L évolution de la doctrine d utilisation des Forces spéciales françaises
190 pages
Français

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L'évolution de la doctrine d'utilisation des Forces spéciales françaises , livre ebook

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Description

L'objectif de ce livre est de traiter de la mutation et de l'évolution des Forces spéciales françaises à travers la stratégie politico-militaire de l'Etat français. Nées d'un concept nouveau qui atteint sa maturité au début des années 2000, elles ont prouvé leur utilité pour l'institution politique et militaire. Indispensables à la France et au chef des armées, les Forces françaises symbolisent la puissance d'un Etat aux ambitions internationales ainsi qu'une vision de la guerre propre au XXIe siècle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2015
Nombre de lectures 60
EAN13 9782336369709
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright



























© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71981-8
Titre
Thomas Hernault







L’évolution de la doctrine d’utilisation des Forces spéciales françaises
Table des abréviations
ACMS : affaires civilo-militaires spéciales
BAI : Bureau des actions d’influence
BFMC : Bataillon de fusiliers marins commandos
BFST : Brigade forces spéciales terres
BRGE : Brigade de renseignement de guerre électronique
CEMA : Chef d’état-major des armées
CEMAT : Chef d’état-major de l’armée de terre
CFCA : Commandement des fusiliers commandos de l’air
CFM : Compagnie de fusiliers marins
CFMC : Compagnie de fusiliers marins commandos
CIEPCOS : Commissions interarmées d’études pratiques concernant les opérations spéciales
COFUSCO : Commandement des fusiliers marins et commando-marine
COIA : centre opérationnel interarmées
COS : Commandement des opérations spéciales
COSPE : Communication opération spéciale
CPA : Commando parachutiste de l’air
CRAPS : Commando de Recherche et d’Action dans la Profondeur
DAOS : Détachement ALAT des opérations spéciales
DGA : Direction générale de l’armement
DGSE : Direction générale de la sécurité extérieure
DISAC : Etat d’alerte
DOS : Division des opérations spéciales
DRM : Direction du renseignement militaire
DSV : Dérive sous voile
EHS : Escadrille des hélicoptères spéciaux
EMIA : Etat-major intérarmées
EMM : Etat-major de la marine
EOS : Escadrille des opérations spéciales (hélicoptères de l’ALAT)
FLN : Front de Libération National
FORFUSCO : Force maritime des fusiliers marins et des commandos
GCMA : Groupement de commandos mixtes aéroportés
GCMC : Groupe mixte de créativité
JVN : Jumelles de visions nocturnes
MOS : Marquage d’opération spéciale
ODESSAA : Observation et destruction de site par appui aérien
PSYOP : Opérations psychologiques
RAPAS : Recherche aéroportée et actions spéciales
REP : Régiment étranger de parachutiste
RESCO : Recherche et sauvetage de combat
RETEX : Retour d’expérience
RDP : Régiment de dragon parachutiste
RPIMA : Régiment parachutiste d’infanterie de marine
RTPA : Reconnaissance de terrain de poser d’assaut
SAR : Search and Rescue (recherche et sauvetage)
SAS : Spécial Air Service
SAS/B : Spécial Air Service Bataillon
SOTGH : Saut opérationnel à très grande hauteur
URSS : Union des Républiques Socialistes Soviétiques
VRI : Véhicule rapide d’investigation
Remerciements
Remerciements au journaliste Jean-Marc Tanguy, spécialiste de l’actualité militaire, fondateur du blog « Lemamouth » dont les articles éclairent au quotidien la vie du soldat.
Je ne saurais jamais assez remercier monsieur Pascal Le Pautremat. Spécialiste reconnu pour ses ouvrages sur les forces spéciales, monsieur Le Pautremat reçoit toute ma reconnaissance pour les minutes passées au téléphone à discuter des forces spéciales et de l’institution militaire. Il faut reconnaitre les hommes qui ont bon cœur, et dont l’intellect se partage par l’altruisme qui les caractérise.
Un remerciement particulier à l’officier de renseignement du Centre de planification et de conduite des opérations, dont la connaissance du sujet fut remarquable.
Je remercie l’ensemble des membres du CPA10, et bien plus encore le lieutenant-colonel « R » officier au CPA 10. Un merci personnel au commando « B ». Un membre du COS riche d’esprit.
Merci aux pilotes du « Poitou » qui m’ont aimablement corrigé sur la doctrine d’utilisation des forces spéciales, et sur l’implication que peut avoir l’escadron de transport 3/61 Poitou.
Papa ou le « premier cercle ».
Aux grands hommes la patrie reconnaissante, aux hommes d’honneur ma reconnaissance.
Merci !
Dédicace


