La Côte d Ivoire en guerre
221 pages
Français

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La Côte d'Ivoire en guerre , livre ebook

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Description

La Côte d'Ivoire est entrée en guerre le 19 septembre 2002. Pour la France, cette guerre est "une affaire ivoiro-ivoirienne" dans laquelle elle intervient pour éviter le chaos à sa vitrine d'Afrique. Est-ce pour lutter contre l'implosion de l'Afrique de l'Ouest que la France ferme les yeux sur les menées déstabilisatrices de certains pays de la région ? Est-ce pour restaurer l'état de droit en Côte d'Ivoire que la France soutient la rébellion en l'institutionnalisant à travers l'accord de Marcoussis ? Est-ce à cause de l'ivoirité que l'armée française bombarde, détruit et tire sur des manifestants en novembre 2004 ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2005
Nombre de lectures 164
EAN13 9782336253411
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

site : www.librairieharmattan.com e.mail : harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747592277
EAN : 9782747592277
La Côte d'Ivoire en guerre
Le sens de l'imposture française

Adolphe Blé Kessé
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen

Déjà parus
Albert Roger MASSEMA, Crimes de sang et pouvoir au Congo Brazzaville, 2005.
F. HOUTART (Sous la direction de), La société civile socialement engagée en République démocratique du Congo, 2005.
Octave JOKUNG NGUENA, Initiative PPTE : quels enjeux pour l’Afrique ?, 2005.
Pasteur José BINOUA, Centrafrique, l’instabilité permanente, 2005.
Albert M’PAKA, Démocratie et administration au Congo-Brazzaville, 2005.
Jean-Pierre PATAT, Afrique, un nouveau partenariat Nord-Sud , 2005.
Robert Edmond ZIAVOULA, Le Congo, enjeu territorial et développement local, 2005.
Mwayila TSHIYEMBE (sous la direction de), La transition en République Démocratique du Congo : bilan, enjeux et perspectives, 2005.
Paul SONI-BENGA, Les non-dits des violences politiques du Congo-Brazzaville, 2005.
domi Jean Marie DORÉ, Résistance contre l’occupation en Région Forestière. Guinée 1800-1930, 2005.
Mamadou Dian Cherif DIALLO, Répression et enfermement en Guinée. Le pénitencier de Fotoba et la prison de Conakry de 1900 à 1958, 2005.
N’do CISSÉ, Les rites initiatiques chez les Sénoufo, 2005.
François DURPAIRE, Les Etats-Unis ont-il décolonisé l’Afrique noire francophone ?, 2005.
Eugénie MOUAYINI OPOU, Le Royaume Téké, 2005. Dominique QUENUM, Ouidah au coeur de son destin, 2005
Pierre ERNY, L’éducation au Rwanda au temps des rois, 2005.
Placide MOUDOUDOU, Jean-Paul MARKUS, Droit des institutions administratives congolaises, 2005.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen PRÉFACE Dedicace REMERCIEMENTS INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE - DE L’HOUPHOUËTISME À LA REFONDATION
CHAPITRE I - LE SYSTÈME HOUPHOUËTISTE ET SON MODE DE RÉGULATION CHAPITRE II : - CRISE DANS LE SYSTÈME HOUPHOUËTISTE CHAPITRE III - UNE DYNAMIQUE DE DÉSINTÉGRATION: LE COUP D’ÉTAT MILITAIRE ET LA TRANSITION POLITIQUE CHAPITRE IV - LA REFONDATION : EXPRESSION D’UNE FIGURE DE RUPTURE AVEC L’HOUPHOUËTISME
DEUXIEME PARTIE - LA GUERRE POUR LA SURVIE
CHAPITRE I - LA GUERRE ET SA JUSTIFICATION CHAPITRE II - LE MÉCANISME MILITAIRE DE RÉTROACTION NÉGATIVE CONTRE LA REFONDATION CHAPITRE III - LE MÉCANISME POLITIQUE DE LA RÉTROACTION NÉGATIVE CONTRE LA REFONDATION : DE LOMÉ À LINAS-MARCOUSSIS CHAPITRE IV - L’INAPPLICABILITÉ DE L’ACCORD DE LINAS-MARCOUSSIS ET L‘APPROFONDISSEMENT DE LA CRISE : LE VOILE FÊLÉ DE LA FRANCE NÉOCOLONIALE
CONCLUSION APPENDICE - LES ACCORDS DE MARCOUSSIS ANNEXE. - PROGRAMMA DU GOUVERNEMENT DE RÉCONCILIATION BIBLIOGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE CÔTE D’IVOIRE À L’HARMATTAN
PRÉFACE
Adolphe Blé Kessé a écrit un livre de science politique, un excellent livre sur une question très difficile ; la crise ivoirienne. La crise en Côte d’Ivoire est un sujet ardu parce que la science politique offre des réponses toutes faites, évidentes. Puisqu’on parle d’un pays africain, le conflit est obligatoirement entre des ethnies ; les Blancs sont nécessairement des victimes des exactions des Noirs. Tout conflit en Afrique comporte aussi toujours le risque du génocide ou, dans une moindre mesure, il représente une menace à la sécurité des individus. Il faut agir car on ne sait jamais jusqu’où le conflit peut aller. Ça ressemble beaucoup à la vieille conception coloniale de l’Afrique. Or, pour traiter sérieusement de la crise ivoirienne, il faut surmonter ces obstacles épistémologiques, ces idées reçues sur l’Afrique pour en faire une analyse rigoureuse et s’engager dans une autre science politique.
