La conférence internationale sur la région des Grands Lacs
296 pages
Français

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La conférence internationale sur la région des Grands Lacs , livre ebook

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Description

Il existe en Afrique un nombre important de Communautés économiques régionales qui connaissent des succès mitigés. En s'occupant uniquement des questions de coopération économique entre les États, elles sont inefficaces lorsqu'une crise sociopolitique éclate. Aucun mécanisme n'est prévu pour servir de cadre de résolution des conflits. La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs fut créée après la crise de l'est de la RDC et regroupe douze pays : Angola, Burundi, RCA, Congo, RDC, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie, Zambie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2015
Nombre de lectures 8
EAN13 9782336369174
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Du même auteur
« La France libre sur les ondes.
La naissance de Radio/Brazzaville »,
Association des écrivains de langue française n° 2, Paris, 1989.
« Les Figures du mythe du général de Gaulle en Afrique noire ».
Espoir n° 88, Paris, 1992.

« Le fleuve Congo, sa vie et son destin historique »,
Cahiers congolais d’anthropologie et d’histoire n° 13, Brazzaville, 1994.
Pouvoirs : les sociétés traditionnelles dans la Cuvette congolaise
(en coll. avec Hubert Maheu), Ed. Collection Patrimoine du Congo,
Brazzaville, Nantes, 1994.

Musique et pas de danse en Afrique centrale :
le makossa et la rumba , La Savane, Brazzaville, 2004.

Les palmiers à sagous. Essai d’ethnobotanique générale du Congo ,
La Savane, Brazzaville, 2005.

Tchicaya Opangault Youlou. Vie politique au Congo/Brazzaville
1945-1964 , la Savane, Brazzaville, 2005.

« Rencontre entre le Congo et l’Europe »,
Histoire générale du Congo des origines à nos jours , tome II,
ss la dir. de Théophile Obenga, L’Harmattan, Paris, 2010.

« Histoire du mouvement syndical au Congo »,
Histoire générale du Congo des origines à nos jours , tome III,
ss la dir. de Théophile Obenga, L’Harmattan, Paris, 2010.

Les relations entre les deux Congo. Évolution et dynamique interne ,
L’Harmattan, Paris, 2011.

L’expérience congolaise du socialisme
de Massamba-Débat à Marien Ngouabi , L’Harmattan, Paris, 2012.

Brazzaville, capitale de la France libre.
Histoire de la Résistance française en Afrique 1939-1944 ,
L’Harmattan, Paris, 2012.

Hollandais et Portugais au Congo du 17 e au 19 e siècle.
Les contacts de civilisations , Éd. Presses et Culture,
Brazzaville, 2013.

Les mfumu’a’nsye et les mfumu’a’yulu.
La dualité du pouvoir traditionnel chez les Kukuya ,
La Savane, Brazzaville, 2013.

Le Nord/Congo. Histoire et Civilisations , L’Harmattan, Paris, 2014.
Titre
Jérôme OLLANDET






La conférence internationale
sur la région des Grands Lacs

Une dynamique nouvelle d’intégration
en Afrique
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-71928-3
Citation

On ne sépare pas la bataille dans le village
en l’amenant vers sa propre case.