Cet écrit est dédié à mon Papa.
Il est, aussi, un hommage rendu aux « Hommes » de valeurs que sont les militaires français. Enfants de la France, l’Histoire retiendra votre engagement, votre courage, et votre abnégation continuelle.
Honneur à vous soldats !
Citation


« Jamais de personne n’ont dû autant à un nombre aussi réduit »
Winston Churchill
INTRODUCTION
« La victoire sourit à ceux qui anticipent les mutations des caractéristiques de la guerre, et non à ceux qui attendent de s’adapter une fois les mutations devenues réalité » 1 .
Jamais un adage n’avait été autant d’actualité. Si la guerre est un trait permanent de la condition humaine selon les dires de Clausewitz, ses caractéristiques évoluent avec le facteur temporel, sous l’influence de variations économiques, politiques, culturelle 2 , technologiques, techniques… Cela contraint le politique et le militaire à sans cesse repenser les tactiques et autres stratagèmes. Le murissement du concept des forces spéciales dans les armées postmodernes, au point de devenir un outil indispensable, s’inscrit dans ce besoin qu’ont les armées, de se repenser, d’évoluer, de s’adapter à la guerre, et à l’évolution des conflits. Dans son ouvrage Des principes de la guerre , le maréchal Foch parlait de l’auto-éducation de l’officier par son initiative personnelle. Ici c’est l’institution militaire qui prend l’initiative de « s’auto- repenser » sous couvert de l’apprentissage de l’histoire militaire pour une clairvoyance en vue d’une perspective. Les forces spéciales ont un rôle à jouer dans ce XXI ème siècle, puisqu’elles sont selon Colin S. Gray, « nos guérilleros en uniforme » 3 . Elles sont aux puissances occidentales, la réponse apportée à la guerre irrégulière et asymétrique. Dans un monde où les nouvelles technologies de l’information et de la communication se sont imposées sur l’ensemble des points du globe, les forces spéciales, par leurs modes d’actions non-conventionnelles, leurs équipements à la pointe de la technologie, leur savoir, leur entrainement, leur esprit de groupe, leur courage, leur force… sonnent comme un contrepoids aux nouvelles attentes guerrières de la fin du XX ème siècle et de ce début de XXI ème siècle.
A croire que les actions spéciales, liées dans l’histoire de la guerre au génie et à la ruse de certains, s’inscrivent durablement dans les moyens militaires de la politique extérieure des puissances occidentales.
1) Les stratagèmes de l’Antiquité et du Moyen Âge
Les actions spéciales, ainsi que les unités spéciales, existent depuis que l’homme est homme, ou bien plus précisément, depuis que l’espèce humaine a donné naissance aux armées, sous forme de groupements (division décimale des armées romaines ou de Gengis Khan) d’individus de plus ou moins grande quantité. Si l’on se réfère à l’existence de l’homme de manière aristotélicienne, selon laquelle, l’homme n’est homme que parce qu’il vit en cité, alors on peut orienter notre regard en direction des actions spéciales antiques, menées par des guerriers ou bien parfois par des soldats-citoyens 4 , qui n’étaient pas encore des forces spéciales au sens sémantique moderne du terme, mais des unités composées par des hommes en petit nombre qui menaient des opérations et actions secrètes. Ces actions relevaient majoritairement du génie d’un guerrier, d’un chef de guerre, dont l’effet sur l’ennemi pouvait être conséquent. Les actions en profondeur n’ayant pu être relevées dans une exhaustivité certaine, nous dépendons en conséquence, des récits relatés par les historiens antiques, et autres aèdes homériques. C’est au son des lyres, aux narrations rythmiques de ces poètes, que les mérites guerriers, d’hommes en petit groupe, nous sont connus. C’est à la lueur des livres anciens, à l’écoute des odes, à la poussière de nos terres, à la relation avec nos ancêtres que nous devons la connaissance des actions relevant de ce que M. de la Pallice disait ne pas être une forme régulière de la guerre 5 , ou ce que Jomini appelait « la petite guerre » .
On rapporte majoritairement au personnage biblique Gédéon, la création de la troupe d’élite. Symbole guerrier et à l’origine des unités spéciales, Gédéon dont les récits peuvent être retrouvés dans le Livre des juges , aurait été appelé par Dieu pour vaincre les Madianites (peuple desc

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