Adolphe Blé Kessé nous offre une telle analyse. Pour ce faire, il fallait avoir une grande connaissance de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Le lecteur trouvera dans ce texte tous les éléments historiques importants et pertinents pour comprendre la crise actuelle. Les faits, a-t-on dit, ne sont rien sans explication. Ils sont ici analysés, replacés dans un contexte global qui éclaire d’un jour nouveau les événements actuels. C’est là un travail dont il faut féliciter l’auteur. Je suis maintenant persuadé que pour comprendre ce qui se passe en Côte d’Ivoire, il est impossible de le faire sans saisir toute l’importance et l’empreinte qu’a laissé le système houphouëtiste sur ce pays. L’analyse qui nous est présentée ici est magistrale. Il s’agit bien de science politique.
Adolphe Blé Kessé soutient une thèse originale, celle de l’implication de la France dans la crise. Originale car elle est complètement occultée en Amérique du nord. C’est moins vrai en Europe. Une implication pour y défendre ses intérêts et non la sécurité des ressortissants comme on nous l’a dit. Une façon de le faire, c’est de s’opposer aux forces du changement, de dénigrer tous ceux qui croient que les choses peuvent et doivent changer. Il n’est pas toujours nécessaire de renverser par la force un gouvernement, on peut aussi appuyer et financer les rebelles, dénoncer les crimes contre l’humanité ou la sécurité, etc., des prétextes utiles pour mener une action contre des gouvernements en Afrique. L’auteur savait qu’une telle thèse serait contestée, tant nous sommes habitués à défendre toujours la puissance de l’empire. On oublie parfois, que plusieurs pays européens, la France comprise, défendent en Afrique des intérêts. La France n’hésite pas à utiliser tous les moyens pour maintenir sa présence qui est fortement menacée, entre autre par les États-Unis et la Chine. C’est pourquoi, l’auteur appuie sa démonstration de sources de première main et qu’il prend bien soin d’étayer ses arguments. L’analyse qu’on va lire est extrêmement bien documentée et argumentée. Évidemment, cette recherche remet en cause certaines idées reçues, sur le droit d’ingérence et le rôle humanitaire de la France ou plus généralement de l’Occident en Afrique, mais c’est ce qui est attendu d’une analyse politique de cette qualité. Il est très convaincant.
Il m’apparaît important de souligner une dernière chose : il y avait un risque que l’auteur a réussi à éviter : celui du parti pris politique. Ivoirien lui-même, la tentation est grande de chercher un responsable, de préférence un pays étranger au conflit qui déchire son pays plutôt qu’à une analyse politique qui confronte les faits et les idées. Il faut rendre hommage à Adolphe Blé Kessé d’avoir su éviter ce piège et de s’en être tenu à l’analyse scientifique.
Un tel ouvrage devrait susciter de nombreux commentaires et même, j’en suis persuadé, des débats épistémologiques sur notre représentation de l’Afrique et son impact dans l’analyse politologique et plus généralement sur l’influence de la science occidentale dans l’étude des sociétés africaines. Il est heureux que l’auteur qui a su éviter ces pièges montre toute la richesse d’une étude rigoureuse. Je recommande très chaleureusement la lecture de cet ouvrage.
Lawrence Olivier Philosophe, professeur Département de science politique Université du Québec à Montréal (UQAM).
DÉDICACE
Je dédie ce livre à :

Ma mère Bakayoko Oueuga, mon père Diomandé Kessé, ma sœur aînée Mousso Colette, tous victimes de la guerre en Côte d’Ivoire ;
Ma fille Ange-désiré
Mon père et ma mère adoptifs, Alphonse Douati et madame, Lucie ;
Ma mère spirituelle, Simone Ehivet Gbagbo;
Et à tous ceux qui se battent en Côte d’Ivoire pour la renaissance de l’Afrique.
REMERCIEMENTS
Je remercie très sincèrement Chantal Rondeau, Lawrence Olivier et Daniel Holly, professeurs au département de science politique à l’Université du Québec à Montréal, pour leurs commentaires et leurs conseils pertinents dans la réalisation de ce livre. Les points de vue exprimés sont, toutefois, miens.
J’adresse mes très sincères remerciements à Stéphanie Campagna, étudiante de maîtrise en science politique à l’Université du Québec à Montréal, pour son soutien moral et pour m&#

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