Proverbe africain
Dédicace
A

Isabell Kempf, Baudouin Hamouli

Pour nos souvenirs communs des premiers moments difficiles de cette Conférence.
INTRODUCTION
Pourquoi une région si riche en ressources naturelles, humaines et spirituelles dont les États pourraient gagner la bataille du développement à travers une coopération sincère entre eux, s’affaiblit-elle dans de perpétuels conflits violents et meurtriers ? L’Afrique centrale et la région des Grands Lacs , seraient-elles une zone qui prouverait alors la belle théorie de la malédiction des ressources naturelles, c’est-à-dire, celle du fameux syndrome hollandais qui veut que la richesse naturelle pousse à la paresse et aux conflits ? Pourquoi tant de guerres dans cette partie du monde ? La région est-elle condamnée à jamais aux crises permanentes qui seraient alors aujourd’hui le reflet de la nouvelle guerre internationale pour la conquête des espaces et des ressources naturelles, ou bien va-t-elle vers une véritable intégration régionale ? Et à quel prix ?
Avec la grande crise politique du Rwanda et les images effroyables du génocide qui avaient fait le tour du monde entier, la conscience unanime de la communauté internationale s’est trouvée quelque peu désarmée pour comprendre un tel niveau d’horreur. Sur le fait, des ouvrages de différentes perspectives ont été publiés pour tenter d’expliquer le phénomène. Et, malgré le nombre important de ces publications, quelques points d’ombre subsistent toujours. Tout d’abord, les différents travaux réalisés sur ces crises sont principalement des écrits de journalistes. Portés souvent vers le sensationnel plutôt que vers l’analyse froide et objective des faits de terrain, ces écrits veulent orienter les consciences en prenant parfois les lecteurs pour de naïfs enfants des cours scolaires. Quand on passe en revue les travaux de certains reporters de radio, aux réalisateurs de quelques documentaires, on tombe des nues en écoutant des conclusions qui sont parfois terribles et terrifiantes. Pour peu qu’on sache lire et comprendre ce microcosme des hommes de la radio, du petit écran et de la presse écrite, on peut alors typer aisément les commentaires, les analyses, les points de vue, voire les ouvrages de ces dits spécialistes des Questions africaines. Les détails fournis par quelques ONG sont parfois plus minables encore. En cas de conflits armés, on tombe facilement dans l’excès des chiffres de morts ou de réfugiés pour attirer la compassion, le secours, l’aide, la rage des opinions nationales, etc.
On peut ainsi reconnaître, dans ces conditions, de quel bord doit ramer le journaliste ou pour quel lobby humanitaire travaille l’ONG. Souvent, on ne fait pas de l’ information . On fait de la promotion . Le caricatural et le ton léger qui règlent encore les lignes directrices d’une grande partie de la presse sur l’Afrique, surtout de la presse occidentale sur les situations africaines, singulièrement sur le cas des pouvoirs publics africains, sont une attitude qui résulte d’un atavisme raciste indécrottable. Des générations entières des hommes de média avaient été formées dans ce mépris de l’autre et dans l’idée absolue d’un Occident civilisateur du monde entier. Le commentaire ou le point de vue est donné par rapport à ce qui se déroule dans ce monde européen qu’on tente toujours de présenter aujourd’hui en archétype avec comme paradigmes essentiels les droits de l’homme et la démocratie , deux formes nouvelles d’ opium des peuples qui ne retiennent que les esprits légers. Lorsque des chefs d’État de l’Union européenne défilent au Qatar, au Koweït ou en Arabie Saoudite, on se demande si, là-bas, ils parlent de ces deux « choses-là » avec les dirigeants de ces pays. Lorsqu’on sait qu’ils se font accompagner, non pas par des philosophes ou des juristes, mais par les magnats de l’industrie de guerre, des vendeurs de bombardiers , on peut imaginer facilement la réalité du dialogue. La démocratie, par exemple, est devenue un simple bandeau sale pour recouvrir les yeux des pauvres gens à travers le monde entier. Aux peuples d’Europe, affamés et vivant dans les bouches de métro ou les églises, on dit : « Ne bougez pas, vous avez la démocratie et à ceux d’ailleurs on répète sans gêne une rengaine inverse : Cassez la baraque et vous aurez alors la démocratie ! » Formés pour servir ce double discours d’épiciers, ces journalistes n’arrivent pas toujours à se défaire de ces fortes sollicitations ; ils enferment leurs auditeurs, leurs lecteurs ou leurs téléspectateurs dans les limites de leur propre esprit.
La chose est pernicieuse et devient encore plus grave au regard du rôle qu’on fait jouer à certains parmi eux. Depuis l’Afrique, on constate que sur les grandes chaînes internationales (RFI, BBC, Voix de l’Amérique, Radio Vatican…), les principales émissions qui doivent dénigrer l’Afrique, injurier ses peuples, ses dirigeants, ses élites, sont confiées généralement aux journalistes africains au profil parfois douteux. Pour peu qu’ils se passent pour être des opposants politiques au pouvoir de leur pays, on leur ouvre toutes les portes du discours ! Pour les nouveaux arrivants, c’est un mensonge commode pour avoir plus facilement la carte de séjour . Cela fait rire les opinions en Afrique. Car, un opposant politique reste, avant tout, un homme qui, dans son pays, draine des foules derrière lui. Or très souvent, ce n’est pas le cas. Dans bien des situations, il s’agit tout juste des gens qui parlent très bien du peuple qu’ils ne peuvent même pas rassembler dans trois cabines téléphoniques au cours d’un meeting populaire. Dans leur propre village (ou celui de leur origine) tout le monde ignore leur nom et, quand on parle d’eux, tous les villageois pouffent de rire.
Un autre fait qui apparaît dans les analyses ainsi que dans les interviews qu’on écoute sur ces chaînes. Les opposants aux régimes des États francophones résident à

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