour ses divers travaux d’édition et les deux évaluateurs anonymes pour les judicieux commentaires. Enfin, nous sommes très reconnaissants à l’endroit de Nadine Tremblay des Presses de l’Université de Montréal, qui a cru en notre projet et nous a accompagnés dans le processus d’édition et de publication.
Ce travail de longue haleine n’aurait pu s’accomplir sans le soutien des proches. Un remerciement tout spécial à la famille Bencherif et aux conseils toujours pertinents de Rihane et Akram.
Gainesville et Montréal, le 22 décembre 2020
* Note de l’éditeur: Dans ce livre, le générique masculin est considéré comme un neutre et inclut le féminin sans discrimination.



Avant-propos
Jean-Frédéric Légaré-Tremblay
La fin de la guerre froide en aura convaincu plusieurs de la victoire définitive de la démocratie libérale et de l’économie de marché sur les autres systèmes. Dorénavant, ces deux concepts — l’un politique, l’autre économique — iraient nécessairement de pair, et le commerce serait la locomotive qui ferait tomber les derniers obstacles à la liberté économique et politique dans le monde entier. Avec la complicité des décideurs politiques, les entreprises privées dicteraient leurs intérêts et fixeraient les règles des économies de plus en plus libéralisées. Dans cette dynamique, l’intérêt politique se fond dans l’intérêt économique: ce qui est bon pour l’économie est bon pour l’État. Pourquoi, alors, s’inquiéter de voir des intérêts politiques faire obstruction aux intérêts économiques? Pourquoi, en d’autres mots, se soucier des risques politiques? C’était, en quelque sorte, la mondialisation heureuse.
Jovialiste, plutôt.
À la faveur de la crise économique de 2008 et de la pandémie de la COVID-19, qui remettent en question cette mondialisation dite heureuse (popularité grandissante des partis populistes, montée en puissance des régimes autoritaires, contestation de la démocratie libérale, mouvements protectionnistes…), le politique superpose sa logique à celle de l'économie de marché. Bien des acteurs des milieux économiques et même gouvernementaux ont une sorte de prise de conscience parfois douloureuse, parfois coûteuse, qui les incite à appeler en renfort les tenants d'une expertise longtemps ignorée… ou boudée: l’analyse du risque politique. On (re)découvre alors la pertinence et la valeur du savoir politologique dans la gouverne du monde des affaires.
Ainsi voit-on apparaître de plus en plus des cabinets de conseil et d’unités d’analyse du risque politique au sein des grandes entreprises. Des gouvernements renforcent quant à eux leurs capacités en la matière. Le Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CÉRIUM), lui, y a vu une occasion de faire œuvre utile. Son directeur, Frédéric Mérand, et moi-même avons ainsi lancé en 2014 l’école d’été «Analyse de risque et géopolitique». L’ambition était triple: d’abord, développer, avec la rigueur scientifique et le regard critique qui leur sont propres, les études et la recherche universitaire sur une pratique qui a principalement émergé dans le monde des affaires et au sein des gouvernements. Ensuite, former une main-d’œuvre en insufflant à des étudiants surtout issus des sciences sociales les rudiments d’une approche pratique de la science politique. Enfin, rapprocher la sphère universitaire des communautés de pratique. L’école d’été réunissait en effet des analystes du risque d’Eurasia Group, d’Exportation et développement Canada, de la Caisse de dépôt et placement du Québec et de la Société Radio-Canada, ainsi que des professeurs et chercheurs des universités de Montréal, d’Ottawa, de Californie du Sud et du Texas à Austin. Fort du succès renouvelé de cette école d’été auprès des étudiants, dont certains ont par la suite entamé une carrière dans ce domaine, le CÉRIUM a ensuite mis sur pied l’Unité de recherche et d’analyse de risque politique, laquelle produit sur demande des notes d’analyse sur des pays et des enjeux donnés.
Cet ouvrage collectif codirigé par Adib Bencherif et Frédéric Mérand vient s’ajouter aux efforts pour mettre en avant et penser l’analyse du risque en français. Adib Bencherif, chercheur et enseignant en analyse du risque politique, fut l’un des conférenciers invités lors des écoles d’été du CÉRIUM. Plusieurs collaborateurs de l’ouvrage ont aussi participé aux écoles d’été. À ceux-là s’ajoutent d’autres universitaires et praticiens qui viennent ainsi grossir les rangs de la communauté d’analyse du risque politique. Ce faisant, ils contribuent, nous le souhaitons, à une prise de décision plus éclairée dans les cercles économiques et gouvernementaux.
NDÉ: Dans ce livre, le générique masculin est considéré comme un neutre et inclut le féminin sans discrimination.



Introduction
Adib Bencherif et Frédéric Mérand
Un nombre croissant de banques, de compagnies d’assurance, de sociétés d’État, d’organisations humanitaires et d’agences de notation s’intéressent à l’analyse du risque politique (ARP) afin de comprendre les conséquences du contexte géopolitique sur leurs activités. Certaines cherchent de manière stratégique à mettre au point une expertise interne et des outils d’analyse pour la prévention, l’évaluation et le suivi de situations de nature politique. D’autres — comme les directions de gestion du risque et les directions de sûreté de grandes entreprises ou encore les cellules de renseignement économique et de gestion de crise des ministères — font de l’ARP sans le formuler de manière explicite. Souvent, des praticiens improvisent des études ave

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